[3,96] Ὅτι δ´ ὄντως Ἀφροδίτῃ ὗς θύεται μαρτυρεῖ Καλλίμαχος (96a) ἢ Ζηνόδοτος
ἐν ἱστορικοῖς ὑπομνήμασι γράφων ὧδε·
« Ἀργεῖοι Ἀφροδίτῃ ὗν θύουσι, καὶ ἡ ἑορτὴ καλεῖται Ὑστήρια. »
Φερεκράτης δ´ ἐν Μεταλλεῦσι·
Σχελίδες δ´ ὁλόκνημοι πλησίον τακερώταται
ἐπὶ πινακίσκοις καὶ δίεφθ´ ἀκροκώλια.
Ἄλεξις Κυβευταῖς·
Ἠριστηκότων
σχεδόν τι δ´ ἡμῶν ἐξ ἀκροκωλίου τινός.
Κἀν Παννυχίδι ἢ Ἐρίθοισιν·
Ἡμίοπτα μὲν
τὰ κρεᾴδι´ ἐστί, τὸ περίκομμ´ ἀπόλλυται,
(96b) ὁ γόγγρος ἑφθός, τὰ δ´ ἀκροκώλι´ οὐδέπω.
Τῶν δ´ ἑφθῶν ποδῶν μνημονεύει Φερεκράτης ἐν Δουλοδιδασκάλῳ·
Ὡς παρασκευάζεται δεῖπνον πῶς ἂν εἴπαθ´ ἡμῖν.
{Β.} Καὶ δῆθ´ ὑπάρχει τέμαχος ἐγχέλειον
ὑμῖν, τευθίς, ἄρνειον
κρέας, φύσκης τόμος,
ποὺς ἑφθός, ἧπαρ, πλευρόν, ὀρνίθεια
πλήθει πολλά, τυρὸς ἐν μέλιτι, μερὶς κρεῶν.
Ἀντιφάνης Παρασίτῳ·
Χοιρίων
σκέλη καπύρ´. {Β.} )Αστεῖόν γε, νὴ τὴν Ἑστίαν,
(96c) ἄριστον. {Α.} Ἐφθὸς τυρὸς ἐπεδόνει πολύς.
Ἐκφαντίδης δ´ ἐν Σατύροις·
Πόδας ἐπεὶ δέοι πριάμενον καταφαγεῖν ἑφθοὺς ὑός.
Γλώσσης δὲ μέμνηται Ἀριστοφάνης ἐν Ταγηνισταῖς διὰ τούτων·
Ἅλις ἀφύης μοι· παρατέταμαι γὰρ τὰ λιπαρὰ κάπτων.
Ἀλλὰ φέρετατ´ ἀπόβασιν ἡπάτιον ἢ καπριδίου νέου
κόλλοπά τιν´· εἰ δὲ μή, πλευρὸν ἢ γλῶτταν ἢ
σπληνὸς ἢ νῆστιν ἢ δέλφακος ὀπωρινῆς
ἠτριαίαν φέρετε δεῦρο μετὰ κολλάβων
χλιαρῶν.
(96d) 50. Τοσούτων λεχθέντων καὶ περὶ τούτων οὐδὲ τῶν ἰατρῶν οἱ παρόντες
ἀσύμβολοι μετειλήφασιν. Ἔφη γὰρ ὁ Διονυσοκλῆς·
« Μνησίθεος ὁ Ἀθηναῖος ἐν τῷ περὶ ἐδεστῶν ἔφη·
« κεφαλὴ καὶ πόδες ὑὸς οὐ πολὺ τὸ τρόφιμον καὶ λιπαρὸν ἐν ἑαυτοῖς ἔχουσι. »
Καὶ ὁ Λεωνίδης·
« Δήμων ἐν δʹ Ἀτθίδος
« Ἀφείδαντα, φησί, βασιλεύοντα Ἀθηνῶν Θυμοίτης ὁ νεώτερος ἀδελφὸς νόθος ὢν
ἀποκτείνας αὐτὸς ἐβασίλευσεν. Ἐφ´ οὗ Μέλανθος Μεσσήνιος ἐκπεσὼν τῆς πατρίδος
ἐπήρετο τὴν Πυθίαν ὅπου κατοικήσει. (96e) Ἣ δὲ ἔφη, ἔνθα ἂν ξενίοις πρῶτον
τιμηθῇ τοὺς πόδας αὐτῷ καὶ τὴν κεφαλὴν ἐπὶ τῷ δείπνῳ παραθέντων. Καὶ τοῦτ´
ἐγένετο αὐτῷ ἐν Ἐλευσῖνι· τῶν ἱερειῶν γὰρ τότε πάτριόν τινα ἑορτὴν ἐπιτελουσῶν
καὶ πάντα τὰ κρέα κατανηλωκυιῶν, τῶν δὲ ποδῶν καὶ τῆς κεφαλῆς ὑπολοίπων ὄντων
ταῦτα τῷ Μελάνθῳ ἀπέστειλαν. »
51. ΜΗΤΡΑ ἑξῆς ἐπεισηνέχθη, μητρόπολίς τις ὡς ἀληθῶς οὖσα καὶ μήτηρ τῶν
Ἱπποκράτους υἱῶν, οὓς εἰς ὑωδίαν κωμῳδουμένους οἶδα. (96f) Εἰς ἣν ἀποβλέψας ὁ
Οὐλπιανὸς
« ἄγε δή, ἔφη, ἄνδρες φίλοι, παρὰ τίνι κεῖται ἡ μήτρα; Ἱκανῶς γὰρ γεγαστρίσμεθα
καὶ καιρὸς ἤδη ´στὶ καὶ λέγειν ἡμᾶς. Τοῖς δὲ κυνικοῖς τοῦτο παρακελεύομαι σιωπᾶν
κεχορτασμένοις ἀφειδῶς, πλὴν εἰ μὴ καὶ τῶν σιαγόνων καὶ τῶν κεφαλῶν κατατρῶξαι
βούλονται καὶ τὰ ὀστᾶ, ὧν οὐδεὶς φθόνος αὐτοῖς ἀπολαύειν ὡς κυσί· τοῦτο γάρ εἰσι
καὶ εὔχονται καλεῖσθαι.
