HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre III

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[3,81] (81a) Τὰ δὲ σητάνια λεγόμενα, προσέτι δὲ τὰ πλατάνια εὔχυλα μὲν καὶ εὐέκκριτα, οὐκ εὐστόμαχα δέ. Τὰ δὲ Μορδιανὰ καλούμενα γίνεται μὲν κάλλιστα ἐν Ἀπολλωνίᾳ τῇ Μορδίῳ λεγομένῃ, ἀναλογεῖ δὲ τοῖς ὀρβικλάτοις. Τὰ δὲ κυδώνια, ὧν ἔνια καὶ στρουθία λέγεται, κοινῶς ἁπάντων ἐστὶ τῶν μήλων εὐστομαχώτατα καὶ μάλιστα τὰ πέπονα. Γλαυκίδης δέ φησιν ἄριστα τῶν ἀκροδρύων εἶναι μῆλα κυδώνια, φαύλια, στρουθία. Φυλότιμος δ´ ἐν γʹ καὶ ιʹ περὶ τροφῆς (81b) « Τὰ μῆλα, φησί, τὰ μὲν ἐαρινὰ δυσπεπτότερα πολὺ τῶν ἀπίων καὶ τὰ ὠμὰ τῶν ὠμῶν καὶ τὰ πέπονα τῶν πεπόνων. Τὰς δὲ δυνάμεις ἔχει τῶν ὑγρῶν τὰ μὲν ὀξέα καὶ μήπω πέπονα στρυφνοτέρας καὶ ποσῶς ὀξείας χυμόν τε ἀναδίδωσιν εἰς τὸ σῶμα τὸν καλούμενον ξυστικόν. Καθόλου τε τὰ μῆλα τῶν ἀπίων δυσπεπτότερα εἶναι, διότι τὰ μὲν ἐλάττω φαγόντες ἧττον, τὰς δὲ πλείους προσαράμενοι μᾶλλον πέττομεν. (81c) Ξυστικὸς δὲ γίνεται χυμὸς ἐξ αὐτῶν λεγόμενος ὑπὸ Πραξαγόρου ὑαλώδης, διότι τὰ μὴ κατεργαζόμενα παχυτέρους ἕξει τοὺς χυμούς· ἀπεδείχθη δὲ καθόλου τὰ μῆλα δυσκατεργαστότερα (τε) τῶν ἀπίων, καὶ ὅτι τὰ στρυφνὰ μᾶλλον ἔτι παχυτέρους παρασκευάζειν εἴωθεν αὐτούς. Τὰ δὲ χειμερινὰ τῶν μήλων τὰ μὲν κυδώνια στρυφνοτέρους, τὰ δὲ στρουθία τοὺς χυμοὺς ἐλάττους ἀναδίδωσι καὶ στρυφνοτέρους ἧττον πέττεσθαί τε μᾶλλον δύναται. Νίκανδρος δ´ Θυατειρηνὸς τὰ κυδώνια μῆλα στρουθία φησὶ καλεῖσθαι ἀγνοῶν. (81d) Γλαυκίδης γὰρ ἱστορεῖ ἄριστα λέγων τῶν ἀκροδρύων εἶναι μῆλα κυδώνια, φαύλια, στρουθία. 21. Κυδωνίων δὲ μήλων μνημονεύει Στησίχορος ἐν Ἑλένῃ οὕτως· Πολλὰ μὲν κυδώνια μᾶλα ποτερρίπτουν ποτὶ δίφρον ἄνακτι, πολλὰ δὲ μύρσινα φύλλα καὶ ῥοδίνους στεφάνους ἴων τε κορωνίδας οὔλας. Καὶ Ἀλκμάν. Ἔτι δὲ Κάνθαρος ἐν Τηρεῖ· Κυδωνίοις μήλοισιν εἰς τὰ τιτθία. Καὶ Φιλήμων δ´ ἐν Ἀγροίκῳ τὰ κυδώνια μῆλα στρουθία καλεῖ. (81e) Φύλαρχος δ´ ἐν τῇ Ϛʹ τῶν ἱστοριῶν τὰ κυδώνιά φησι μῆλα τῇ εὐωδίᾳ καὶ τὰς τῶν θανασίμων φαρμάκων δυνάμεις ἀπαμβλύνειν. « Τὸ γοῦν Φαριακὸν φάρμακον ἐμβληθέν, φησίν, εἰς ῥίσκον ἔτι ὀδωδότα ἀπὸ τῆς τῶν μήλων τούτων συνθέσεως ἐξίτηλον γενέσθαι μὴ τηρῆσαν τὴν ἰδίαν δύναμιν. Κερασθὲν γοῦν καὶ δοθὲν πιεῖν τοῖς εἰς τοῦτο ἐνεδρευθεῖσιν ἀπαθεῖς αὐτοὺς διατηρῆσαι. Ἐπιγνωσθῆναι δὲ τοῦτο ὕστερον ἐξ ἀνακρίσεως τοῦ τὸ φάρμακον πωλήσαντος καὶ ἐπιγνόντος τὸ γενόμενον ἐκ τῆς τῶν μήλων συνθέσεως. » (81f) 22. Ἕρμων δ´ ἐν Κρητικαῖς Γλώσσαις κοδύμαλα καλεῖσθαί φησι τὰ κυδώνια μῆλα. Πολέμων δ´ ἐν εʹ τῶν πρὸς Τίμαιον ἄνθους γένος τὸ κοδύμαλον εἶναί τινας ἱστορεῖν. Ἀλκμὰν δὲ τὸ στρουθίον μῆλον, ὅταν λέγῃ· « Μεῖον κοδύμαλον. » Ἀπολλόδωρος δὲ καὶ Σωσίβιος τὸ κυδώνιον μῆλον ἀκούουσιν. [3,81] (81a) Les sétanies et les platanies ont, à la vérité, un bon suc, passent bien, et cependant l'estomac ne s'en accommode pas. Les mordianes viennent très belles à Apollonie, autrement Mordiée, et sont analogues aux orbicates. Les coings sont, de toutes les pommes, celles qui vont le mieux à l'estomac, surtout s'ils sont bien mûrs. Il y en a qu'on appelle communément struthies. Glaucide prétend