[6,10] 42. Χαιρεφῶντος δὲ τοῦ παρασίτου μέμνηται μὲν κἀν τοῖς πρὸ τούτων, (243a) ἀτὰρ
δὴ καὶ Μένανδρος αὐτοῦ μνημονεύει ἐν Κεκρυφάλῳ. κἀν τῇ Ὀργῇ δέ·
Διαφέρει Χαιρεφῶντος οὐδὲ γρῦ
ἅνθρωπος ὅστις ἐστίν, ὃς κληθείς ποτε
εἰς ἑστίασιν δωδεκάποδος ὄρθριος
πρὸς τὴν σελήνην ἔτρεχε τὴν σκιὰν ἰδὼν
ὡς ὑστερίζων, καὶ παρῆν ἅμ´ ἡμέρᾳ.
Ἐν δὲ Μέθῃ·
Ἐμὲ γὰρ διέτριψεν ὁ
κομψότατος ἀνδρῶν Χαιρεφῶν ἱερὸν γάμον
(243b) φάσκων ποιήσειν δευτέρᾳ μετ´ εἰκάδας
καθ´ αὑτόν, ἵνα τῇ τετράδι δειπνῇ παρ´ ἑτέροις·
τὰ τῆς θεοῦ γὰρ πανταχῶς ἔχειν καλῶς.
Μνημονεύει αὐτοῦ καὶ ἐν Ἀνδρογύνῳ ἢ Κρητί. Τιμοκλῆς δ´ ἐν Ἐπιστολαῖς καὶ ὡς
Δημοτίωνι τῷ ἀσώτῳ παρασιτοῦντος αὐτοῦ μνημονεύει·
Ὁ Δημοτίων δὲ παραμενεῖν αὑτῷ δοκῶν
τἀργύριον οὐκ ἐφείδετ´, ἀλλὰ παρέτρεφε
τὸν βουλόμενον. Ὁ Χαιρεφῶν μὲν παντελῶς
(243c) οἴκαδε βαδίζειν ᾤετο ὦ ταλάντατος.
Καὶ μὴν ἔτι τοῦτ´ ἔστιν ἄξιον μόνον,
τὸν παραμασήτην λαμβάνειν δίκρουν ξύλον·
οὔτ´ εὔρυθμος γάρ ἐστιν οὔτ´ ἀχρήματος.
Ἀντιφάνης δ´ ἐν Σκύθῃ·
Ἐπὶ κῶμον δοκεῖ
ἴωμεν ὥσπερ ἔχομεν οὐκοῦν δᾷδα καὶ
στεφάνους λαβόντες. Χαιρεφῶν οὕτως ---
μεμάθηκε κωμάζειν ἄδειπνος.
Τιμόθεος Κυναρίῳ·
(243d) Πειρώμεθ´ ὑποδύντ´ ἐς τὸ δεῖπνον ἀπιέναι.
Εἰς ἑπτάκλινον δ´ ἐστίν, ὡς ἔφραζέ μοι,
ἂν μὴ παράβυστός που γένηται Χαιρεφῶν.
43. Ἀπολλόδωρος δ´ ὁ Καρύστιος ἐν Ἱερείᾳ·
Καινόν γέ φασι Χαιρεφῶντ´ ἐν τοῖς γάμοις
ὡς τὸν Ὀφέλαν ἄκλητον εἰσδεδυκέναι.
Σπυρίδα λαβὼν γὰρ καὶ στέφανον, ὡς ἦν σκότος,
φάσκων παρὰ τῆς νύμφης ὁ τὰς ὄρνεις φέρων
(243e) ἥκειν, δεδείπνηχ´, ὡς ἔοικεν, εἰσπεσών.
Ἐν δὲ Σφαττομένῃ·
Καλῶ δ´ Ἄρη Νίκην τ´ ἐπ´ ἐξόδοις ἐμαῖς,
καλῶ δὲ Χαιρεφῶντα· κἂν γὰρ μὴ καλῶ,
ἄκλητος ἥξει.
Μάχων δ´ ὁ κωμικός φησιν·
Ὁδὸν μακρὰν ἐλθόντος ἐπὶ δεῖπνόν ποτε
τοῦ Χαιρεφῶντος εἰς γάμους ἐξ ἄστεος
εἰπεῖν λέγουσι τὸν ποιητὴν Δίφιλον·
«εἰς τὰς ἑαυτοῦ, Χαιρεφῶν, σιαγόνας
(243f) ἔγκοψον ἥλους ἑκατέρᾳ γε τέτταρας,
ἵνα μὴ παρασείων καὶ μακρὰν ἑκάστοτε
ὁδὸν βαδίζων τὰς γνάθους διαστρέφῃς.»
Καὶ πάλιν·
Ὁ Χαιρεφῶν κρεᾴδι´ ὠψώνει ποτέ,
καὶ τοῦ μαγείρου, φασίν, ὀστῶδες σφόδρα
αὐτῷ τι προσκόπτοντος ἀπὸ τύχης κρέας
εἶπεν· «μάγειρε, μὴ προσίστα τοῦτό μοι
τοὐστοῦν.«Ὁ δ´ εἶπεν· «ἀλλὰ μήν ἐστιν γλυκύ.»
