[3,87] Ἀνέχασκον εἷς ἕκαστος ἐμφερέστατα
(87a) ὀπτωμέναις κόγχαισιν ἐπὶ τῶν ἀνθράκων.
Τηλεκλείδης δ´ ἐν Ἡσιόδοις κόγχη φησὶ διελεῖν. Καὶ Σώφρων γυναικείοις·
« Αἵ γα μὰν κόγχαι, ὥσπερ αἴ κ´ ἐξ ἑνὸς κελεύματος, κεχάναντι ἁμῖν πᾶσαι, τὸ δὲ
κρῆς ἑκάστας ἐξέχει. »
Ἀρσενικῶς δ´ Αἰσχύλος ἐν Ποντίῳ Γλαύκῳ·
Κόγχοι μύες κὤστρεια.
Ἀριστώνυμος Θησεῖ·
Κόγχος ἦν βάπτων ἄλλων ὁμοίως.
(87b) Παραπλησίως δ´ εἴρηκε καὶ Φρύνιχος Σατύροις.
Ἱκέσιος δὲ ὁ Ἐρασιστράτειος τῶν χημῶν φησι τὰς μὲν τραχείας λέγεσθαι, τὰς δὲ
λείας βασιλικάς. Καὶ τὰς μὲν τραχείας (καὶ) κακοχύλους εἶναι, ὀλιγοτρόφους,
εὐεκκρίτους, χρῆσθαι δὲ αὐταῖς καὶ δελέασι τοὺς πορφυρευομένους· τῶν δὲ λείων
κατὰ τὰ μεγέθη καὶ τὰς διαφορὰς εἶναι κρατίστας. Ἡγήσανδρος δ´ ἐν ὑπομνήμασι τὰς
τραχείας φησὶ κόγχας ὑπὸ μὲν Μακεδόνων κωρύκους καλεῖσθαι, ὑπὸ δὲ Ἀθηναίων
κριούς.
(87c) 34. Τὰς δὲ λεπάδας ὁ Ἱκέσιος τῶν προειρημένων εὐεκκρίτους μᾶλλον εἶναι, τὰ
δ´ ὄστρεα ἀτροφώτερά τε τούτων καὶ πλήσμια εὐεκκριτώτερά τε τούτων.
« Οἱ δὲ κτένες τροφιμώτεροι μέν εἰσι, κακοχυλότεροι δὲ καὶ δυσεκκριτώτεροι. Τῶν
δὲ μυῶν οἱ μὲν Ἐφέσιοι καὶ οἱ τούτοις ὅμοιοι τῇ εὐχυλίᾳ τῶν μὲν κτενῶν
βελτίονες, τῶν δὲ χημῶν λειπόμενοι· οὐρητικώτεροι δὲ μᾶλλον ἢ ἐπὶ τὴν κοιλίαν
φερόμενοι. Εἰσὶ δ´ αὐτῶν ἔνιοι καὶ σκιλλώδεις κακόχυλοί τε καὶ πρὸς τὴν γεῦσιν
ἀπειθεῖς. (87d) Οἱ δ´ ἐλάσσονες τούτων καὶ δασεῖς ἔξωθεν οὐρητικώτεροι μέν εἰσι
καὶ εὐχυλότεροι τῶν σκιλλωδῶν, ἀτροφώτεροι δέ, διά τε τὸ μέγεθος καὶ τῷ γένει
ὄντες τοιοῦτοι. Οἱ δὲ τῶν κηρύκων τράχηλοι εὐστόμαχοί τέ εἰσι καὶ ἀτροφώτεροι
μυῶν τε καὶ χημῶν καὶ κτενῶν· τοῖς δ´ ἀσθενῆ τὸν στόμαχον ἔχουσι καὶ μὴ ῥᾳδίως
ἀποδιωθοῦσι τὴν τροφὴν εἰς τὸ κύτος τῆς κοιλίας χρήσιμοι, δύσφθαρτοί τε ὄντες.
Τὰ γὰρ ὁμολογουμένως εὔπεπτα κατὰ τοὐναντίον ἀλλότρια τῆς διαθέσεως ταύτης
ἐστίν, (87e) εὐχερῶς διαφθειρόμενα διὰ τὸ ἁπαλὰ καὶ εὐδιάλυτα εἶναι. Ὅθεν αἱ
μήκωνες αὐτῶν πρὸς μὲν τὰς τῶν στομάχων εὐτονίας οὐκ εὐθετοῦσι, πρὸς δὲ τὴν τῆς
κοιλίας ἀσθένειαν χρήσιμοι. Τροφιμώτεραι δὲ τούτων εἰσὶ καὶ ἀπολαυστικώτεραι αἱ
τῆς πορφύρας μήκωνες, πλὴν σκιλλωδέστεραι ὑπάρχουσι· καὶ γὰρ ὅλον τὸ κογχύλιον
τοιοῦτόν ἐστιν. Ἴδιον δὲ καὶ ταύταις καὶ τοῖς σωλῆσι παρέπεται τὸ ἑψομέναις
παχὺν ποιεῖν τὸν ζωμόν. Ἑψόμενοι δὲ τὸ καθ´ ἑαυτοὺς καὶ οἱ τράχηλοι τῶν πορφυρῶν
εὐθετοῦσι (87f) πρὸς τὰς τῶν στομάχων διαθέσεις. »
Μνημονεύει δ´ αὐτῶν Ποσείδιππος ἐν Λοκρίσιν οὕτως·
Ὥρα περαίνειν· ἐγχέλεια, καράβους,
κόγχας, ἐχίνους προσφάτους, μηκώνια,
πίνας, τραχήλους, μύας.
