HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre II

Chapitre 25

  Chapitre 25

[2,25] Καὶ Εὐριπίδης δὲ τὴν Ἑκάβην θρηνοῦσαν εἰσαγαγὼν τὸν Ἀστυάνακτα ὑπὸ τῶν Ἑλλήνων ῥιφέντα φησί· Δύστηνε, κρατὸς ὥς ς´ ἔκειρεν ἀθλίως (66b) τείχη πατρῷα, Λοξίου πυργώματα, ὃν πόλλ´ ἐκήπευς´ τεκοῦσα βόστρυχον φιλήμασίν τ´ ἔδωκεν· ἔνθεν ἐκγελᾷ ὀστέων ῥαγέντων φόνος, ἵν´ αἰσχρὰ μὴ λέγω. Ἔχει δὲ ἐπίστασιν τῶν ποιημάτων τούτων ἐκδοχή. καὶ γὰρ Φιλοκλῆς τε ἐγκέφαλόν φησιν· Οὐδ´ ἂν ἐγκέφαλον ἔσθων λίποι, καὶ Ἀριστοφάνης· Ἀπολέσαιμ´ ἂν ἐγκεφάλου θρίω δύο, καὶ ἄλλοι. Λευκὸν οὖν ἂν εἴη μυελὸν εἰρηκὼς Σοφοκλῆς ποιητικῶς, (66c) Εὐριπίδης δὲ τὸ τῆς προσόψεως εἰδεχθὲς καὶ αἰσχρὸν οὐχ αἱρούμενος ἐναργῶς ἐμφανίσαι ἐδήλωσεν ὡς ἐβούλετο. Ὅτι δ´ ἱερὸν ἐνόμιζον τὴν κεφαλὴν δῆλον ἐκ τοῦ καὶ κατ´ αὐτῆς ὀμνύειν καὶ τοὺς γινομένους ἀπ´ αὐτῆς πταρμοὺς προσκυνεῖν ὡς ἱερούς. Ἀλλὰ μὴν καὶ τὰς συγκαταθέσεις βεβαιοῦμεν τῇ ταύτης ἐπινεύσει, ὡς καὶ Ὁμηρικὸς Ζεύς φησιν· Εἰ δ´ ἄγε τοι κεφαλῇ ἐπινεύσομαι. 73. Ὅτι εἰς τὸ πρόπομα καὶ ταῦτα ἐνεβάλλοντο, πέπερι, φυλλίς, σμύρνα, κύπειρον, μύρον Αἰγύπτιον. (66d) Ἀντιφάνης· Ἂν μὲν ἄρα πέπερι πριάμενός τις εἰσφέρῃ, στρεβλοῦν γράφουσι τοῦτον ὡς κατάσκοπον. Πάλιν· Νῦν δεῖ περιόντα πέπερι καὶ καρπὸν βλίτου ζητεῖν. Εὔβουλος· Κόκκον λαβοῦσα κνίδιον τοῦ πεπέριδος τρίψας´ ὁμοῦ σμύρνῃ διάπαττε τὴν ὁδόν. Ὠφελίων· Λιβυκὸν πέπερι θυμίαμα καὶ βιβλίον Πλάτωνος ἐμβρόντητον. (66e) Νίκανδρος Θηριακοῖς· καὶ λεπτοθρίοιο πολύχνοα φύλλα κονύζης, πολλάκι δ´ πέπερι κόψας νέον ἀπὸ Μήδων κάρδαμον. Θεόφραστος ἐν φυτῶν ἱστορίᾳ· « Τὸ πέπερι καρπὸς μέν ἐστι, διττὸν δὲ αὐτοῦ τὸ γένος· τὸ μὲν στρογγύλον ὥσπερ ὄροβος, κέλυφος ἔχον ὑπέρυθρον, τὸ δὲ πρόμηκες, μέλαν, σπερμάτια μηκωνικὰ ἔχον. Ἰσχυρότερον δὲ πολὺ τοῦτο θατέρου, θερμαντικὰ δὲ ἄμφω· διὸ καὶ πρὸς τὸ κώνειον βοηθεῖ ταῦτα. » (66f) Ἐν δὲ τῷ περὶ πνιγμοῦ γράφει· « δὲ τούτων ἀνάκτησις ὄξους ἐγχύσει καὶ πεπέριδος κνίδης καρπῷ τριφθείσης. » Τοῦτο δ´ ἡμᾶς τηρῆσαι δεῖ ὅτι οὐδέτερον ὄνομα οὐδέν ἐστι παρὰ τοῖς Ἕλλησιν εἰς <ι> λῆγον, εἰ μὴ μόνον τὸ μέλι. Τὸ γὰρ πέπερι καὶ κόμμι καὶ κοῖφι ξενικά. 74. ΕΛΑΙΟΝ. Σαμιακοῦ ἐλαίου μνημονεύει Ἀντιφάνης Ἄλεξις· Οὑτοσὶ δέ σοι τοῦ λευκοτάτου πάντων ἐλαίου Σαμιακοῦ ἐστιν μετρητής. (67a) Καρικοῦ δὲ Ὠφελίων· Ἐλαίῳ Καρικῷ ἀλείφεται. Ἀμύντας ἐν σταθμοῖς Περσικοῖς φησι· « φέρει τὰ ὄρη τέρμινθον καὶ σχῖνον καὶ κάρυα τὰ Περσικά, ἀφ´ ὧν ποιοῦσι τῷ βασιλεῖ ἔλαιον πολύ. » Κτησίας δ´ ἐν Καρμανίᾳ φησὶ γίνεσθαι ἔλαιον ἀκάνθινον, χρῆσθαι βασιλέα· ὃς καὶ καταλέγων ἐν τῷ περὶ τῶν κατὰ τὴν Ἀσίαν φόρων τούτῳ βιβλίῳ πάντα τὰ τῷ βασιλεῖ παρασκευαζόμενα ἐπὶ τὸ δεῖπνον οὔτε πεπέρεως μέμνηται οὔτε ὄξους, « μόνον ἄριστόν ἐστι τῶν ἡδυσμάτων. » Ἀλλὰ μὴν οὐδὲ Δίνων ἐν τῇ Περσικῇ πραγματείᾳ· (67b) ὅς