[3,100] (100a) Εὔβουλος δ´ ἐν Δόλωνι·
Ἐγὼ κεχόρτασμαι μέν, ἄνδρες, οὐ κακῶς,
ἀλλ´ εἰμὶ πλήρης, ὥστε καὶ μόλις πάνυ
ὑπεδησάμην ἅπαντα δρῶν τὰς ἐμβάδας.
Σώφιλος δ´ ἐν Φυλάρχῳ·
Γαστρισμὸς ἔσται δαψιλής· τὰ προοίμια
ὁρῶ - - -χορτασθήσομαι.
Νὴ τὸν Διόνυσον, ἄνδρες, ἤδη στρηνιῶ.
Καὶ Ἄμφις ἐν Οὐρανῷ·
Εἰς τὴν ἑσπέραν χορτάζομαι
ἐν ἅπασιν ἀγαθοῖς.
(100b) Ταῦτα μὲν οὖν, ὦ Κύνουλκε, εἰπεῖν προχείρως ἔχω σοι τὰ νῦν, αὔριον δὲ ἢ
ἔνηφι — τὴν γὰρ εἰς τρίτην Ἡσίοδος εἴρηκεν οὕτως — πληγαῖς σε χορτάσω, ἐάνπερ μὴ
εἴπῃς ὁ κοιλιοδαίμων παρὰ τίνι κεῖται. »
Σιωπήσαντος δ´ ἐκείνου
« Ἀλλὰ μὴν καὶ τοῦτο αὐτός σοι, ὦ κύον, ἐρῶ ὅτι Εὔπολις τοὺς κόλακας ἐν τῷ
ὁμωνύμῳ δράματι οὕτω κέκληκε· τὸ δὲ μαρτύριον ἀναβαλοῦμαι, ἔστ´ ἂν ἀποδῶ σοι τὰς
πληγάς. »
57. Ἠσθέντων οὖν ἐπὶ τοῖς πεπαιγμένοις ἁπάντων
« Ἀλλὰ μήν, ἔφη ὁ Οὐλπιανός, καὶ τὸν περὶ τῆς ΜΗΤΡΑΣ λόγον ἀποδώσω. (100c)
Ἄλεξις γὰρ ἐν τῷ Ποντικῷ ἐπιγραφομένῳ δράματι Καλλιμέδοντα τὸν ῥήτορα, Κάραβον
δὲ ἐπικαλούμενον κωμῳδῶν — ἦν δ´ οὗτος εἷς τῶν κατὰ Δημοσθένη τὸν ῥήτορα
πολιτευομένων — φησίν·
Ὑπὲρ πάτρας μὲν πᾶς τις ἀποθνῄσκειν θέλει,
ὑπὲρ δὲ μήτρας Καλλιμέδων ὁ Κάραβος
ἑφθῆς ἴσως προσεῖτ´ ἂν ἀποθανεῖν.
Ἦν δὲ ὁ Καλλιμέδων καὶ ἐπὶ ὀψοφαγίᾳ διαβόητος. Μνημονεύει τῆς μήτρας (100d) καὶ
Ἀντιφάνης ἐν Φιλομήτορι οὕτως·
Ἔμμητρον ἂν ᾖ τὸ ξύλον, βλάστην ἔχει·
μητρόπολίς ἐστιν, οὐχὶ πατρόπολις πόλις·
μήτραν τινὲς πωλοῦσιν ἥδιστον κρέας·
Μητρᾶς ὁ Χῖός ἐστι τῷ δήμῳ φίλος.
Εὔφρων δ´ ἐν Παραδιδομένῃ·
οὑμὸς διδάσκαλος δὲ μήτραν σκευάσας
παρέθηκε Καλλιμέδοντι κἀσθίονθ´ ἅμα
ἐποίησε πηδᾶν, ὅθεν ἐκλήθη Κάραβος.
(100e) Διώξιππος δ´ ἐν Ἀντιπορνοβοσκῷ·
Οἵων δ´ ἐπιθυμεῖ βρωμάτων, ὡς μουσικῶν·
ἤνυστρα, μήτρας, χόλικας.
Ἐν δὲ Ἱστοριογράφῳ·
Τὴν στοὰν διεξέπαιεν Ἀμφικλῆς· μήτρας δύο
κρεμαμένας δείξας ’ἐκεῖνον πέμπε, φησίν, ἂν ἴδῃς. »
Εὔβουλος δ´ ἐν Δευκαλίωνι·
Ἠπάτια, νῆστις, πλεύμονες, μήτρα.
