HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre III

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[3,93] (93a) Ἀριστοτέλης δέ φησι καὶ ἐν ἄμμῳ αὐτὰς γίνεσθαι. Τῶν δὲ χημῶν μνημονεύει Ἴων Χῖος ἐν Ἐπιδημίαις. Καὶ ἴσως οὕτως ὠνόμασται τὰ κογχύλια παρὰ τὸ κεχηνέναι. 45. Περὶ δὲ τῶν κατὰ τὴν Ἰνδικὴν γινομένων ὀστρέωνοὐ γὰρ ἄκαιρον καὶ τούτων μνησθῆναι διὰ τὴν τῶν μαργαριτῶν χρῆσινΘεόφραστος μὲν ἐν τῷ περὶ λίθων γράφει οὕτως· « Τῶν θαυμαζομένων δὲ λίθων ἐστὶν καὶ μαργαρίτης καλούμενος, διαφανὴς μὲν τῇ φύσει· ποιοῦσι δ´ ἐξ αὐτοῦ τοὺς πολυτελεῖς ὅρμους. Γίνεται δὲ ἐν ὀστρέῳ τινὶ παραπλησίῳ ταῖς πίνναις, (93b) πλὴν ἐλάττονι. Μέγεθος δὲ ἡλίκον ἰχθύος ὀφθαλμὸς εὐμεγέθης. » Ἀνδροσθένης δ´ ἐν τῷ τῆς Ἰνδικῆς Παράπλῳ γράφει οὕτως· « Τῶν δὲ στρόμβων καὶ χοιρίνων καὶ τῶν λοιπῶν κογχυλίων ποικίλαι αἱ ἰδέαι καὶ πολὺ διάφοροι τῶν παρ´ ἡμῖν· γίνονται δὲ πορφύραι τε καὶ ὀστρέων πολὺ πλῆθος τῶν λοιπῶν· ἓν δὲ ἴδιον καλοῦσιν ἐκεῖνοι βέρβερι, ἐξ οὗ μαργαρῖτις λίθος γίνεται. Αὕτη δ´ ἐστὶ πολυτελὴς κατὰ τὴν Ἀσίαν καὶ πωλεῖται περὶ Πέρσας τε καὶ τοὺς ἄνω τόπους πρὸς χρυσίον. Ἐστὶ δ´ μὲν τοῦ ὀστρέου ὄψις παραπλησία τῷ κτενί, οὐ διέγλυπται δὲ ἀλλὰ λεῖον τὸ ὄστρακον ἔχει (93c) καὶ δασύ, οὐδὲ ὦτα ἔχει δύο ὥσπερ κτεὶς ἀλλὰ ἕν. δὲ λίθος γίνεται ἐν τῇ σαρκὶ τοῦ ὀστρέου, ὥσπερ ἐν τοῖς συείοις χάλαζα, καί ἐστιν μὲν χρυσοειδὴς σφόδρα, ὥστε μὴ ῥᾳδίως διαγνῶναι ὅταν παρατεθῇ παρὰ τὸ χρυσίον, δὲ ἀργυροειδής, δὲ τελέως λευκή, ὁμοία τοῖς ὀφθαλμοῖς τῶν ἰχθύων. » Χάρης δ´ Μιτυληναῖος ἐν ἑβδόμῃ τῶν περὶ Ἀλέξανδρον ἱστοριῶν φησι· « Θηρεύεται δὲ κατὰ τὴν Ἰνδικὴν θάλασσαν, ὡσαύτως δὲ καὶ κατὰ τὴν Ἀρμενίαν καὶ Περσικὴν καὶ Σουσιανὴν καὶ Βαβυλωνίαν, (93d) παρόμοιον ὀστρέῳ· τὸ δ´ ἐστὶν ἁδρὸν καὶ πρόμηκες, ἔχον ἐν αὑτῷ σάρκα καὶ μεγάλην καὶ λευκήν, εὐώδη σφόδρα. Ἐξ ὧν ἐξαιροῦντες ὀστᾶ λευκὰ προσαγορεύουσι μὲν μαργαρίτας, κατασκευάζουσι δ´ ἐξ αὐτῶν ὁρμίσκους τε καὶ ψέλια περὶ τὰς χεῖρας καὶ τοὺς πόδας· περὶ σπουδάζουσιν Πέρσαι καὶ Μῆδοι καὶ πάντες Ἀσιανοὶ πολὺ μᾶλλον τῶν ἐκ χρυσίου γεγενημένων. » 46. Ἰσίδωρος δ´ Χαρακηνὸς ἐν τῷ τῆς Παρθίας Περιηγητικῷ (93e) κατὰ τὸ Περσικὸν πέλαγος νῆσόν φησιν εἶναί τινα, ἔνθα πλείστην μαργαρῖτιν εὑρίσκεσθαι. Διόπερ σχεδίας καλαμίνας πέριξ εἶναι τῆς νήσου, ἐξ ὧν καθαλλομένους εἰς τὴν θάλασσαν ἐπ´ ὀργυιὰς εἴκοσιν ἀναφέρειν διπλοῦς κόγχους. Φασὶ δ´ ὅταν βρονταὶ συνεχεῖς ὦσι καὶ ὄμβρων ἐκχύσεις, τότε μᾶλλον τὴν πίνναν κύειν, καὶ πλείστην γίγνεσθαι μαργαρῖτιν καὶ εὐμεγέθη. Τοῦ δὲ χειμῶνος εἰς τὰς ἐμβυθίους θαλάμας δύνειν εἰώθασιν αἱ πίνναι· (93f) θέρους δὲ τὰς μὲν νύκτας κεχήνασι διανηχόμεναι, ἡμέρας δὲ μύουσιν. Ὅσαι δ´ ἂν πέτραις σπιλάσι προσφυῶσι, ῥιζοβολοῦσι κἀνταῦθα μένουσαι τὴν μαργαρῖτιν γεννῶσι. Ζῳογονοῦνται δὲ καὶ τρέφονται διὰ τοῦ προσπεφυκότος τῇ σαρκὶ μέρους. Τοῦτο δὲ συμπέφυκε τῷ τοῦ κόγχου στόματι χηλὰς ἔχον καὶ νομὴν εἰσφέρον. δή ἐστιν ἐοικὸς καρκίνῳ μικρῷ καλούμενον πινοφύλαξ. Διήκει δ´ ἐκ τούτου σὰρξ μέχρι μέσου τοῦ κόγχου οἱονεὶ ῥίζα, παρ´ ἣν μαργαρῖτις γεννωμένη αὔξεται διὰ τοῦ στερεοῦ τῆς κόγχης καὶ τρέφεται ὅσον ἂν προσπεφυκυῖα χρόνον. [3,93] (93a) Selon Aristote, les pélorides naissent dans le sable : Ion de Chio en fait mention dans ses Epidémies ; peut-être que ces coquillages ont pris le nom de chame du mot chaino, qui signifie s'ouvrir. 