[3,111] (111a) Κλῖναι μὲν ἑπτὰ καὶ τόσαι τράπεσδαι
μακωνίδων ἄρτων ἐπιστέφοισαι
λίνω τε σασάμω τε κἠν πελίχναις
πεδεσσι χρυσοκόλλα.
Ἐστὶ δὲ βρωμάτιον διὰ μέλιτος καὶ λίνου.
Τοῦ δὲ ΚΟΛΛΥΡΑΣ καλουμένου ἄρτου Ἀριστοφάνης ἐν Εἰρήνῃ·
Κολλύραν μεγάλην καὶ κόνδυλον ὄψον ἐπ´ αὐτῇ.
Καὶ ἐν Ὁλκάσι·
Καὶ κολλύραν τοῖσι περῶσιν διὰ τοὐν Μαραθῶνι
τρόπαιον.
(111b) 76. Ὁ δὲ ΟΒΕΛΙΑΣ ἄρτος κέκληται ἤτοι ὅτι ὀβολοῦ πιπράσκεται, ὡς ἐν τῇ
Ἀλεξανδρείᾳ, ἢ ὅτι ἐν ὀβελίσκοις ὠπτᾶτο. Ἀριστοφάνης Γεωργοῖς·
Εἶτ´ ἄρτον ὀπτῶν τυγχάνει τις ὀβελίαν.
Φερεκράτης Ἐπιλήσμονι·
Ὠλεν ὀβελίαν σποδιν, ἄρτου δὲ μὴ προτιμᾶν.
Ἐκαλοῦντο δὲ καὶ ὀβελιαφόροι οἱ ἐν ταῖς πομπαῖς παραφέροντες αὐτοὺς ἐπὶ τῶν
ὤμων. Σωκράτης ἐν Ϛʹ Ἐπικλήσεων τὸν ὀβελίαν φησὶν ἄρτον Διόνυσον εὑρεῖν ἐν ταῖς
στρατείαις.
ΕΤΝΙΤΑΣ ἄρτος ὁ προσαγορευόμενος λεκιθίτας, ὥς φησιν Εὐκράτης. (111c) Πανὸς
ἄρτος· Μεσσάπιοι. Καὶ τὴν πλησμονὴν πανίαν καὶ πάνια τὰ πλήσμια· Βλαῖσος ἐν
Μεσοτρίβᾳ καὶ Δεινόλοχος ἐν Τηλέφῳ Ῥίνθων τε ἐν Ἀμφιτρύωνι. Καὶ Ῥωμαῖοι δὲ πᾶνα
τὸν ἄρτον καλοῦσι.
ΝΑΣΤΟΣ ἄρτος ζυμίτης καλεῖται μέγας, ὥς φησι Πολέμαρχος καὶ Ἀρτεμίδωρος,
Ἡρακλέων δὲ πλακοῦντος εἶδος. Νικόστρατος δ´ ἐν Κλίνῃ·
Ναστὸς τὸ μέγεθος τηλικοῦτος, δέσποτα,
λευκός· τὸ πάχος γὰρ ὑπερέκυπτε τοῦ κανοῦ.
(111d) Ὀσμὴ δέ, τουπίβλημ´ ἐπεὶ περιῃρέθη,
ἄνω ´βάδιζε καὶ μέλιτι μεμιγμένη
ἀτμίς τις εἰς τὰς ῥῖνας· ἔτι γὰρ θερμὸς ἦν.
ΚΝΗΣΤΟΣ ἄρτος ποιὸς παρὰ Ἴωσι, Ἀρτεμίδωρος ὁ Ἐφέσιός φησιν ἐν Ἰωνικοῖς
ὑπομνήμασι.
ΘΡΟΝΟΣ ἄρτου ὄνομα. Νεάνθης ὁ Κυζικηνὸς ἐν βʹ Ἑλληνικῶν γράφων οὕτως·
« Ὁ δὲ Κόδρος τόμον ἄρτου τὸν καλούμενον θρόνον λαμβάνει καὶ κρέας καὶ τῷ
πρεσβυτάτῳ νέμουσι. »
ΒΑΚΧΥΛΟΣ δ´ ἐστὶν ἄρτος σποδίτης παρ´ Ἠλείοις καλούμενος, ὡς Νίκανδρος ἐν βʹ
Γλωσσῶν ἱστορεῖ. (111e) Μνημονεύει δ´ αὐτοῦ καὶ Δίφιλος ἐν Διαμαρτανούσῃ οὕτως·
Ἄρτους σποδίτας κρησερίτας περιφέρειν.
Ἄρτου δ´ εἶδός ἐστι καὶ ὁ ΑΠΟΠΥΡΙΑΣ καλούμενος, ἐπ´ ἀνθράκων δ´ ὀπτᾶται.
