[3,74] (74a) Στελεόν, ῥαφανίδας ---, σικυοὺς τέτταρας.
Σικύδιον δ´ ὑποκοριστικῶς εἴρηκε Φρύνιχος ἐν Μονοτρόπῳ·
Κἀντραγεῖν σικύδιον.
5. Θεόφραστος δέ φησι σικυῶν τρία εἶναι γένη, Λακωνικόν, Σκυταλίαν, Βοιώτιον.
Καὶ τούτων τὸν μὲν Λακωνικὸν ὑδρευόμενον βελτίω γίνεσθαι, τοὺς δ´ ἄλλους
ἀνύδρους.
« Γίνονται δέ, φησί, καὶ εὐχυλότεροι οἱ σικυοί, ἐὰν τὸ σπέρμα ἐν γάλακτι βραχὲν
σπαρῇ ἢ ἐν μελικράτῳ. »
(74b) Ἱστορεῖ δὲ ταῦτα ἐν φυτικοῖς αἰτίοις· θᾶττον αὔξεσθαι, κἂν ἐν ὕδατι κἂν
ἐν γάλακτι πρότερον ἢ εἰς τὴν γῆν κατατεθῆναι βραχῇ.
Εὐθύδημος δ´ ἐν τῷ περὶ λαχάνων εἶδος σικυῶν εἶναι τοὺς προσαγορευομένους
δρακοντίας.
Ὠνομάσθαι δὲ σικυούς φησι Δημήτριος ὁ Ἰξίων ἐν πρώτῃ Ἐτυμολογουμένων ἀπὸ τοῦ
σεύεσθαι καὶ κίειν· ὁρμητικὸν γὰρ ὑπάρχειν.
Ἡρακλείδης δ´ ὁ Ταραντῖνος ἐν τῷ Συμποσίῳ ἡδύγαιον καλεῖ τὸν σικυόν. Διοκλῆς δ´
ὁ Καρύστιος τὸν σικυόν φησι μετὰ σίων ἐν πρώτοις λαμβανόμενον ἐνοχλεῖν· φέρεσθαι
γὰρ ἄνω καθάπερ τὴν ῥάφανον· τελευταῖον δὲ λαμβανόμενον ἀλυπότερον εἶναι (74c)
καὶ εὐπεπτότερον· ἑφθὸν δὲ καὶ διουρητικὸν μετρίως ὑπάρχειν.
Δίφιλος δέ φησιν·
« Ὁ σικυὸς ψυκτικὸς ὑπάρχων δυσοικονόμητός ἐστι καὶ δυσυποβίβαστος, ἔτι δὲ
φρικοποιὸς καὶ γεννητικὸς χολῆς ἀφροδισίων τε ἐφεκτικός. »
Αὔξονται δ´ ἐν τοῖς κήποις οἱ σικυοὶ κατὰ τὰς πανσελήνους καὶ φανερὰν ἴσχουσι
τὴν ἐπίδοσιν, καθάπερ καὶ οἱ θαλάττιοι ἐχῖνοι.
6. ΣΥΚΑ. « Ἡ συκῆ, φησὶν ὁ Μάγνος· οὐδενὶ γὰρ τῶν περὶ σύκων λόγων παραχωρήσαιμι
ἄν, κἂν ἀπὸ κράδης ἀποκρέμασθαι δέῃ· (74d) φιλόσυκος γάρ εἰμι δαιμονίως· λέξω
τά μοι προσπίπτοντα — ἡ συκῆ, ἄνδρες φίλοι, ἡγεμὼν τοῦ καθαρείου βίου τοῖς
ἀνθρώποις ἐγένετο. Δῆλον δὲ τοῦτο ἐκ τοῦ καλεῖν τοὺς Ἀθηναίους ἱερὰν μὲν συκῆν
τὸν τόπον ἐν ᾧ πρῶτον εὑρέθη, τὸν δ´ ἀπ´ αὐτῆς καρπὸν ἡγητηρίαν διὰ τὸ πρῶτον
εὑρεθῆναι τῆς ἡμέρου τροφῆς. Τῶν δὲ σύκων ἐστὶ γένη πλείονα. Ἀττικὸν μέν, οὗ
μνημονεύει Ἀντιφάνης ἐν Ὁμωνύμοις· ἐπαινῶν δὲ τὴν χώραν τὴν Ἀττικὴν τάδε λέγει·
Οἷα δ´ ἡ χώρα φέρει
(74e) διαφέροντα πάσης, Ἱππόνικε, τῆς οἰκουμένης,
τὸ μέλι, τοὺς ἄρτους, τὰ σῦκα. {Β.} Σῦκα μέν, νὴ τὸν Δία,
πάνυ φέρει.
Ἴστρος δ´ ἐν τοῖς Ἀττικοῖς οὐδ´ ἐξάγεσθαί φησι τῆς Ἀττικῆς τὰς ἀπ´ αὐτῶν
γινομένας ἰσχάδας, ἵνα μόνοι ἀπολαύοιεν οἱ κατοικοῦντες· καὶ ἐπεὶ πολλοὶ
ἐνεφανίζοντο διακλέπτοντες, οἱ τούτους μηνύοντες τοῖς δικασταῖς ἐκλήθησαν τότε
πρῶτον συκοφάνται.
