[8,365] (365a) Λάχης, ἐγὼ δὲ πρὸς σέ. Πρόαγε. {Β.} Ποῖ;
{Α.} Ὅποι μ´ ἐρωτᾶς; Ὡς Φιλουμένην, παρ´ ᾗ
τἀπιδόσιμ´ ἡμῖν ἐστιν· ἧς ἐχθὲς πιεῖν
κυάθους ἀκράτου μ´ ἐβιάσω σὺ δώδεκα.
Οἴδασι δὲ οἱ ἀρχαῖοι καὶ τὰ νῦν καλούμενα ἀπὸ σπυρίδος δεῖπνα. Ἐμφανίζει δὲ
Φερεκράτης περὶ τούτων ἐν Ἐπιλήσμονι ἢ Θαλάττῃ οὕτως·
Συσκευασάμενος δεῖπνον ἐς τὸ σπυρίδιον
ἐβάδιζεν ὡς πρὸς ωφελην.
Τοῦτο δὲ σαφῶς δηλοῖ τὸ ἀπὸ σπυρίδος δεῖπνον, ὅταν (365b) τις αὐτὸς αὑτῷ
σκευάσας δεῖπνον καὶ συνθεὶς εἰς σπυρίδα παρά τινα δειπνήσων ἴῃ. Σύνδειπνον
εἴρηκεν ἐπὶ συμποσίου Λυσίας ἐν τῷ κατὰ Μικίνου φόνου. Φησὶν γάρ·
« Ἐκεῖνον ἐπὶ τὸ σύνδειπνον κεκλημένον. »
Καὶ Πλάτων δ´ ἔφη
« Τοῖς τὸ σύνδειπνον ποιησαμένοις. »
Καὶ Ἀριστοφάνης Γηρυτάδῃ·
Ἐν τοῖσι συνδείπνοις ἐπαινῶν Αἰσχύλον.
Διόπερ τινὲς καὶ τὸ Σοφοκλέους δρᾶμα κατὰ τὸ οὐδέτερον ἐπιγράφειν ἀξιοῦσιν
Σύνδειπνον. Καλοῦσι δέ τινα καὶ συναγώγιμα δεῖπνα, ὡς Ἄλεξις ἐν Φιλοκάλῳ ἢ
Νύμφαις·
(365c) Κατάκεισο κἀκείνας κάλει.
Συναγώγιμον ποιῶμεν. Ἀλλ´ εὖ οἶδ´ ὅτι
κυμινοπρίστης ὁ τρόπος ἐστί σου πάλαι.
Καὶ Ἔφιππος ἐν Γηρυόνῃ·
Καὶ συναγώγιμον
συμπόσιον ἐπιπληροῦσιν.
Ἔλεγον δὲ συνάγειν καὶ τὸ μετ´ ἀλλήλων πίνειν καὶ συναγώγιον τὸ συμπόσιον.
Μένανδρος Ἐμπιμπραμένῃ·
Καὶ νῦν ὑπὲρ τούτων συνάγουσι κατὰ μόνας.
Εἶθ´ ἑξῆς ἔφη·
(365d) Ἐπλήρωσέν τε τὸ συναγώγιον.
Μήποτε δὲ τοῦτ´ ἐστὶ τὸ ἀπὸ συμβολῶν καλούμενον. Τίνες δ´ εἰσὶν αἱ συμβολαὶ
αὐτὸς Ἄλεξις ἐν Μανδραγοριζομένῃ σημαίνει διὰ τούτων·
Ἥξω φέρουσα συμβολὰς τοίνυν ἅμα.
{Β.} Ππῶς συμβολάς; {Α.} Τὰς ταινίας οἱ Χαλκιδεῖς
καὶ τοὺς ἀλαβάστους συμβολὰς καλοῦσι, γραῦ.
