[3,73] (73a) Δίφιλος δὲ ὁ Σίφνιός φησιν·
« Ἡ τοῦ κυάμου τοῦ Αἰγυπτίου ῥίζα, ἥτις λέγεται κολοκάσιον, εὔστομός τέ ἐστι
καὶ τρόφιμος, δυσέκκριτος δὲ διὰ τὸ παραστύφειν· κρεῖττον δ´ ἐστὶ τὸ ἥκιστα
ἐριῶδες. Οἱ δὲ γινόμενοι, φησί, κύαμοι ἐκ τῶν κιβωρίων χλωροὶ μέν εἰσι
δύσπεπτοι, ὀλιγότροφοι, διαχωρητικοί, πνευματικώτατοι, ξηρανθέντες δὲ ἧττον
πνευματοῦσι. »
Γίνεται δὲ ὄντως ἐκ τῶν κιβωρίων καὶ ἄνθος στεφανωτικόν. Καλοῦσι δ´ Αἰγύπτιοι
μὲν αὐτὸ λωτόν, (73b) Ναυκρατῖται δὲ οἱ ἐμοί, λέγει οὗτος ὁ Ἀθήναιος, μελίλωτον·
ἀφ´ οὗ καὶ μελιλώτινοι στέφανοι πάνυ εὐώδεις καὶ καύσωνος ὥρᾳ ψυκτικώτατοι.
3. Φύλαρχος δέ φησιν·
« Οὐδέποτε πρότερον ἐν οὐδενὶ τόπῳ κυάμων Αἰγυπτίων οὔτε σπαρέντων οὔτ´ εἰ
σπείρειέ τις τικτομένων εἰ μὴ κατὰ Αἴγυπτον, ἐπὶ τοῦ βασιλέως Ἀλεξάνδρου τοῦ
Πύρρου παρὰ τὸν Θύαμιν ποταμὸν τῆς ἐν Ἠπείρῳ Θεσπρωτίας ἐν ἕλει τινὶ συνέβη
φυῆναι. Δύο μὲν οὖν ἤνεγκέ πως ἔτη καρπὸν ἐκτενῶς καὶ ηὔξησε· τοῦ δ´ Ἀλεξάνδρου
φυλακὴν ἐπιστήσαντος καὶ κωλύοντος οὐχ ὅτι λαμβάνειν τὸν βουλόμενον, (73c) ἀλλὰ
μηδὲ προσέρχεσθαι πρὸς τὸν τόπον, ἀνεξηράνθη τὸ ἕλος καὶ τὸ λοιπὸν οὐχ ὅτι τὸν
προειρημένον ἤνεγκε καρπόν, ἀλλ´ οὐδὲ ὕδωρ εἴ ποτε ἔσχε φαίνεται. Τὸ παραπλήσιον
ἐγένετο καὶ ἐν Αἰδηψῷ. Χωρὶς γὰρ τῶν ἄλλων ὑδάτων ναμάτιόν τι ἐφάνη ψυχρὸν ὕδωρ
προιέμενον οὐ πόρρω τῆς θαλάσσης. Τούτου πίνοντες οἱ ἀρρωστοῦντες τὰ μέγιστα
ὠφελοῦντο· διὸ πολλοὶ παρεγίνοντο καὶ μακρόθεν τῷ ὕδατι χρησόμενοι. Οἱ οὖν τοῦ
βασιλέως Ἀντιγόνου (73d) στρατηγοὶ βουλόμενοι οἰκονομικώτεροι εἶναι διάφορόν τι
ἔταξαν διδόναι τοῖς πίνουσι, καὶ ἐκ τούτου ἀπεξηράνθη τὸ νᾶμα. Καὶ ἐν Τρῳάδι δὲ
ἐξουσίαν εἶχον οἱ βουλόμενοι τὸν πρὸ τοῦ χρόνον τὸν Τραγασαῖον ἅλα λαμβάνειν.
