HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VIII

Page 344

  Page 344

[8,344] Νῦν δέ με χυτρόποδες, κέραμοι καὶ ξηρὰ τάγηνα (344a) χήρωσαν φωνῆς, γαστρὶ χαριζόμενον. 32. Φόρυσκον δέ φησιν Ἡγήσανδρος τὸν ἰχθυοφάγον οὐ δυνηθέντα ὅσον ἤθελεν ἀφελεῖν τοῦ ἰχθύος, ἀλλ´ ἀκολουθήσαντος αὐτῷ πλείονος εἰπεῖν· τὰ δ´ ἀντιτείνοντ´ αὐτόπρεμν´ ἀπόλλυται, καὶ ὅλον τὸν ἰχθὺν ἀναλῶσαι. Βίων δὲ προαρπάσαντός τινος τὰ ἐπάνω τοῦ ἰχθύος στρέψας καὶ αὐτὸς καὶ δαψιλῶς φαγὼν ἐπεῖπεν· Ἰνὼ δὲ τἀπὶ θάτερ´ ἐξειργάζετο. (344b) Θεόκριτος δ´ Χῖος τελευτησάσης τῆς γυναικὸς Διοκλεῖ τῷ ὀψοφάγῳ, ἐπειδὴ ποιῶν αὐτῇ τὸ περίδειπνον πάλιν ὠψοφάγει κλαίων ἅμα, « Παῦσαι, φησί, κλαίων, πόνηρε· οὐδὲν γὰρ πλέον ὀψοφαγῶν ποιήσεις. » Τοῦ δ´ αὐτοῦ καὶ τὸν ἀγρὸν καταβεβρωκότος εἰς ὀψοφαγίαν, ἐπειδὴ θερμόν ποτε καταβροχθίσας ἰχθὺν ἔφησε τὸν οὐρανὸν κατακεκαῦσθαι, « Λοιπόν, ἔφησεν, ἐστίν, Θεόκριτος, σοι καὶ τὴν θάλασσαν ἐκπιεῖν, καὶ ἔσῃ τρία τὰ μέγιστα ἠφανικώς, γῆν καὶ θάλατταν καὶ οὐρανόν. » (344c) Κλέαρχος δ´ ἐν τοῖς περὶ βίων φίλιχθύν τινα ἀναγράφων φησὶν οὕτως· « Τέχνων παλαιὸς αὐλητὴς Χάρμου τοῦ αὐλητοῦ τελευτήσαντος (ἦν δὲ φίλιχθυς) ἀποπυρίδας ἐπὶ τοῦ μνήματος ἐνήγιζεν αὐτῷ. » Καὶ Ἄλεξις δ´ ποιητὴς ἦν ὀψοφάγος, ὡς Σάμιός φησι Λυγκεύς· καὶ σκωπτόμενος ὑπό τινων σπερμολόγων εἰς ὀψοφαγίαν ἐρομένων τε ἐκείνων τί ἂν ἥδιστα φάγοι, Ἄλεξις « Σπερμολόγους, ἔφη, πεφρυγμένους. » 33. Νόθιππον δὲ τὸν τραγῳδιοποιόν, ὃν Ἕρμιππος ἐν ταῖς Μοίραις φησίν· (344d) Εἰ δ´ ἦν τὸ γένος τῶν ἀνθρώπων τῶν νῦν τοιόνδε μάχεσθαι, καὶ βατὶς αὐτῶν ἡγεῖτ´ ὀπτὴ μεγάλη καὶ πλευρὸν ὕειον, τοὺς μὲν ἄρ´ ἄλλους οἰκουρεῖν χρῆν, πέμπειν δὲ Νόθιππον ἑκόντα. Εἷς γὰρ μόνος ὢν κατεβρόχθισεν ἂν τὴν Πελοπόννησον ἅπασαν. Ὅτι δὲ οὗτός ἐστιν ποιητὴς σαφῶς παρίστησι Τηλεκλείδης ἐν Ἡσιόδοις. Μυννίσκος τραγικὸς ὑποκριτὴς κωμῳδεῖται ὑπὸ Πλάτωνος ἐν Σύρφακι ὡς ὀψοφάγος οὕτως· (344e) Ὁδὶ μὲν Ἀναγυράσιος Ὀρφώς ἐστί σοι. Θ´ οὔθ´ ὡς φίλος Μυννίσκος ἔσθ´ Χαλκιδεύς. {Β.} Καλῶς λέγεις. Καὶ Λάμπωνα δὲ τὸν μάντιν ἐπὶ τοῖς ὁμοίοις κωμῳδοῦσι Καλλίας Πεδήταις καὶ Λύσιππος Βάκχαις. Κρατῖνος δ´ ἐν Δραπέτισιν εἰπὼν περὶ αὐτοῦ· Λάμπωνα, τὸν οὐ βροτῶν ψῆφος δύναται φλεγυρὰ δείπνου φίλων ἀπείργειν, ἐπιφέρει· νῦν δ´ αὖθις ἐρυγγάνει. (344f) Βρύκει γὰρ ἅπαν τὸ παρόν, τρίγλῃ δὲ κᾂν μάχοιτο 34. Ἡδύλος δ´ ἐν ἐπιγράμμασιν ὀψοφάγους καταλέγων Φαίδωνος μέν τινος ἐν τούτοις μέμνηται· Φαίδων δὲ --- Φύσκι´ ἐνείκαι χορδάς θ´ ψάλτης· ἐστὶ γὰρ ὀψοφάγος. Ἄγιδος δ´ ἐν τούτοις· Ἑφθὸς κάλλιχθυς· νῦν ἔμβαλε τὴν βαλανάγραν, [8,344] Mais maintenant les ragoûts et les fritures (344a) ont privé Leonteus de la voix, par la complaisance qu'il a eue pour son ventre. » 32. Chap. VII. Hégésandre raconte ceci d'un nommé Phorysque, grand mangeur de poisson : « Ne pouvant prendre d'un poisson la part qu'il voulait, mais une