Ἀργεῖοι δ´, ὡς ἐν τοῖς ὑπομνήμασί φησιν Ἡγήσανδρος· γράφει δ´ οὕτως·
« Τὴν συμβολὴν τὴν εἰς τὰ συμπόσια ὑπὸ τῶν πινόντων εἰσφερομένην Ἀργεῖοι χῶν
καλοῦσι, τὴν δὲ μερίδα αἶσαν. »
69. Οὐκ ἀνάρμοστον δὲ καὶ τούτου τοῦ συγγράμματος τέλος εἰληφότος, ἑταῖρε
Τιμόκρατες, αὐτοῦ καταπαύσω τὸν λόγον, μὴ καὶ ἡμᾶς τις οἰηθῇ κατὰ τὸν Ἐμπεδοκλέα
ἰχθῦς ποτε γεγονέναι. Φησὶ γὰρ ὁ φυσικός·
Ἤδη γάρ ποτ´ ἐγὼ γενόμην κούρη τε κόρος τε,
ἀμνός τ´ οἰωνός τε καὶ ἐξ ἁλὸς ἔμπορος ἰχθύς.
| [8,365] (365a) « A. Mais Lâchés, je te joins, et conduis-moi. B. Où donc? A. Quoi! tu me demandes où? chez Philumène, où nous avons encore quelques epidosimes, et à la santé de laquelle tu me forças de boire douze cyathes de suite. »
Les anciens connaissaient aussi les repas appelés g-apo g-spyridos. Phérécrate les
indique dans son Oublieux ou la Mer :
« Ayant arrangé le souper dans le panier, il s'en alla droit chez Ophèle. »
Or, ceci nous fait entendre ce qu’était le repas de la spyris ou du panier.
(365b) On préparait chez soi ce qu'on voulait d'aliments, ensuite on le mettait
dans un panier pour aller le manger chez quelqu'un.
Lysias a employé le mot syndeipnon, pour symposion, repas, dans son discours sur
le meurtre de Micinus. Il avait, dit-il, été invité à un syndeipnon, ou repas.
Platon écrit : « A ceux qui avaient fait le syndeipnon, ou repas. » Aristophane
a dit dans sa Gérytade : « Dans les syndeipnes, » en louant Eschyle. Voilà
pourquoi quelques-uns veulent qu'on écrive syndeipnon au neutre, pour titre
d'une pièce de Sophocle.
On nommait aussi certains repas synagoogimes, comme le dit Alexis dans son
Philocalos ou les Nymphes.
(365c) « A. Assieds-toi, ou mets-toi à table, et toi appelle ces nymphes, car
nous faisons un synagoogime. B. Il y a longtemps que je sais que tu couperais un
cheveu en quatre. »
Ephippus dit, dans son Géryon:
« Et ils tirent au sort à qui sera du repas synagoogime. »
On se servait du mot synagein, rassembler, pour boire ensemble ; et de
synagoogion, pour symposion, repas. Ménandre dit dans sa Brûlée :
« Or, voilà pourquoi ils sont actuellement en assemblée particulière. »
Ensuite il dit:
(365d) « Il a complété le synagoogion, l'assemblée des convives. »
Entendrait-il par là le repas qu'on faisait en apportant chacun sa symbole?
Mais Alexis indique dans sa Mandragarizomène ce qu'on entendait par symbolai.
Voici ce qu'il fait dire à une femme :
« A. Je viendrai, apportant avec moi les symboles. B. Comment les symboles? A.
Les bandelettes, ou guirlandes, les pots de parfum. Or, voilà, ma vieille, ce
qu'on appelle symbolee à Chalcis. »
Hégésandre écrit ceci dans ses Commentaires : « Les Argiens appellent choon, le
symbole que chaque convive apporte avec soi aux repas; et meris, la part que
l'on reçoit à table.
69. Mais, ami Timocrate, ce livre étant à sa fin, ils convient aussi que
nous terminions cet entretien, de peur qu'on ne pense que nous soyons devenus
poissons, comme parle Empédocle.
« Pour moi, dit-il, j'ai été jeune fille, jeune garçon, plante, oiseau, et
poisson de mer animé. »
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