Λυσιμάχου δὲ τέλος ἐπιβαλόντος ἠφανίσθη. Θαυμάσαντος δὲ καὶ ἀφέντος τὸν τόπον
ἀτελῆ πάλιν ηὐξήθη. »
4. ΣΙΚΥΟΣ. Παροιμία·
σικυὸν τρώγουσα, γύναι, τὴν χλαῖναν ὕφαινε.
Μάτρων ἐν παρῳδίαις·
(73e) Καὶ σικυὸν εἶδον, γαίης ἐρικυδέος υἱόν,
κείμενον ἐν λαχάνοις· ὃ δ´ ἐπ´ ἐννέα κεῖτο τραπέζας.
Καὶ λευχης·
Ὡς δ´ ὅτ´ ἀέξηται σικυὸς δροσερῷ ἐνὶ χώρῳ.
Ἀττικοὶ μὲν οὖν ἀεὶ τρισυλλάβως, Ἀλκαῖος δὲ
« Δάκῃ, φησί, τῶν σικύων »
ἀπὸ εὐθείας τῆς σίκυς, ὡς στάχυς στάχυος.
| [3,73] (73a) Diphile de Siphne dit : « La racine de la fève d'Egypte, nommée
colocasion, va bien à l'estomac; elle est nourrissante, mais passe difficilement
par les premières voies, vu son astringence. La meilleure est celle qui est la
moins filamenteuse. Les fèves qui viennent des ciboires, sont d'une digestion
difficile étant vertes : elles nourrissent alors très peu, relâchent, et causent
des flatuosités ; mais sèches, elles sont moins flatueuses - - -. »
Il vient aussi des ciboires, une fleur propre à faire des couronnes : les
Égyptiens l'appellent lotos. (73b) Les habitants de Naucrate, dit Athénée,
mes concitoyens, la nomment mélilot, et les couronnes, mélilotines. Ces
couronnes répandent une odeur agréable, et qui même rafraîchit beaucoup dans les
grandes chaleurs - - -.
3. Phylarque raconte qu'une de ces fèves, qui n'avaient jamais été semées
ailleurs qu'en Egypte ou qui n'avaient pas produit après avoir été semées,
poussa par hasard, sous le règne d'Alexandre, fils de Pyrrhus, dans un marais de
Thesprotie en Épire, près du fleuve Thyamis. Elle porta du fruit deux ans de
suite, et se multiplia. Alexandre y mit des gardes, empêcha d'en cueillir, et
même d'approcher de l'endroit : (73c) mais bientôt le marais se dessécha; et non
seulement il ne produisit plus aucune de ces plantes, mais il ne reste même pas
le moindre signe qu'il y eût jamais eu d'eau.
Il arriva quelque chose de semblable à Édepse. Outre les eaux ordinaires du
lieu, il y avait paru subitement une source d'eau fraîche, qui fournissait un
ruisseau dans le voisinage de la mer : les malades qui en burent d'abord, en
éprouvèrent un grand soulagement. Nombre de personnes y vinrent bientôt de très
loin pour en faire usage. Les officiers (73d) du roi Antigonus ayant voulu en
tirer un revenu, imposèrent une taxe à ceux qui venaient en boire et dès
l'instant le ruisseau se tarit.
Il avait été permis aux habitants de la Troade d'aller prendre du sel de
Tragase, lorsqu'ils le voulaient, et sans rien payer : le roi Lysimaque y mit un
impôt, et le sel disparut. Ce prince, étonné de l'événement, déclara l'endroit
franc, et le sel revint.
4. Sikyos.
« - - - Femme, tisse le manteau, en mangeant ton potiron, sikyos. »
Matron dit dans ses Parodies :
(73e) « Et je vis un potiron, sikyos, enfant d'une terre célèbre, gissant
auparavant parmi des plantes légumineuses : or, il s'étendait sur neuf
tables - - -.
Lachès écrit :
« Comme un potiron, sikyos, s'enfle et grossit dans une terre bien humectée.»
Les Athéniens ont toujours fait sikyos de trois syllabes, au nominatif; mais
Alcée dit sikys, comme dans ce passage, où sikyoon est un génitif pluriel.
« S'il mange des potirons (sikyoon). »
Nous disons de même stachyos, de stachys, épi - - -.
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