HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VIII

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[8,364] 66. Οἱ δὲ νῦν προσποιούμενοι θεοῖς θύειν καὶ συγκαλοῦντες ἐπὶ τὴν θυσίαν τοὺς φίλους (364a) καὶ τοὺς οἰκειοτάτους καταρῶνται μὲν τοῖς τέκνοις, λοιδοροῦνται δὲ ταῖς γυναιξί, κλαυθμυρίζουσιν τοὺς οἰκέτας, ἀπειλοῦσι τοῖς πολλοῖς, μονονουχὶ τὸ τοῦ Ὁμήρου λέγοντες· Νῦν δ´ ἔρχεσθ´ ἐπὶ δεῖπνον, ἵνα ξυνάγωμεν Ἄρηα, ἐπὶ νοῦν λαμβάνοντες τὰ εἰρημένα ὑπὸ τοῦ τὸν Χείρωνα πεποιηκότος, εἴτε Φερεκράτης ἐστὶν εἴτε Νικόμαχος ῥυθμικὸς ὅστις δή ποτε· μηδὲ σύ γ´ ἄνδρα φίλον καλέσας ἐπὶ δαῖτα θάλειαν (364b) ἄχθου ὁρῶν παρεόντα· κακὸς γὰρ ἀνὴρ τόδε ῥέζει· ἀλλὰ μάλ´ εὔκηλος τέρπου φρένα τέρπε τ´ ἐκεῖνον. Νῦν δὲ τούτων μὲν οὐδ´ ὅλως μέμνηνται, τὰ δὲ ἑξῆς αὐτῶν ἐκμανθάνουσιν, ἅπερ πάντα ἐκ τῶν εἰς Ἡσίοδον ἀναφερομένων μεγάλων Ἠοίων (καὶ μεγάλων Ἔργων) πεπαρῴδηται· Ἡμῶν δ´ ἤν τινά τις καλέσῃ θύων ἐπὶ δεῖπνον, ἀχθόμεθ´ ἢν ἔλθῃ καὶ ὑποβλέπομεν παρεόντα χὤττι τάχιστα θύραζ´ ἐξελθεῖν βουλόμεθ´ αὐτόν. Εἶτα γνούς πως τοῦθ´ ὑποδεῖται, κᾆτά τις εἶπε (364c) τῶν ξυμπινόντων « Ἤδη σύ; Τί οὐχ ὑποπίνεις; Οὐχ ὑπολύσεις αὐτόν; » δ´ ἄχθεται αὐτὸς θύων τῷ κατακωλύοντι καὶ εὐθὺς ἔλεξ´ ἐλεγεῖα· « Μηδένα μήτ´ ἀέκοντα μένειν κατέρυκε παρ´ ἡμῖν μήθ´ εὕδοντ´ ἐπέγειρε, Σιμωνίδη ». Οὐ γὰρ ἐπ´ οἴνοις τοιαυτὶ λέγομεν δειπνίζοντες φίλον ἄνδρα; Ἔτι δὲ καὶ ταῦτα προστίθεμεν· (364d) μηδὲ πολυξείνου δαιτὸς δυσπέμφελον εἶναι ἐκ κοινοῦ· πλείστη τε χάρις δαπάνη τ´ ὀλιγίστη. 67. Καὶ θύοντες μὲν τοῖς θεοῖς ὀλίγιστα εἰς τὰς θυσίας καὶ τὰ τυχόντα δαπανῶμεν, ὥσπερ καλὸς Μένανδρος ἐν τῇ Μέθῃ παρίστησιν· Εἶτ´ οὐχ ὅμοια πράττομεν καὶ θύομεν· ὅπου γε τοῖς θεοῖς μὲν ἠγορασμένον δραχμῶν ἄγω προβάτιον ἀγαπητὸν δέκα, αὐλητρίδας δὲ καὶ μύρον καὶ ψαλτρίας, Μενδαῖον, Θάσιον, ἐγχέλεις, τυρόν, μέλι (364e) μικροῦ ταλάντου· γίνεται τὸ κατὰ λόγον δραχμῶν μὲν ἀγαθὸν ἄξιον λαβεῖν δέκα ἡμᾶς, ἐὰν καὶ καλλιερηθῇ τοῖς θεοῖς, τούτων δὲ πρὸς ταῦτ´ ἀντανελεῖν τὴν ζημίαν. Πῶς οὐχὶ τὸ κακὸν τῶν ἱερῶν διπλάζεται; Ἐγὼ μὲν οὖν ὤν γε θεὸς οὐκ εἴασα τὴν ὀσφὺν ἂν ἐπὶ τὸν βωμὸν ἐπιθεῖναί ποτε, εἰ μὴ καθήγιζέν τις ἅμα τὴν ἔγχελυν, ἵνα Καλλιμέδων ἀπέθανεν, εἷς τῶν συγγενῶν. 68. (364f) Ὀνομάζουσι δ´ οἱ ἀρχαῖοι καὶ ἐπιδόσιμά τινα δεῖπνα, ἅπερ Ἀλεξανδρεῖς λέγουσιν ἐξ ἐπιδομάτων. Ἄλεξις γοῦν ἐν Τῇ εἰς τὸ φρέαρ φησί· Νυνί τέ με δεσπότης προὔπεμψεν οἴνου κεράμιον τῶν ἔνδοθεν κομιοῦντ´. {Β.} Ἐκεῖθεν; Μανθάνω· ἐπιδόσιμον παρὰ τἄλλα τοῦτ´ ἔσται. {Α.} Φιλῶ αἰσθητικὴν γραῦν. Καὶ Κρώβυλος ἐν Ψευδυποβολιμαίῳ· [8,364] 66. Chap. XVII. Mais de nos jours on ne sacrifie plus aux dieux que pour l'apparence ; on invite les amis (364a) et les proches au sacrifice, tandis que d'un autre côté, on maudit ses enfants, on injurie sa femme, on fait verser des larmes aux serviteurs, on menace sans réserve qui que ce soit, et peu s'en faut qu'on ne dise comme dans Homère: « Çà donc, venez à table, afin de nous battre. » Sans réfléchir comme un des personnages de la pièce intitulée Chiron, soit que Phérécrate ou Nicomachus le rythmique en soit l'auteur, ou tout autre : « En