HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre II

Chapitre 23

  Chapitre 23

[2,23] 64. ΒΟΛΒΟΙ. Τούτων Ἡρακλῆς ἐσθίειν παραιτεῖται ἐν Ἀμαλθείᾳ Εὐβούλου λέγων· Θερμότερον κραυρότερον μέσως ἔχον, τοῦτ´ ἔσθ´ ἑκάστῳ μεῖζον Τροίαν ἑλεῖν. Κἀγὼ γὰρ οὐ καυλοῖσιν οὐδὲ σιλφίῳ οὐδ´ ἱεροσύλοις καὶ πικραῖς παροψίσι βολβοῖς τ´ ἐμαυτὸν χορτάσων ἐλήλυθα. δ´ εἴς τ´ ἐδωδὴν πρῶτα καὶ ῥώμης ἀκμὴν (63e) καὶ πρὸς ὑγίειαν, πάντα ταῦτ´ ἐδαινύμην, κρέας βόειον ἑφθὸν ἀσόλοικον μέγα, ἀκροκώλιόν τε γεννικόν, ὀπτὰ δέλφακος ἁλίπαστα τρία. Ἄλεξις ἐμφανίζων τὴν τῶν βολβῶν πρὸς τὰ ἀφροδίσια δύναμίν φησι· Πίννας, κάραβον, βολβούς, κοχλίας, κήρυκας, ᾤ´, ἀκροκώλια, τοσαῦτα· τούτων ἄν τις εὕρῃ φάρμακα (63f) ἐρῶν ἑταίρας ἕτερα χρησιμώτερα ---. Ξέναρχος ἐν Βουκολίωνι· Φθίνει δόμοςἀσυντάτοισι δεσποτῶν κεχρημένος τύχαις, ἀλάστωρ τ´ εἰσπέπαικε Πελοπιδῶν. Ἄστυτος οἶκος κοὐδὲ βυσαύχην θεᾶς Δηοῦς σύνοικος, γηγενὴς βολβός, φίλοις ἑφθὸς βοηθῶν δυνατός ἐστ´ ἐπαρκέσαι· μάτην δὲ πόντου κυανέαις δίναις τραφεὶς (64a) φλεβὸς τροπωτὴρ πουλύπους, ἁλοὺς βρόχων πλεκταῖς ἀνάγκαις, τῆς τροχηλάτου κόρης πίμπλησι λοπάδος στερροσώματον κύτος. Ἀρχέστρατος· Βολβῶν καὶ καυλῶν χαίρειν λέγω ὀξυβάφοισι ταῖς τ´ ἄλλαις πάσῃσι παροψίσι. 65. Ἡρακλείδης Ταραντῖνος ἐν Συμποσίῳ· « Βολβὸς καὶ κοχλίας καὶ ᾠὸν καὶ τὰ ὅμοια δοκεῖ σπέρματος εἶναι ποιητικά, οὐ διὰ τὸ πολύτροφα εἶναι, ἀλλὰ διὰ τὸ ὁμοειδεῖς ἔχειν τὰς πρώτας φύσεις αὐτὰς τὰς δυνάμεις τῷ σπέρματι. » (64b) Δίφιλος· « Οἱ βολβοὶ δύσπεπτοι μέν εἰσι, πολύτροφοι δὲ καὶ εὐστόμαχοι, ἔτι δὲ σμηκτικοὶ καὶ ἀμβλυντικοὶ ὄψεως, διεγερτικοὶ δ´ ἀφροδισίων. » δὲ παροιμία φησίν· Οὐδέν ς´ ὀνήσει βολβός, ἂν μὴ νεῦρ´ ἔχῃς. Διεγείρουσι δ´ ὄντως αὐτῶν πρὸς ἀφροδίσια οἱ βασιλικοὶ λεγόμενοι, οἳ καὶ κρείσσονες τῶν ἄλλων εἰσί· μεθ´ οὓς οἱ πυρροί. Οἱ δὲ λευκοὶ καὶ Λιβυκοὶ σκιλλώδεις· χείρονες δὲ πάντων οἱ Αἰγύπτιοι. 66. Αἱ δὲ βολβῖναι καλούμεναι εὐχυλότεραι μέν εἰσι τῶν βολβῶν, οὐ μὴν οὕτως εὐστόμαχοι διὰ τὸ γλυκάζον ἔχειν τι· (64c) παχυντικαί τε ἱκανῶς εἰσι (διὰ τὴν πολλὴν σκληρότητα καὶ εὐέκκριτοι. Μνημονεύει δὲ βολβίνης Μάτρων ἐν παρῳδίαις· Σόγκους δ´ οὐκ ἂν ἐγὼ μυθήσομαι οὐδ´ ὀνομήνω, μυελόεν βλάστημα, καρηκομόωντας ἀκάνθαις, βολβίνας θ´, αἳ Ζῆνος Ὀλυμπίου εἰσὶν ἀοιδοί, ἃς ἐν χέρσῳ θρέψε Διὸς παῖς ἄσπετος ὄμβρος, λευκοτέρας χιόνος, ἰδέειν ἀμύλοισιν ὁμοίας· τάων φυομένων ἠράσσατο πότνια γαστήρ. (64d) 67. Ὅτι Νίκανδρος « Μεγαρῆας βολβοὺς » ἐπαινεῖ. Θεόφραστος δ´ ἐν ζʹ Φυτικῶν « Ἐνιαχοῦ, φησίν, οὕτω γλυκεῖς εἰσιν οἱ βολβοὶ ὥστε καὶ ὠμοὺς ἐσθίεσθαι, ὥσπερ ἐν τῇ Ταυρικῇ Χερρονήσῳ. » Τὰ αὐτὰ ἱστορεῖ καὶ Φαινίας. Ἔστι δὲ καὶ γένος, φησί, βολβῶν, Θεόφραστος, ἐριοφόρων, φύεται ἐν αἰγιαλοῖς. Ἔχει δὲ τὸ ἔριον ὑπὸ τοὺς πρώτους χιτῶνας, ὥστε ἀνὰ μέσον εἶναι τοῦ ἐδωδίμου τοῦ ἐντὸς καὶ τοῦ ἔξω. 