HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VIII

Page 355

  Page 355

[8,355] 51. (355a) Καὶ μελλόντων ἤδη δειπνεῖν ἐπισχεῖν ἐκέλευσεν Δάφνος, ἐπειπὼν τὸ ἐκ Μαμμακύθου Αὐρῶν Μεταγένους ἰαμβεῖον· Ὥσπερ ἐπειδὰν δειπνῶμέν που, τότε πλεῖστα λαλοῦμεν ἅπαντες. « Κἀγώ φημι ἐνδεῶς εἰρῆσθαι τὸν περὶ ἰχθύων λόγον, πολλὰ εἰρηκότων καὶ Ἀσκληπιαδῶν παίδων, Φυλοτίμου λέγω ἐν τοῖς περὶ τροφῆς καὶ Μνησιθέου τοῦ Ἀθηναίου, ἔτι δὲ Διφίλου τοῦ Σιφνίου. Οὗτος γὰρ ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ περὶ τῶν προσφερομένων τοῖς νοσοῦσι καὶ τοῖς ὑγιαίνουσί φησιν (355b) ὅτι τῶν θαλασσίων ἰχθύων οἱ μὲν πετραῖοί εἰσιν εὔφθαρτοι, εὔχυλοι, σμηκτικοί, κοῦφοι, ὀλιγότροφοι, οἱ δὲ πελάγιοι δυσφθαρτότεροι, πολύτροφοι, δυσοικονόμητοι. Καὶ τῶν πετραίων φύκης καὶ φυκίς, ἁπαλώτατα ἰχθύδια ὄντα, ἄβρωμα καὶ εὔφθαρτά ἐστιν, δὲ πέρκη τούτοις προσεοικυῖα κατὰ τόπους ὀλίγῳ διαλλάττει. Οἱ δὲ κωβιοὶ ἀναλογοῦσι τῇ πέρκῃ· ὧν οἱ μικροὶ καὶ οἱ λευκοὶ ἁπαλοί εἰσιν, ἄβρωμοι, εὔχυλοι, εὔπεπτοι· οἱ δὲ χλωροὶ (355c) (καλοῦνται δὲ καυλίναι) ξηροί εἰσι καὶ ἀλιπεῖς. Αἱ δὲ χάνναι ἁπαλόσαρκοι, σκληρότεραι δὲ τῆς πέρκης. δὲ σκάρος ἁπαλόσαρκος, ψαθυρός, γλυκύς, κοῦφος, εὔπεπτος, εὐανάδοτος, εὐκοίλιος. Τούτων δὲ πρόσφατος ὕποπτος, ἐπειδὴ τοὺς θαλαττίους λαγὼς θηρεύοντες σιτοῦνται· διὸ καὶ τὰ ἐντὸς χολέρας ποιητικὰ ἔχει. δὲ καλουμένη κηρὶς ἁπαλόσαρκος, εὐκοίλιος, εὐστόμαχος· (355d) δὲ χυλὸς αὐτῆς παχύνει καὶ σμήχει. Ὀρφὸς ὀρφὼς εὔχυλος, πολύχυλος, γλίσχρος, δύσφθαρτος, πολύτροφος, οὐρητικός· τὰ δὲ πρὸς τῇ κεφαλῇ αὐτοῦ γλίσχρα, εὔπεπτα, τὰ δὲ σαρκώδη δύσπεπτα, βαρύτερα· ἁπαλώτερον δὲ τὸ οὐραῖον· φλέγματος δ´ ἐστὶ δραστικὸς ἰχθὺς καὶ δύσπεπτος. Αἱ δὲ σφύραιναι τῶν γόγγρων εἰσὶ τροφιμώτεραι. δὲ λιμναία ἔγχελυς τῆς θαλασσίας ἐστὶν εὐστομωτέρα καὶ πολυτροφωτέρα. Τῷ δὲ μελανούρῳ ἀναλογεῖ χρύσοφρυς. Σκορπίοι δὲ οἱ πελάγιοι καὶ κιρροὶ τροφιμώτεροι τῶν τεναγωδῶν (355e) τῶν ἐν τοῖς αἰγιαλοῖς τῶν μεγάλων. 52. Σπάρος δὲ δριμύς, ἁπαλόσαρκος, ἄβρωμος, εὐστόμαχος, οὐρητικός, οὐκ ἄπεπτος, ταγηνιστὸς δὲ δύσπεπτος. Τρίγλη εὐστόμαχος παραστύφουσα, σκληρόσαρκος, δύσφθαρτος, ἐφεκτικὴ κοιλίας καὶ μάλιστα ἐξ ἀνθράκων· δὲ ἀπὸ τηγάνου βαρεῖα καὶ δύσπεπτος, κοινῶς δὲ πᾶσα αἵματος ἐκκριτική. Συνόδους καὶ χάραξ τοῦ μὲν αὐτοῦ γένους εἰσί, διαφέρει δ´ χάραξ. (355f) Φάγρος γίνεται μὲν καὶ ποτάμιος, καλλίων δ´ ἐστὶν θαλάττιος. Καπρίσκος καλεῖται μὲν καὶ μῦς, βρωμώδης δ´ ἐστὶ καὶ σκληρός, κιθάρου δ´ ἐστὶ δυσπεπτότερος· δέρμα δ´ ἔχει εὔστομον. Ῥαφὶς βελόνη (καλεῖται δὲ καὶ ἀβλεννής) δύσπεπτος, ὑγρός, εὐκοίλιος. Θρίσσα καὶ τὰ ὁμογενῆ, χαλκὶς καὶ ἐρίτιμος, εὐανάδοτα. Κεστρεὺς δὲ γίνεται μὲν καὶ θαλάσσιος καὶ λιμναῖος καὶ ποτάμιος. [8,355] 51. (355a) On allait se mettre à souper, lorsque Daphnis ordonna qu'on s'arrêtât, en citant ce passage du Mammakytos ou Aures de Métagène : « Injurieux dans les termes, comme nous le sommes tous, le plus souvent, à la fin des repas, dans nos propos. » Je dis donc qu'on a omis plusieurs choses dans ce qu'on a rapporté sur les poissons, car les enfants d'Esculape en ont beaucoup parlé, tels que Philotime, dans son Traité des aliments, Mnésithée d'Athènes, et Diphile de Siphne. Voici donc ce que dit celui-ci dans son ouvrage sur les aliments utiles aux