HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre III

Page 119

  Page 119

[3,119] Καὶ Πλούταρχος (119a) « μὲν ἡμίνηρος, ἔφη, τί διαφέρει τοῦ προκαταλελεγμένου ἡμιταρίχου, οὗ καλὸς ὑμῶν Ἀρχέστρατος μέμνηται; Ἀλλ´ ὅμως ὠνόμασεν ἡμίνηρον Πάφιος Σώπατρος ἐν Μυστάκου θητίῳ οὕτως· ἐδέξατ´ ἀντακαῖον, ὃν τρέφει μέγας Ἴστρος Σκύθαισιν ἡμίνηρον ἡδονήν. Καὶ τὸν Μενδήσιον οὕτως αὐτὸς καταλέγει· Μενδήσιός θ´ ὡραῖος ἀκρόπαστος εὖ ξανθαῖσιν ὀπτὸς κέφαλος ἀκτῖσιν πυρός. Ταῦτα δὲ τὰ βρώματα ὅτι πολλῷ ἡδίω ἐστὶ τῶν παρὰ σοὶ περισπουδάστων κόττα καὶ λέπιδι, (119b) οἱ πειραθέντες ἴσασι. Λέγε οὖν ἡμῖν καὶ σὺ εἰ καὶ ἀρσενικῶς τάριχος λέγεται παρ´ Ἀττικοῖς· παρὰ γὰρ Ἐπιχάρμῳ οἴδαμεν. » 89. Ὃν ζητοῦντα προφθάσας Μυρτίλος ἔφη· « Κρατῖνος μὲν ἐν Διονυσαλεξάνδρῳ· ἐν σαργανίσιν ἄξω ταρίχους Ποντικούς. Πλάτων Διὶ κακουμένῳ· Ὥσθ´ ἅττ´ ἔχω ταῦτ´ ἐς ταρίχους ἀπολέσω. Ἀριστοφάνης Δαιταλεῦσιν· (119c) οὐκ αἰσχυνοῦμαι τὸν τάριχον τουτονὶ πλύνων ἅπασιν ὅσα σύνοιδ´ αὐτῷ κακά. Κράτης Θηρίοις· Καὶ τῶν ῥαφάνων ἕψειν χρὴ, ἰχθῦς τ´ ὀπτᾶν τούς τε ταρίχους, ἡμῶν δ´ ἀπὸ χεῖρας ἔχεσθαι. Ἱδίως δ´ ἐσχημάτισται παρ´ Ἑρμίππῳ ἐν Ἀρτοπώλισι· Καὶ τάριχος πίονα. Σοφοκλῆς τ´ ἐν Φινεῖ · Νεκρὸς τάριχος εἰσορᾶν Αἰγύπτιος. Ὑποκοριστικῶς δ´ εἴρηκεν Ἀριστοφάνης ἐν Εἰρήνῃ· (119d) Ἀγόρασόν τι χρηστὸν εἰς ἀγρὸν ταρίχιον. Καὶ Κηφισόδωρος ἐν Ὑί· Κρεᾴδιόν τι φαῦλον ταρίχιον. Φερεκράτης ἐν Αὐτομόλοις· γυνὴ δ´ ἡμῶν ἑκάστῳ λέκιθον ἕψους´ φακῆν ἀναμένει καὶ σμικρὸν ὀπτῶς´ ὀρφανὸν ταρίχιον. Καὶ Ἐπίχαρμος δ´ ἀρσενικῶς εἴρηκεν τάριχος. Ἡρόδοτος δ´ ἐν θʹ οὕτως· « Οἱ τάριχοι ἐπὶ τῷ πυρὶ κείμενοι ἐπάλλοντο καὶ ἤσπαιρον. » (119e) Καὶ αἱ παροιμίαι δὲ κατὰ τὸ ἄρρεν λέγουσι· Τάριχος ὀπτὸς εὐθὺς ἂν ἴδῃ τὸ πῦρ. Σαπρὸς τάριχος τὴν ὀρίγανον φιλεῖ. Οὐκ ἂν πάθοι τάριχος ὧνπερ ἄξιος. Ἀττικοὶ δὲ καὶ οὐδετέρως λέγουσι, καὶ γίνεται γενικὴ τοῦ ταρίχους. Χιωνίδης Πτωχοῖς· Ἆρ´ ἂν φάγοιτ´ ἂν καὶ ταρίχους, θεοί; δὲ δοτικὴ ταρίχει ὡς ξίφει. Μένανδρος Ἐπιτρέπουσιν· Ἐπὶ τῷ ταρίχει τῷδε τοίνυν κόπτετον. Καὶ ἐπὶ αἰτιατικῆς· Ἐπέπασα (119f) ἐπὶ τὸ τάριχος ἅλας, ἐὰν οὕτω τύχῃ. Ὅτε δὲ ἀρσενικόν ἐστιν, γενικὴ οὐκέτι ἕξει τὸ <σ>. 90. Τοσαύτην δ´ Ἀθηναῖοι σπουδὴν ἐποιοῦντο περὶ τὸ τάριχος ὡς καὶ πολίτας ἀναγράψαι τοὺς Χαιρεφίλου τοῦ ταριχοπώλου υἱούς, ὥς φησιν Ἄλεξις ἐν Ἐπιδαύρῳ οὕτως· [3,119] Plutarque lui répond : (119a) Quelle différence y a-t-il entre l’héminire et l’hémitarique mentionné ci-devant, et dont votre charmant Archestrate a aussi parlé? Mais Sopatre de Paphos a aussi nommé l’heminire dans ce passage du Mercenaire de Mystacus. « Il reçut de l’antacée, que le grand fleuve Ister (Danube) nourrit, et de l’héminire si délicieux pour les Scythes. » Le même parle ainsi de celui de Mendes: « Un meunier de Mendes pris à temps, bien saupoudré, rôti à la flamme jaune du feu. » Or, ceux qui ont pour eux l'expérience, savent que ces aliments sont bien plus agréables (119b) que vos méchantes petites figues et votre passerage. Apprends-nous donc si l'on disait tarichos (saline) au masculin, dans l'Attique, car nous savons qu'Epicharme en a usé ainsi. 