| [7,2] 4. Πολλῶν δὲ ὄντων καὶ διαφόρων τῶν παρεσκευασμένων καὶ αἰεὶ παρασκευαζομένων ἰχθύων μεγέθει τε καὶ ποικιλίᾳ ὁ Μυρτίλος ἔφη· 
«Εἰκότως, ἄνδρες φίλοι, πάντων τῶν προσοψημάτων ὄψων καλουμένων ἐξενίκησεν ὁ 
ἰχθὺς διὰ τὴν ἐξαίρετον ἐδωδὴν μόνος οὕτως καλεῖσθαι διὰ τοὺς ἐπιμανῶς ἐσχηκότας 
πρὸς ταύτην τὴν ἐδωδήν. (276f) Λέγομεν γοῦν ὀψοφάγους οὐ τοὺς βόεια ἐσθίοντας, 
οἷος ἦν Ἡρακλῆς, ὃς τοῖς 
«Βοείοις κρέασιν ἐπήσθιε σῦκα χλωρά», 
οὐδὲ τὸν φιλόσυκον, οἷος ἦν Πλάτων ὁ φιλόσοφος, ὡς ἱστορεῖ Φανόκριτος ἐν τῷ περὶ 
Εὐδόξου· ἱστορεῖ δ´ ὅτι καὶ Ἀρκεσίλας φιλόβοτρυς ἦν· ἀλλὰ τοὺς περὶ τὴν 
ἰχθυοπωλίαν ἀναστρεφομένους. Φιλόμηλοι δ´ ἦσαν Φίλιππός τε ὁ Μακεδὼν καὶ ὁ υἱὸς 
αὐτοῦ Ἀλέξανδρος, (277a) ὡς Δωρόθεός φησιν ἐν τῇ ἕκτῃ τῶν περὶ Ἀλέξανδρον 
ἱστοριῶν· Χάρης δ´ ὁ Μυτιληναῖος ἱστορεῖ ὡς κάλλιστα μῆλα εὑρὼν ὁ Ἀλέξανδρος 
περὶ τὴν Βαβυλωνίαν χώραν τούτων τε πληρώσας τὰ σκάφη μηλομαχίαν ἀπὸ τῶν νεῶν 
ἐποιήσατο, ὡς τὴν θέαν ἡδίστην γενέσθαι. Οὐκ ἀγνοῶ δὲ ὅτι ὄψον κυρίως καλεῖται 
πᾶν τὸ πυρὶ κατασκευαζόμενον εἰς ἐδωδήν· ἤτοι γὰρ ἕψον ἐστὶν ἢ παρὰ τὸ ὠπτῆσθαι 
ὠνόμασται.»
5. Πολλῶν οὖν ὄντων τῶν ἰχθύων, οὓς κατὰ τὰς ἑκάστας ὥρας ἐδαινύμεθα, ὦ 
θαυμασιώτατε Τιμόκρατες, — κατὰ γὰρ τὸν Σοφοκλέα
(277b) Χορὸς δ´ ἀναύδων ἰχθύων ἐπερρόθει,
σαίνοντες οὐραίοισι 
οὐ τὴν κεκτημένην, ἀλλὰ τὰς λοπάδας· καὶ κατὰ τὰς Ἀχαιοῦ δὲ Μοίρας·
Πολὺς γὰρ ὅμιλος ποντίου κύκλου σοβῶν
- - - ἐνάλιος θεωρία,
χραίνοντες οὐραίοισιν εὐδίαν ἁλός. —
Ἀπομνημονεύσω δέ σοι ἃ περὶ ἑκάστου ἔλεξαν οἱ δειπνοσοφισταί. Πάντες γὰρ 
συνεισήνεγκαν εἰς αὐτοὺς τὰς (277c) ἐκ βιβλίων συμβολάς, ὧν τὰ ὀνόματα διὰ τὸ 
πλῆθος παραλείψω.
Ὅστις ἀγοράζων ὄψον - - -
ἐξὸν ἀπολαύειν ἰχθύων ἀληθινῶν
ῥαφανῖδας ἐπιθυμεῖ πρίασθαι, μαίνεται·
φησὶν Ἄμφις ἐν Λευκάδι· ἵνα δὲ εὐμνημόνευτά σοι γένηται τὰ λεχθέντα, κατὰ 
στοιχεῖον τάξω τὰ ὀνόματα. Καὶ γὰρ Σοφοκλέους εἰπόντος ἐν Αἴαντι μαστιγοφόρῳ 
τοὺς ἰχθῦς ἑλλοὺς
Ἐφῆκεν ἑλλοῖς ἰχθύσιν διαφθοράν,
 | [7,2] 4. Chap. II. Comme on servait continuellement nombre 
de poissons différents, tant par leur grandeur que par leur 
variété, Myrtile dit : Mes amis, c'est avec raison que de tous 
les mets qu'on appelle opsa, le poisson fut ainsi nommé de 
préférence ; d'ailleurs, chacun est surtout avide de cet aliment 
particulier. C'est pourquoi nous appelons opsophages, non 
ceux qui mangent du bœuf comme Hercule, qui dévorait du 
bœuf et des figues fraîches par dessus, ni celui qui aime des 
figues, comme Platon le philosophe, selon ce que dit 
Phanocrite, dans son ouvrage sur Eudoxe (où il ajoute 
qu'Arcésilas aimait le raisin), mais nous donnons 
particulièrement ce nom à ceux qui vont souvent faire un tour 
à la poissonnerie. 
(277a) Philippe de Macédoine et Alexandre, son fils, 
aimaient beaucoup les pommes, comme le rapporte 
Dorothée, dans le sixième livre de son histoire d'Alexandre. 
Charès de Mitylène dit, à ce sujet, qu'Alexandre ayant trouvé 
de très belles pommes dans les campagnes voisines de 
Babylone, en fit remplir des esquifs, et se donna un spectacle 
très agréable, en ordonnant à de jeunes gens de se battre 
avec ces pommes. 
Je n'ignore pas qu'on appelle proprement opson tout 
aliment préparé au feu, soit qu'on prenne ce mot pour hepson, 
une chose bouillie, soit qu'on le déduise d'optân, qui signifie 
faire griller. 
5. Excellent Timocrate, vous savez que nous mangeons 
dans chaque saison quantité de différents poissons : or, pour 
parler avec Sophocle, 
(277b) «Il vint en bouillonnant une troupe de poissons 
muets, flattant de leur queue, non celle qui les possède 
comme un bien propre.»
mais nos plats; ou, selon l'expression d'Achée, dans ses Parques: 
«Une grande troupe d'habitants de la mer qui 
environne le globe, s'agitant avec tumulte; spectacle marin de 
poissons, qui troublaient par leurs queues la tranquillité des ondes.» 
Ainsi je vais vous rapporter ce que nos convives ont dit 
sur chaque poisson ; car ils contribuèrent tous à cet égard par 
les extraits qu'ils produisirent (277c) de leurs livres, et dont je 
ne rapporterai pas tous les noms, tant ils sont nombreux. 
«Quiconque va au marché pour avoir du poisson, et 
désire acheter des raves, lorsqu'il peut avoir d'excellents
poissons, est un fou.» 
dit Amphis, dans sa Leucade ; mais pour donner la 
facilité d'en retenir les détails, je rangerai les noms par ordre 
alphabétique. Mais Sophocle ayant dit, dans ce vers de son 
Ajax Flagellant : 
«Il donna aux poissons (hellois) muets une maladie contagieuse.»
 
 |