invitant un ami à un repas somptueux, (364b) ne l'affligez pas lorsque vous le voyez chez vous ; c'est le propre d'un méchant homme d'en agir ainsi. Mais livrez-vous à une joie tranquille, et procurez-lui de l'agrément. » Non, personne ne fait ces réflexions; mais chacun sait ce qui suit, et qui est une partie de la parodie des grandes Heoiai attribuées à Hésiode, et de ses Œuvres et ses Jours : « Mais si quelqu'un de nous immolant une victime invite des amis au repas, il est fâché de le voir venir : nous le regardons de mauvais œil lorsqu'il est chez nous, et nous voudrions qu'il fût aussitôt dehors : alors l'ami invité s'en aperçoit, et n'ose toucher de rien ; (364c) mais un des convives lui dit : Quoi! vous ne buvez pas, vous? allons, mettez-vous à l'aise! Celui qui traite se fâche contre ce convive qui veut empêcher l'autre de s'en aller, et lui cite ces vers élégiaques. — N'oblige personne de rester chez nous malgré lui, et n'éveille pas non plus, Simonide, celui qui dort. » Ne sont-ce pas là les discours que nous tenons en buvant, lorsque nous traitons un ami? » Mais nous ajouterons encore ceci : (364d) « Il faut se faire un plaisir d'avoir beaucoup de convives à table, car on mérite beaucoup de considération par les assemblées de ces repas, et à peu de frais. » Mais lorsque nous sacrifions aux dieux, nous ne prenons que ce qu'il y a de plus ordinaire, et de moins coûteux pour nos offrandes, comme le représente Ménandre dans sa pièce intitulée l’Ivresse : « A. D'ailleurs, nous ne nous comportons pas de même dans ce que nous faisons pour nous, et dans les sacrifices que nous offrons. Pour moi, lorsque je sacrifie, j'amène aux dieux une méchante brebis qui ne m'a coûté que dix mines, et il faut qu'ils s'en contentent ... Mais si je traite des amis, il me faut des joueuses de flûte, du parfum, des joueuses de psaltérion, des vins de Mende, de Thase ; des anguilles, du fromage, du miel ; et, compte fait, cela revient presqu'à (364e) un talent d'argent. B. Mais aussi en n'offrant aux dieux que la valeur de dix drachmes, il est juste qu'ils ne vous accordent de bien que pour ce prix-la, lorsque vous avez fait le sacrifice avec exactitude. D'un autre côté, vous devez être puni pour cela. En effet, n'êtes-vous pas doublement coupabledans vos sacrifices. C. Pour moi, si j'étais un dieu, je ne souffrirais jamais qu'on mît sur mon autel le filet d'une victime, à moins qu'on n'y fît en même temps l'hommage d'une anguille ; poisson qui a donné la mort à Callimédon, un de mes parents. » 68. (364f) Les anciens font mention de repas epidosimes, que les Alexandrins appellent de surcroît. C'est à ce sujet qu'Alexis fait dire dans sa pièce intitulée au Puits : « A. Mon maître vient de m'envoyer un petit baril de vin, et c'est un de ces gens qui l'a apporté de chez lui. B. Fort bien : ce sera un surcroît au reste. J'aime cette vieille prévoyante! » Crobyle écrit, dans son Faux-supposé:


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Dernière mise à jour : 17/09/2009