'Ὑφαίνεται δ´ ἐξ αὐτοῦ καὶ πόδεια καὶ ἄλλα ἱμάτια, » ὡς καὶ Φαινίας φησί, « Τὸ δὲ ἐν Ἰνδοῖς τριχῶδές ἐστι. » (64e) Περὶ δὲ τῆς τῶν βολβῶν σκευασίας Φιλήμων φησί· Τὸν βολβόν, εἰ βούλει, σκόπει ὅσα δαπανήσας εὐδοκιμεῖ, τυρόν, μέλι, σήσαμον, ἔλαιον, κρόμυον, ὄξος, σίλφιον. Αὐτὸς δ´ ἐφ´ αὑτοῦ ´στιν πονηρὸς καὶ πικρός. Ἡρακλείδης δ´ Ταραντῖνος τοῦ συμποσίου περιγράφων τοὺς βολβούς φησι· « Περιγράφειν δεῖ τὴν πολλὴν βρῶσιν καὶ μάλιστα τῶν ἐχόντων ὅλκιμόν τι καὶ γλίσχρον, οἷον ᾠῶν, βολβῶν, ἀκροκωλίων, κοχλιῶν καὶ τῶν ὁμοίων. (64f) Ἐπιμένει γὰρ τῇ κοιλίᾳ πλείονας χρόνους καὶ ἐμπλεκόμενα παρακατέχει τὰ ὑγρά. » [2,23] 64. CHAP. XXIII. Bulbes. Hercule refuse, dans l’Amalthée d'Eubule, de manger des bulbes. Voici ce qu'il dit : « Savoir s'il faut manger ou plus chaud, ou plus froid, ou entre les deux, c'est pour chacun d'eux une plus grande affaire que de prendre Troie. Pour moi, je ne suis pas venu ici pour me repaître de tiges ou de suc de selfion, ni de ces mets profanes ou amères, ni de bulbes. D'abord je mange pour me nourrir, ensuite pour me fortifier; (63e) et je veux que tout ce que je mange soit salubre. Une large et bonne tranche de bœuf bouillie, des abattis bien conditionnés, trois cochons de lait rôtis, et saupoudrés de sel. » Alexis, montrant la vertu aphrodisiaque des bulbes, parle ainsi : « Les pinnes, les langoustes, les bulbes, les limaçons, les buccins, les œufs, les abattis, sont des remèdes que chacun peut trouver aisément. (63f) Mais celui qui a une intrigue amoureuse en imaginera encore de meilleurs. » On lit dans Xénarque : « Une lignée périt lorsque le sort en a rendu les mâles impuissants. C'est ainsi qu'un génie malfaisant a détruit la maison stérile des Pélopides ; mais le bulbe, enfant de la terre, où il est enfoncé jusqu'au cou, et habite avec Cérès, ne peut remédier à cet inconvénient, quoiqu'il favorise, étant bouilli, la passion de ceux qui l'aiment. (64a) C'est même en vain que le polype, si prompt à changer de couleur, et nourri dans les sombres gouffres de la mer, remplit la capacité d'une marmite ventrue, fille de la roue, lorsqu'il a été pris dans les filets inflexibles des hommes. » Archestrate dit : « Fi! de ces bulbes, de ces tiges de selfion qu'on met dans ces sauces acides et piquantes : fi! de tout autre plat semblable. » 65. Héraclide de Tarente dans son Banquet. Le bulbe, le limaçon, les œufs, et autres choses semblables, passent pour fournir beaucoup de fluide spermatique, non parce qu'ils sont fort nourrissants, mais parce qu'ils ont leurs premiers principes de même forme et de même nature que la liqueur spermatique. » (64b) Suivant