[2,26] 76. ΟΞΟΣ. Τοῦτο μόνον Ἀττικοὶ τῶν ἡδυσμάτων ἦδος καλοῦσι. Κάλλιστον δ´ ὄξος
εἶναί φησι Χρύσιππος ὁ φιλόσοφος τό τε Αἰγύπτιον καὶ τὸ Κνίδιον. Ἀριστοφάνης δὲ
ἐν Πλούτῳ φησίν·
(67d) Ὄξει διέμενος Σφηττίῳ.
Δίδυμος δ´ ἐξηγούμενος τὸ ἰαμβεῖόν φησιν·
« Ἴσως διότι οἱ Σφήττιοι ὀξεῖς. »
Μνημονεύει δέ που καὶ τοῦ ἐκ Κλεωνῶν ὄξους ὡς διαφόρου·
Ἐν δὲ Κλεωναῖς ὀξίδες εἰσί.
Καὶ Δίφιλος·
Δειπνεῖ τε καταδύς, πῶς δοκεῖς, Λακωνικῶς,
ὄξους δὲ κοτύλην—{Β.} Πάξ. {Α.} Τί πάξ; Ὀξὶς μέτρον
χωρεῖ τοσοῦτο τῶν Κλεωναίων.
Φιλωνίδης·
Τὰ καταχύσματα
αὐτοῖσιν ὄξος οὐκ ἔχει.
Ὁ δὲ Ταραντῖνος Ἡρακλείδης ἐν τῷ Συμποσίῳ φησί·
(67e) « Τὸ ὄξος τινὰ τῶν ἐκτὸς συνιστάνει, παραπλησίως δὲ καὶ τὰ ἐν κοιλίᾳ, τὰ
δ´ ἐν τῷ ὄγκῳ διαλύει, διὰ τὸ δηλονότι διαφόρους ἐν ἡμῖν μίγνυσθαι χυμούς. »
Ἐθαυμάζετο δὲ καὶ τὸ Δεκελεικὸν ὄξος. Ἄλεξις·
Κοτύλας τέτταρας
ἀναγκάσας με μεστὰς αὐτοῦ σπάσαι
ὄξους Δεκελεικοῦ δι´ ἀγορᾶς μέσης ἄγεις.
Λεκτέον δὲ ὀξύγαρον διὰ τοῦ <υ> καὶ τὸ δεχόμενον αὐτὸ ἀγγεῖον ὀξύβαφον· (67f)
ἐπεὶ καὶ Λυσίας ἐν τῷ κατὰ Θεοπόμπου αἰκίας εἴρηκεν·
« Ἐγὼ δ´ ὀξύμελι πίνω. »
Οὕτως οὖν ἐροῦμεν καὶ ὀξυρόδινον.
77. Ὅτι ἀρτύματα εὕρηται παρὰ Σοφοκλεῖ·
Καὶ βορᾶς ἀρτύματα.
Καὶ παρ´ Αἰσχύλῳ·
Διαβρέχεις τἀρτύματα.
Καὶ Θεόπομπος δέ φησι·
« Πολλοὶ μὲν ἀρτυμάτων μέδιμνοι, πολλοὶ δὲ σάκκοι καὶ θύλακοι βιβλίων καὶ τῶν
ἄλλων ἁπάντων τῶν χρησίμων πρὸς τὸν βίον. »
(68a) Τὸ δὲ ῥῆμα κεῖται παρὰ Σοφοκλεῖ·
Ἐγὼ μάγειρος ἀρτύσω σοφῶς.
Κρατῖνος·
Γλαῦκον οὐ πρὸς παντὸς ἀνδρός ἐστιν ἀρτῦσαι
καλῶς.
Εὔπολις·
Ὄψῳ πονηρῷ πολυτελῶς ἠρτυμένῳ.
