HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VI

Chapitre 6

  Chapitre 6

[6,6] 26. Τοσαῦτα καὶ τοῦ Ποντιανοῦ εἰπόντοςἐφιλοτιμήσαντο γὰρ οἱ πολλοὶ τὰς τοῦ Οὐλπιανοῦ ἀπολύσασθαι προτάσεις· ὧν τὰς ὑπολειπομένας διελόμενοι μὲν Πλούταρχος ἔφη· «τὸ δὲ τοῦ παρασίτου ὄνομα πάλαι μὲν ἦν σεμνὸν καὶ ἱερόν. (234d) Πολέμων γοῦν ( εἴτε Σάμιος Σικυώνιος εἴτ´ Ἀθηναῖος ὀνομαζόμενος χαίρει, ὡς Μοψεάτης Ἡρακλείδης λέγει καταριθμούμενος αὐτὸν καὶ ἀπ´ ἄλλων πόλεων· ἐπεκαλεῖτο δὲ καὶ στηλοκόπας, ὡς Ἡρόδικος Κρατήτειος εἴρηκε) γράψας περὶ παρασίτων φησὶν οὕτως· (234e) «Τὸ τοῦ παρασίτου ὄνομα νῦν μὲν ἄδοξόν ἐστι, παρὰ δὲ τοῖς ἀρχαίοις εὑρίσκομεν τὸν παράσιτον ἱερόν τι χρῆμα καὶ τῷ συνθοίνῳ παρόμοιον. Ἐν Κυνοσάργει μὲν οὖν ἐν τῷ Ἡρακλείῳ στήλη τίς ἐστιν, ἐν ψήφισμα μὲν Ἀλκιβιάδου, γραμματεὺς δὲ Στέφανος Θουκυδίδου, λέγεται δ´ ἐν αὐτῷ περὶ τῆς προσηγορίας οὕτως· «τὰ δὲ ἐπιμήνια θυέτω ἱερεὺς μετὰ τῶν παρασίτων. Οἱ δὲ παράσιτοι ἔστων ἐκ τῶν νόθων καὶ τῶν τούτων παίδων κατὰ τὰ πάτρια. Ὃς δ´ ἂν μὴ ´θέλῃ παρασιτεῖν, εἰσαγέτω καὶ περὶ τούτων εἰς τὸ δικαστήριονἘν δὲ τοῖς κύρβεσι τοῖς περὶ τῶν Δηλιαστῶν οὕτως γέγραπται· (234f) «Καὶ τὼ κήρυκε ἐκ τοῦ γένους τῶν Κηρύκων τοῦ τῆς μυστηριώτιδος. Τούτους δὲ παρασιτεῖν ἐν τῷ Δηλίῳ ἐνιαυτόνἘν δὲ Παλληνίδι τοῖς ἀναθήμασιν ἐπιγέγραπται τάδε· «Ἄρχοντες καὶ παράσιτοι ἀνέθεσαν οἱ ἐπὶ Πυθοδώρου ἄρχοντος στεφανωθέντες χρυσῷ στεφάνῳ. Ἐπὶ Διφίλης ἱερείας παράσιτοι Ἐπίλυκος --- στράτου Γαργήττιος, Περικλῆς Περικλείτου Πιτθεύς, Χαρῖνος Δημοχάρους ΓαργήττιοςΚἀν τοῖς τοῦ βασιλέως δὲ νόμοις γέγραπται· «Θύειν τῷ Ἀπόλλωνι τοὺς Ἀχαρνέων παρασίτουςΚλέαρχος δ´ Σολεύς, εἷς δ´ οὗτος τῶν Ἀριστοτέλους ἐστὶ μαθητῶν, ἐν τῷ πρώτῳ τῶν βίων τάδε γράφει· (235a) «Ἔτι δὲ παράσιτον νῦν μὲν τὸν ἕτοιμον, τότε δὲ τὸν εἰς τὸ συμβιοῦν κατειλεγμένον. Ἐν γοῦν τοῖς παλαιοῖς νόμοις ---. αἱ πλεῖσται τῶν πόλεων ἔτι καὶ τήμερον ταῖς ἐντιμοτάταις ἀρχαῖς συγκαταλέγουσι παρασίτουςΚλείδημος δ´ ἐν τῇ Ἀτθίδι φησί· «Καὶ παράσιτοι δ´ ᾑρέθησαν τῷ ἨρακλεῖΚαὶ Θεμίσων δ´ ἐν Παλληνίδι· «Ἐπιμελεῖσθαι δὲ τὸν βασιλέα τὸν ἀεὶ βασιλεύοντα καὶ τοὺς ἄρχοντας καὶ τοὺς παρασίτους οὓς ἂν ἐκ τῶν δήμων προσαιρῶνται καὶ τοὺς γέροντας καὶ τὰς γυναῖκας τὰς πρωτοπόσεις.» 27. (235b) Ἔχεις δὲ κἀκ τούτων, καλέ μου Οὐλπιανέ, ζητεῖν τίνες αἱ πρωτοπόσεις γυναῖκες. Ἀλλὰ μὴν (περὶ γὰρ τῶν παρασίτων λόγος) κἀν τῷ Ἀνακείῳ ἐπί τινος στήλης γέγραπται· «Τοῖν δὲ βοοῖν τοῖν ἡγεμόνοιν τοῖν ἐξαιρουμένοιν τὸ μὲν τρίτον μέρος εἰς τὸν ἀγῶνα, τὰ δὲ δύο μέρη τὸ μὲν ἕτερον τῷ ἱερεῖ, τὸ δὲ τοῖς παρασίτοιςΚράτης δ´ ἐν δευτέρῳ Ἀττικῆς διαλέκτου φησί· «Καὶ παράσιτος νῦν ἐπ´ ἄδοξον μετάκειται πρᾶγμα, πρότερον δ´ ἐκαλοῦντο παράσιτοι οἱ ἐπὶ τὴν τοῦ ἱεροῦ σίτου ἐκλογὴν αἱρούμενοι καὶ ἦν ἀρχεῖόν τι παρασίτων. (235c) Διὸ καὶ ἐν τῷ τοῦ βασιλέως νόμῳ γέγραπται ταυτί· »ἐπιμελεῖσθαι δὲ τὸν βασιλεύοντα τῶν τε ἀρχόντων ὅπως ἂν καθιστῶνται καὶ τοὺς παρασίτους ἐκ τῶν δήμων αἱρῶνται κατὰ τὰ γεγραμμένα. Τοὺς δὲ παρασίτους ἐκ τῆς