que les meilleurs des fruits d'arbres sont les pommes de coing, les pommes phaulies et les struthies. Philothime, au treizième livre de son traité des aliments, dit : (81b) Les pommes de printemps, vertes ou mûres, digèrent plus difficilement que les poires vertes ou mûres : elles ont les qualités des fruits d'un suc fluide; c'est-à-dire, que les pommes aigrelettes, et non encore mûres, ont trop d'astringence et certaine acidité ; qu'ainsi elles développent dans le corps un suc qui ratisse ; et en général, les pommes digèrent moins facilement que les poires. Ainsi, nous digérons moins une petite quantité de pommes que nous avons mangées, qu'une plus grande quantité de poires. (81c) C'est des pommes que résulte ce suc qui ratisse, comme le dit Praxagoras : d'ailleurs des substances qui digèrent à peine, ne peuvent que rendre les humeurs épaisses. Il est donc démontré en général que les pommes digèrent moins facilement que les poires, et que les substances acerbes rendent ordinairement les humeurs trop épaisses. Quant aux pommes d'hiver, celles de coing rendent un suc trop astringent ; les struthies ont moins de suc, mais aussi elles ne resserrent pas tant, et digèrent plus facilement. Nicandre de Thyatire dit, faute d'être instruit, que les coings sont ce qu'on appelle struthies; (81d) mais Glaucide les distingue lorsqu'il parle des phaulies, des struthies, en disant : Les meilleurs des fruits d'arbres sont les pommes de coing, les phaulies, les struthies. 21. Stésichore fait ainsi mention des pommes de coing dans son Hélène : « Ils jetaient, au-devant du char du roi, quantité de coings, des poignées de feuilles de myrte, des couronnes de roses, et des guirlandes entières de violettes. » Alcman parle aussi des coings ; et Cantharus a dit dans son Térée : « (Il l’attaquait ou l'agaçait) en lui jetant des pommes de coing sur le sein. » Philémon, dans son Rustre, appelle les coings pommes struthies. (81e) Phylarque prétend, au sixième livre de ses histoires, que les pommes de coing émoussent, par leur bonne odeur, les vertus des poisons mortels. Voilà pourquoi, dit-il, le poison phariaque, jeté dans un vase qui sentait encore l'odeur d'une composition de coings, perdit sa force au point de ne rien conserver de sa vertu particulière. Ayant donc été mêlé dans une boisson, et présenté à ceux à qui l'on tendait ce piège, ils n'en éprouvèrent aucun mal. Or ceci, dit-il, fut ensuite découvert par la recherche de celui qui l'avait vendu, et qui reconnut que c'était l'effet de la composition de coings. (81f) Hermon dit, dans ses gloses Crétoises, que les pommes de coing se nomment aussi codymales, mais, selon Polémon, dans le cinquième livre de l'ouvrage qu'il adresse à Timée, quelques-uns disent que le codymale est une espèce de fleur. Alcman entend parler de la pomme struthie lorsqu'il dit: « Plus petit qu'un codymale. » Apollodore et Sosibius entendent par pomme struthie la pomme de coing;


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Dernière mise à jour : 5/06/2008