Ὅτι ἀρτύματα ταῦτα καταλέγει που Ἀντιφάνης·
Ἀστάφιδος, ἁλῶν, σιραίου, σιλφίου, τυροῦ, θύμου,
σησάμου, νίτρου, κυμίνου, ῥοῦ, μέλιτος, ὀριγάνου,
βοτανίων, ὄξους, ἐλαῶν, εἰς ἀβυρτάκην χλόης,
καππάριδος, ᾠῶν, ταρίχους, καρδάμων, θρίων, ὀποῦ.
(68b) Ὅτι οἴδασιν οἱ παλαοὶ τὸ Αἰθιοπικὸν καλούμενον κύμινον.
Ὅτι εἴρηται ἀρσενικῶς ὁ θύμος καὶ ὁ ὀρίγανος.
| [2,26] 76. CHAP. XXVI. Vinaigre.
De tous les assaisonnements, le vinaigre est le seul auquel les Attiques donnent
le nom d'espèce (eidos).
Chrysippe le philosophe, dit que les meilleurs vinaigres sont ceux d'Egypte et
de Cnide.
Aristophane a dit dans son Plutus:
(67d) « Arrosé de vinaigre de Sphette. »
Didyme, interprétant ce ïambe, dit que le poète a peut-être voulu indiquer que
les habitants de Sphette étaient des gens vifs et colères.
Aristophane parle aussi du vinaigre de Cléone, comme excellent.
« Il y a des saucières pleines de vinaigre de Cléone. »
On lit dans Diphile :
« A. Il soupe retiré dans son trou! et comment crois-tu? bien laconiquement! il
boit sa cotyle de vin très aigre (de vinaigre). B. Peste! A. Quoi! peste. B.
Dis-donc tout de suite qu'il boit une mesure de vinaigre de Cléone, car elle
fait justement une cotyle. »
Philonide a dit :
« Oh! ils se passent bien de vinaigre dans les sauces. »
Héraclide de Tarente dit dans son Banquet : (67e) « Le vinaigre raffermit les
parties externes, au moins quelques-unes; mais il a aussi la vertu de
dissoudre dans l'estomac la masse des aliments qui y causent une surcharge
par le mélange des différentes humeurs avec lesquelles ils se trouvent
quelquefois embarrassés. »
On estimait beaucoup le vinaigre de Décélée. Alexis en parle ainsi:
« Après m'avoir donné la question avec quatre cotyles de vinaigre de Décélée,
vous me faites encore traverser la place publique --- »
---. Il faut dire oxygaron avec y, pour désigner du garum mêlé avec du vinaigre,
et écrire de même, avec y, oxybaphon, (67f) pour désigner le vaisseau à
vinaigre, ou vinaigrier.
Puisque Lysias, dans le discours qu'il a fait contre Théopompe qui l'avait
injurié, a dit : « Pour moi, je bois de l’oxymel; » nous devons dire de même,
oxyrhodinon, du vinaigre rosat.
77. Artymata. Assaisonnements.
Artyein. Assaisonneur.
Artyma se lit dans Sophocle.
« Assaisonnements d'un aliment : artymala. »
Eschyle dit:
« Tu répands une pluie d'assaisonnements. »
On lit dans Théopompe :
Plusieurs médimnes d'assaisonnement, plusieurs sacs et bourses pleines de
livres, et beaucoup d'autres choses utiles pour la vie. »
(68a) Artuein, verbe, assaisonner, se trouve dans Sophocle :
« Je suis cuisinier, j'assaisonnerai cela à merveille. »
Cratinus dit dans son Glaucus:
« Il n'est pas donné à tout le monde de bien assaisonner. »
On lit dans Eupolis :
« Un méchant ragoût assaisonné à grands frais. »
Voici la liste d'ingrédients (artymata) que nous donne Antiphane :
« Du raisin sec, du sel, du vin cuit, du selfion, du fromage, du thym, du
sésame, du nitre, du cumin, de l'origan, de fines herbes, du vinaigre,
des olives pour un abyrtace d'herbages : il parle encore de câpres, d'œufs,
de poissons salés, de cresson, de feuilles de figuier, du suc de selfion --- »
(68b) Les anciens ont connu le cumin, appelé éthiopique. Les mots thymos, thym,
origanos, origan, sont du genre masculin.
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