HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VIII

Page 353

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[8,353] (353a) ὅθεν οὐκ εἶναι διιδεῖν πότερα αὐτῶν ἄρρενα θήλεα. Πόθεν δ´ ὅτι οἱ ἄνθρωποι ἥσσονες μελισσῶν· αἰεὶ γὰρ αὗται τὴν ἰσότητα τοῦ βίου τηροῦσιν, οὐ μεταβαλλόμεναι, ἀλλ´ ἀγείρουσαι καὶ ἀδιδάκτως ποιοῦσαι. Οἱ δ´ ἄνθρωποι ἥσσονες μελισσῶν καὶ πλήρεις οἰήσεως ὡς ἐκεῖναι μέλιτος· πόθεν δ´ ἐτήρησεν; Ἐν δὲ τῷ περὶ μακροβιότητός φησιν ὅτι ὦπταί τις μυῖα ἔτη ἓξ ἑπτὰ ζήσασα. Τίς γὰρ τούτων ἀπόδειξις; 48. Ποῦ δὲ εἶδεν ἐκ κέρατος ἐλάφου κισσὸν ἀναφύντα; Γλαῦκες δέ, φησί, καὶ κόρακες ἡμέρας ἀδυνατοῦσι βλέπειν· (353b) διὸ νύκτωρ τὴν τροφὴν ἑαυτοῖς θηρεύουσι καὶ οὐ πᾶσαν νύκτα, ἀλλὰ τὴν ἀκρέσπερον, καὶ τὰς ἰδέας δὲ τῶν ὀφθαλμῶν αὐτῶν οὐκ ἐμφερεῖς εἶναι; Τοῖς μὲν γὰρ γλαυκαί, τοῖς δὲ μέλαιναι, τοῖς δὲ χαροποί. Ἀνθρώποις δὲ ὅτι παντοῖος ὀφθαλμὸς ἠθῶν τε διαφορὰς εἶναι περὶ τοὺς ὀφθαλμοὺς λέγει· τοὺς μὲν γὰρ αἰγωποὺς τῶν ἀνθρώπων πρὸς ὀξύτητα μὲν ὄψεως εὖ πεφυκέναι, τὰ δ´ ἤθη βελτίστους εἶναι. Καὶ τῶν ἄλλων τοὺς μὲν ἐκτὸς ἔχειν τοὺς ὀφθαλμούς, τοὺς δὲ ἐντός, ἄλλους δὲ μέσως. Καὶ τοὺς μὲν ἐντὸς ὀξυωπεστάτους εἶναι, (353c) τοὺς δ´ ἐκτὸς κακοηθεστάτους· οἱ δὲ μέσως, φησίν, ἔχοντες ἐπιεικεῖς. Εἶναι δέ τινας καὶ σκαρδαμυκτικούς, τοὺς δ´ ἀτενεῖς, τοὺς δὲ μέσους· ἀβεβαίους δ´ εἶναι τοὺς σκαρδαμυκτικούς, ἀναιδεῖς δ´ εἶναι τοὺς ἀτενεῖς· τοὺς δὲ μέσους βελτίστων ἠθῶν. Μόνον τε ἄνθρωπον τῶν ζῴων τὴν καρδίαν ἔχειν ἐν τοῖς ἀριστεροῖς μέρεσι, τὰ δ´ ἄλλα (ζῷα) ἐν τῷ μέσῳ. Καὶ τοὺς ἄρρενας τῶν θηλειῶν πλείονας ὀδόντας ἔχειν. Τετηρῆσθαί φησι τοῦτο καὶ ἐπὶ προβάτου καὶ ἐπὶ συὸς καὶ ἐπὶ αἰγός. (353d) Τῶν δὲ ἰχθύων οὐδένα γεννᾶσθαι ὄρχεις ἔχοντα· μαστοὺς δὲ οὔτ´ ἰχθὺν ἔχειν οὔτε ὄρνιθας, δελφῖνα δὲ μόνον οὐκ ἔχειν χολήν. Ἔνιοι δέ, φησίν, ἐπὶ μὲν τῷ ἥπατι οὐκ ἔχουσιν χολήν, ἀλλὰ πρὸς τοῖς ἐντέροις, ὡς ἔλοψ καὶ συναγρὶς καὶ σμύραινα καὶ ξιφίας καὶ χελιδών. δὲ ἀμία παρ´ ὅλον τὸ ἔντερον παρατεταμένην ἔχει τὴν χολήν, ἱέραξ δὲ καὶ ἰκτῖνος πρὸς τῷ ἥπατι καὶ τοῖς ἐντέροις· δ´ αἰγοκέφαλος πρὸς τῷ ἥπατι καὶ τῇ κοιλίᾳ, περιστερὰ δὲ καὶ ὄρτυξ καὶ χελιδὼν οἳ μὲν πρὸς τοῖς ἐντέροις, οἳ δὲ πρὸς τῇ κοιλίᾳ. 49. (353e) Τὰ δὲ μαλακόδερμά φησι καὶ τὰ ὀστρακόδερμα καὶ τὰ σελαχώδη καὶ τὰ ἔντομα πλείονα χρόνον ὀχεύειν. Δελφῖνα δὲ καί τινας τῶν ἰχθύων παρακατακλινομένους ὀχεύειν, καὶ εἶναι τῶν μὲν δελφίνων βραδεῖαν τὴν μῖξιν, τῶν δὲ ἰχθύων ταχεῖαν. Ἔτι λέων, φησί, στερέμνια ἔχει τὰ ὀστᾶ, καὶ κοπτομένων αὐτῶν ὥσπερ ἐκ τῶν λίθων πῦρ ἐκλάμπειν. Δελφὶς δὲ ὀστᾶ μὲν ἔχει καὶ οὐκ ἄκανθαν, τὰ δὲ σελάχη καὶ χόνδρον καὶ ἄκανθαν. Τῶν δ´ ἰχθύων .... Τὰ μὲν εἶναι χερσαῖα, (353f) τὰ δὲ ἔνυδρα, τὰ δὲ πυριγενῆ. Εἶναι δέ τινα καὶ ἐφήμερα καλούμενα, μίαν μόνην ἡμέραν ζῆν. Τὰ δὲ ἀμφίβια εἶναι ὡς τὸν ποτάμιον ἵππον καὶ κροκόδειλον καὶ ἔνυδριν. Πάντα τε τὰ ζῷα δύο ἡγεμόνας ἔχειν πόδας, καρκίνον δὲ τέσσαρας. Ὅσα δ´ ἔναιμά ἐστι, φησί, τῶν ζῴων ἄποδά ἐστιν δίποδα τετράποδα, ὅσα δὲ τῶν τεσσάρων πλείονας ἔχει πόδας ἄναιμά ἐστι. Διὸ καὶ πάντα τὰ κινούμενα τέτταρσι σημείοις κινεῖται· ἄνθρωπος μὲν βʹ ποσὶ καὶ χερσί, ὄρνις δὲ βʹ ποσὶ καὶ βʹ πτέρυξιν, ἔγχελυς καὶ γόγγρος δύο πτερυγίοις καὶ δύο καμπαῖς. [8,353] (353a) ainsi on ne peut distinguer dans une ruche, les mâles des femelles. Mais où ce philosophe a-t-il vu démontré que les hommes le cédaient aux abeilles, en intelligence? Puisque ces mouches observent toujours les mêmes procédés dans leur vie, sans aucun changement, et qu'elles agissent uniquement par instinct et sans réflexion, comment a-t-il découvert que