HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VIII

Page 341

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[8,341] (341a) « Ἐγὼ οὖν, εἶπε, τῇ μητρὶ ὀρνίθειον ζωμὸν πιστεύσω; » Καὶ Ἀνδροκύδης δ´ Κυζικηνὸς ζωγράφος φίλιχθυς ὤν, ὡς ἱστορεῖ Πολέμων, ἐπὶ τοσοῦτον ἦλθεν ἡδυπαθείας ὡς καὶ τοὺς περὶ τὴν Σκύλλαν ἰχθῦς κατὰ σπουδὴν γράψαι. 26. Περὶ δὲ Φιλοξένου τοῦ Κυθηρίου διθυραμβοποιοῦ Μάχων κωμῳδιοποιὸς τάδε γράφει· Ὑπερβολῇ λέγουσι τὸν Φιλόξενον τῶν διθυράμβων τὸν ποιητὴν γεγονέναι (341b) ὀψοφάγον. Εἶτα πουλύποδα πηχῶν δυεῖν ἐν ταῖς Συρακούσαις ποτ´ αὐτὸν ἀγοράσαι καὶ σκευάσαντα καταφαγεῖν ὅλον σχεδὸν πλὴν τῆς κεφαλῆς. Ἁλόντα δ´ ὑπὸ δυσπεψίας κακῶς σφόδρα σχεῖν· εἶτα δ´ ἰατροῦ τινος πρὸς αὐτὸν εἰσελθόντος, ὃς φαύλως πάνυ ὁρῶν φερόμενον αὐτὸν εἶπεν· « Εἴ τί σοι ἀνοικονόμητόν ἐστι διατίθου ταχύ, Φιλόξεν »· ἀποθανῇ γὰρ ὥρας ἑβδόμης »— (341c) κἀκεῖνος εἶπε· « Τέλος ἔχει τὰ πάντα μοι, ἰατρέ, φησί, καὶ δεδιῴκηται πάλαι· τοὺς διθυράμβους σὺν θεοῖς καταλιμπάνω ἠνδρωμένους καὶ πάντας ἐστεφανωμένους· οὓς ἀνατίθημι ταῖς ἐμαυτοῦ συντρόφοις Μούσαις .... Ἀφροδίτην καὶ Διόνυσον ἐπιτρόπους. Ταῦθ´ αἱ διαθῆκαι διασαφοῦσιν. Ἀλλ´ ἐπεὶ Τιμοθέου Χάρων σχολάζειν οὐκ ἐᾷ οὑκ τῆς Νιόβης, χωρεῖν δὲ πορθμίδ´ ἀναβοᾷ, (341d) καλεῖ δὲ μοῖρα νύχιος, ἧς κλύειν χρεών, ἵν´ ἔχων ἀποτρέχω πάντα τἀμαυτοῦ κάτω, τοῦ πουλύποδός μοι τὸ κατάλοιπον ἀπόδοτε. » Κἀν ἄλλῳ δὲ μέρει φησί· Φιλόξενός ποθ´, ὡς λέγους´, Κυθήριος ηὔξατο τριῶν σχεῖν τὸν λάρυγγα πήχεων, « Ὅπως καταπίνω, φησίν, ὅτι πλεῖστον χρόνον καὶ πάνθ´ ἅμα μοι τὰ βρώμαθ´ ἡδονὴν ποῇ. » (341e) Καὶ Διογένης δὲ κύων ὠμὸν πολύποδα καταφαγὼν ἐπιθεμένης αὐτῷ τῆς γαστρὸς ἀπέθανε. Περὶ δὲ τοῦ Φιλοξένου καὶ παρῳδὸς Σώπατρος λέγων φησί· Δισσαῖς γὰρ ἐν μέσαισιν ἰχθύων φοραῖς ἧσται, τὸν Αἴτνης ἐς μέσον λεύσσων σκοπόν. 27. Καὶ Ὑπερείδης δὲ ῥήτωρ ὀψοφάγος ἦν, ὥς φησι Τιμοκλῆς κωμικὸς ἐν Δήλῳ διηγούμενος τοὺς παρὰ Ἁρπάλου δωροδοκήσαντας. (341f) Γράφει δὲ οὕτως· {Α.} Δημοσθένης τάλαντα πεντήκοντ´ ἔχει. {Β.} Μακάριος, εἴπερ μεταδίδωσι μηδενί. {Α.} Καὶ Μοιροκλῆς εἴληφε χρυσίον πολύ. {Β.} Ἀνόητος διδούς, εὐτυχὴς δ´ λαμβάνων. {Α.} Εἴληφε καὶ Δήμων τι καὶ Καλλισθένης. {Β.} Πένητες ἦσαν, ὥστε συγγνώμην ἔχω. {Α.} τ´ ἐν λόγοισι δεινὸς Ὑπερείδης ἔχει. [8,341] (341a) Qui? moi! répond-il, je confierais la sauce de ma poule à ma mère! Androcyde de Cyzique, peintre, aimait beaucoup le poisson, et fut si voluptueux qu'il peignit, avec le plus grand soin, les poissons des eaux de Scylla. 26. Mais voici ce que Machon le comique écrit au sujet de Philoxène de Cythère, le poète dithyrambique. « On dit que Philoxène, poète dithyrambique, aima (341b) passionnément les poissons. Ayant un jour acheté, à Syracuse, un polype de deux coudées, il l'arrangea, et mangea tout, excepté la tête, et se trouva très mal d'indigestion : un médecin étant venu le visiter, le trouva dans l'état le plus critique, et lui dit : Philoxène, si tu as chez toi quelques affaires qui ne soient pas en règle, mets-y ordre, et le plus promptement, car tu ne passeras pas une heure après-midi. (341c) J'ai tout achevé, répondit-il, et mis ordre à tout il y a longtemps. Grâce au ciel! je laisse mes dithyrambes bien mûrs, et au plus haut point de perfection : j'en fais même un hommage aux Muses avec qui j'ai été élevé. Bacchus et Vénus en seront les tuteurs, comme mon testament le déclarera : ainsi, le Charon de la Niobé de Timothée ne permettant pas de tarder, et me criant que la barque lève l'ancre, (341d) vu d'ailleurs que la parque ténébreuse, qu'il faut nécessairement écouter, m'appelle, afin que j'emporte chez les ombres tout ce qui m'appartient ; donnez-moi, je vous prie, tout ce qui reste de mon polype. » Il dit dans un autre passage : « Philoxène de Cythère souhaita, dit-on, avoir un gosier de trois coudées de long; c'est, disait-il, afin que je mette le plus de temps possible à la déglutition, et que tous les aliments me fassent plaisir en même temps. » (341e) Diogène le cynique, ayant dévoré un polype cru, mourut d'un violent cours-de-ventre. Sopatre, le poète parodique, parle ainsi de Philoxène. « Assis entre deux charges de poissons, il portait ses regards sur le milieu du mont Ætna. » 27. L'orateur Hypéride aimait aussi le poisson, comme le dit Timoclès le comique dans sa Délos, en rapportant les noms de ceux qu'Harpalus avait gagnés par des présents. Voici ce qu'il écrit : « A. Démosthène a reçu cinquante talents ; « B. Il est heureux, s'il n'en donne rien à personne. « A. Métroclès a aussi reçu beaucoup d'or : « B. Fou qui l'a donné! sage qui l'a reçu! « A. Démon et Callisthène ont aussi eu quelque chose : « B. Ils étaient pauvres! ainsi je le leur pardonne. « A. Le grand orateur Hypéride a eu sa part :


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Dernière mise à jour : 17/09/2009