35. Αἱ βάλανοι δ´ εἰ μείζονες, εὐέκκριτοι καὶ εὔστομοι. Τὰ δ´ ὠτάρια — γίνεται
δὲ ταῦτα κἀν τῇ κατὰ τὴν Ἀλεξάνδρειαν λεγομένῃ Φάρῳ νήσῳ — τροφιμώτερα τῶν
προειρημένων ἁπάντων, οὐκ εὐέκκριτα δέ.
| [3,87] « Chacun d'eux ouvrait la bouche autant que s'ouvrent (87a) les valves des
conques (conchais) qui grillent sur le charbon. »
Téléclide fait aussi ce mot féminin dans sa pièce intitulée les Hésiodes :
« Comme si l'on ouvrait une conque (koncheh). »
Sophron parle de même dans ses Mimes féminins :
« Toutes les conques (konchai) s'ouvrirent ensemble devant nous, comme si elles
l'eussent toutes fait au même signe; et toutes parurent hors de leurs coquilles.»
Mais Eschyle a dit au masculin, dans son Glaucus de Potnie:
« Des conques (konchoi), des moules, des huîtres. »
On voit la même chose dans le Thésée d'Aristonyme :
« Il y avait une conque (konchos) qui teint comme les autres.»
(87b) Phrynicus en fait autant dans ses Satyres. Icésius, médecin de l'école
d'Érasistrate, dit qu'on distingue les cames en chamœtrachées, et en
royales ou basiliques : que les premières, couvertes d'aspérités, ont un mauvais
suc, nourrissent peu, et passent promptement: que les pêcheurs de pourpres s'en
servent pour appât: que quant aux basiliques ou chamœlées, c'est-à-dire,
celles qui sont lisses, elles l'emportent sur les autres, tant par la grandeur,
que par la différence de leurs qualités.
Hégésandre rapporte dans ses mémoires, que les Macédoniens appellent
korycous, sacs ou besaces, les conques qui présentent des aspérités ; mais
que les Athéniens les appelaient krious, c'est-à-dire, béliers ou volutes.
(87c) 34. Selon Icésius, les lépas passent plus facilement que les précédentes ;
les huîtres causent une plénitude, sans cependant nourrir autant ; mais elles
passent plus promptement : les peignes sont plus nourrissants, mais d'un plus
mauvais suc, et passent avec peine. Quant aux moules, celles d'Ephèse, et celles
qui leur sont analogues, l'emportent sur les peignes, par la bonté de leur suc;
mais elles le cèdent aux cames : elles sont cependant plus diurétiques, que
disposées à passer par les selles. Il y en a, surtout la squille, qui ont un suc
de mauvaise qualité, et qui rebute à la simple dégustation. (87d) Celles qui
sont plus petites, et qui présentent une surface comme veloutée au dehors, sont
plus diurétiques, et d'un meilleur suc que celles qui sentent la squille ou
l'oignon marin ; cependant leur peu de grosseur les rend moins nourrissantes :
d'ailleurs elles le sont moins de leur nature.
Les cous des buccins vont bien à l'estomac, nourrissent mieux que les
moules, les cames et les peignes : c'est un aliment qui, vu la difficulté qu'il
a à s'altérer, soutient bien ceux qui ont l'estomac incapable de digérer
beaucoup d'aliments, et chez qui ces aliments gagnent avec peine les gros
intestins : au contraire, les substances qui sont constamment reconnues pour
digérer facilement, (87e) altèrent promptement ces sortes de constitutions, par
leur mollesse et la facilité avec laquelle elles se dissolvent. Voilà donc
pourquoi les mécons de ces coquillages ne vont pas bien à des estomacs
robustes, et se trouvent utiles pour ceux qui sont faibles; mais parmi ces
mécons, ce sont ceux des pourpres qui sont les plus nourrissants, et qui se
mangent avec plus de profit: cependant ce mécon sent un peu trop l'oignon marin,
comme tout le corps de l'animal. Les pourpres, comme les solens, ont cela de
particulier, qu'elles font épaissir le bouillon où elles cuisent. Ces cous des
pourpres cuits seuls, sont bons (87f) pour maintenir le ton de l'estomac.
Posidipe en fait mention dans ses Locriens, en ces termes :
« Il est temps de manger des anguilles, des langoustes, des conques, des oursins
bien frais, des mécons, des pinnes, des cous de pourpres, des moules.»
35. Les plus gros des glands de mer sont ceux qui passent le mieux, et ils
reviennent bien au palais. Les oreilles de mer sont plus nourrissantes que
tout ce que nous venons de rapporter, mais passent difficilement. Ces oreilles
se trouvent aussi dans l'île appelée Phare, près d'Alexandrie.
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