HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre VI

Chapitre 11

  Chapitre 11

[6,11] (244b) 44. καὶ Ἀρχεφῶντος δὲ τοῦ παρασίτου μνημονεύων Μάχων φησί· Κληθεὶς ἐπὶ δεῖπνον παράσιτος Ἀρχεφῶν ὑπὸ Πτολεμαίου τοῦ βασιλέως, ἡνίκα κατέπλευσεν εἰς Αἴγυπτον ἐκ τῆς Ἀττικῆς, ὄψου πετραίου παρατεθέντος ποικίλου ἐπὶ τῆς τραπέζης καράβων τ´ ἀληθινῶν, ἐπὶ πᾶσι λοπάδος τ´ εἰσενεχθείσης ἁδρᾶς, (244c) ἐν τεμαχιστοὶ τρεῖς ἐνῆσαν κωβιοί, οὓς κατεπλάγησαν πάντες οἱ κεκλημένοι, τῶν μὲν σκάρων ἀπέλαυε τῶν τριγλῶν θ´ ἅμα καὶ φυκίδων ἐπὶ πλεῖον Ἀρχεφῶν πάνυ, ἄνθρωπος ὑπὸ τῶν μαινίδων καὶ μεμβράδων Φαληρικῆς ἀφύης τε διασεσαγμένος, τῶν κωβιῶν δ´ ἀπέσχετ´ ἐγκρατέστατα. Πάνυ δὴ παραδόξου γενομένου τοῦ πράγματος (244d) καὶ τοῦ βασιλέως πυθομένου τἀλκήνορος «μὴ παρεόρακεν Ἀρχεφῶν τοὺς κωβιούς;» κυρτὸς εἶπε, «πᾶν μὲν οὖν τοὐναντίον, Πτολεμαῖ´, ἑόρακε πρῶτος, ἀλλ´ οὐχ ἅπτεται, τοὔψον δὲ σέβεται τοῦτο καὶ δέδοικέ πως· οὐδ´ ἐστὶν αὐτῷ πάτριον ὄντ´ ἀσύμβολον ἰχθὺν ἔχοντα ψῆφον ἀδικεῖν οὐδένα.» 45. Ἄλεξις δ´ ἐν Πυραύνῳ Στράτιον τὸν παράσιτον εἰσάγει δυσχεραίνοντα τῷ τρέφοντι καὶ λέγοντα τάδε· (244e) (Ἐμοὶ παρασιτεῖν κρεῖττον ἦν τῷ Πηγάσῳ, () τοῖς Βορεάδαις (τι) θᾶττον ὅτι τούτων τρέχει, Δημέᾳ Λάχητος Ἐτεοβουτάδῃ. Πέτεται γάρ, οὐχ οἷον βαδίζει τὰς ὁδούς. Καὶ μετ´ ὀλίγα· Στράτιε, φιλεῖς δήπου με. {ΣΤΡ.} Μᾶλλον τοῦ πατρός· μὲν γὰρ οὐ τρέφει με, σὺ δὲ λαμπρῶς τρέφεις. {Α.} Εὔχῃ τ´ ἀεί με ζῆν; {ΣΤΡ.} Ἅπασι τοῖς θεοῖς· ἂν γὰρ πάθῃς τι, πῶς ἐγὼ βιώσομαι; (244f) Ἀξιόνικος δ´ κωμικὸς ἐν τῷ Τυρρηνῷ Γρυλλίωνος τοῦ παρασίτου ἐν τούτοις μνημονεύει· οἶνος οὐκ ἔνεστιν αὐτοῖς πρὸς ἑταίρους πρόφασιν ἐπὶ κῶμον τινάς, ὅπερ ποιεῖν εἴωθε Γρυλλίων ἀεί. Ἀριστόδημος δ´ ἐν βʹ γελοίων ἀπομνημονευμάτων παρασίτους ἀναγράφει Ἀντιόχου μὲν τοῦ βασιλέως Σώστρατον, Δημητρίου δὲ τοῦ πολιορκητοῦ Εὐαγόραν τὸν κυρτόν, Σελεύκου δὲ Φορμίωνα. Λυγκεὺς δ´ Σάμιος ἐν τοῖς ἀποφθέγμασι (245a) «Σιλανός», φησίν, « Ἀθηναῖος Γρυλλίωνος παρασιτοῦντος Μενάνδρῳ τῷ σατράπῃ, (παρ´) εὐπαρύφου δὲ καὶ μετὰ θεραπείας περιπατοῦντος ἐρωτηθεὶς τίς ἐστιν οὗτος «Μενάνδρου», ἔφησεν, «ἀξία γνάθοςΧαιρεφῶν δέ, φησίν, παράσιτος εἰς γάμον ἄκλητος εἰσελθὼν καὶ κατακλιθεὶς ἔσχατος καὶ τῶν γυναικονόμων ἀριθμούντων τοὺς κεκλημένους καὶ κελευόντων αὐτὸν ἀποτρέχειν ὡς παρὰ τὸν νόμον ἐπὶ τοῖς τριάκοντα ἐπόντος, «Ἀριθμεῖτε δή», ἔφη, «πάλιν ἀπ´ ἐμοῦ ἀρξάμενοι." 46. Ὅτι δ´ ἦν ἔθος τοὺς γυναικονόμους (245b) ἐφορᾶν τὰ συμπόσια καὶ ἐξετάζειν τῶν κεκλημένων τὸν ἀριθμὸν εἰ κατὰ νόμον ἐστί, Τιμοκλῆς ἐν Φιλοδικαστῇ φησὶν οὕτως· Ἀνοίγετ´ ἤδη τὰς θύρας, ἵνα πρὸς τὸ φῶς ὦμεν καταφανεῖς μᾶλλον, ἐφοδεύων ἐὰν βούληθ´ γυναικονόμος λαβεῖν ἀριθμόν, κατὰ τὸν νόμον τὸν καινὸν ὅπερ εἴωθε δρᾶν, τῶν ἑστιωμένων. Ἔδει δὲ τοὔμπαλιν τὰς τῶν ἀδείπνων ἐξετάζειν οἰκίας. Μένανδρος δ´ ἐν Κεκρυφάλῳ· Παρὰ τοῖς γυναικονόμοις δὲ τοὺς ἐν τοῖς γάμοις (245c) διακονοῦντας ἀπογεγράφθαι πυθόμενος πάντας μαγείρους κατὰ νόμον καινόν τινα, ἵνα πυνθάνωνται τοὺς κεκλημένους ἐὰν πλείους τις ὧν ἔξεστιν ἑστιῶν τύχῃ, ἐλθών --- Καὶ Φιλόχορος δ´ ἐν ἑβδόμῃ Ἀτθίδος «Οἱ γυναικονόμοι», φησί, «μετὰ τῶν Ἀρεοπαγιτῶν ἐσκόπουν τὰς ἐν ταῖς οἰκίαις συνόδους ἔν τε τοῖς γάμοις καὶ ταῖς ἄλλαις θυσίαις.» 