[2,27] Ἀναξανδρίδης·
Ἀσφάραγον σχῖνόν τε τεμὼν καὶ ὀρίγανον, ὃς δὴ
σεμνύνει τὸ τάριχον ὁμοῦ μιχθεὶς κοριάννῳ.
Ἴων·
Αὐτὰρ ὅ γ´ ἐμμαπέως τὸν ὀρίγανον ἐν χερὶ κεύθει.
Θηλυκῶς δὲ Πλάτων ἢ Κάνθαρος)·
Ἢ ´ξ Ἀρκαδίας οὕτω δριμυτάτην ὀρίγανον.
Οὐδετέρως δ´ Ἐπίχαρμος καὶ Ἀμειψίας. Τὸν δὲ θύμον ἀρσενικῶς (68c) Νίκανδρος ἐν
Μελισσουργικοῖς.
78. Ὅτι τοὺς πέπονας Κρατῖνος μὲν ΣΙΚΥΟΥΣ σπερματίας κέκληκεν ἐν Ὀδυσσεῦσι·
Ποῦ ποτ´ εἶδές μοι τὸν ἄνδρα, παῖδα Λαέρτα φίλον;
{Β.} Ἐν Πάρῳ σικυὸν μέγιστον σπερματίαν ὠνούμενον.
Πλάτων Λαίῳ·
Οὐχ ὁρᾷς ὅτι
ὁ μὲν Λέαγρος, Γλαύκωνος ὢν μεγάλου γένους,
ἀβελτεροκόκκυξ ἠλίθιος περιέρχεται
(68d) σικυοῦ πέπονος εὐνουχίου κνήμας ἔχων.
Ἀναξίλας·
Τὰ δὲ σφύρ´ ᾤδει μᾶλλον ἢ σικυὸς πέπων.
Θεόπομπος·
Μαλθακωτέρα
πέπονος σικυοῦ μοι γέγονε.
Φαινίας·
« Βρωτὰ μὲν ἁπαλὰ τῷ περικαρπίῳ σικυὸς καὶ πέπων ἄνευ τοῦ σπέρματος, πεττόμενον
δὲ τὸ περικάρπιον μόνον. Κολοκύντη δὲ ὠμὴ μὲν ἄβρωτος, ἑφθὴ δὲ καὶ ὀπτὴ βρωτή. »
Διοκλῆς δ´ ὁ Καρύστιος ἐν πρώτῳ Ὑγιεινῶν φησιν ἑψανὰ ἄγρια εἶναι θρίδακα (68e)
(ταύτης κρατίστην τὴν μέλαιναν), κάρδαμον, κορίαννον, σίναπυ, κρόμμυον (τούτου
εἶδος ἀσκαλώνιον καὶ γήτειον), σκόροδον, φύσιγγες, σικυός, πέπων, μήκων. Καὶ
μετ´ ὀλίγα·
« Ὁ πέπων δ´ ἐστὶν εὐκαρδιώτερος καὶ εὐπεπτότερος. Ἑφθὸς δ´ ὁ σικυὸς ἁπαλὸς
ἄλυπος, οὐρητικός. Ὁ δὲ πέπων ἑψηθεὶς ἐν μελικράτῳ διαχωρητικώτερος. »
Σπεύσιππος δ´ ἐν τοῖς Ὁμοίοις τὸν πέπονα καλεῖ σικύαν· Διοκλῆς δὲ πέπονα
ὀνομάσας οὐκ ἔτι καλεῖ σικύαν· καὶ ὁ Σπεύσιππος δὲ σικύαν εἰπὼν πέπονα οὐκ
ὀνομάζει. (68f) Δίφιλος δέ φησιν·
« Ὁ πέπων εὐχυλότερός ἐστι καὶ ἐπικρατητικὸς --- κακοχυλότερος δέ, ὀλιγότροφος
δὲ καὶ εὔφθαρτος καὶ εὐεκκριτώτερος. »
79. ΘΡΙΔΑΞ. Ταύτην Ἀττικοὶ θριδακίνην καλοῦσιν. Ἐπίχαρμος·
Θρίδακος ἀπολελεμμένας τὸν καυλόν.
| [2,27] CHAP. XXVII. Anaxandride dit :
« En hachant des asperges, de l'oignon marin et de l'origan, qui, mêlé avec
de la coriandre, relève le goût de la saumure --- »
Ion a dit :
« L'origan se trouve aussitôt caché dans sa main --- »
Mais Platon, ou Cantharus, a fait l'origan féminin.
« L'origan d'Arcadie est très pénétrante. »
Épicharme et Ameipsias l’ont fait neutre.
(68c) Nicandre a fait thym du genre neutre, dans son traité des Abeilles.
78. Pepons.
Cratinus, dans ses Ulysses, appelle le pepon sicyos spermatias, ou sicyos à
graine.
« Fils de Lærte, as-tu jamais vu à Paros un de tes amis acheter un fort gros
sikyos spermatias? »
Platon le comique dit dans son Laïus :
« Ne voyez-vous pas ce Méléagre, ce descendant de la race illustre de Glamon, ce
grand sot, cet hébété, comme il rode partout (68d) avec ses jambes de pepon
eunuque?
Anaxilas a dit :
« Il a la cheville du pied aussi grosse qu'un sikyos pepon. »
On lit dans Théopompe:
« Elle est devenue à mon égard plus molle que la chair d'un pepon ou d'un sikys. »
Selon Phanias, le sikyos et le pepon étant encore très jeunes et sans
semence, se mangent entièrement, même avec la queue; mais lorsqu'ils sont mûrs,
on n'en mange plus que la chair. La courge crue n'est pas mangeable, mais elle
le devient étant bouillie et rôtie.
Dioclès de Caryste dit, dans le premier livre de son traité des choses salubres :
« Parmi les végétaux sauvages qui se cuisent, il faut compter la laitue
champêtre (68e) (la noire est la meilleure), le cresson, la coriandre sec,
le sénevé, l'oignon (et ses espèces); savoir, l'échalote, la ciboule, l'ail et
ses rejetons, le sikyos, le pepon, le pavot. Peu après il ajoute : le pepon est
plus ami de l'estomac, et plus facile à digérer; le sikyos cuit est délicat,
diurétique, innocent; mais le pepon, bouilli dans du vin miellé, est plus
laxatif ---. »
Speusippe, dans son traité des choses semblables, appelle le pepon, sicya.
Dioclès, après avoir dit pepon, ne dit jamais sikya. Speusippe, après avoir dit
une fois sicya, ne dit plus pepon…
(68f) Diphile dit que le pepon a un meilleur suc, et qu'il émousse bien
l'acrimonie des humeurs en s'y mêlant ; qu'au contraire, le sikyos fournit un
suc de moins bonne qualité, nourrit peu, s'altère (ou digère) promptement, et
passe beaucoup plus vite.
79. Laitue.
Les Athéniens l'appellent thridakine. On lit dans Epicharme :
« Une tige de laitue (thridakos) dont on a ôté la peau. »
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