[3,77] Τὰ δὲ χειμερινὰ σῦκα Πάμφιλος καλεῖσθαί φησιν κοδώνεα (77a) ὑπὸ Ἀχαιῶν, τοῦτο λέγων Ἀριστοφάνην εἰρηκέναι ἐν Λακωνικαῖς Γλώσσαις. Κοράκεων δὲ σύκων εἶδος Ἕρμιππος ἐν Στρατιώταις παραδίδωσι διὰ τούτων·
Τῶν φιβάλεων μάλιστ´ ἂν ἢ τῶν κοράκεων.
Θεόφραστος δ´ ἐν δευτέρω φυτῶν ἱστορίας συκῶν φησι γένος τοιοῦτόν τι εἶναι οἷον
ἡ (χαρίτιος) Ἀράτειος καλουμένη. Ἐν δὲ τῷ τρίτῳ περὶ τὴν Τρωικήν φησιν Ἴδην
γίνεσθαι συκῆν θαμνώδη, φύλλον ὅμοιον ἔχουσαν τῷ τῆς φιλύρας· φέρειν δὲ σῦκα
(77b) ἐρυθρὰ ἡλίκα ἐλαία τὸ μέγεθος, στρογγυλώτερα δέ, εἶναι δὲ τὴν γεῦσιν
μεσπιλώδη. Περὶ δὲ τῆς ἐν Κρήτῃ καλουμένης Κυπρίας συκῆς ὁ αὐτὸς Θεόφραστος ἐν
τῷ τετάρτῳ τῆς φυτικῆς ἱστορίας τάδε γράφει·
« Ἡ ἐν Κρήτῃ καλουμένη Κυπρία συκῆ φέρει τὸν καρπὸν ἐκ τοῦ στελέχους καὶ τῶν
παχυτάτων ἀκρεμόνων, βλαστὸν δέ τινα ἀφίησι μικρὸν ἄφυλλον ὥσπερ ῥίζιον, πρὸς ᾧ
ὁ καρπός. Τὸ δὲ στέλεχος μέγα καὶ παρόμοιον τῇ λεύκῃ, φύλλον δὲ τῇ πτελέᾳ. (77c)
Πεπαίνει δὲ τέτταρας καρπούς, ὅσαιπερ αὐτοῦ καὶ αἱ βλαστήσεις. Ἡ δὲ γλυκύτης
προσεμφερὴς τῷ σύκῳ καὶ τὰ ἔσωθεν τοῖς ἐρινοῖς· μέγεθος δὲ ἡλίκον κοκκύμηλον.»
12. Τῶν δὲ προδρόμων καλουμένων σύκων ὁ αὐτὸς Θεόφραστος μνημονεύει ἐν εʹ
φυτικῶν αἰτίων οὕτως·
« Τῇ συκῇ ὅταν ἀὴρ ἐπιγένηται μαλακὸς καὶ ὑγρὸς καὶ θερμός, ἐξεκαλέσατο τὴν
βλάστησιν· ὅθεν καὶ οἱ πρόδρομοι. »
Καὶ προελθὼν τάδε λέγει·
« Πάλιν δὲ τοὺς προδρόμους αἳ μὲν φέρουσιν, ἥ τε Λακωνικὴ καὶ ἡ λευκομφάλιος καὶ
ἕτεραι πλείους, αἳ δ´ οὐ φέρουσι. »
(77d) Σέλευκος δ´ ἐν Γλώσσαις πρῳτερικήν φησι καλεῖσθαι γένος τι συκῆς, ἥτις
φέρει πρώιον τὸν καρπόν. Διφόρου δὲ συκῆς μνημονεύει καὶ Ἀριστοφάνης
ἐν Ἐκκλησιαζούσαις·
Ὑμᾶς δὲ τέως θρῖα λαβόντας
διφόρου συκῆς.
Καὶ Ἀντιφάνης ἐν Σκληρίαις·
Ἔστι γὰρ παρ´ αὐτὴν τὴν δίφορον συκῆν κάτω.
Ὁ Θεόπομπος δὲ ἐν τῇ πεντηκοστῇ τετάρτῃ τῶν ἱστοριῶν κατὰ τὴν Φιλίππου φησὶν
ἀρχὴν περὶ τὴν Βισαλτίαν (77e) καὶ Ἀμφίπολιν καὶ Γραστωνίαν τῆς Μακεδονίας ἔαρος
μεσοῦντος τὰς μὲν συκᾶς σῦκα, τὰς δ´ ἀμπέλους βότρυς, τὰς δ´ ἐλαίας ἐν ᾧ χρόνῳ
βρύειν εἰκὸς ἦν αὐτὰς ἐλαίας ἐνεγκεῖν, καὶ εὐτυχῆσαι πάντα Φίλιππον. Ἐν δὲ τῷ
δευτέρῳ περὶ φυτῶν ὁ Θεόφραστος καὶ τὸν ἐρινεὸν εἶναί φησι δίφορον· οἳ δὲ καὶ
τρίφορον, ὥσπερ ἐν Κέῳ.