Diphile le médecin, le bulbe est difficile à digérer, mais fort nourrissant, stomachique, détersif, aphrodisiaque, cependant nuisible à la vue. Il y a un proverbe qui dit : « Le bulbe ne sert de rien à celui qui n'a pas de nerf. » 66. Les bulbes qu'on appelle royaux, sont réellement aphrodisiaques, et ce sont les meilleurs. Après ceux-ci, on loue ceux de couleur fauve. Les blancs et ceux de Lybie, tiennent de la nature de la squille, ou oignon de mer ; ceux d'Egypte sont les plus mauvais. Les bulbines sont d'un meilleur suc que les bulbes, mais moins stomachiques, (64c) en conséquence de leur substance un peu compacte et douceâtre ; cependant elles soutiennent assez bien, vu leur fermeté : elles passent même facilement. Matron fait mention des bulbines dans ses parodies : « Ne chanterai-je donc pas les laiterons? ne célébrerai-je pas cette production moelleuse (le marron comestible) qui s'arme de sa caloufe épineuse, comme d'un casque? la bulbine, destinée aux chantres de Jupiter, et qu'une pluie abondante, fille de ce dieu, a nourrie dans un lieu aride, plus blanche que la neige, et semblable aux gâteaux de la plus belle farine. A peine est-elle en sa maturité, qu'elle est chérie du vénérable Ventre. » (64d) Nicandre loue les bulbes de Mégare. Théophraste dit quelque part, dans le septième livre des plantes: « Il y a des bulbes d'une saveur si douce, qu'on les mange crus, comme dans la Chersonèse Taurique. » Phanias rapporte la même chose. Mais selon Théophraste, il y a une espèce de bulbe qui porte de la laine, et qui croît le long des côtes de la mer ; ils ont cette laine sous leurs premières enveloppes, de sorte qu'elle se trouve entre la partie interne comestible, et la partie externe. On en fait des chaussons de feutre, et d'autres vêtements ; comme Phanias le dit aussi. Le bulbe des Indes, analogue à celui-ci, porte une espèce de poil. (64e) Philémon dit, au sujet de l'apprêt des bulbes: « Si tu veux manger un bulbe, considère combien tu as de choses à employer pour qu'il plaise : il faut du fromage, du miel, du sésame, de l'huile, de l'oignon, du vinaigre, du selfion; car le bulbe seul est mauvais et amer. » Héraclide de Tarente, dans son festin, réforme l'usage des bulbes, en disant : « Il faut savoir se retenir sur l'usage de plusieurs aliments, et surtout de ceux qui ont quelque chose de pesant et de visqueux, tels que les œufs, les bulbes, les abattis, les limaçons et autres semblables; (64f) car ces aliments résident longtemps dans l'estomac, et arrêtent le cours des sucs gastriques avec lesquels ils se mêlent. »


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Dernière mise à jour : 5/06/2008