βουκολίας ἐκλέγειν ἐκ τοῦ μέρους τοῦ ἑαυτῶν ἕκαστον ἑκτέα κριθῶν δαίνυσθαί τε τοὺς ὄντας Ἀθηναίων ἐν τῷ ἱερῷ κατὰ τὰ πάτρια. Τὸν δ´ ἑκτέα παρέχειν εἰς τὰ ἀρχεῖα τῷ Ἀπόλλωνι τοὺς Ἀχαρνέων παρασίτους ἀπὸ τῆς ἐκλογῆς τῶν κριθῶν.» (235d) Ὅτι δὲ καὶ ἀρχεῖον ἦν αὐτῶν ἐν τῷ αὐτῷ νόμῳ τάδε γέγραπται· «Εἰς τὴν ἐπισκευὴν τοῦ νεὼ (τοῦ ἀρχείου) καὶ τοῦ παρασιτίου καὶ τῆς οἰκίας τῆς ἱερᾶς διδόναι τὸ ἀργύριον ὁπόσου ἂν οἱ τῶν ἱερῶν ἐπισκευασταὶ μισθώσωσινἘκ τούτου δῆλόν ἐστιν ὅτι ἐν τὰς ἀπαρχὰς ἐτίθεσαν τοῦ ἱεροῦ σίτου οἱ παράσιτοι τοῦτο παρασίτιον προσηγορεύετοΤαὐτὰ ἱστορεῖ καὶ Φιλόχορος ἐν τῇ ἐπιγραφομένῃ Τετραπόλει μνημονεύων τῶν καταλεγομένων τῷ Ἡρακλεῖ παρασίτων καὶ Διόδωρος Σινωπεὺς κωμῳδιοποιὸς (235e) ἐν Ἐπικλήρῳ, οὗ τὸ μαρτύριον ὀλίγον ὕστερον παραθήσομαι Ἀριστοτέλης δ´ ἐν τῇ Μεθωναίων πολιτείᾳ «Παράσιτοι», φησί, «τοῖς μὲν ἄρχουσι δύο καθ´ ἕκαστον ἦσαν, τοῖς δὲ πολεμάρχοις εἷς· τεταγμένα δὲ ἐλάμβανον παρ´ ἄλλων τέ τινων καὶ τῶν ἁλιέων ὄψον[6,6] 26. Chap. VI. Tel fut le discours de Pontien, lorsque plusieurs voulurent, à l'envi l'un de l'autre, résoudre les questions que venait de proposer Ulpien. Conformément à la distinction qu'on avait faite de celles qui restaient, Plutarque prit la parole, et dit : «Le nom de Parasite était autrefois respectable et sacré. (234d) C'est ce qu'on voit par un ouvrage de Polémon, que l'on fait natif de Samos, de Sicyone, ou d'Athènes, comme le rapporte Héraclide de Mopsueste. Il le range même parmi les citoyens de plusieurs autres villes, par le nom desquelles on le désignait comme y étant né. Il fut surnommé Stelokope, selon Hérodicus, disciple de Cratès. Or, voici ce que dit Polémon, en parlant des Parasites.» (234e) «Le nom de Parasite, qui est maintenant ignominieux, fut, chez les anciens, comme nous le trouvons, une chose sacrée, et synonyme de convive. On voit au cynosargès, dans le temple d'Hercule, une colonne qui présente un décret d'Alcibiade, écrit par Stephanus, fils de Thucydide. Or, voici ce qu'il y a sur cette dénomination :» «Que le prêtre avec les Parasites fasse les sacrifices de chaque mois. Les Parasites prendront avec eux un bâtard, et un fils de bâtard, selon l'usage de la patrie. Celui qui ne voudra pas être Parasite, sera aussitôt traduit en justice à ce sujet.» «Mais voici ce qui était écrit sur les tables publiques, concernant les Déliastes : (234f) «Deux Keerykes, de race de Ceryces, ministres des mystères, seront Parasites à Délos pendant un an.» «On lit cette inscription au bas des dons consacrés à Pallènes: «Sous l'archontat de Pythodore, les magistrats et les Parasites, la tête ceinte d'une couronne d'or, ont offert ces dons.» «On lit encore ceci : «Les Parasites de la prêtresse Phylée, Rirent, sous Léostrate de Gargette, Périclès de Pitthea, fils de Périclite, et Charinus de Gargette, fils de Démocharès.» Il est ordonné dans les lois du roi (des sacrifices), que les Parasites