HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre III

Page 106

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[3,106] (106a) Οὐκ ἐπικεκυφὼς ὀρθός, βέλτιστ´, ἔσῃ· αὕτη δὲ καριδοι τὸ σῶμα καμπύλη, ἄγκυρά τ´ ἐστὶν ἄντικρυς τοῦ σώματος. Ἐν δὲ Κερκίῳ· Ἐρυθρότερον καρῖδος ὀπτῆς σ´ ἀποφανῶ. Εὔβουλος Τιτθαῖς Καρῖδάς τε τῶν κυφῶν. Καὶ Ὠφελίων Καλλαίσχρῳ· Κυρταὶ δ´ ὁμοῦ καρῖδες ἐν ξηρῷ πέδω. Καὶ ἐν Ἰαλέμῳ· Ὠρχοῦντο δ´ ὡς καρῖδες ἀνθράκων ἔπι (106b) πηδῶσι κυρταί. Συνεσταλμένως δ´ εἴρηκεν Εὔπολις ἐν Αἰξὶν οὕτως· Πλὴν ἅπαξ ποτ´ ἐν Φαίακος ἔφαγον καρίδας. Καὶ ἐν Δήμοις· Ἔχων τὸ πρόσωπον καρίδος μασθλητίνης. 67. Ὠνομάσθησαν δὲ καρῖδες ἀπὸ τοῦ κάρα· τὸ πλεῖστον γὰρ μέρος τοῦ σώματος κεφαλὴ ἀπηνέγκατο. Καρίδες δὲ βραχέως οἱ Ἀττικοὶ ἀναλόγως· παρὰ γὰρ τὸ κάρη γέγονε διὰ τὸ μείζονι κεχρῆσθαι κεφαλῇ. Ὡς οὖν παρὰ τὸ γραφὴ γραφὶς καὶ βολὴ βολίς, (106c) οὕτως καὶ παρὰ τὸ κάρη καρίς. Ταθείσης δὲ τῆς παρατελευταίας ἐτάθη καὶ τὸ τέλος, καὶ ὁμοίως λέγεται τῷ ψηφὶς καὶ κρηπίς (καὶ τευθίς). 68. Περὶ δὲ τῶν ὀστρακοδέρμων τούτων Δίφιλος μὲν Σίφνιος οὕτω γράφει· « Τῶν δ´ ὀστρακοδέρμων καρίς, ἀστακός, κάραβος, καρκίνος, λέων τοῦ αὐτοῦ γένους ὄντα διαφέρουσι. Μείζων δ´ ἐστὶν λέων τοῦ ἀστακοῦ. Οἱ δὲ κάραβοι καὶ γραψαῖοι λέγονται· (106d) τῶν καρκίνων δ´ εἰσὶν σαρκωδέστεροι. δὲ καρκίνος βαρὺς καὶ δύσπεπτος. » Μνησίθεος δ´ Ἀθηναῖος ἐν τῷ περὶ ἐδεστῶν « Κάραβοι, φησί, καὶ καρκίνοι καὶ καρῖδες καὶ τὰ ὅμοια δύσπεπτα μὲν πάντα, τῶν δ´ ἄλλων ἰχθύων εὐπεπτότερα πολλῷ. Πρέπει δ´ αὐτοῖς ὀπτᾶσθαι μᾶλλον ἕψεσθαι. » Κουρίδας δὲ τὰς καρῖδας εἴρηκε Σώφρων ἐν γυναικείοις οὕτως· « Ἴδε καλᾶν κουρίδων, ἴδε καμμάρων, ἴδε φίλα· (106e) θᾶσαι μὰν ὡς ἐρυθραί τ´ ἐντὶ καὶ λειοτριχιῶσαι. » Ἐπίχαρμος δ´ ἐν Γᾷ καὶ Θαλάσσᾳ· Κουρίδες τε φοινίκιαι. Ἐν δὲ Λόγῳ καὶ Λογίννᾳ διὰ τοῦ <ω> εἴρηκεν· Ἀφύας τε κωρίδας τε καμπύλας. Σιμωνίδης δέ· Θύννοισι τευθίς, κωβιοῖσι κωρίδες. 69. Ἑξῆς εἰσεκομίσθη ταγηνιστὰ ἥπατα περιειλημένα τῷ καλουμένῳ ΕΠΙΠΛΩΙ, ὃν Φιλέταιρος ἐν Τηρεῖ ἐπίπλοιον εἴρηκεν. Εἰς ἀποβλέψας Κύνουλκος « Λέγε ἡμῖν, ἔφη, σοφὲ Οὐλπιανέ, εἴ που κεῖται οὕτως τὸ ἧπαρ ἐντετυλιγμένον. » (106f) Καὶ ὅς· « Ἐὰν πρότερον δείξῃς σὺ παρὰ τίνι ἐπίπλους εἴρηται ἐπὶ τοῦ λίπους καὶ τοῦ ὑμένος. » Ἀντικορυσσομένων οὖν τούτων Μυρτίλος ἔφη· « μὲν ἐπίπλους παρ´ Ἐπιχάρμῳ ἐν Βάκχαις· [3,106] (106a) « En ne te courbant pas, mon cher, tu seras droit ; mais pour elle, on la voit voûtée comme une squille, et elle se courbe en devant comme une ancre. » On lit dans le Cercius du même : « Je te rendrai plus rouge qu'une squille cuite. » Eubule dit dans les Nourrices : « Une squille de l'espèce des bossues. » Ophélion écrit dans son Beau-Laid : « Il y avait avec cela des squilles bossues sur un sol aride. » On lit dans son Ialème : « Ils