| [3,96] Callimaque (96a) (ou Zénodote, dans ses mémoires historiques) atteste qu'on
sacrifiait réellement le cochon à Vénus. Il s'explique ainsi : Les Argiens
sacrifient des cochons à Vénus; et cette fête s'appelle hysteria, ou
sacrifice de porc. On lit dans les Mineurs de Phérécrate :
« Il y avait auprès, sur des plats, des jambons très tendres, avec toute la
jambe, et des abattis cuits à deux reprises. »
On lit dans les Jeux de hasard d'Alexis :
« Nous avions presque déjà dîné avec un abattis. »
Il dit encore, dans sa Veillée ou ses Fileuses:
« Ces mêmes viandes sont à demi-cuites : quant au miroton, il est perdu : (96b)
le congre est bien cuit; mais les abattis ne le sont pas. »
Phérécrate fait mention de pieds bouillis, dans son Valet-Maître :
« A. Pendant qu'on apprête le souper, voudriez-vous bien nous dire ce qu'il y a?
B. Il y a vraiment un tronçon de saline, de l'anguille, un petit calmar, de
l'agneau, un bout d'andouille, un pied bouilli, un foie, des côtelettes,
quelques petits oiseaux, du fromage au miel, et chacun aura son plat de viande. »
Chap. XVI. On lit, dans le Parasite d'Antiphane:
« A. Des pieds de porc tout chauds. B. Voilà un (96c) charmant dîné, certes! A.
Outre cela, il y avait beaucoup de fromage tremblotant sur les viandes bouillies. »
Écphantide écrit, dans ses Satyres :
« S'il faut même manger bouillis des pieds de cochon que tu auras achetés. »
Aristophane fait ainsi mention des langues, dans ses Tagénistes:
« En voilà assez d'aphyes pour moi ; je suis gonflé d'avaler de ces substances
grasses ; mais apportez-moi du foie cuit entre deux plats, ou un cou de
marcassin : s'il n'y en a pas, donnez-moi des côtes, ou une langue, ou une rate,
s'il y en a : autrement, apportez-moi, avec de petits gâteaux tout chauds,
le bas-ventre d'un cochon de lait d'automne. »
(96d) 50. Chap. XVII. Après le récit de tant de passages sur ces différents
mets, les médecins qui se trouvaient à table, payèrent aussi leur écot avant de
toucher de rien. Dionysioclès dit donc : Mnésithée d'Athènes avance, dans son
traité des Comestibles, que la tête et les pieds de cochon n'ont rien de bien
nourrissant ni de succulent en soi.
- - - Léonides prit alors la parole :
« Démon dit, dans le quatrième livre de son histoire de l’Attique, qu'Aphéidas,
roi d'Athènes, ayant été tué par Tymœtes, son jeune frère naturel, celui-ci
monta sur le trône. Mélanthe, Messénien, étant banni de sa patrie sous son
règne, alla consulter la Pythie, pour savoir où il fixerait sa demeure : (96e)
elle lui répondit que c'était où, après avoir reçu les présents d'hospitalité,
on lui servirait pour souper des pieds et une tête. Or, c'est ce qui lui arriva
à Eleusis. Les prêtresses ayant célébré une des fêtes de la patrie, et toutes
les chairs de la victime étant consumées, à l'exception de la tête et des pieds
qui restaient, elles les envoyèrent à Mélanthus. »
51. On servit ensuite une vulve, vraiment métropole, et mère des enfants
d'Hippocrate, qui ont été le sujet des sarcasmes des Comiques, à cause de leur
cochonnerie. (96f) Ulpien jetant les yeux sur ce plat : çà, mes amis, où
trouve-t-on le mot métra? car nous avons déjà la panse assez pleine; il est
temps de jaser. Quant à nos Cyniques, je leur impose silence ; ils ont assez
pâturé: ils peuvent cependant, s'ils veulent, ronger les os des mâchoires et des
têtes : en qualité de chiens, cette jouissance leur est due : d'ailleurs ils se
font honneur de ce titre.
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