d'Acharné sacrifient à Apollon. Cléarque de Soli, l'un des disciples d'Aristote, écrit ceci, dans le premier livre de ses Vies : (235a) «En outre, Parasite désigne actuellement un homme prêt à se conduire comme on veut; autrefois ce nom désignait un homme choisi pour être convive (des prêtres). On voit dans les anciennes lois, que la plupart des villes mettaient au rang des premières dignités celle de Parasites, comme quelques-unes le font encore. Clidémus dit, dans son Attique : On nomma des Parasites pour Hercule. Thémison écrit, dans sa Pallenis : Ce soin regardera le roi qui est en charge, les Parasites choisis entre les bourgades, les vieillards et les femmes protoposes.» 27. (235b) Voilà, Ulpien, une demande qui se présente pour toi : quelles sont ces femmes protoposes? vas-tu peut-être dire; mais suivons les Parasites. Il est écrit sur une des colonnes de l’Anacée: «Des deux plus beaux bœufs qu'on aura choisis, le tiers sera employé à la célébration des jeux; des deux autres tiers on donnera l'un au prêtre, l'autre au Parasite.» Cratès dit, dans le second livre (ou chapitre) de sa Dialecte Attique : «Le nom de Parasite est maintenant quelque chose de honteux; mais autrefois on appelait ainsi ceux qui étaient nommés pour inspecter la perception du blé sacré; et Parasite était la dénomination d'une espèce de magistrature.» (235c) Voilà pourquoi il est écrit dans la loi du roi : «Le roi aura soin que les dignitaires soient nommes chacun pour leurs fonctions, et que les Parasites soient choisis des différents peuples (bourgades), selon les statuts; mais les Parasites percevront des magasins destinés aux classes particulières, chacun un setier d'orge pour les Athéniens qui seront de la leur, et qui se trouveront au temple selon les usages de la patrie. Les Parasites d'Acharné fourniront, du magasin des orges, un setier à Apollon, pour les collèges ou magasins (des Parasites.)» (235d) Or, ce qu'on lit ensuite dans la loi, prouve qu'il y avait une maison consacrée au collège qu'ils formaient : «On donnera, pour l'entretien de l'ancien temple et du parasition, et de la maison sacrée, l'argent dont on sera convenu avec ceux qui doivent entretenir les édifices sacrés.» Il est donc évident que le Parasition n'a eu son nom que du blé (para sitou) dont on y déposait les prémices. C'est ce que rapporte Philochore, dans son ouvrage intitulé Tétrapole, et dans lequel il fait mention des Parasites qui avaient été choisis pour Hercule. Diodore, poète comique de Sinope, et dont je citerai plus bas le témoignage dit la même chose dans (235e) son Epiclère. Aristote nous apprend, dans sa république de Méthone, qu'on donnait deux Parasites aux Archontes, et un aux Polémarques; et ils recevaient des pêcheurs, et autres gens de bouche, certaine portion de bonne chère.


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Dernière mise à jour : 26/06/2008