45. Il n'est pas hors de propos de parler des coquilles des Indes, à cause de l'usage qu'on fait des perles qu'on en tire. Théophraste en fait mention dans son traité des pierres : Ce que l'on appelle perle, dit-il, est une des pierres que nous admirons : elle est diaphane de sa nature. On en fait des colliers très précieux : elle croît dans un coquillage analogue à la pinne, (93b) mais plus petit : elle a le volume d'un œil assez grand de poisson. Androsthène en parle, ainsi dans sa navigation le long des côtes de l'Inde. « Les trompes, les porcelaines, et les autres coquillages y sont d'une bigarrure charmante, et d'une beauté supérieure à celle des nôtres. On y voit surtout quantité de pourpres et d'huîtres: il y en a une particulière que les habitants nomment berbère, de laquelle croît la pierre appelée perle : elle est très chère en Asie, et on la vend au poids de l’or par toute la Perse, et dans les contrées supérieures. La figure du coquillage ressemble presqu'à celle du pétoncle: il n'est cependant point cannelé, mais présente une surface (93c) un peu raboteuse : on n'y remarque pas deux oreilles, mais une seule, comme au peigne. La pierre mentionnée croît dans la chair même de l'animal, comme les grains de ladrerie dans les porcs sursemés : il s'en trouve d'une couleur très semblable à celle de l'or; de sorte qu'il est difficile de les différencier en les mettant en parallèle : d'autres sont argentines; il en est aussi de parfaitement blanches, et entièrement semblables aux yeux de poissons. » Chap. XIV. Charès de Mitylène dit, dans le septième livre de l'histoire d'Alexandre : On pêche dans la mer de l'Inde, de même que près de l'Arménie, de la Perse, de la Suziane, de Babylone, (93d) un coquillage semblable à l'huître ; il est gros, allongé, contenant une chair de grand volume, blanche, et de très bonne odeur. On en tire des os blancs, que l'on appelle perles, et l'on en fait là des colliers, des bracelets, des cordons pour les pieds : les Perses, les Mèdes, et tout les Asiatiques préfèrent ces ornements à ceux qui sont faits d'or. 46. Isidore de Characène nous dit, dans sa description de la Parthie : (93e) Il y a dans le golfe Persique une île où l'on trouve beaucoup de perles : c'est pourquoi il y a tout autour de l'île des radeaux de joncs, d'où les pêcheurs se jettent et plongent jusqu'à vingt brasses, pour rapporter, du fond, des conques bivalves. Ils disent que la pinne (ou l'huître) produit le plus de perles, lorsque le tonnerre est le plus fréquent, et qu'il y a de grandes pluies orageuses : qu'en outre, ces perles sont fort grandes. Les pinnes qui les produisent se cachent ordinairement dans les trous profonds de la mer pendant l'hiver; (93f) l'été, elles traversent les eaux, s'ouvrent pendant le jour, et restent fermées pendant la nuit; toutes celles qui s'attachent aux pierres et aux pointes des roches, s'y implantent comme avec des racines. Arrêtées dans ces endroits, elles y produisent la perle ; elles se reproduisent, et se nourrissent par une appendice attachée naturellement à leur chair : cette appendice est adhérente à la bouche de la conque, et elle a des serres avec lesquelles elle introduit la nourriture; c'est un corps qui fait en quelque sorte la fonction du petit cancre, appelé le gardien de la pinne : la chair se prolonge depuis là, jusqu'au milieu de la conque, comme une racine, le long de laquelle la perle, produite, prend son accroissement dans la partie solide de la conque, et se nourrit tant qu'elle y reste ;


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Dernière mise à jour : 5/06/2008