58. Λυγκεὺς δ´ ὁ Σάμιος, ὁ Θεοφράστου γνώριμος, καὶ τὴν σὺν ὀπῷ χρῆσιν αὐτῆς
οἶδεν. Ἀναγράφων γοῦν τὸ Πτολεμαίου συμπόσιόν φησιν οὕτως·
(100f) « Μήτρας τινὸς περιφερομένης ἐν ὄξει καὶ ὀπῷ. »
Τοῦ δὲ ὀποῦ μέμνηται Ἀντιφάνης ἐν Δυσέρωσι περὶ Κυρήνης τὸν λόγον ποιούμενος·
Ἐκεῖσε δ´ οὐ πλέω
ὅθεν διεσπάσθημεν, ἐρρῶσθαι λέγων
ἅπασιν, ἵπποις, σιλφίῳ, συνωρίσιν,
καυλῷ, κέλησι, μασπέτοις, πυρετοῖς, ὀπῷ.
| [3,100] (100a) Eubule écrit dans son Dolon :
« Messieurs, je ne suis pas mal pansé (kechortasmai) ; je suis même si plein,
qu'en faisant tous mes efforts, je suis à peine parvenu à chausser mes sandales. »
Sophile dit dans son Philarque:
« Il y aura de quoi se bien bourrer la panse ; et je vois, au prélude, que je ne
m'en retournerai pas sans en avoir jusqu'à la gorge (chortastheesomai). Par
Bacchus, messieurs, je grille d'y être. »
Amphis écrit dans son Uranos:
« Rassasiée de toutes sortes de bonnes choses jusqu'au soir. »
(100b) Voilà, Cynulque, ce que j’avais à te produire pour le présent : demain,
ou pour parler avec Hésiode enneephi, après demain, je te repaîtrai (chortasoo)
de coups de bâton, si tu ne me dis en quel auteur on trouve koiliodaimoon, (qui
fait un dieu de son ventre).
Cynulque, qui gardait le silence, reprit la parole et lui dit : Eh bien, chien,
sache-donc qu'Eupolis a ainsi nommé les flatteurs dans sa pièce intitulée
l’Homonyme, mais je ne t'en citerai le passage que quand je t'aurai bien rondiné.
57. Tous s'étant fort divertis de ces sarcasmes, Ulpien parla : « Je vais donc
achever ce que j’avais à dire sur la vulve de truie. »
(100c) Alexis persiflant, dans sa pièce intitulée le Politique, l'orateur
Callimédon, surnommé la Langouste, et l'un des chefs de la république du temps
de Démosthène, dit :
« Tout homme offrirait sans doute sa vie pour la patrie ; mais Callimédon,
dit la Langouste offrirait peut-être la sienne pour une vulve bouillie ...»
Callimédon était renommé pour sa gourmandise. (100d) Antiphane fait ainsi
mention de la vulve dans son Philométor :
« Lorsque l'arbre est plein de moelle, il pousse ses fruits. Nous avons le mot
métropole, mais non patropole. On appelle meetra une viande très agréable ;
mais Métras de Chio est aimé du peuple. »
Euphron écrit dans sa Femme livrée :
« Mon maître ayant apprêté une vulve, la servit à Callimédon ; ils la mangèrent
ensemble : ensuite mon maître le fit sauter. Voilà pourquoi Callimédon fut
surnommé la Langouste. »
(100e) Dioxippe a dit, dans son Antipornobosque, (Antimango, ou Antileno :)
«... Quels mets il désire! qu'il les veut friands! des caillettes, des vulves,
des intestins! »
On lit dans son Historiographe :
« Ils traversèrent de force le portique. Amphicle, qui tenait deux vulves
pendues au bras, les faisant voir à quelqu'un, lui dit : Envoyez-moi un tel, si
vous le voyez. »
Eubule a dit, dans son Deucalion :
« De petits foies, des tripes, des mous, des vulves. »
58. Lyncée de Samos, ami de Théophraste, connaissait en outre la sauce qu'on y
fait avec le suc de silphium : en décrivant le Banquet de Ptolémée il dit :
(100f) Une vulve, assaisonnée avec du vinaigre et du suc de silphium, étant
présentée à la ronde.
Chap. XXI. Antiphane fait mention du suc de silphium, dans son Dyseros, en
parlant de Cyrène:
« Je fais voile vers le lieu d'où nous avons été détournés avec violence, disant
adieu à tous les chevaux, aux chars, aux coursiers, au silphium, à sa tige, à
ses feuilles, à son suc, à la fièvre. »
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