Καλεῖται δ´ οὗτος ὑπό τινων ζυμίτης. Κρατῖνος Μαλθακοῖς·
« Πρῶτον ἀποπυρίαν ἔχω ζυμηταμιαδου πλεους κνεφαλλον. »
77. Ἀρχέστρατος δ´ ἐν τῇ Γαστρονομίᾳ περὶ ἀλφίτων καὶ ἄρτων οὕτως ἐκτίθεται·
(111f) Πρῶτα μὲν οὖν δώρων μεμνήσομαι ἠυκόμοιο
Δήμητρος, φίλε Μόσχε· σὺ δ´ ἐν φρεσὶ βάλλεο σῇσιν.
Ἔστι γὰρ οὖν τὰ κράτιστα λαβεῖν βέλτιστά τε πάντων,
εὐκάρπου κριθῆς καθαρῶς ἠσσημένα πάντα,
ἐν Λέσβῳ κλεινῆς Ἐρέσου περικύμονι μαστῷ,
λευκότερ´ αἰθερίας χιόνος.
| [3,111] (111a) « Il y avait sept lits, et autant de tables, tout autour desquelles on
avait servi des pains méconides avec du persil, du sésame, et après avoir
bu, on servit de la chrysocolle. »
C'est une petite friandise faite de miel et de farine de graine de lin.
Aristophane parle du pain nommé collyra, dans sa pièce intitulée la Paix :
« Je vous donnerai un grand collyra, et un kondyle, bien cuit, par dessus. »
Il dit, dans ses Holcades :
« Et un collyra à ceux qui vont outre-mer, pour aller voir le trophée de Marathon. »
(111b) 76. Pain obélie: ce pain est ainsi appelé, ou parce qu'il se vend
une obole, comme à Alexandrie, ou parce qu'on le fait cuire dans les moules, en
forme de petites broches. Aristophane en parle dans ses Laboureurs :
« Ensuite l'un d'eux eut pour sa part des obélies rôties. »
Phérécrate dit, à ce sujet, dans sa pièce intitulée Celui qui manque de mémoire :
« Olène, fais rôtir cette obélie, mais ne la préfère pas au pain. »
On appelle obéliaphores ceux qui portaient ces sortes de pains sur leurs
épaules, les jours de fêtes publiques. Socrate nous dit, au sixième livre
de ses Surnoms, que c'est Bacchus qui a imaginé le pain obélie dans ses
expéditions.
Pain etnite: c'est le pain qu'on appelle aussi lekithite (ou fait de
farine, où l'on mêle des jaunes d'œufs), comme le dit Eucrates.
(111c) Le pain est aussi appelé panos. Les Messapiens disent pania pour
plénitude, et panion pour tout ce qui remplit. Blæsus, dans son Mésotribe,
Archiloque, dans son Télèphe, Rinthon, dans son Amphitryon, disent pan, et les
latins, panis pour du pain.
Pain nastos. On appelle pain nastos, un grand pain fermenté, comme le
disent Polémarque et Artémidore : Héracléon dit qu'il était, par la matière,
analogue aux placentae. Nicostrate en parle dans le passage suivant:
« Maître, c'était un nastos blanc, de cette grandeur, et si épais, qu'il
s'élevait plus haut que la corbeille : (111d) lorsque le couvercle fut levé, il
en monta une odeur et une vapeur telles que celles du miel, et qui frappaient les
narines, car il était encore chaud. »
Chap. XXVIII. Pain knestos, ou râpé, chapelé. Les Ioniens avaient une espèce de
pain qu'ils appelaient knestos, comme le dit Artémidore d'Éphèse, dans ses
commentaires sur les Ioniens.
Thronos, nom d'une espèce de pain, selon Néanthe de Cyzique, qui dit, dans
le second livre de son histoire grecque : Codrus prenant un morceau de pain
appelé thronos, et de la viande, les donne à l’aîné.
Bacchylos. Les Éléens appellent ainsi une espèce de pain cuit sous la cendre,
comme le rapporte Nicandre, dans le second livre de ses Gloses. (111e) Diphile
en fait aussi mention dans sa pièce intitulée Diamartanuse, ou la Femme fautive :
« Il porte à la ronde des pains chreseritas, cuits sous la cendre. »
Il y a encore une autre espèce de pain, que l’on appelle apopyrias, parce qu'on
le fait cuire sur un brasier ardent. Quelqu'un l'appelle zymite ou fermenté.
Cratinus écrit, dans ses Efféminés :
« D'abord j'ai du pain apopyrias fermenté, et qui, certes, n'est pas rempli de
balle.»
77. Mais voici ce qu'Archestrate nous détaille, dans sa Gastronomie, sur les
farines et les pains :
(111f) « D'abord, cher Moschus, je parlerai des dons de Cérès aux beaux cheveux,
et retiens bien ce que je dirai. Il faut prendre ce qu'il y a de mieux et de
plus parfait parmi les belles orges, et surtout que cela soit bien nettoyé. Tu
en trouveras dans la célèbre Lesbos (sur la colline d'Érèse, battue par la mer)
de plus blanches que la neige qui voltige encore dans l'air : en effet, si les
dieux en mangeaient,
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