(244a) Καὶ μὴν τὸ πρὸς ὀστοῦν φασι κρέας εἶναι γλυκύ.
Ὁ Χαιρεφῶν δὲ «καὶ μάλ´, ὦ βέλτιστ´», ἔφη,
«γλυκὺ μέν, προσιστάμενον δὲ λυπεῖ πανταχῇ.»
Τοῦ Χαιρεφῶντος καὶ σύγγραμμα ἀναγράφει Καλλίμαχος ἐν τῷ τῶν παντοδαπῶν πίνακι
γράφων οὕτως·
«Δεῖπνα ὅσοι ἔγραψαν· Χαιρεφῶν Κυρηβίωνι.»
Εἶθ´ ἑξῆς τὴν ἀρχὴν ὑπέθηκεν·
«Ἐπειδή μοι πολλάκις ἐπέστειλας --- στίχων <τοε>.»
Καὶ ὁ Κυρηβίων δ´ ὅτι παράσιτος προείρηται.
| [6,10] 42. Chap. X.
Nous avons déjà parlé du Parasite Chéréphon. (243a) Or, Ménandre le
rappelle dans sa pièce intitulée le Kekryphale, et en dit ceci dans une autre,
qui a pour titre la Colère :
«Cet homme ne diffère en rien de Chéréphon, quel qu'il puisse être. Ayant été
invité de se rendre à un repas, lorsque l'ombre du gnomon aurait douze
pieds, il accourut de grand matin, regardant l'ombre de la lune, et arriva à la
pointe du jour, en s’excusant de s'y être rendu un peu tard.»
Il dit dans sa pièce intitulée l’Ivresse :
«Chéréphon, le plus aimable des hommes, me causa un peu de retard, (243b)
disant que le 22 du mois il devait célébrer chez lui les noces sacrées; mais
que les quatre jours suivants il souperait chez autrui, parce que du reste la
fête de cette divinité allait bien.»
Ménandre en fait encore mention dans son Androgyne ou le Crétois. Timoclès le
nomme aussi dans sa pièce intitulée les Lettres, et dit qu'il était Parasite
chez Démotion, homme fort débauché.
«Démotion pensant que l'argent ne lui manquerait pas, le prodiguait, et donnait
à manger à qui en voulait. Chéréphon, ce malheureux Parasite, s’imaginait
vraiment (243c) aller chez lui-même lorsqu'il se rendait au logis de Démotion.
Mais il faut encore faire ici cette seule observation, c'est que Démotion a dans
ce Parasite un bois à deux pointes: d'abord il n'est pas homme à
s'accommoder de tout ; ensuite il n'est pas sans ressource par lui-même, à
l'égard de la fortune.»
Antiphane dit, dans son Scythe :
«A. Allons, si vous êtes d'humeur, faire une partie de débauche, et tels, que
nous sommes. B. Nous ne prendrons donc ni torches, ni couronnes? A. Eh! voilà
justement comme Chéréphon se met en train, quand il ne trouve à souper nulle part.»
On lit, dans le petit Chien de Timothée :
(243d) «Tâchons d'aller faire ce souper : ce sera dans une salle à sept
lits, m'a-t-il dit; mais Chéréphon ne s'y glisserait-il pas comme surnuméraire?»
43. Apollodore de Caryste dit, dans sa Prêtresse:
«On vient de dire que Chéréphon s’était introduit aux noces d'Ophella, sans y
être invité. Il prit un panier, une couronne, profitant de l'obscurité, et
disant qu'il apportait de jeunes paons (243e) de la part de la mariée. C'est
ainsi qu'il sut avoir entrée, et bien souper.»
Et, dans sa pièce intitulée l’Egorgée :
«Lorsque je sors de chez moi, j'appelle Mars et la Victoire : j'appelle
Chéréphon; et quand je ne l'appellerais pas, il viendrait sans être invité.»
Machon le comique dit :
«On dit que Chéréphon, sortant un jour de la ville pour aller loin à un repas
de noces, le poète Diphile lui donna cet avis : Chéréphon, (243f) fiche quatre
clous de chaque côté de tes gencives, de peur que tu ne te disloques les
mâchoires par le mouvement du long chemin que tu as à faire.»
Et ailleurs :
«Chéréphon acheta un jour quelques petits morceaux de viande : le cuisinier qui
les lui vendit, lui coupa, dit-on, par hasard de la viande où il y avait
beaucoup d'os. Cuisinier, dit-il, ne me pèse pas ces os. — Mais, répond
celui-ci, c'est ce qu'il y a de plus savoureux. (244a) Ne dit-on pas que la
viande qui touche les os est toujours la plus délicate? — Fort bien, mon cher :
délicate tant que tu voudras; mais elle n'est pas la plus avantageuse au poids.»
Callimaque range un ouvrage de Chéréphon, dans l'index des nombreux écrits qu'on
a faits sur différentes matières : «Tous ceux qui ont écrit sur les repas,
dit-il, tels que Chéréphon, Cérybion.» Ensuite il cite ces mots du
commencement: «Puisque tu m'as écrit plusieurs lettres.» L'ouvrage, selon lui,
était de 365 lignes.
Nous avons dit ci-devant que Cérybion était Parasite.
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