47. (245d) Τοῦ δὲ Κορύδου ἀποφθέγματα τάδε ἀναγράφει Λυγκεύς· «Κορύδῳ συμπινούσης τινὸς ἑταίρας, ὄνομα ἦν Γνώμη, καὶ τοῦ οἰναρίου ἐπιλιπόντος εἰσφέρειν ἐκέλευσεν ἕκαστον δύο ὀβολούς, Γνώμην δὲ συμβάλλεσθαι τι δοκεῖ τῷ δήμῳ. Πολύκτορος δὲ τοῦ κιθαρῳδοῦ φακῆν ῥοφοῦντος καὶ λίθον μασησαμένου « ταλαίπωρε», ἔφη, «καὶ φακῆ σε βάλλει.» — Μήποτε τούτου καὶ Μάχων μνημονεύει. Φησὶ γάρ· Κακός τις, ὡς ἔοικε, κιθαρῳδὸς σφόδρα μέλλων οἰκοδομεῖν τὴν οἰκίαν, φίλον (245e) αὑτοῦ λίθους ᾔτησεν· «ἀποδώσω δ´ ἐγὼ αὐτῶν πολὺ πλείους», φησίν, «ἐκ τῆς δείξεως.» — [6,11] 44. (244b) Chap. XI. Machon parle aussi d'un Parasite nommé Archéphon. Voici le passage : «Le Parasite Archéphon, invité par le roi Ptolémée à venir souper avec lui, se rendit alors, par mer, de l'Attique en Egypte. On servit quantité de ces poissons qu'on prend dans les roches, et des langoustes de la plus belle espèce: outre cela, il parut un grand plat, dans lequel étaient trois goujons apprêtés comme on sert les salines. Tous les convives en furent étonnés. (244c) Archéphon mangea beaucoup des scares, des surmulets, des tanches; se remplit bien de mendoles, de membrades et d'aphyes de Phalère ; mais il s'abstint absolument des goujons. Cela parut bien extraordinaire. (244d) Le roi demandant à Alcénor si par hasard Archéphon n'avait pas aperçu les goujons; "Ptolémée, répond-t-il, ne vous y trompez pas, cette nasse est bien la première qui les ai vus ; mais Archéphon n'y a pas touché par respect pour ce plat, et même par crainte ; car il pense que, soupant sans rien payer, l'usage de sa patrie ne lui permet pas d'entamer un poisson de si haut prix.» 45. Alexis, dans son Ivrogne, introduit sur la scène le Parasite Stratius se plaignant de celui qui lui donnait à vivre. Voici ce qu'il dit : (244e) «J'aimerais mieux être Parasite de Pégase, ou des enfants de Borée, ou de tout ce qui court encore plus vite, que d'être celui de Démée Étéobutade, fils de Lachès; car il ne marche pas dans la rue, il vole.» Peu-à-près il ajoute : «A. Stratius, m'aimes-tu? B. Oui, certes, plus que mon père même, car il ne me nourrit pas; au lieu que vous traitez splendidement. A. Sans doute que tu demandes aux dieux que je vive longtemps? B. Eh! si vous veniez à mourir, comment pourrais-je vivre?» (244f) Axionicus le comique fait mention d'un