HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VIII

Page 352

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[8,352] (352a) « μιαρέ, ἔφη, παῖ, παρὰ χαλκοῦν με (μικροῦ) Φασηλίτην ἐποίησας. » Πρὸς δὲ τὸν ἐπαινοῦντα, ἵνα λάβῃ τι, αὐτὸς ἔφη μείζων εἶναι πτωχός. Ἐν μικρᾷ δὲ πόλει διδάσκων ἔφη « Αὕτη οὐ πόλις ἐστίν, ἀλλὰ μόλις. » Ἐν Πέλλῃ δὲ πρὸς φρέαρ προσελθὼν ἠρώτησεν εἰ πότιμόν ἐστιν. Εἰπόντων δὲ τῶν ἱμώντων « Ἡμεῖς γε τοῦτο πίνομεν », « Οὐκ ἄρ´, ἔφη, πότιμόν ἐστιν ». Ἐτύγχανον δ´ οἱ ἄνθρωποι χλωροὶ ὄντες. Ἐπακούσας δὲ τῆς Ὠδῖνος τῆς Τιμοθέου « Εἰ δ´ ἐργολάβον, ἔφη, ἔτικτεν καὶ μὴ θεόν, ποίας ἂν ἠφίει φωνάς. » (352b) Πολυίδου δὲ σεμνυνομένου ὡς ἐνίκησε Τιμόθεον μαθητὴς αὐτοῦ Φιλωτᾶς, « Θαυμάζειν ἔφη, εἰ ἀγνοεῖς ὅτι αὐτὸς μὲν ψηφίσματα ποιεῖ, Τιμόθεος δὲ νόμους. » Πρὸς Ἄρειον δὲ τὸν ψάλτην ὀχλοῦντά τι αὐτὸν « Ψάλλ´ ἐς κόρακας » ἔφη. Ἐν Σικυῶνι δὲ πρὸς νακοδέψην γεγενημένον, ἐπεὶ ἐλοιδορεῖτό τι αὐτῷ καὶ « Νακόδαιμον » ἔφη, « Νακόδαιμον » ἔφη. Τοὺς δὲ Ῥοδίους αὐτὸς Στρατόνικος σπαταλῶνας καὶ θερμοπότας θεωρῶν ἔφη αὐτοὺς λευκοὺς εἶναι Κυρηναίους. Καὶ αὐτὴν δὲ τὴν (352c) Ῥόδον ἐκάλει μνηστήρων πόλιν, χρώματι μὲν εἰς ἀσωτίαν διαλλάττειν ἐκείνων ἡγούμενος αὐτούς, ὁμοιότητι δ´ εἰς καταφέρειαν ἡδονῆς τὴν πόλιν μνηστήρων εἰκάζων. 46. Ζηλωτὴς δὲ διὰ τῶν εὐτραπέλων λόγων τούτων ἐγένετο Στρατόνικος Σιμωνίδου τοῦ ποιητοῦ, ὥς φησιν Ἔφορος ἐν δευτέρῳ περὶ εὑρημάτων, φάσκων καὶ Φιλόξενον τὸν Κυθήριον περὶ τὰ ὅμοια ἐσπουδακέναι. Φαινίας δ´ περιπατητικὸς ἐν δευτέρῳ περὶ ποιητῶν « Στρατόνικος, φησίν, Ἀθηναῖος δοκεῖ τὴν πολυχορδίαν εἰς τὴν ψιλὴν κιθάρισιν πρῶτος εἰσενεγκεῖν καὶ πρῶτος μαθητὰς τῶν ἁρμονικῶν ἔλαβε καὶ διάγραμμα συνεστήσατο. (352d) Ἦν δὲ καὶ ἐν τῷ γελοίῳ οὐκ ἀπίθανος. » Φασὶ δὲ καὶ τελευτῆσαι αὐτὸν διὰ τὴν ἐν τῷ γελοίῳ παρρησίαν ὑπὸ Νικοκλέους τοῦ Κυπρίων βασιλέως φάρμακον πιόντα διὰ τὸ σκώπτειν αὐτοῦ τοὺς υἱούς. 47. Τοῦ δ´ Ἀριστοτέλους τεθαύμακα, ὃν πολυθρύλητον πεποιήκασιν οἱ σοφοὶ οὗτοι, καλέ μου Δημόκριτε, (καὶ σὺ τῶν λόγων αὐτοῦ πρεσβεύεις ὡς καὶ τῶν ἄλλων φιλοσόφων τε καὶ ῥητόρων τῆς ἀκριβείας) πότε μαθὼν παρὰ τίνος (352e) ἀνελθόντος ἐκ τοῦ βυθοῦ Πρωτέως Νηρέως, τί ποιοῦσιν οἱ ἰχθύες πῶς κοιμῶνται πῶς διαιτῶνται. Τοιαῦτα γὰρ συνέγραψεν ὡς εἶναι κατὰ τὸν κωμῳδιοποιὸν « Θαύματα μωροῖς. » Φησὶν γὰρ ὅτι κήρυκες μὲν καὶ πάντα τὰ ὀστρακόδερμα ἀνόχευτον αὐτῶν ἐστι τὸ γένος καὶ ὅτι πορφύρα καὶ κῆρυξ μακρόβια. Ζῆν γὰρ τὴν πορφύραν ἔτη ἓξ πόθεν τοῦτο οἶδε· καὶ ὅτι ἐπὶ πλεῖστον χρόνον ἐν ὀχείᾳ γίγνεται (352f) ἔχιδνα, καὶ ὅτι μέγιστον μέν ἐστιν φάττα, δεύτερον δὲ οἰνάς, ἐλάχιστον δὲ τρυγών. Πόθεν δ´ ὅτι μὲν ἄρρην ἵππος ζῇ ἔτη πέντε καὶ τριάκοντα, δὲ θήλεια πλείω τῶν τεσσαράκοντα, βιῶσαι φήσας τινὰ καὶ ἑβδομήκοντα πέντε. Ἱστορεῖ δ´ ὅτι καὶ ἐκ τῆς τῶν φθειρῶν ὀχείας αἱ κόνιδες γεννῶνται καὶ ὅτι ἐκ τοῦ σκώληκος μεταβάλλοντος γίνεται κάμπη, ἐξ ἧς βομβυλιός, ἀφ´ οὗ νεκύδαλλος ὀνομαζόμενος· ἀλλὰ μὴν καὶ τὰς μελίσσας βιοῦν φησι μέχρι ἐτῶν ἕξ, τινὰς δὲ καὶ ἑπτά. Οὐκ ὦφθαι δέ φησιν οὔτε μέλισσαν οὔτε κηφῆνα ὀχεύοντας, [8,352] (352a) « Bourreau, dit-il à son esclave, tu as pensé me rendre Phasélite pour un sol!» Quelqu'un le louait pour en obtenir quelques sols : « Eh mon ami! je suis encore plus pauvre que toi, lui dit-il. » Donnant quelques leçons dans une petite ville, il dit : « Ce n'est pas ici une ville, mais une vilenie! » Etant à Pella, il s'approcha du puits, et demanda si l'eau était potable. Ceux qui en tiraient lui dirent : « Nous en buvons. — Elle