HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre III

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[3,112] Θεοὶ εἴπερ ἔδουσιν (112a) ἄλφιτ´, ἐκεῖθεν ἰὼν Ἑρμῆς αὐτοῖς ἀγοράζει. Ἐστὶ δὲ κἀν Θήβαις ταῖς ἑπταπύλοις ἐπιεικῆ κἀν Θάσῳ ἔν τ´ ἄλλαις πόλεσίν τισιν, ἀλλὰ γίγαρτα φαίνονται πρὸς ἐκεῖνα· σαφεῖ τάδ´ ἐπίστασο δόξῃ. Στρογγυλοδίνητος δὲ τετριμμένος εὖ κατὰ χεῖρα κόλλιξ Θεσσαλικός σοι ὑπαρχέτω, ὃν καλέουσι (112b) κεῖνοι κριμνίταν, οἱ δ´ ἄλλοι χόνδρινον ἄρτον. Εἶτα τὸν ἐκ Τεγέας σεμιδάλεος υἱὸν ἐπαινῶ ἐγκρυφίαν. Τὸν δ´ εἰς ἀγορὰν ποιεύμενον ἄρτον αἱ κλειναὶ παρέχουσι βροτοῖς κάλλιστον Ἀθῆναι. ἐν δὲ φερεσταφύλοις Ἐρυθραῖς ἐκ κλιβάνου ἐλθὼν λευκὸς ἁβραῖς θάλλων ὥραις τέρψει παρὰ δεῖπνον. ταῦτ´ εἰπὼν τένθης Ἀρχέστρατος καὶ τὸν τῶν ἄρτων ποιητὴν ἔχειν συμβουλεύει Φοίνικα Λυδόν· (112c) ἠγνόει γὰρ τοὺς ἀπὸ τῆς Καππαδοκίας ἀρτοποιοὺς ἀρίστους ὄντας. Λέγει δ´ οὕτως· Ἔστω δή σοι ἀνὴρ Φοῖνιξ Λυδὸς ἐν οἴκῳ, ὅστις ἐπιστήμων ἔσται σίτοιο κατ´ ἦμαρ παντοίας ἰδέας τεύχειν, ὡς ἂν σὺ κελεύῃς. 78. Τῶν δ´ Ἀττικῶν ἄρτων ὡς διαφόρων μνημονεύει καὶ Ἀντιφάνης ἐν Ὀμφάλῃ οὕτως· Πῶς γὰρ ἄν τις εὐγενὴς γεγὼς δύναιτ´ ἂν ἐξελθεῖν ποτ´ ἐκ τῆσδε στέγης, (112d) ὁρῶν μὲν ἄρτους τούσδε λευκοσωμάτους ἰπνὸν κατέχοντας ἐν πυκναῖς διεξόδοις, ὁρῶν δὲ μορφὴν κριβάνοις ἠλλαγμένους, μίμημα χειρὸς Ἀττικῆς, οὓς δημόταις Θεαρίων ἔδειξεν. οὗτός ἐστι Θεαρίων ἀρτοποιός, οὗ μνημονεύει Πλάτων ἐν Γοργίᾳ συγκαταλέγων αὐτῷ καὶ Μίθαικον οὕτως γράφων «- - - Οἵτινες ἀγαθοὶ γεγόνασιν εἰσὶ σωμάτων θεραπευταὶ ἔλεγές μοι πάνυ σπουδάζων, Θεαρίων ἀρτοκόπος καὶ Μίθαικος τὴν ὀψοποιίαν συγγεγραφὼς (112e) τὴν Σικελικὴν καὶ Σάραμβος κάπηλος, ὅτι οὗτοι θαυμάσιοι γεγόνασι σωμάτων θεραπευταί, μὲν ἄρτους θαυμαστοὺς παρασκευάζων, δὲ ὄψον, δὲ οἶνον. » καὶ Ἀριστοφάνης ἐν Γηρυτάδῃ καὶ Αἰολοσίκωνι διὰ τούτων· Ἥκω Θεαρίωνος ἀρτοπώλιον λιπών, ἵν´ ἐστὶ κριβάνων ἑδώλια. Κυπρίων δὲ ἄρτων μνημονεύει Εὔβουλος ὡς διαφόρων ἐν Ὀρθάννῃ διὰ τούτων· (112f) Δεινὸν μὲν ἰδόντα παριππεῦσαι Κυπρίους ἄρτους· Μαγνῆτις γὰρ λίθος ὣς ἕλκει τοὺς πεινῶντας. τῶν δὲ ΚΟΛΛΙΚΙΩΝ ἄρτωνοἱ αὐτοὶ δ´ εἰσὶ τοῖς κολλάβοιςἜφιππος ἐν Ἀρτέμιδι μνημονεύει οὕτως· Παρ´ Ἀλεξάνδρου δ´ ἐκ Θετταλίας κολλικοφάγου κρίβανος ἄρτων. 