γέ φησι καὶ ἅλας Ἀμμωνιακὸν ἀπ´ Αἰγύπτου ἀναπέμπεσθαι βασιλεῖ καὶ ὕδωρ ἐκ τοῦ Νείλου. Ἐλαίου δὲ τοῦ ὠμοτριβοῦς καλουμένου μέμνηται Θεόφραστος ἐν τῷ περὶ ὀδμῶν φάσκων αὐτὸ γίνεσθαι ἐκ τῶν φαυλιῶν ἐλαιῶν καὶ ἐξ ἀμυγδάλων. Τοῦ δὲ ἐν Θουρίοις γινομένου ἐλαίου ὡς διαφόρου μνημονεύει Ἄμφις· Ἐν Θουρίοις τοὔλαιον, ἐν Γέλᾳ φακῆ. 75. ΓΑΡΟΣ. Κρατῖνος· (67c) τάλαρος ὑμῶν διάπλεως ἔσται γάρου. Φερεκράτης· Ἀνεμολύνθη τὴν ὑπήνην τῷ γάρῳ. Σοφοκλῆς Τριπτολέμῳ· Τοῦ ταριχηροῦ γάρου. Πλάτων· Ἐν σαπρῷ γάρῳ βάπτοντες ἀποπνίξουσί με. Ὅτι δ´ ἀρσενικόν ἐστι τοὔνομα Αἰσχύλος δηλοῖ εἰπών· Καὶ τὸν ἰχθύων γάρον. [2,25] CHAP. XXV. Euripide introduit Hécube, fondant en pleurs sur la mort d'Astyanax précipité par les Grecs, et la fait parler avec réserve à cet égard : « Infortuné! hélas! (66b) comme les murs de ta patrie, élevés de la main d'Apollon, t'ont déchiré toute la tête! moi qui t’avais mis au monde ; qui avais pris tant de soin de tes beaux cheveux; qui les avais couverts de baisers! Hélas! je vois un meurtrier barbare faire ruisseler le sang de ton crâne fracassé, pour ne rien dire des autres choses horribles que j'aperçois! » Mais il ne faut pas manquer d'observer les différentes époques des poèmes ; car Philoclès s'est servi du mot enkephalos : « Il mangerait sans cesse de la cervelle (enkeph.). » On trouve encore ce mot dans ce vers d'Aristophane : « Je perdrais (à ce saut) les deux membranes de ma cervelle. » D'autres l'ont aussi employé. C'est donc avec la liberté de la poésie, que Sophocle a dit une moelle blanche pour la cervelle; (66c) mais Euripide ne voulant pas présenter l'objet avec toutes ses horreurs, a pris le parti de le désigner comme il croyait devoir le faire. Il est évident que les anciens regardaient la tête comme une chose sacrée ; car ils juraient par la tête de --- ils s'inclinaient aux éternuements, comme dignes de tout leur respect. C'était aussi par un signe de tête qu'ils ratifiaient leurs conventions. « Çà marche, je t'approuverai d'un signe de tête, » dit Jupiter dans Homère ---. 73. Poivre. Mais on servait encore bien d'autres choses au Propoma : du poivre, de fines herbes, de la myrrhe, du souchet, du parfum d'Egypte. (66d) On lit dans Antiphane : « Si quelque marchand apporte du poivre, on le condamne à la question comme un espion. » Il dit ailleurs : « Vas faire encore un tour, et cherche-moi du poivre et de la graine de blète.» Eubule a dit : « Femme, prenez des grains de thymelée, ou de poivre, broyez cela avec de la myrrhe, et saupoudrez-en bien. » On lit dans Ophélion : « Du poivre de Lybie, du parfum à brûler, et le livre maniaque de Platon. » (66e) Nicandre dit dans ses Thériaques : « Ou des feuilles