Ἄλεξις δ´ ἐν Ποιητῇ φησιν·
Ὁ συκοφάντης οὐ δικαίως τοὔνομα
(74f) ἐν τοῖσι μοχθηροῖσίν ἐστι κείμενον.
Ἔδει γὰρ ὅστις χρηστὸς ἦν ἡδύς τ´ ἀνήρ,
τὰ σῦκα προστεθέντα δηλοῦν τὸν τρόπον·
νυνὶ δὲ πρὸς μοχθηρὸν ἡδὺ προστεθὲν
ἀπορεῖν πεποίηκε διὰ τί τοῦθ´ οὕτως ἔχει.
Φιλόμνηστος δ´ ἐν τῷ περὶ τῶν ἐν Ῥόδῳ Σμινθείων φησίν·
« Ἐπεὶ καὶ ὁ συκοφάντης ἐντεῦθεν προσηγορεύθη, διὰ τὸ εἶναι τότε τὰ ἐπιζήμια καὶ
τὰς εἰσφορὰς σῦκα καὶ οἶνον καὶ ἔλαιον, ἀφ´ ὧν τὰ κοινὰ διῴκουν,
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(74a) Chap. II. Phrynicus a dit en diminutif sikydion, un petit concombre, dans
sa pièce intitulée Tragai. Il a dit de même raphanidion, un petit raifort,
dans son Monotrope, ou homme singulier - - -.
« En envoyant des raiforts, quatre concombres - - -.
5. Théophraste dit qu'il y a trois espèces de concombres (sikyos), savoir, 1°
celui de Laconie; 2° le Scytalias; et 3° celui de Béotie : que celui de Laconie
devient meilleur lorsqu'il est arrosé, et les autres, quand ils ne le sont
pas. Les concombres, ajoute-t-il, sont d'un bien meilleur suc, lorsque l'on
en sème la graine après l'avoir fait tremper dans du lait ou dans du mélicrat.
(74b) Il dit de même dans ses causes des plantes, qu'ils croissent plus vite
si on laisse macérer la graine dans de l'eau ou dans du lait, avant de la mettre
en terre.
Euthydème, dans son traité des plantes légumineuses, dit qu'il y a une espèce de
concombre qu'on appelle dracontias ou serpentin.
Démétrius Ixion dit, dans le premier livre de ses Etymologies, que les
concombres ont été nommés en grec, sikyoi, des mots g-seuesthai et g-kyein,
parce que cette plante croît et se propage promptement.
Héraclide de Tarente appelle le concombre hedygaion, dans son Banquet.
Diphile de Cariste dit que le concombre, mangé en commençant le repas, trouble
l'estomac, et cause des rapports comme la rave; mais qu'il est moins malfaisant
et moins difficile à digérer, (74c) si on le mange en dernier : que d'ailleurs
il est modérément diurétique, si on le prend bouilli.
Diphile (de Siphne) dit : « Le concombre étant rafraîchissant, digère
difficilement, et ne gagne qu'avec peine la voie des intestins : en outre il
cause des frissonnements, engendre de la bile, et est contraire aux plaisirs
de l'amour. Les concombres augmentent de volume dans les jardins, aux
pleines lunes, et cette augmentation y est aussi sensible que dans les oursins.»
6. Figues.
Non, dit Magnus, je ne le céderai à personne, lorsqu'il s'agira de parler de
figues : dussé-je être branché ; (74d) car j'aime singulièrement ce fruit. Je
vais donc vous dire tout ce qui me viendra sur ce sujet. Messieurs, c'est la
figue qui a introduit parmi les hommes une manière de vivre moins grossière : ce
qui est prouvé par le lieu de l'Attique qu'on appelle figuier sacré, parce
que ce fut là qu'on trouva la première fois cet arbre : on en nomma le fruit
hégétérie (ou qui devance), parce que c'est le premier des aliments qu'on s'est
ensuite procurés par la culture. Il y a diverses espèces de figues. La première
est la figue Attique, dont Antiphane fait mention dans ses Homonymes. Voici
ce qu'il dit en faisant l'éloge de l'Attique.
« Hipponicus, quelles choses ne croissent pas (74e) dans ce pays! et combien ne
l'emportent-elles pas sur ce que produit toute la terre! du miel, des pains, des
figues : oui, certes, des figues en abondance. »
Istrus, dans ses Attiques, dit qu'il n'était pas permis d'exporter de l'Attique
les figues sèches afin que les habitants en eussent seuls la jouissance. Mais
plusieurs en faisant sortir secrètement, ceux qui les dénonçaient à la justice,
furent alors appelés, pour la première fois, sycophantes.
Alexis dit dans sa pièce intitulée le Poète :
« Le nom de sycophante a été donné bien injustement (74f) à de méchants hommes.
Il fallait que ce mot sykee (figue), joint comme épithète, fût lié avec celui de
tout homme intègre et honnête, afin d'en désigner le caractère; mais ce mot,
expression de la douceur et du plaisir, joint à ce qu'il y a de plus dépravé, me
confond ; et je ne vois pas pourquoi il en est ainsi. »
Chap. III. Philomnestus dit, dans son ouvrage concernant les Sminthiens de
Rhodes, que le mot sycophante est venu de ce que les amendes et les impôts, se
payant autrefois en figues, vin, huile, ce qui fournissait aux dépenses de l'Etat,
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