[3,88] (88a) Ἀντίγονος δ´ ὁ Καρύστιος ἐν τῷ
περὶ λέξεως τὸ ὄστρεον τοῦτο ὑπὸ Αἰολέων καλεῖσθαι οὖς Ἀφροδίτης. Αἱ δὲ φωλάδες
πολυτροφώτεραι, βρομώδεις δέ. Τὰ δὲ τήθη παραπλήσια τοῖς προειρημένοις καὶ
πολυτροφώτερα. Γίνεται δέ τινα καὶ ἄγρια λεγόμενα ὄστρεα· πολύτροφα δ´ ἐστὶ καὶ
βρομώδη προσέτι τε εὐτελῆ κατὰ τὴν γεῦσιν. Ἀριστοτέλης δ´ ἐν τῷ περὶ ζῴων
(88b) « Ὄστρεα, φησίν, πίνη, ὄστρεον, μῦς, κτείς, σωλήν, κόγχη, λεπάς, τῆθος,
βάλανος. Πορευτικὰ δὲ κῆρυξ, πορφύρα, ἡδυπορφύρα, ἐχῖνος, στράβηλος. Ἐστὶ δ´ ὁ
μὲν κτεὶς τραχυόστρακος, ῥαβδωτός, τὸ δὲ τῆθος ἀράβδωτον, λειόστρακον, ἡ δὲ πίνη
λεπτόστομον, τὸ δὲ ὄστρεον παχύστομον, δίθυρον δὲ καὶ λειόστρακον, λεπὰς δὲ
μονόθυρον καὶ λειόστρακον, συμφυὲς δὲ μῦς, μονοφυὲς δὲ καὶ λειόστρακον σωλὴν καὶ
βάλανος, κοινὸν δ´ ἐξ ἀμφοῖν κόγχη. »
(88c) Τὸ δ´ ἐντὸς τῆς πίνης Ἐπαίνετος ἐν Ὀψαρτυτικῷ καλεῖσθαί φησι μήκωνα. Ἐν δὲ
πέμπτῳ ζῴων μορίων ὁ Ἀριστοτέλης
« Γίνονται, φησίν, αἱ μὲν πορφύραι περὶ τὸ ἔαρ, οἱ δὲ κήρυκες λήγοντος τοῦ
χειμῶνος. Ὅλως δέ, φησί, τὰ ὀστρακόδερμα ἐν τῷ ἔαρι φαίνεται ἔχοντα τὰ καλούμενα
ᾠά, κἀν τῷ μετοπώρῳ δὲ πλὴν τῶν ἐχίνων τῶν ἐδωδίμων. Οὗτοι δὲ μάλιστα μὲν ἐν
ταύταις ταῖς ὥραις αἰεί τε ἰσχύουσι καὶ τὸ πλέον ἐν ταῖς πανσελήνοις καὶ ταῖς
ἀλεειναῖς ἡμέραις πλὴν τῶν ἐν τῷ Εὐρίπῳ τῶν Πυρραίων· (88d) ἐκεῖνοι δ´ ἀμείνονες
τοῦ χειμῶνος καί εἰσι μικροί, πλήρεις δὲ ᾠῶν. Κύοντες δὲ φαίνονται καὶ οἱ
κοχλίαι πάντες ὁμοίως τὴν αὐτὴν ὥραν. »
36. Προελθὼν δὲ πάλιν φησὶν ὁ φιλόσοφος·
« Αἱ μὲν οὖν πορφύραι τοῦ ἔαρος συναθροιζόμεναι εἰς τὸ αὐτὸ ποιοῦσι τὴν
καλουμένην μελίκηραν· τοῦτο δ´ ἐστὶν οἷον κηρίον, ἀλλ´ οὐχ οὕτως γλαφυρόν,
ὥσπερ ἂν εἰ ἐκ λεπύρων ἐρεβίνθων λευκῶν πολλὰ συμπαγείη. Ἔχει δὲ ἀνεῳγμένον
οὐδὲν τούτων, οὐδὲ γίνονται ἐκ τούτων αἱ πορφύραι, (88e) ἀλλὰ φύονται αὗται καὶ
τὰ ἄλλα ὀστρακόδερμα ἐξ ἰλύος καὶ σήψεως. Τοῦτο δὲ συμβαίνει ὥσπερ ἀποκάθαρμα
καὶ ταύταις καὶ τοῖς κήρυξι· κηριάζουσι γὰρ καὶ οὗτοι. Ἀφιᾶσι δ´ ἀρχόμεναι
κηριάζειν γλισχρότητα μυξώδη, ἐξ ὧν τὰ λεπυρώδη συνίσταται. Ταῦτα μὲν οὖν ἅπαντα
διαχεῖται, ἀφιᾶσι δ´ ἰχῶρα εἰς τὴν γῆν· καὶ ἐν τούτῳ τῷ τόπῳ γίνεται ἐν τῇ γῇ
συστάντα πορφύρια μικρά, ἃ ἔχουσαι ἁλίσκονται αἱ πορφύραι. (88f) Ἐὰν δὲ πρὶν
ἐκτεκεῖν ἁλῶσιν, ἐνίοτε ἐν ταῖς φορμίσιν, εἰς δὲ ταὐτὸ συνιοῦσαι ἐκτίκτουσι, καὶ
γίνεται οἱονεὶ βότρυς. Ἐστὶ δὲ τῶν πορφυρῶν γένη πλείονα· καὶ ἔνιαι μὲν μεγάλαι,
οἷον αἱ περὶ τὸ Σίγειον καὶ τὸ Λεκτόν, αἳ δὲ μικραί, οἷον ἐν τῷ Εὐρίπῳ καὶ περὶ
Καρίαν.
