[3,75] (75a) καὶ τοὺς ταῦτα εἰσπράττοντας καὶ φαίνοντας ἐκάλουν, ὡς ἔοικε, συκοφάντας, αἱρούμενοι τοὺς ἀξιοπιστοτάτους τῶν πολιτῶν. »
7. Λακωνικοῦ δὲ σύκου μνημονεύει ἐν Γεωργοῖς Ἀριστοφάνης ταδὶ λέγων·
Συκᾶς φυτεύω πάντα πλὴν Λακωνικῆς·
τοῦτο γὰρ τὸ σῦκον ἐχθρόν ἐστι καὶ τυραννικόν.
Οὐ γὰρ ἦν ἂν μικρόν, εἰ μὴ μισόδημον ἦν σφόδρα.
Μικρὸν δὲ αὐτὸ εἶπε διὰ τὸ μὴ μέγα εἶναι φυτόν.
(75b) Ἄλεξις δ´ ἐν Ὀλυνθίῳ Φρυγίων σύκων μνημονεύων φησί·
Τό τε θειοφανὲς μητρῷον ἐμοὶ
μελέδημ´ ἰσχάς,
Φρυγίας εὑρήματα συκῆς.
Τῶν δὲ καλουμένων φιβάλεων σύκων πολλοὶ μὲν μέμνηνται τῶν κωμῳδιοποιῶν, ἀτὰρ καὶ
Φερεκράτης ἐν Κραπατάλλοις·
Ὦ δαιμόνιε, πύρεττε μηδὲν φροντίσας
καὶ τῶν φιβάλεων τρῶγε σύκων τοῦ θέρους
κἀμπιμπλάμενος κάθευδε τῆς μεσημβρίας·
κᾆτα σφακέλιζε καὶ πέπρησο καὶ βόα.
(75c) Τηλεκλείδης δ´ ἐν Ἀμφικτύοσι·
Ὡς καλοὶ καὶ φιβάλεῳ.
Καὶ τὰς μυρρίνας δὲ φιβαλέας λέγουσιν, ὡς Ἀπολλοφάνης ἐν Κρησί ·
Πρώτιστα δὲ
τῶν μυρρινῶν ἐπὶ τὴν τράπεζαν βούλομαι,
ἃς διαμασῶμ´ ὅταν τι βουλεύειν δέῃ,
τὰς φιβάλεως δὲ πάνυ καλὰς στεφανωτρίδας ...
Χελιδονείων δὲ σύκων μνημονεύει Ἐπιγένης ἐν Βακχίῳ·
Εἶτ´ ἔρχεται
(75d) χελιδονείων μετ´ ὀλίγον σκληρῶν ἁδρὸς
πινακίσκος.
Ἀνδροτίων δὲ ἢ Φίλιππος ἢ Ἡγήμων ἐν τῷ Γεωργικῷ γένη συκῶν τάδε ἀναγράφει οὕτως·
Ἐν μὲν οὖν τῷ πεδίῳ φυτεύειν χρὴ χελιδόνεων, ἐρινεών, λευκερινεών, φιβάλεων·
ὀπωροβασιλίδας δὲ πανταχοῦ. Ἔχει γάρ τι χρήσιμον ἕκαστον τὸ γένος. Ἐπὶ δὲ τὸ
πλεῖστον αἱ κόλουροι καὶ φορμύνιοι καὶ δίφοροι καὶ Μεγαρικαὶ καὶ Λακωνικαὶ
συμφέρουσιν, ἐὰν ἔχωσιν ὕδωρ. »
(75e) 8. Τῶν δὲ ἐν Ῥόδῳ γινομένων σύκων μνημονεύει Λυγκεὺς ἐν ἐπιστολαῖς
σύγκρισιν ποιούμενος τῶν Ἀθήνησι γινομένων καλλίστων πρὸς τὰ Ῥοδιακά. Γράφει δὲ
οὕτως.