gens en santés ou aux malades : (355b) « Parmi les poissons de mer, les saxatiles digèrent facilement, ont un bon suc ; ils sont détersifs, légers, et ne nourrissent que peu ; mais ceux de haute mer digèrent plus difficilement, nourrissent beaucoup, se distribuent mal. Parmi les saxatiles, le phykeen et la phycis étant de petits poissons, ont la chair tendre, sans odeur forte, et de facile digestion. La perche de mer qui leur est assez semblable, en diffère aussi peu par les qualités, selon les lieux. Les goujons, ou les boulerots sont analogues à la perche par leurs qualités. Ceux qui sont petits et blancs ont la chair tendre, sans odeur forte de vase; ils sont d'un bon suc, et digèrent bien ; mais ceux qui ont une teinte verdâtre, (355c) et qu'on appelle kaulinai, ont la chair sèche, maigre. Les serrans ont la chair délicate, cependant plus ferme que la perche. Le scare a aussi la chair délicate, peu liée, savoureuse, légère, de facile digestion : elle se distribue bien, et tient le ventre libre. Néanmoins il ne faut pas en manger lorsqu'il est nouvellement pris, parce qu'il chasse le lièvre marin et le dévore. Voilà pourquoi ses intestins donnent lieu aux amas de bile. Le poisson qu'on appelle keeris, est tendre, tient le ventre libre, va bien à l'estomac ; (355d) son suc humecte un peu le ventre, et déterge en même temps. » « L'orphe a beaucoup de suc, et bon ; la chair en est visqueuse, difficile à digérer, nourrit bien, sollicite les urines. Les parties qui sont près de la tête ont surtout cette qualité visqueuse, et sont de difficile digestion, pesantes à l'estomac. La fibre charnue digère bien; mais la queue est plus délicate. En général, ce poisson donne beaucoup de pituite, et ne digère pas assez bien. » « Les spets sont plus nourrissants que les congres. L'anguille d'étang est plus agréable au goût que celle de mer, et beaucoup plus nourrissante. La dorade est analogue à l'oblade. Les scorpènes de haute mer et fauves, sont plus nourrissantes (355e) que les grandes des lagunes, et qu'on prend là sur les bords. 52. Le spare a la chair tendre, un peu acrimonieuse, sans odeur de vase, agréable au palais, diurétique, et non indigeste; mais frit, il digère difficilement. » « Le surmulet a la chair agréable au goût, un peu astringente, dure, difficile à digérer : elle arrête les selles, surtout grillée sur les charbons. Frite, elle est pesante à l'estomac, et difficile à digérer. En général, tout surmulet pousse les évacuations sanguines. » « Le synodon (dentale) et le charax sont du même genre, mais le charax vaut mieux. (355f) Quant au pagre, il y en a aussi dans les rivières ; mais celui de mer est plus beau. Le capriscus (sanglier marin) se nomme mys. Il sent la vase, est dur, et plus difficile à digérer que le citharus ou folio ; la saveur de sa peau est agréable au goût. L'aiguille qu'on appelle raphis ou belonee, et même ablennees, ne digère pas facilement. La chair en est humide, quoique d'un assez bon suc. L'alose et ceux d'espèces analogues, tels que l'éritime, la chalcis, se distribuent bien. » Il y a des muges de mer, d'étang et de rivière.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/09/2009