velues de conyse: ou souvent broyez du poivre nouveau, ou du cresson de Médie. » Théophraste dit, dans son histoire des plantes: Le poivre est une graine d'arbre. Il y en a de deux espèces: l'un est rond comme l'ers, ayant une écorce et une pulpe comme le grain de laurier ; c'est le poivre noir : l'autre est longuet, rougeâtre, présentant une graine semblable à celle d'un pavot : il est beaucoup plus fort que le premier ; l'un et l'autre sont échauffants ; c'est pourquoi ils deviennent utiles contre le poison de la ciguë. (66f) Le même dit, dans son traité de la suffocation : « On peut faire revenir une personne de cet état, en l'aspergeant avec une infusion acéteuse de poivre ou de graine d'ortie triturée. » On observera que les Grecs n'ont aucun nom neutre de leur langue terminé en i, excepté meli du miel : carpeperi, poivre, kommi, gomme, et koiphi, certain parfum d'Egypte, sont des mois étrangers dans la langue grecque. 74. Huile. Antiphane ou Alexis font mention de l'huile de Samos : « C'est lui qui te mesurera de l'huile de Samos, qui est la plus belle de toutes les huiles ---» (67a) Ophélion parle de celle de Carie : « Il se frottait d'huile de Carie ---» Amyntas dit dans son itinéraire de Perse : « Les montagnes de ces pays-là produisent des térébinthes, des larices, des noix de Perse, d'où l'on tire beaucoup d'huile pour le Roi. » Ctésias rapporte qu'on fait dans la Carmanie une huile d'acanthe pour l'usage du Roi ---. Le même, faisant le détail de tout ce qu'on prépare au Roi pour son souper, (dans le troisième livre qu'il a écrit sur les tributs de l'Asie) ne fait mention ni de poivre ni de vinaigre, qui seul est le meilleur de tous les assaisonnements. Il n'en est pas non plus parlé dans le commentaire que Dinon a écrit sur la Perse, (67b) quoiqu'il y dise qu'on envoie au Roi du sel ammoniac d'Egypte, et de l'eau du Nil. Mais Théophraste fait mention de l'huile appelée omotribe dans son traité des odeurs, et dit qu'on la tirait d'olive phaulies (de la plus grosse espèce) et d'amandes. Amphis n'a pas oublié l'huile de Thurium, qu'il dit être, excellente: « Thurium pour l'huile, Gela pour les lentilles. » 75. Garum. (67c) On lit dans Cratinus : « Notre panier va être plein de garum. » Phérérate a dit : « Il avait la barbe toute sale de garum. Sophocle, dans son Triptolème, fait mention « De garum de poisson salé. » On lit dans Platon le comique: « Ils m'étoufferont, ma foi, dans cette lie de garum, où ils me plongent. » Eschyle, qui joint l'article masculin à ce mot, en détermine le genre : « Du garum (fort garon) de poisson. »


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Dernière mise à jour : 5/06/2008