« Τὰ δὲ ἐρινεὰ τοῖς Λακωνικοῖς ὥστε συκάμινα σύκοις δοκεῖν ἐρίζειν. Καὶ ταῦτ´
οὐκ ἀπὸ δείπνου καθάπερ ἐκεῖ διεστραμμένης ἤδη διὰ τὴν πλησμονὴν τῆς γεύσεως,
ἀλλ´ ἀθίκτου τῆς ἐπιθυμίας οὔσης πρὸ δείπνου παρατέθεικα. »
Τῶν δ´ ἐν τῇ καλῇ Ῥώμῃ καλλιστρουθίων καλουμένων σύκων εἰ ὁ Λυγκεὺς ἐγεύσατο
ὥσπερ ἐγώ, ὀξυωπέστερος ἂν ἐγεγόνει παρὰ πολὺ τοῦ ὁμωνύμου· (75f) τοσαύτην
ὑπεροχὴν ἔχει ταῦτα τὰ σῦκα πρὸς τὰ ἐν τῇ πάσῃ οἰκουμένῃ γινόμενα. Ἐπαινεῖται δὲ
καὶ ἄλλα σύκων γένη κατὰ τὴν Ῥώμην γινομένων, τά τε καλούμενα Χῖα καὶ τὰ
Λιβιανά, ἔτι δὲ καὶ τὰ Χαλκιδικὰ ὀνομαζόμενα καὶ τὰ Ἀφρικανά, ὡς καὶ Ἡρόδοτος ὁ
Λύκιος μαρτυρεῖ ἐν τῷ περὶ σύκων συγγράμματι.
9. Παρμένων δ´ ὁ Βυζάντιος ἐν τοῖς ἰάμβοις τὰ ἀπὸ Κανῶν τῆς Αἰολικῆς πόλεως ὡς
διάφορα ἐπαινῶν φησιν·
| [3,75] (75a) ceux qui les percevaient, et qui les exposaient aux yeux du
public, furent appelés sycophantes, c'est-à-dire, ceux qui présentaient les figues.
Quant aux figues de Laconie, Aristophane en fait mention dans ses Laboureurs :
« Je plante des figuiers de toute espèce, excepté celui de Laconie; car ce
figuier a quelque chose qui tient de l'inimitié et de la tyrannie ; et
certes il ne resterait pas comme un nain, s'il n'était si ennemi de l'état populaire. »
Or, Aristophane le dit petit, parce qu'en effet cet arbre est bas.
(75b) Alexis rappelle les figues de Phrygie dans son Olynthien :
« Un manger divin, et bien fait pour la mère des dieux, est la figue sèche,
invention de la Phrygienne --- figue! »
Plusieurs poètes comiques ont aussi fait mention des figues phibalées.
Phérécrate, entre autres, dit dans ses Crapatalles:
« Malheureux! aies la fièvre sans t’inquiéter de rien; mange, en été, des figues
phibalées, et quand tu seras bien gavé, fait la méridienne ; après quoi,
agite-toi dans la douleur; brûle, crie. »
(75c) Téléclide dit dans ses Amphictyons :
« Qu'ils sont beaux! qu'ils sont phibalées! »
On a aussi donné l’épithète de phibalées aux baies de myrte, comme Antiphane,
dans ses Crétois:
« Je veux d'abord sur la table des baies de myrte, que je mâcherai à mon aise,
lorsqu'il s'agira de tenir conseil, et je les veux phibalées, des plus belles,
et telles que si l’on voulait les mettre à une couronne. »
Epigène fait mention des figues Chélidoniennes dans son Branchias :
«Vient peu après (75d) un petit plat rempli de figues Chélidoniennes un peu
fermes. »
Androtion, ou Philippe, ou Hégémon, dans ses Géorgiques, rappelle ces
différentes espèces de figues :
« Il faut planter dans la campagne les Chélidoniennes, les figues sauvages, les
Leucérines, les Phibalées : quant aux Oporobasilides, plantez-en partout;
mais chaque espèce a son avantage, ou réussit plus ou moins bien : en général,
les colures, les Phorynies, les Diphores, les Mégariennes, celles de Laconie
réussissent bien, si elles ont de l'eau. »
(75e) 8. Lyncée parle, dans ses lettres, des figues de Rhodes, en comparant ce
qu'il y a de meilleur dans l'Attique, avec les produits de cette île. Il s'exprime ainsi :
« Les figues sauvages de Rhodes me semblent le disputer à celles qu'on appelle
dans l'Attique figues de Lacédémone, avec autant de supériorité que les mûres le
disputent aux figues pour la délicatesse : or, j'en ai fait servir en commençant
le repas, non au dessert, lorsque le goût était déjà émoussé par la satiété,
mais lorsque l'appétit des convives était dans toute sa force, et qu'on n'avait
touché de rien. Si Lyncée avait goûté, comme moi, de ces callistrouthes,
dans la belle ville de Rome, sans doute il aurait la vue bien plus perçante que
celui qui portait le même nom, (75f) tant ces figues l'emportent sur celles
de toute la terre! »
On nomme encore avec éloge différentes espèces de figues des environs de Rome :
celles qu'on appelle Liviennes, celles de Chio, de Chalcide, d'Afrique, dont
Hérodote de Lycie fait mention dans son traité des figues.
9. Parménon de Byzance parle des figues de Caune, ville d'Eolie, dans ses
ïambes, et les dit excellentes.
|