ne vaut donc rien, répondit-il. » En effet, ces hommes avaient un teint verdâtre. Chap. XI. Assistant à la représentation des Couches de Semèlée, pièce de Timothée, il dit, en entendant les cris de celle qui en jouait le rôle : « Quels cris aurait-elle donc jeté, si elle était accouchée d'un manœuvre, et non d'un dieu? » (352b) Certain Polyidas se vantait de ce que Philotas, un de ses disciples, avait vaincu Timothée : « Il est étonnant, dit Stratonicus, que vous ignoriez que Philotas fait des décrets, et Timothée, des nomes. » Axeius, joueur de harpe, le molestant, il lui dit: « Va t'en jouer aux corbeaux. » Un mégissier de Sicyone lui disait des injures, il se contenta de lui répondre : g-nakodœmon, g-kakodœmon; ouvrier en peau, mauvais démon. Chap. XII. Stratonicus voyant que les Rhodiens étaient débauchés et buvaient chaud, les appelait des Cyrénéens blancs. Il nommait Rhodes, (352c) la ville des amants ; trouvant, il est vrai, que pour la débauche les uns différaient seulement des autres par la couleur; mais que pour le penchant déterminé aux plaisirs, celui de la ville de Rhodes ressemblait parfaitement à celui des amants (de Pénélope). Stratonicus était, à l'égard de ces plaisanteries, l'émule du poète Simonide, selon ce que dit Éphore, dans son liv. 2 des Inventions : celui-ci ajoute même que Philoxène de Cythérée se plaisait aussi à ces bons mots. Voici ce que dit Phanias le péripatéticien, liv. 2 de son Traité des Poètes : « C'est probablement Stratonicus qui introduisit l'usage d'un plus grand nombre de cordes au jeu simple de la cithare : il forma aussi, le premier, des disciples aux principes de l'harmonie, et traça une tablature avant qui que ce fût : (352d) du reste, il était goûté dans ses plaisanteries. Sa hardiesse à persifler l'ayant un jour fait plaisanter sur les fils de Nicoclès, roi de Chypre, ce prince l'obligea de boire un poison, dont il mourut. » 47. Mon cher Démocrite, j'ai souvent été étonné au sujet d'Aristote, que les savants ont tant vanté pour sa pénétration, et dont les écrits te sont aussi familiers que ceux des autres philosophes et des orateurs. Quand a-t-il donc pu apprendre, ou quel homme, (352e) sorti des gouffres de Protée ou de Nérée, lui a raconté ce que font les poissons ; comment ils dorment ; quelles sont leurs habitudes et leur manière de vivre? Car voilà ce dont il a parlé dans ses écrits. Or, pour me servir des termes d'un poète comique, ne sont-ce pas là autant de prodiges dont on berce les sots? Selon lui, les buccins et tous les coquillages à écaille dure se reproduisent sans accouplement ; la pourpre et le buccin vivent longtemps : il donne six ans à la pourpre. D'où a-t-il su cela? En outre, dit-il, la vipère demeure longtemps accouplée ; (352f) le plus grand, des pigeons est le ramier, ensuite le pigeon vineux, et la tourterelle le plus petit. Où a-t-il su que le cheval vit trente-cinq ans, et la jument plus de quarante; il ajoute même qu'on en a vu une vivre soixante-quinze ans. Selon son récit, les lentes viennent de l'accouplement des poux ; de la métamorphose d'un ver, il résulte une chenille, et de cette chenille un bombylios, d'où vient enfin ce qu'on appelle necydale. Le même dit que les abeilles vivent jusqu'à six ans ; quelques-uns même sept. Selon lui, on n'a pas vu l'abeille ni le bourdon s'accoupler;


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Dernière mise à jour : 17/09/2009