79. Ἀριστοφάνης δ´ ἐν Ἀχαρνεῦσιν· χαῖρε κολλικοφάγε Βοιωτίδιον. [3,112] (112a) ce serait là qu'ils enverraient Mercure pour leur en acheter. On en trouve aussi de passable à Thèbes aux sept portes, à Thase, dans quelques autres villes; mais ce ne sont que des pépins de raisin, en comparaison des premières : tiens cela pour certain. Aie aussi du kollix de Thessalie, ce pain bien pétri et bien arrondi à la main, que les uns appellent krimmatias, (112b) et d'autres chondribos. Je mets après cela le pain fait à Tégée, avec de la belle farine de froment, et que l'on appelle encryphias. Quant au pain agoraios (ou du marché), c'est Athènes, cette illustre ville, qui nous fournit le plus beau. Celui de la vineuse Erythrée te flattera pendant le repas» s'il ne fait que sortir du four, et s'il a tout l'éclat de sa fraîcheur. » Le friand Archestrate, après ces détails, conseille de prendre pour boulanger, un Phénicien ou un Lydien, (112c) ignorant sans doute que les Cappadociens sont d'excellents boulangers. Voici son passage : « Aie à ton service, chez toi, un Phénicien, ou un Lydien, qui, au fait de ton goût, te varie tous les jours ton pain, comme tu le lui ordonneras. » 78. Antiphane fait mention des pains attiques, comme excellents, dans ce passage-ci : « En effet, quel homme bien ne se résoudrait à sortir de dessous ce toit-ci, (112d) en voyant ces beaux pains blancs qui garnissent le tour du four en rangs si serrés, les voyant aussi prendre couleur dans les fours, par l'industrie d'une main athénienne, et que Théarion a produits, comme son chef-d'œuvre, à la fête de la naissance de Minerve? » Ce Théarion est un boulanger dont parle Platon dans son Gorgias, comptant même avec lui Mithæcus. Voici le passage : Qui ont été, ou qui sont ceux qui ont donné les meilleurs avis pour soigner le corps? tu me répondais fort sérieusement, c'est Théarion le boulanger, et Mithæcus, qui nous a donné un traité (112e) sur la cuisine de Sicile, Sarambus le tavernier; et tu prétendais qu'ils ont le mieux pourvu aux besoins du corps, en ce que l'un faisait des pains exquis, l'autre excellait dans la cuisine, et le troisième à préparer le vin. Aristophane parle aussi de Théarion dans sa Gérytade et son Æolosicon : « Me voici, moi Théarion, quittant tout exprès ma boulangerie où sont actuellement à cuire toutes mes petites friandises. » Eubule rappelle les pains de Chypre comme excellents, dans son Priape. Voici ce qu'il dit : (112f) « Un cavalier ne peut se décider à passer outre, lorsqu'il aperçait des pains de Chypre. C'est une pierre d'aimant qui attire ceux qui ont faim. » Quant aux pains kollix, qui sont les mêmes que les collabes, Éphippe en fait aussi mention dans sa Diane: « Ayant mangé un collix, un de ces pains cuits au four, envoyé de Thessalie de la part d'Alexandre. »


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Dernière mise à jour : 5/06/2008