Parasite nommé Gryllion, dans son Tyrrhénien. Voici ce qu'il dit : «Ils n'ont plus de vin, vous disent-ils, et voilà comme ils s'excusent devant leurs amis, pour ne passe mettre en débauche comme Gryllion y est continuellement.» Aristodème cite, dans le second livre de son recueil de Bons mots, trois Parasites renommés : Sopatre, Parasite du roi Antiochus ; Évagoras le bossu, celui de Démétrius Poliorcète; et Phormion, celui de Seleucus. Lyncée de Samos rapporte ce qui suit, dans ses Apophtegmes : (245a) «Gryllion faisant son métier de Parasite, on demanda à Silanus d'Athènes, quel était cet homme-là? C'est, dit-il, l’Axiagnathe de Ménandre.» Chéréphon le Parasite, étant entré à un repas de noces sans être invité, se plaça le dernier, dit le même : les Gynæconomes comptant les convives, et lui ordonnant de se retirer comme étant-là le trente-unième, contre la loi : Comptez, leur répondit-il, encore une fois, en commençant par moi.» 46. Voici un passage du Philodicaste de Timoclès, qui nous apprend (245b) qu'il était d'usage que les Gynæconomes inspectassent les festins, et s'informassent si le nombre des convives n'excédait pas trente. «A. Çà, ouvrez les portes, afin que nous soyons mieux aperçus, en cas que le Gynæconome veuille, selon la nouvelle loi, savoir le nombre que nous sommes à table, comme il est d'usage qu'il le fasse. B. Hélas! il vaudrait bien mieux qu'il visitât les maisons de ceux qui n'ont pas de quoi souper.» Ménandre dit, dans son Kehryphale : «Apprenant que tous les cuisiniers qui servent aux noces (245c) sont inscrits chez les Gynæconomes, en vertu d'une nouvelle loi, afin que ces officiers sachent si par hasard il ne s'introduit pas aux festins quelqu'un de plus que le permet la loi.» Philochore rapporte aussi, dans le livre 7 de son Attique, que les Gynæconomes et les Aréopagites avaient inspection sur les assemblées qui se faisaient dans les maisons, soit aux noces, soit aux autres repas qui suivaient les sacrifices. 47. (245d) Lyncée rapporte ces Apophtegmes-ci de Corydus. La courtisane Gnomée se trouvant à table avec Corydus, le vin y manqua. Corydus dit qu'il fallait que chacun des convives mît deux oboles ; que pour Gnomée elle contribuerait de ce que le peuple jugerait à propos. Polyctor le Citharède, mangeant des lentilles, broya, une pierre sous la dent : malheureux, lui dit Corydus, jusqu'aux lentilles tout te jette la pierre. Ne serait-ce pas de lui que Machon dit : «Un très mauvais citharède, et bien connu pour tel, voulant bâtir une maison, (245e) demanda des pierres à son ami ---. Mais, dit ce citharède, j'en remporterai bien davantage du spectacle.»


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 26/06/2008