[3,120] Τοὺς Χαιρεφίλου δ´ υἱεῖς Ἀθηναίους, ὅτι
(120a) εἰσήγαγεν τάριχος, οὓς καὶ Τιμοκλῆς
ἰδὼν ἐπὶ τῶν ἵππων δύο σκόμβρους ἔφη
ἐν τοῖς Σατύροις εἶναι.
Μνημονεύει αὐτῶν καὶ Ὑπερείδης ὁ ῥήτωρ. Εὐθύνου δὲ τοῦ ταριχοπώλου μήμνηται
Ἀντιφάνης ἐν Κουρίδι οὕτως·
Ἐλθών τε πρὸς τὸν τεμαχοπώλην, περίμενε,
παρ´ οὗ φέρειν εἴωθας, ἂν οὕτω τύχῃ,
Εὔθυνος ... ἀπολογίζων αὐτόθι
χρηστόν τι, περίμεινον, κέλευσον μὴ τεμεῖν.
(120b) Φειδίππου δὲ — καὶ γὰρ οὗτος ταριχοπώλης — Ἄλεξις ἐν Ἱππίσκῳ κἀν
Σωράκοις·
Φείδιππος ἕτερός τις ταριχηγὸς ξένος.
91. Ἐσθιόντων δ´ ἡμῶν τὸ τάριχος καὶ πολλῶν ὁρμὴν ἐχόντων ἐπὶ τὸ πιεῖν ὁ Δάφνος
ἔφη ἀνατείνας τὼ χεῖρε·
« Ἡρακλείδης ὁ Ταραντῖνος, ἄνδρες φίλοι, ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Συμποσίῳ φησί·
«ληπτέον σύμμετρον τροφὴν πρὸ τοῦ πίνειν καὶ μάλιστα τὰς εἰθισμένας
προπαρατίθεσθαι περιφοράς. (120c) Ἐκ διαστήματος γὰρ εἰσφερομένας ἐναλλάττειν τὰ
ἀπὸ τοῦ οἴνου προσκαθίζοντα τῷ στομάχῳ καὶ δηγμῶν αἴτια καθιστάμενα. Οἴονται δέ
τινες ταῦτ´ εἶναι καὶ κακοστόμαχα — λέγω δὴ λαχάνων καὶ ταρίχων γένηδηκτικόν τι
κεκτημένα, εὐθετεῖν δὲ τὰ κολλώδη καὶ ἐπιστύφοντα βρώματα, ἀγνοοῦντες ὅτι πολλὰ
τῶν τὰς ἐκκρίσεις ποιούντων εὐλύτους ἐκ τῶν ἐναντίων εὐστόμαχα καθέστηκεν· ἐν
οἷς ἐστι καὶ τὸ σίσαρον καλούμενον (οὗ μνημονεύει Ἐπίχαρμος ἐν Ἀγρωστίνῳ, ἐν Γῇ
καὶ Θαλάσσῃ, (120d) καὶ Διοκλῆς ἐν αʹ Ὑγιεινῶν), ἀσπάραγος, τεῦτλον τὸ λευκόν
(τὸ γὰρ μέλαν καθεκτικόν ἐστιν ἐκκρίσεων), κόγχαι, σωλῆνες, μύες θαλάττιοι,
χῆμαι, κτένες, τάριχος τέλειος καὶ μὴ βρομώδης καὶ ἰχθύων εὐχύλων γένη.
Προπαρατίθεσθαι δ´ ἐστὶν ὠφέλιμον τὴν λεγομένην φυλλίδα καὶ τευτλίον, ἔτι δὲ
τάριχος, εἰς τὰς ὁρμὰς εἰς ταῦτα ... μὴ ὁμοίως τῶν πολυτρόφων ἀπολαύειν. Τὰς δὲ
ἁθρόους ἐν ἀρχῇ πόσεις ἐκκλιτέον· δύσκλητοι γὰρ εἰς τὴν πλείονα τῶν ὑγρῶν
προσφοράν. »
— « Μακεδόνες δ´, ὥς φησιν (120e) Ἔφιππος ὁ Ὀλύνθιος ἐν τῷ περὶ τῆς Ἀλεξάνδρου
καὶ Ἡφαιστίωνος ταφῆς, οὐκ ἠπίσταντο πίνειν εὐτάκτως, ἀλλ´ εὐθέως ἐχρῶντο
μεγάλαις προπόσεσιν, ὥστε μεθύειν ἔτι παρακειμένων τῶν πρώτων τραπεζῶν καὶ μὴ
δύνασθαι τῶν σιτίων ἀπολαύειν. »
Δίφιλος δ´ ὁ Σίφνιός φησι·
« Τὰ ταρίχη τὰ ἐκ τῶν θαλασσίων καὶ λιμναίων καὶ ποταμίων γινόμενά ἐστιν
ὀλιγότροφα, ὀλιγόχυλα, καυσώδη, εὐκοίλια, ἐρεθιστικὰ ὀρέξεως. Κράτιστα δὲ τῶν
μὲν ἀπιόνων κύβια καὶ ὡραῖα καὶ τὰ τούτοις ὅμοια γένη, τῶν δὲ πιόνων τὰ θύννεια
καὶ κορδύλεια. (120f) Τὰ δὲ παλαιὰ κρείσσονα καὶ δριμύτερα καὶ μάλιστα τὰ
Βυζάντια. Τὸ δὲ θύννειον, φησί, γίνεται ἐκ τῆς μείζονος πηλαμύδος, ὧν τὸ μικρὸν
ἀναλογεῖ τῷ κυβίῳ, ἐξ οὗ γένους ἐστὶ καὶ τὸ ὡραῖον.
