[3,80] (80a) Δεῖ δὲ πλέονι καὶ ἀθρουστέρῳ χρῆσθαι τῷ πόματι μετὰ τὴν τῶν σύκων
προσφορὰν ἕνεκα τοῦ μὴ ὑπομένειν αὐτὰ ἐν κοιλίᾳ, φέρεσθαι δὲ εἰς τὰ κάτω μέρη
τῶν ἐντέρων.
18. Ἄλλοι δέ φασιν ὅτι μὴ δεῖ σῦκα προσφέρεσθαι μεσημβρίας· νοσώδη γὰρ εἶναι
τότε, ὡς καὶ Φερεκράτης ἐν Κραπατάλλοις εἴρηκεν. Ἀριστοφάνης δ´ ἐν Προαγῶνι·
Κάμνοντα δ´ αὐτὸν τοῦ θέρους ἰδών ποτε
ἔτρωγ´, ἵνα κάμνοι, σῦκα τῆς μεσημβρίας.
Καὶ Εὔβουλος ἐν Σφιγγοκαρίωνι·
(80b) Νὴ τὸν Δί´, ἠσθένουν γάρ, ὦ βέλτιστε σύ,
φαγοῦσα πρῴην σῦκα τῆς μεσημβρίας.
Νικοφῶν δ´ ἐν Σειρῆσιν·
Ἐὰν δέ γ´ ἡμῶν σῦκά τις μεσημβρίας
τραγὼν καθεύδῃ χλωρά, πυρετὸς εὐθέως
ἥκει τρέχων οὐκ ἄξιος τριωβόλου·
κᾆθ´ οὗτος ἐπιπεσὼν ἐμεῖν ποιεῖ χολήν.
19. Δίφιλος δ´ ὁ Σίφνιός φησι τῶν σύκων εἶναι τὰ μὲν ἁπαλὰ ὀλιγότροφα καὶ
κακόχυλα, εὐέκκριτα δὲ (80c) καὶ ἐπιπολαστικὰ εὐοικονομητότερά τε τῶν ξηρῶν. Τὰ
δὲ πρὸς τῷ χειμῶνι γινόμενα βίᾳ πεπαινόμενα χείρονα τυγχάνει· τὰ δ´ ἐν τῇ ἀκμῇ
τῶν ὡρῶν κρείττονα ὡς ἂν κατὰ φύσιν πεπαινόμενα. Τὰ δὲ πολὺν ὀπὸν ἔχοντα, καὶ τὰ
σπάνυδρα δ´ εὐστομώτερα μέν, βαρύτερα δέ. Τὰ δὲ Τραλλιανὰ ἀναλογεῖ τοῖς Ῥοδίοις,
τὰ δὲ Χῖα καὶ τἄλλα πάντα τούτων εἶναι κακοχυλότερα. Μνησίθεος δ´ ὁ Ἀθηναῖος ἐν
τῷ περὶ ἐδεστῶν φησιν·
« Ὅσα δὲ ὠμὰ προσφέρεται τῶν τοιούτων, οἷον ἄπιοι καὶ σῦκα καὶ μῆλα Δελφικὰ καὶ
τὰ τοιαῦτα, (80d) δεῖ παραφυλάττειν τὸν καιρὸν ἐν ᾧ τοὺς χυλοὺς τοὺς ἐν αὐτοῖς
μήτε ἀπέπτους μήτε σαπροὺς μήτε κατεξηραμμένους λίαν ὑπὸ τῆς ὥρας ἕξει. »
Δημήτριος δ´ ὁ Σκήψιος ἐν τῷ ιεʹ τοῦ Τρωικοῦ διακόσμου εὐφώνους φησὶ γίνεσθαι
τοὺς μὴ σύκων ἐσθίοντας. Ἡγησιάνακτα γοῦν τὸν Ἀλεξανδρέα τὸν τὰς ἱστορίας
γράψαντα κατ´ ἀρχὰς ὄντα πένητα καὶ τραγῳδόν φησι γενέσθαι καὶ ὑποκριτικὸν καὶ
εὔηχον, ὀκτωκαίδεκα ἔτη σύκων μὴ γευσάμενον. (80e) Καὶ παροιμίας δὲ οἶδα περὶ
σύκων λεγομένας τοιάσδε·
Σῦκον μετ´ ἰχθύν, ὄσπρεον μετὰ κρέα.
Σῦκα φίλ´ ὀρνίθεσσι, φυτεύειν δ´ οὐκ ἐθέλουσι.
20. ΜΗΛΑ. Ταῦτα Μνησίθεος ὁ Ἀθηναῖος ἐν τῷ περὶ ἐδεστῶν μῆλα Δελφικὰ καλεῖ.
Δίφιλος δέ φησι τῶν μήλων τὰ χλωρὰ καὶ μηδέπω πέπονα κακόχυλα εἶναι καὶ
κακοστόμαχα ἐπιπολαστικά τε καὶ χολῆς γεννητικὰ νοσοποιά τε καὶ φρίκης παραίτια.