l'homme leur est inférieur, lui qui abonde autant en réflexions qu'elles en miel? Il dit, dans son Traité sur la longueur de la Vie, qu'on a vu une mouche vivre six ou sept ans : quelle preuve en apporte-t-il? où a-t-il vu du lierre pousser de la corne d'un cerf? Selon lui, les hiboux et les corbeaux de nuit ne peuvent voir de jour; (353b) c'est pourquoi ils cherchent de nuit leur nourriture, non, il est vrai, pendant toute la nuit, mais à nuit tombante: il dit que leurs yeux présentent une conformation et des couleurs différentes, selon les espèces ; les uns les ayant vert-de-mer, les autres noirs, et quelques autres bleu clair ; au lieu que ceux des hommes présentent toutes les couleurs, et que c'est dans les yeux qu'on aperçoit la différence des caractères : ceux qui ont des yeux de chèvre, sont nés, selon lui, pour avoir la vue perçante, et un excellent caractère. Quant aux autres, ils ont les yeux ou proéminents au dehors, ou enfoncés, ou entre ces deux positions. (353c) Il suppose dans les seconds un très mauvais caractère; dans les premiers, une vue très perçante; et dans les troisièmes, qui tiennent l'état mitoyen, un caractère modéré. Aristote remarque aussi qu'il y en a qui clignent souvent. Il regarde ces gens comme des impudents. Le regard fixe est pour lui l'indice d'un homme inconstant. L'homme, selon lui, est le seul des animaux qui ait le cœur situé à gauche ; les autres l'ayant au milieu. Les femelles ont moins de dents que les mâles : ce qui a été observé, dit-il, dans la brebis, la truie et la chèvre. (353d) Il ne reconnaît pas de testicules dans les poissons : ni les oiseaux, ni les poissons n'ont de mamelles; le dauphin est le seul poisson qui n'ait pas de fiel : quelques poissons n'ont pas le fiel dans le foie, mais appliqué le long des intestins; comme l’ellops, la synagris, la murène, l'espadon et l'hirondelle de mer, etc. Quant au boniton, il a le fiel étendu le long de l'intestin ; et l'épervier, le milan, l'ont le long du foie et des intestins : l'ægocéphale, l'a le long du foie et de l'estomac. Le pigeon, la caille, l'hirondelle, l'ont, les uns joint aux intestins, les autres à l'estomac. 49. (353e) Selon le même, les poissons à coquille tendre, ou dure, les sélaques ou mollusques, et les insectes, sont longtemps à coïter ; le dauphin et quelques poissons s'accouplent en se couchant l'un contre l'autre. Le dauphin est lent dans son accouplement, et les poissons fort prompts. Le lion, dit-il encore, a les os si durs qu'en les frappant latéralement, il en sort des étincelles, comme des silex : quant au dauphin, il a des os, non des épines ; mais les sélaques ont du cartilage et des épines. Chap. XIII. Après avoir distingué les animaux en terrestres (353f) et aquatiques, il dit, d'autres sont pyrogènes, ou le produit du feu; d'autres animaux ne sont qu'éphémères, ou ne vivent qu'un jour : il y a aussi des animaux amphibies, comme l'hippopotame, le crocodile, et l’énydris ou loutre. Tous les animaux ont deux pieds pour leur mouvement progressif; mais le cancre en a quatre : tous ceux qui ont du sang sont, ou sans pied, ou ils ont deux ou quatre pieds ; mais ceux qui en ont plus de quatre n'ont pas de sang. Ainsi tous les animaux qui se meuvent le font en quatre points. L'homme les marque avec deux pieds et deux mains, l'oiseau avec deux pieds et deux ailes; l'anguille et le congre avec deux nageoires et deux flexions ou courbures.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009