89. Comme il cherchait un passage, Myrtille le prévint, et cita ce vers du Dionys-Alexandre de Cratinus : « J'amènerai des salines (tarichous) du Pont dans des barils. » Platon le comique a dit, dans son Jupiter de mauvaise humeur : « De sorte que je perdrai mes salines (tarichous) : or, c'est tout ce que je possède. » Aristophane le fait aussi masculin, dans ce passage de ses Dœtalées : (119c) « Non, je n'ai pas honte de laver et de purger entièrement cette saline (tarichon) de ce que j'y vois de mauvais. » Cratès dit, dans ses Theerioi (ou Bêtes voraces): « Il faut faire bouillir les choux, rôtir les poissons ; mais qu'aucun de vous ne s'avise de toucher aux salines (tarichous). » Mais Hermippus a fait accorder tarichos (saline), nominatif, avec piona, gras, accusatif, par un trope qui lui est particulier, en disant : « Tarichos-piona, une saline grasse. » Sophocle a écrit, dans son Phinée : « C'était une viande morte, moins salée qu'embaumée à la manière des Égyptiens. » Aristophane s'est servi du diminutif larichion, une petite saline, dans sa Paix : (119d) « Achète quelque petite saline pour la campagne. » Céphisodore en a fait de même dans son Porc : « Quelque méchante viande, et une petite saline. » Phérécrate dit aussi tarichion, dans ses Transfuges: « Mais la femme qui a fait bouillir, pour chacun de nous, un plat de lentille, attend un jaune-d'œuf, et fait rôtir actuellement une petite saline chétive (tarichion). » Mais Epicharme l’a fait masculin (tharichos), comme Hérodote, dans le neuvième livre de son histoire : Les salines (tarichoi) qu'on avait mises sur le feu, dit cet historien, sautillaient, et étaient comme palpitantes. (119e) On trouve aussi ce mot au masculin, dans les Proverbes : « La saline est cuite dès qu'elle a vu le feu. La vieille saline demande de l'origan. Jamais on ne bat trop la saline. » Chap. XXXIII. Les Attiques écrivent tarichos au neutre, de sorte que le génitif est tarichous (pour taricheos) : « Mais, mangerait-il donc de cette saline? » On trouve aussi le datif tarichei (à la saline), comme on dit xiphei, à l'épée : « C'est sur cette saline qu'il faut frapper. » Ménandre présente l'accusatif tarichos dans ce vers de ses Epitrepontes. « Il aurait, au besoin, (119f) saupoudré de sel cette saline. » Mais lorsque ce mot est masculin, il n'a point la lettre s au génitif. 90. Au reste, les Athéniens étaient si friands de salines, qu'ils donnèrent le droit de bourgeoisie aux fils de Chæréphile, marchand de salines, comme nous l'apprend Alexis, dans ce passage de son Epidaure :


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 5/06/2008