Τῶν δὲ πεπόνων εὐχυλότερα μὲν εἶναι τὰ γλυκέα καὶ εὐεκκριτώτερα διὰ τὸ στῦψιν μὴ
ἔχειν, (80f) κακοχυλότερα δὲ εἶναι τὰ ὀξέα καὶ στατικώτερα. Τὰ δὲ τῆς γλυκύτητος
ὑφειμένα, προσλαμβάνοντα δ´ εὐστομεῖν διὰ τὴν ποσὴν στῦψιν εὐστομαχώτερα. Εἶναι
δὲ αὐτῶν τὰ μὲν θερινὰ κακοχυλότερα, τὰ δὲ φθινοπωρινὰ εὐχυλότερα. Τὰ δὲ
καλούμενα ὀρβικλᾶτα μετὰ στύψεως ἡδείας ἔχοντα καὶ γλυκύτητα εὐστόμαχα εἶναι.
| [3,80] (80a) C’est pourquoi il faut boire beaucoup, et très souvent
après avoir pris des figues, afin qu'elles ne s'arrêtent pas dans l'estomac, ou
mieux pour leur faire gagner la voie des intestins.
18. D'autres disent qu'il ne faut pas manger des figues à midi, parce qu'alors
elles peuvent rendre malade, comme l'a dit Phérécrate, dans ses Krapatalles.
Aristophane dit aussi dans son Proagon :
« L'ayant un jour vu malade pendant l'été, il mangea des figues à midi, afin
d'être aussi malade. »
Eubule fait dire à une femme, dans son Sphingocarion :
(80b) « Oui, par Jupiter! car, mon cher, j’étais malade pour avoir mangé des
figues à midi. »
Nicophon parle ainsi dans ses Sirènes :
« Si quelqu'un de nous s'endort après avoir mangé des figues fraîches à midi,
aussitôt la fièvre, une forte fièvre, dis-je, vient au galop, et dès qu'elle
s'est fait sentir, elle suscite un vomissement bilieux, etc. »
19. Diphile de Siphne dit : Les figues bien mûres, fraîches, nourrissent peu,
font un mauvais chyle, passent (80c) promptement, produisent des flatuosités
dans l'estomac, quoique la substance s'en distribue mieux que celle des sèches.
Celles qui viennent à l'approche de l'hiver, ne mûrissant qu'avec peine, sont
plus mauvaises : celles, au contraire, qui sentent toute la force des chaleurs
de l'été, sont d'une bien meilleure qualité, parce qu'elles mûrissent dans
l'ordre de la nature ; celles qui ont beaucoup de suc laiteux, et peu de
principe aqueux, vont mieux à l'estomac, quoiqu'un peu plus pesantes ; celles de
Tralles sont analogues à celles de Rhodes; et celles de Chio, ainsi que toutes
les autres, ont un beaucoup plus mauvais suc.
Mnésithée d'Athènes dit, dans son traité des comestibles, qu'à l'égard de tous
les fruits dont on mange, tels que les poires, les figues, les pommes de
Delphes, et autres semblables, (80d) il faut faire attention au temps où leur
suc n'est ni cru, ni trop mûr, ni trop épuisé par la température de la saison.
Démétrius de Scepse dit, dans le liv. 15 de l'ordre des troupes Troyennes, que
ceux qui ne mangent pas de figues ont une belle voix. Il ajoute : Hégésianax
d'Alexandrie, qui a traité l'histoire, homme qui d'abord fut très pauvre, acquit
une belle voix, en s'abstenant de manger des figues pendant dix-huit ans, et fut
ensuite acteur tragique et comique. (80e) Je connais aussi quelques proverbes
relatifs aux figues ; tels sont ceux-ci :
« Après la figue, le poisson ; après la viande, les légumes. »
« Non, ils ne veulent pas planter de figuiers, les oiseaux en aiment trop le fruit. »
20. Pommes.
Mnésithée d'Athènes les appelle pommes de Delphes, dans son traité des
comestibles. Diphile dit : Les pommes vertes et non encore mûres, sont d'un
mauvais suc, font mal à l'estomac, y causent des flatuosités, engendrent de la
bile, rendent malade, et donnent lieu à des frissonnements. Quant aux pommes
mûres, celles d'une saveur douceâtre, ont un meilleur suc, passent plus
aisément, (80f) parce qu'elles n'ont aucune astringence. Les pommes acides ont
le plus mauvais suc, et resserrent trop : celles dont la douceur est un peu
moindre, et qui flattent le palais lorsqu'on les mange, vont mieux à l'estomac,
à cause de leur légère astringence. Entre les pommes, celles d'été ont un moins
bon suc; et à cet égard, celles de l'automne sont préférables. Les orbicates
ayant certaine astringence mêlée de douceur, vont bien à l'estomac.
|