13. Λέγει δὲ καὶ τὴν συκῆν ἐὰν ἐν σκίλλῃ φυτευθῇ θᾶττον παραγίνεσθαι καὶ ὑπὸ
σκωλήκων μὴ διαφθείρεσθαι· καὶ πάντα δὲ τὰ ἐν σκίλλῃ φυτευθέντα καὶ θᾶττον
αὐξάνεσθαι καὶ εὐβλαστῆ γίγνεσθαι. (77f) Πάλιν δὲ ὁ Θεόφραστος ἐν τῷ βʹ τῶν
αἰτίων
« Ἡ Ἰνδική, φησί, συκῆ καλουμένη θαυμαστὴ οὖσα τῷ μεγέθει μικρὸν ἔχει τὸν καρπὸν
καὶ ὀλίγον, ὡς ἂν εἰς τὴν βλάστησιν ἐξαναλίσκουσα ἅπασαν τὴν τροφήν. »
Ἐν δὲ τῷ δευτέρῳ τῆς φυτικῆς ἱστορίας ὁ φιλόσοφός φησιν·
« Ἔστι καὶ ἄλλο γένος συκῆς ἔν τε τῇ Ἑλλάδι καὶ περὶ Κιλικίαν καὶ Κύπρον
ὀλονθοφόρον, ὃ τὸ μὲν σῦκον ἔμπροσθε φέρει τοῦ θρίου, τὸν δὲ ὄλονθον ἐξόπισθεν.
Αἳ δὲ ὅλως ἐκ τοῦ ἔνου βλαστοῦ καὶ οὐκ ἐκ τοῦ νέου. Πρῶτον δὲ τοῦτο τῶν σύκων
πέπονά τε καὶ γλυκὺν ἔχει καὶ οὐχ ὥσπερ τὸν παρ´ ἡμῖν. Γίνεται δὲ καὶ μείζων
οὗτος πολὺ τῶν σύκων·
| [3,77] Selon Pamphile, les figues d'hiver se nommaient
codonées, (77a) en Achaïe ; et il dit que le grammairien Aristophane le
rapporte dans son Glossaire Laconique. Hermippe fait mention de figues coracées
ou de corbeaux, dans ses Soldats, en ces termes :
« Ou des phibalées surtout, ou des coracées. »
Théophraste dit dans son second livre de l'histoire des plantes, qu'il y a une
espèce de figue que l’on appelle charitios arateios. Il rapporte aussi, dans
le troisième livre, qu'il croît aux environs du mont Ida en Troade, une
espèce de figuier en forme d'arbrisseau, qui a la feuille semblable à celle du
tilleul, et porte des figues (77b) rouges de la grosseur d'une olive, un peu
plus rondes, mais dont le goût tient de celui de la nèfle.
Voici ce que le même Théophraste écrit dans son quatrième livre de l'histoire
des Plantes, au sujet de ce qu'on appelle figue de Chypre en Crète,
Le figuier, qu'on nomme figuier de Chypre en Crète, porte son fruit sur la tige
même de l'arbre, et sur les plus fortes branches ; il pousse une espèce de
bourgeon sans feuilles, et petit, qui a l'apparence d'une petite racine : au
bout paraît le fruit. Le tronc de l'arbre est grand, et assez semblable au
peuplier blanc ; mais sa feuille tient de celle de l'orme. (77c) Il porte quatre
fois du fruit par an, c'est-à-dire, autant qu'il y a de pousses de
bourgeons. Le fruit est d'une douceur analogue à celle de la figue.
Intérieurement il ressemble à la figue sauvage, et est de la grosseur d'une
prune de damas.
Théophraste fait aussi mention des figues prodromes ou précoces, dans le
troisième livre des causes des plantes. Lorsque l'air est doux, humide et
chaud, il sollicite la germination du figuier : de là les figues précoces. Il
suit sa narration, et ajoute : Il y a des figuiers, tels que le laconique, le
blanc ombiliqué (ou leucomphalie), et plusieurs autres qui portent aussi des
figues précoces, d'autres qui n'en portent point.
(77d) Seleucus dit dans ses Gloses, qu'on appelle protérique certaine espèce de
figuier qui donne son fruit avant les autres. Quant au figuier diphore, ou qui
porte deux fois par an, Aristophane en fait mention dans ses Concionatrices.
« Vous, pendant ce temps-là, prenant des feuilles de figuier diphore. »
Antiphane dit dans ses Scieries :
« Il est en bas, près de ce figuier diphore. »
Théopompe rapporte, au 54e livre de ses histoires, que dans la (77e) Bisaltie, à
Amphipolis, et dans la Crestonie, sous le règne de Philippe, les figuiers
portèrent leurs figues au milieu du printemps, les vignes leurs raisins, les
oliviers des olives, dans le temps juste de la fleuraison, et que tout réussit
parfaitement à Philippe.
Théophraste dit, au second livre des plantes, que le figuier sauvage porte
deux fois par an : d'autres disent trois fois, comme dans l'île de Cée. Selon le
même, si l'on plante un figuier dans un oignon marin ou squille, il croît
plus vite, et n'est pas piqué par le ver : en général même, tout ce qu'on plante
dans la squille prend un plus prompt accroissement, et la végétation en est plus
vigoureuse. (77f) Théophraste remarque encore dans le second livre des
causes des plantes, que le figuier de l'Inde, si remarquable par sa
grandeur, n'a qu'un petit fruit, et n'en porte que très peu, comme si toute sa
sève était absorbée par la végétation de la plante. Selon le même philosophe, au
second livre de l'histoire des plantes, il y a dans la Grèce proprement dite,
aux environs de la Cilicie, et en Chypre, une autre espèce de figuier
olynthophore. Quant à la vraie figue, il la porte au-dessous de la feuille,
et l'olynthe se trouve dans l'aisselle, mais l'une et l'autre sont sur la
branche de l'année, non sur une nouvelle. Il a son fruit (l’olynthe) mûr avant
les figues, ce qui n'arrive pas à celui des nôtres : d'ailleurs, ce fruit est
beaucoup plus gros que les figues,
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