| [3,88] (88a)
Antigone de Caryste dit, dans son traité des mots, que ce coquillage se nomme oreille
de Vénus chez les Éoliens.
Les pholades nourrissent beaucoup, mais elles ont une odeur forte. Il en est
à-peu-près des téthyes comme des espèces dont nous avons parlé ci-devant ; elles
sont même plus nourrissantes. Il y a quelques huîtres que l'on appelle sauvages
: elles nourrissent beaucoup, ont une odeur forte, et d'ailleurs la saveur en
est peu flatteuse.
Chap. XI. Aristote, dans son ouvrage sur les animaux, (88b) range parmi les
testacées, la pinne, l'huître, la moule, le peigne, le solen, la conque, le
lépas, la téthye, le gland de mer. Parmi les coquillages qui se meuvent d'un
lieu à un autre, sont le buccin, la pourpre, l’hédy-pourpre, l'oursin, le
strabèle. Le peigne est un coquillage raboteux et strié; la téthye est sans
stries, et lisse : la bouche des pinnes est mince, et celle des huîtres
épaisse : le lépas est univalve et lisse ; mais la moule est bivalve,
lisse; ses coquilles peuvent se fermer totalement : quant au solen et au
gland, ils ont la coquille lisse, et elle ne se ferme que d'un côté : la
conque tient de l’une et de l'autre espèce.
(88c) Epainète dit, dans sa Cuisine, que ce qu'il y a de plus intérieur dans
l'animal de la pinne, se nomme mécon ou pavot. Aristote dit, au 5e livre de
l’histoire des animaux : « Les pourpres naissent vers le printemps, et les
buccins à la fin de l'hiver; et en général, tous les testacées paraissent, au
printemps et en automne, avoir ce que l’on appelle œufs, excepté cependant
l'espèce d'oursins que l'on mange: en effet, c'est dans ces deux saisons
qu'ils sont le plus forts, surtout dans les pleines lunes et pendant les jours
de grandes chaleurs. Il faut néanmoins excepter les oursins qu'on prend à Pyrrha
sur l'Euripe. (88d) Ceux-ci sont fort petits, meilleurs, en hiver, et pleins
d'œufs; il paraît que tous les limaçons de mer se trouvent pareillement fécondés
dans la même saison. »
36. Aristote, suivant sa narration, dit : « Les pourpres s'étant rassemblées au
printemps dans un même lieu, s'occupent du travail de leur mélicère, qui est
comme une sorte de gâteau de cire mais cet ouvrage là n'est pas si poli : on
dirait qu'il est formé de la réunion de nombre de coques de pois chiches. Aucune
de ces coques ne présente d'ouverture, et ce n'est pas non plus de là que
naissent les pourpres. (88e) Comme tous les testacées, elles se produisent
elles-mêmes de la vase et de la pourriture. Ces corps sont donc comme un
excrément des pourpres et des buccins, car ceux-ci font pareillement leur
mélicère. Lorsque les pourpres commencent à faire leur mélicère, elles lâchent
une humeur visqueuse, d'où se forment ces coques, qui ensuite s'ouvrent, et
répandent une matière ichoreuse sur la terre. C'est-là que naissent en terre les
petites pourpres qui se sont formées, et dont on trouve quelquefois les grosses
chargées lorsqu'on les prend : (88f) si elles sont prises avant d'avoir jeté ce
principe prolifique, elles exécutent cette opération dans les paniers
mêmes, en se réunissant pour cet effet, et l'on y voit naître comme des
grappes de raisin. »
Il y a plusieurs espèces de pourpre; les unes sont grandes, telles que
celles des environs des promontoires de Sigée et de Lecte ; les autres sont
petites, comme celles de l'Euripe et des côtes de Carie :
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