HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VIII

Page 356

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[8,356] (356a) Οὗτος δέ, φησί, καλεῖται καὶ ὀξύρυγχος. Κορακῖνος δ´ ἐκ τοῦ Νείλου· ἥττων δ´ μέλας τοῦ λευκοῦ καὶ ἑφθὸς τοῦ ὀπτοῦ· οὗτος γὰρ καὶ εὐστόμαχος καὶ εὐκοίλιος. Σάλπη σκληρά, ἄστομος· κρείσσων δ´ ἐν Ἀλεξανδρείᾳ καὶ τῷ φθινοπώρῳ γινομένη· ὑγρόν τι γὰρ καὶ λευκόν, ἔτι δὲ καὶ ἄβρωμον ἀνίησιν. γρύλλος ὅμοιος μέν ἐστιν ἐγχέλει, ἄστομος δέ. δὲ ἱέραξ σκληροσαρκότερος μὲν κόκκυγος, τοῖς δ´ ἄλλοις ὅμοιος· καὶ κόραξ ἱέρακος σκληρότερος. Οὐρανοσκόπος δὲ καὶ ἁγνὸς καλούμενος καὶ καλλιώνυμος βαρεῖς. (356b) Βῶξ δὲ ἑφθὸς εὔπεπτος, εὐανάδοτος, ὑγρὸν ἀνιείς, εὐκοίλιος· δ´ ἀπ´ ἀνθράκων γλυκύτερος καὶ ἁπαλώτερος. Βάκχος εὔχυλος, πολύχυλος, εὔτροφος. Τράγος οὐκ εὔχυλος, ἄπεπτος, βρωμώδης. Ψῆττα, βούγλωσσοι εὔτροφοι καὶ ἡδεῖαι. Τούτοις ἀναλογεῖ καὶ ῥόμβος. Λευκίσκοι, κέφαλοι, κεστρεῖς, μυξῖνοι, χελλῶνες ὅμοιοί εἰσι κατὰ τὴν προσφοράν, τοῦ δὲ κεφάλου καταδεέστερός ἐστιν κεστρεύς, ἥσσων δὲ μυξῖνος, τελευταῖος χελλών. 53. Θυννὶς δὲ καὶ θύννος βαρεῖς καὶ πολύτροφοι. δὲ καλούμενος ἀκαρνὰν γλυκύς ἐστι καὶ παραστύφων, τρόφιμος δὲ καὶ εὐέκκριτος. (356c) δὲ ἀφύη βαρεῖά ἐστι καὶ δύσπεπτος· ὧν λευκὴ καλεῖται κωβῖτις. Καὶ ἑψητὸς δέ, τὸ μικρὸν ἰχθύδιον, τοῦ αὐτοῦ γένους ἐστί. Τῶν δὲ σελαχίων μὲν βοῦς κρεώδης, δὲ γαλεὸς κρείσσων ἀστερίας λεγόμενος· δὲ ἀλωπεκίας ὅμοιός ἐστι τῇ γεύσει τῷ χερσαίῳ ζῴῳ, διὸ καὶ τοῦ ὀνόματος ἔτυχε. Καὶ βατὶς δὲ εὔστομος, δὲ ἀστερία βατὶς ἁπαλωτέρα καὶ εὔχυλος· δὲ λειόβατος δυσκοιλιώτερος καὶ βρωμώδης. δὲ νάρκη δύσπεπτος οὖσα τὰ μὲν κατὰ τὴν κεφαλὴν ἁπαλά τε καὶ εὐστόμαχα ἔχει, (356d) ἔτι δὲ εὔπεπτα, τὰ δὲ ἄλλα οὔ· κρείττονες δέ εἰσιν αἱ μικραὶ καὶ μάλιστα αἱ λιτῶς ἑψόμεναι. δὲ ῥίνη καὶ αὐτὴ τῶν σελαχίων οὖσα εὔπεπτός ἐστι καὶ κούφη. δὲ μείζων καὶ τροφιμωτέρα. Κοινῶς δὲ πάντα τὰ σελάχια φυσώδη ἐστὶ καὶ κρεώδη καὶ δυσκατέργαστα πλεοναζόμενά τε τὰς ὄψεις ἀμβλύνει. δὲ σηπία καὶ ἑψομένη μὲν ἁπαλὴ καὶ εὔστομος καὶ εὔπεπτος, ἔτι δ´ εὐκοίλιος· δ´ ἀπ´ αὐτῆς χυλὸς λεπτυντικός ἐστιν αἵματος καὶ κινητικὸς τῆς δι´ αἱμορροίδων ἐκκρίσεως. Τευθὶς δὲ εὐπεπτοτέρα καὶ τρόφιμος, (356e) καὶ μᾶλλον μικρά· δὲ ἑφθὴ σκληροτέρα ἐστὶ καὶ οὐκ εὔστομος. δὲ πῶλυψ συνεργεῖ μὲν ἀφροδισίοις, σκληρὸς δ´ ἐστὶ καὶ δύσπεπτος· δὲ μείζων τροφιμώτερος. Παρυγραίνει δὲ καὶ κοιλίαν ἑψόμενος ἐπὶ πλεῖον καὶ τὸν στόμαχον ἵστησιν. Ἐμφανίζει δὲ καὶ Ἄλεξις ἐν Παμφίλῃ τοῦ πολύποδος τὸ χρήσιμον λέγων ὧδε· (356f) Ἐρῶντι δέ, Κτήσων, τί μᾶλλον συμφέρει ὧν νῦν φέρων πάρειμι; Κήρυκας, κτένας, βολβοὺς μέγαν τε πουλύπουν ἰχθῦς θ´ ἁδρούς. δὲ πηλαμὺς πολύτροφος μέν ἐστι καὶ βαρεῖα, οὐρητικὴ δὲ καὶ δύσπεπτος· ταριχευθεῖσα δὲ κυβίῳ ὁμοίως εὐκοίλιος καὶ λεπτυντική· δὲ μείζων συνοδοντὶς καλεῖται. Ἀναλογῶν μέντοι χελιδονίας τῇ πηλαμύδι σκληρότερός ἐστιν. δὲ χελιδών, τῷ πουλύπῳ ἐοικυῖα, ἔχει τὸ ἀφ´ αὑτῆς ὑγρὸν εὔχροιαν ποιοῦν καὶ κινοῦν αἷμα. [8,356] (356a) Selon Diphile, «on appelle celui-ci oxyrinque. Le coracin du Nil est préférable aux autres ; mais on estime moins le noir que le blanc, et bouilli, il est moins bon que rôti. Celui-ci va bien à l'estomac, et tient le ventre libre. La saupe est dure, désagréable au goût. Elle est meilleure à Alexandrie, et pêchée en automne. Elle rend une matière muqueuse et blanchâtre, qui d'ailleurs ne sent pas la vase. » « Le