| [3,120] «Timoclès voyant à cheval les fils de Chœréphile, devenus Athéniens, (120a)
parce que (leur père) a voit introduit l'usage des salines, dit que c'étaient
deux maquereaux (poisson), parmi des (satyrs) (des lézards marins). »
L'orateur Hypéride a aussi fait mention d'eux. Antiphane parle d'un Euthynus,
marchand de salines, dans sa pièce intitulée Kouris :
« Lorsque tu seras arrivé chez celui où j'ai coutume de prendre quelque pièce,
attends-moi. Si Euthynus (ce marchand) ne se trouvait pas chez lui, reste là,
sous l'un et l'autre prétexte, et ne fais rien couper. »
(120b) Alexis parle d'un nommé Phidippe, qui était aussi un de ces marchands;
c'est dans ses pièces intitulées, l'une, Hippisque, l'autre, les Soraques :
« Phidippe, certain étranger, autre marchand de salines. »
Comme nous mangions des salines, et plusieurs ayant pour cette raison grande
envie de boire, Daphnus nous dit, en levant les mains : Mes amis, Héraclide de
Tarente nous apprend, dans son Banquet, qu'il faut prendre un peu de nourriture
avant de boire, et surtout de ces légers aliments qu'on a coutume de présenter à
la ronde, pour préluder aux repas. (120c) Si, au contraire, on prend des
aliments quelque temps après qu'on a bu, ils sont comme arrêtés dans l'estomac,
s'y corrompent, et y causent des picotements poignants.
Mais quelques-uns pensent que ces aliments, savoir, les légumes et les salines,
vont mal à l'estomac, en ce qu'il y a certaine qualité poignante ; que les
substances visqueuses, au contraire, sont plus favorables, de même que les
astringents. Mais ces gens ignorent que les substances qui rendent les selles
plus faciles, sont, par un effet contraire, favorables à l'estomac: or, parmi
ces choses on doit compter le chervi, dont Épicharme a parlé dans son
Campagnard et dans sa Terre et la Mer : (120d) Dioclès y comprend, dans son
Hygiène, l'asperge, la poirée (car, selon lui, la betterave noire resserre le
ventre), les conques, les solens, les moules de mer, les cames, les peignes, les
salines prises à leur temps et sans odeur de rance, et les espèces de poissons
d'un bon suc.
Il est bon de servir d'abord quelque verdure, de la poirée, et quelque
saline, afin que l'appétit ne se porte pas avec la même vivacité sur les
aliments très nourrissants. Héraclide enfin nous dit qu'il faut éviter de boire
beaucoup au commencement des repas, parce que trop de boisson s'oppose à la
coction des aliments.
Éphippus d'Olynthe nous dit, (120e) dans son ouvrage sur la sépulture
d'Alexandre et d'Ephestion, que les Macédoniens ne savaient pas boire d'une
manière réglée, mais qu'ils commençaient par de larges rasades ; de sorte qu'ils
étaient déjà ivres aux premiers services, et ne pouvaient plus prendre d'aliments.
Selon Diphile de Siphne, les poissons salés, soit de mer, sait d'étangs, soit de
rivières, sont peu substantiels, fournissent peu de chyle, causent des chaleurs
assez grandes intérieurement, quoique légèrement laxatives, et propres à donner
de l'appétit.
Selon le même, les meilleures des salines maigres, sont les kybia, les
hooraia, et autres espèces analogues ; et parmi les grasses, ce sont les
thonnines, les cordyles : (120f) en outre, les vieilles sont meilleures, plus
piquantes, surtout celles de Byzance. La thonnine, ajoute-t-il, se fait, de la
plus grande pélamide; celle qui se fait des petites, est d'une qualité analogue
au kybion y dans l'espèce duquel il faut comprendre l’hooraion.
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