sautaient comme font des squilles bossues (106b) sur la braise. » Eupolis a fait i bref dans le mot karis, squille. Voici le passage pris de ses Chèvres : « J'ai cependant mangé une fois des squilles (karidas) chez un Phéacien. » On lit dans ses Peuples : « Ayant le visage aussi rouge qu'une squille maroquinée. » 67. Or, les squilles ont été nommées en grec karides, de kara, qui signifie tête, car leur tête emporte plus de la moitié du corps. Les Attiques font i bref dans karides, et cela conformément à l'analogie ; car le mot vient de kara ou karee, et elles ont une tête très grosse : c'est par la même analogie qu'on a fait grapàis, style, de graphee, écriture; bolis, trait, de bolée, jet: (106c) de même, dis-je, karis est venu de karee ; mais lorsque la pénultième d'un mot est longue, la dernière l'est aussi. Voilà pourquoi i est long au génitif des mots pseephis, calcul, kreepis, sandale, teuthis, petit calmar. Quant à ces crustacées, tels que la squille, le homard, la langouste, le cancre, le lion, Diphile de Siphne, dit qu'ils sont du même genre, quoique de différentes espèces. Le lion est plus grand que le homard. Les langoustes se nomment aussi grapsées, et sont plus charnues que les cancres. Le cancre est pesant, difficile à digérer. Mnésithée d'Athènes dit, dans son traité des Comestibles, que quant aux langoustes, aux cancres, aux squilles, et autres semblables, ce sont des aliments difficiles à digérer, quoiqu'ils le soient beaucoup moins que les autres poissons. Il vaut mieux, selon lui, les manger cuits sur la braise ou rôtis, que cuits dans l'eau. Sophron, dans ses Mimes féminins, a dit kouridas pour karidas : « Vois, ma chère, vois ces belles (kourides) squilles! (106e) vois ces belles écrevisses! considère donc comme elles sont rouges, et ont un velouté lisse! » Épicharme dit aussi dans sa pièce intitulée la Terre et la Mer: « Des (kourides) squilles pourprées. » On lit dans une autre de ses pièces, intitulée Logine ou Logos : « Des aphyes et des koorides courbées. » Simonide écrit: « Le petit calmar avec des thons, des squilles (koorides) avec des goujons. » 69. Chap. XXIV. On servit ensuite des foies rôtis dans la poêle, et enveloppés de la coiffe grasse que nous appelons epiploon. Philétaire écrit epiploion, dans son Térée. Cynulque, jetant les yeux sur ces mets, dit : Eh bien, savant Ulpien! trouve-t-on quelque part un foie ainsi enveloppé? (106f) Je répondrai lorsque tu m'auras dit quel auteur a ainsi nommé de la graisse réunie à une membrane. Comme ils s'agaçaient ainsi, Myrtile leur dit : le mot epiploon se trouve dans les Bacchantes d'Epicharme. Il y dit:


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Dernière mise à jour : 5/06/2008