gryllus (ou congre) est semblable à l'anguille, mais de mauvais goût. Le milan de mer a la chair plus dure que le rouget-grondin; du reste, il lui ressemble. Le corbeau a la chair plus dure que le milan. Le tapecon, qui se nomme ouranoscope, agnos et callionyme, est lourd sur l'estomac. (356b) Le bogue bouilli digère bien, passe facilement, détrempe, et rend le ventre libre. Rôti sur le gril, il est plus savoureux et plus tendre. Le bacchos ou la merlu a, un suc abondant et bon, et bien nourrissant. Le tragus a un mauvais chyle, est indigeste et sent la vase. La plie, la sole nourrissent bien, et flattent le palais : le turbot leur est analogue. » Les glaucisques, savoir, les capitons, les muges, les morveux, le grosse-lèvre sont analogues, quant aux principes nutritifs : cependant le muge le cède au capiton ; après vient le morveux, et enfin la grosse-lèvre. 53. Le thon femelle et mâle sont lourds sur l'estomac, mais très nourrissants. Le poisson qu'on appelle akarnan est savoureux, bourre un peu, nourrit bien, et passe par les selles sans difficulté. (356c) L'aphye est pesante à l'estomac, de difficile digestion : la blanche se nomme aphye-goujonne. L'epsète, le petit poisson, appartient au même genre. « Quant aux sélaques, le bœuf est charnu ; mais le chien de mer étoile vaut mieux. L’alopécias, renard marin, ressemble, pour la saveur, au renard terrestre (ou alopex), voilà pourquoi on lui en a donné le nom. La raie plaît au goût ; mais la raie étoilée est plus délicate et d'un bon suc. La raie lisse affecte mal le ventre, passe mal, et sent la vase. La torpille difficile à digérer, a cependant les parties voisines de la tété assez tendres, et d'un bon suc : elles digèrent même facilement; (356d) mais il n'en est pas de même des autres. Les petites sont les meilleures, surtout si on les fait bouillir dans l'eau, sans y rien ajouter. La lime (ou ange) qui appartient aussi aux sélaques, digère bien, est légère; mais la plus grande nourrit mieux. En général, les sélaques sont flatueux et charnus, et assez difficiles à digérer; si même on en mange souvent, ils affaiblissent la vue. » « La sèche bouillie est tendre, et plaît au goût. Elle digère bien, et tient le ventre libre. Son suc atténue le sang, et sollicite les évacuations hémorroïdales. Le calmar digère encore mieux, (356e) quoique désagréable au goût. Le polype bande l'arc de l'amour, est dur, de difficile digestion; mais le plus grand est le plus nourrissant; très cuit, il raffermit l'estomac, et lâche le ventre. » « Alexis fait voir l'utilité du polype, parlant ainsi dans sa Pamphile : (356f) « A. Eh! bien, toi qui es amoureux, qu'as-tu acheté? B. Oh! que me faut-il autre chose que ce que j'apporte! des buccins, des peignes, des truffes, un grand polype, et force poissons. » « La pélamide nourrit beaucoup, mais elle est pesante, de difficile digestion, quoique diurétique. Salée, elle devient comme le kallibion, atténuante, et rend le ventre libre. Quant elle est plus grande on la nomme synodontis. Le chelidohias, analogue à la pélamide, est cependant plus dur; mais l'hirondelle (chelidoon) qui est semblable au pompyle, a par elle-même une qualité humectante, donne une bonne couleur, et plus de mouvement au sang.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009