[3,72] ΑΘΗΝΑΙΟΥ ΝΑΥΚΡΑΤΙΤΟΥ - ΔΕΙΠΝΟΣΟΦΙΣΤΩΝ - Livre III.
(72a) 1. Ὅτι Καλλίμαχος ὁ γραμματικὸς τὸ μέγα βιβλίον ἴσον ἔλεγεν εἶναι τῷ
μεγάλῳ κακῷ.
ΚΙΒΩΡΙΑ. Νίκανδρος ἐν Γεωργικοῖς·
Σπείρειας κυάμων Αἰγύπτιον, ὄφρα θερείης
ἀνθέων μὲν στεφάνους ἀνύσῃς, τὰ δὲ πεπτηῶτα
ἀκμαίου καρποῖο κιβώρια δαινυμένοισιν
(72b) εἰς χέρας ἠιθέοισι πάλαι ποθέουσιν ὀρέξῃς.
Ῥίζας δ´ ἐν θοίνῃσιν ἀφεψήσας προτίθημι.
Ῥίζας δὲ λέγει Νίκανδρος τὰ ὑπ´ Ἀλεξανδρέων κολοκάσια καλούμενα· ὡς ὁ αὐτός·
Κυάμου λέψας κολοκάσιον ἐντμήξας τε.
Ἐστὶ δ´ ἐν Σικυῶνι Κολοκασίας Ἀθηνᾶς ἱερόν.
Ἐστὶ δὲ καὶ κιβώριον εἶδος ποτηρίο.
2. (72c) Θεόφραστος δ´ ἐν τῷ περὶ φυτῶν οὕτω γράφει·
« Ὁ κύαμος ἐν Αἰγύπτῳ φύεται μὲν ἐν ἕλεσι καὶ λίμναις. Καυλὸς δ´ αὐτοῦ μῆκος μὲν
ὁ μακρότατος εἰς δʹ πήχεις, πάχος δὲ δακτυλιαῖος, ὅμοιος καλάμῳ μαλακῷ ἀγονάτῳ·
διαφύσεις δ´ ἔνδοθεν ἔχει δι´ ὅλου διειλημμένας ὁμοίας τοῖς κηρίοις. Ἐπὶ τούτῳ
δ´ ἡ κωδύα καὶ τὸ ἄνθος διπλάσιον ἢ μήκωνος· χρῶμα δ´ ὅμοιον ῥόδῳ κατακορές.
Παραφύεται δὲ φύλλα μεγάλα· (72d) ἡ δὲ ῥίζα παχυτέρα καλάμου τοῦ παχυτάτου καὶ διαφύσεις ὁμοίας ἔχουσα τῷ καυλῷ. Ἐσθίουσι δ´ αὐτὴν καὶ ἑφθὴν καὶ ὠμὴν καὶ
ὀπτήν, καὶ οἱ περὶ τὰ ἕλη τούτῳ σίτῳ χρῶνται. Γίνεται δὲ καὶ ἐν Συρίᾳ καὶ κατὰ
Κιλικίαν, ἀλλ´ οὐκ ἐκπέττουσιν αἱ χῶραι· καὶ περὶ Τορώνην τῆς Χαλκιδικῆς ἐν
λίμνῃ τινὶ μετρίᾳ τῷ μεγέθει, καὶ αὕτη πέττεται καὶ τελεοκαρπεῖ. »
| [3,72] ATHÉNÉE DE NAUCRATIS - LIVRE III.
(72a) 1. Chap. I. Le grammairien Callimaque comparait un grand livre à un grand
mal - - -.
Fèves d'Egypte. Nicandre dit dans ses Géorgiques :
« Semez des fèves d'Egypte, de sorte que vous puissiez, en été tresser des
couronnes avec les fleurs; mais lorsque le fruit sera mûr, présentez-en à table
les ciboires à la jeunesse, qui les désire depuis longtemps: (72b) je préfère
cependant les racines que j'aurai fait bouillir dans l'eau.
Nicandre appelle ici racine, ce que les Alexandrins nomment colocasia.
« Lorsque vous aurez ôté l'écorce qui enveloppe les fèves, et que vous aurez
coupé la racine par morceaux, etc. ... »
Il y a dans Sicyone un temple dédié à Minerve Colocasienne. Ce qu'on appelle
kiborion dans la fève d'Egypte, est analogue à un vase qu'on appelle aussi
kiborion, ou ciboire.
2. (72c) Voici ce que Théophraste dit de la fève d'Egypte, dans son histoire des
plantes : « La fève d'Egypte vient dans les marais et les lacs. Sa tige a tout
au plus quatre coudées de long, et un doigt d'épais : elle ressemble à un
tendre roseau sans nœuds. Intérieurement on aperçoit dans toute sa longueur
des fibres distinguées l'une de l'autre, comme dans le lys. Au haut de cette
tige s'élèvent la tête et la fleur, qui sont une fois aussi grandes que celles
du pavot. La couleur de cette fleur est d'un rouge chargé : les feuilles y
croissent latéralement et grandes. La racine est plus grosse que celle du jonc
le plus fort, et présente les mêmes stries que la tige. On la mange bouillie, ou
crue, ou rôtie. C'est un aliment pour ceux qui sont voisins des marais. Cette
plante croît aussi en Syrie et dans la Cilicie ; mais ces contrées ne lui
permettent pas de mûrir. Elle se trouve encore aux environs de Torone en
Chalcidique, dans un marais médiocre, et elle y mûrit bien : le fruit y arrive
aussi à son point. »
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