plus grande quantité suivie du morceau qu'il tenait, il dit : « Tout (arbre) qui résiste au torrent est déraciné. » Et il mangea tout le poisson. Quelqu'un ayant enlevé avant les autres tout un côté du dos d'un poisson, Bion le retourna de l'autre, et s'en régala bien, en ajoutant : « C'est afin qu'il soit achevé des deux côtés. » Dioclès, mangeur de poisson, venant d'enterrer sa femme, donna le repas funèbre d'usage, et y empila le poisson en pleurant; (344b) Théocrite de Chio qui s'y trouvait, lui dit : Lâche que tu es! Ne cesseras-tu pas de pleurer? le poisson que tu dévores ne te servira de rien. Le même ayant employé tout le prix d'un fonds de terre à manger du poisson, et en avalant un jour de très chaud, s'écria : Je me brûle le ciel. Il ne te manque plus, lui dit Théocrite, qu'à boire toute la mer ; alors tu auras anéanti les trois plus grandes choses, la terre, la mer et le ciel. (344c) Cléarque, dans ses Vies, parle ainsi d'un amateur de poisson : « Charmus, joueur de flûte, avait aimé le poisson : à sa mort, Technon, l'ancien joueur de flûte, lui fit un sacrifice funèbre sur son tombeau avec des poissons à griller. » Le poète Alexis aimait aussi le poisson : quelques babillards l'ayant plaisanté sur cette passion, et lui demandant ce qu'il mangerait plus volontiers : Des bavards rôtis, dit-il. 33. Hermippe parle ainsi de Nothippe le poète tragique, dans ses Parques : (344d) « Si les hommes de nos jours étaient belliqueux, et que l'armée fût conduite par une raie rôtie, ou un carré de porc, il faudrait laisser tous les autres citoyens pour garder les maisons, et envoyer Nothippe s'il s'offrait à marcher; car lui seul il avalerait tout le Péloponnèse. » Or, Téléclide montre clairement, dans ses Hésiodes, qu'il s'agit-là du poète tragique. Platon le comique raille, dans son Syrphax, l'acteur tragique Myniscus, comme amateur de poisson: (344e) « A. Or, je te remets un orphe d'Anagyre ; c'est pour en régaler mon ami Myniscus de Chalcis. B. Fort bien. » Lampon, le devin, a été persiflé pour ce sujet dans les Captifs de Callias, dans les Bacchantes de Lysippe ; et Cratinus en parle ainsi dans ses Fugitifs : « Lampon, que les arrêts de tous les hommes ne pourraient empêcher de se trouver aux repas d'un ami. » Puis il ajoute : « Or, personne n'est dans le cas de roter, (344f) car il dévore tout; il se battrait même contre un surmulet. » 34. Hédyle, parlant de quelques amateurs de poissons dans ses Epigrammes, fait mention de certain Phédon dans ces vers : « Phédon le musicien vante les tanches et les intestins, car il aime le poisson.» Il parle d'Agis dans ceux-ci: « Le callichthys a bouilli suffisamment ; maintenant ferme le pêne,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/09/2009