[2,22] 61. ΑΚΑΛΗΦΗ. Λέγεται παρὰ τοῖς Ἀττικοῖς οὕτως καὶ τὸ βοτανῶδες καὶ τὸ κνησμοῦ
αἴτιον. Ἀριστοφάνης Φοινίσσαις·
« Πρῶτον πάντων ἴφυα φῦναι, εἶθ´ ἑξῆς τὰς κραναὰς ἀκαλήφας. »
62. ΑΣΠΑΡΑΓΟΙ. Οὗτοι καὶ ἕλειοι καὶ ὄρειοι καλοῦνται. (62e) Ὧν οἱ κάλλιστοι οὐ
σπείρονται, πάντων ὄντες τῶν ἐντὸς θεραπευτικοί. Οἱ δὲ σπαρτοὶ καὶ σφόδρα
ὑπερμεγέθεις γίνονται. Ἐν Λιβύῃ δέ φασιν ἐν Γαιτουλίᾳ γίνεσθαι πάχος μὲν Κυπρίου
καλάμου, μῆκος δὲ ποδῶν δώδεκα· ἐν δὲ τῇ ὀρεινῇ καὶ παρωκεανίτιδι πάχος μὲν
μεγάλων ναρθήκων, μῆκος δὲ περὶ τοὺς εἴκοσι πήχεις. Κρατῖνος δὲ διὰ τοῦ <φ>
ἀσφάραγον ὀνομάζει. Καὶ Θεόπομπος·
Κἄπειτ´ ἰδὼν ἀσφάραγον ἐν θάμνῳ τινί.
(62f) Ἀμειψίας·
Οὐ σχῖνος οὐδ´ ἀσφάραγος, οὐ δάφνης κλάδοι. Δίφιλος δέ φησιν ὡς ὁ τῆς κράμβης
ἀσφάραγος λεγόμενος ἰδίως ὄρμενος εὐστομαχώτερός ἐστι καὶ εὐεκκριτώτερος, ὄψεων
δὲ βλαπτικός. Ἐστὶ δὲ δριμὺς καὶ οὐρητικὸς καὶ ἀδικεῖ νεφροὺς καὶ κύστιν.
Ἀττικοὶ δ´ εἰσὶν οἱ λέγοντες ὄρμενον τὸν ἀπὸ τῆς κράμβης ἐξηνθηκότα. Σοφοκλῆς
Ἰχνευταῖς·
Κἀξορμενίζει κοὐκ ἐπισχολάζεται
βλάστη.
Παρὰ τὸ ἐξορούειν καὶ βλαστάνειν. (63a) Ἀντιφάνης δὲ διὰ τοῦ <π> φησὶν
ἀσπάραγον·
Ἀσπάραγος ἠγλάιζεν, ὦχρος ἐξήνθηκέ τις.
Ἀριστοφῶν·
« Κάππαριν, βληχώ, θύμον, ἀσπάραγον, πίτταν, ῥάμνον, σφακόν, πήγανον. »
63. ΚΟΧΛΙΑΣ. Φιλύλλιος·
Οὔκ εἰμι τέττιξ οὐδὲ κοχλίας, ὦ γύναι.
Καὶ πάλιν·
Μαινίδες ---.., σκόμβροι, κοχλίαι, κορακῖνοι.
Ἡσίοδος δὲ τὸν κοχλίαν φερέοικον καλεῖ. Καὶ Ἀναξίλας δέ·
(63b) Ἀπιστότερος εἶ τῶν κοχλιῶν πολλῷ πάνυ,
οἳ περιφέρους´ ὑπ´ ἀπιστίας τὰς οἰκίας.
Ἀχαιός·
Ἦ τοσούσδ´ Αἴτνη τρέφει
κοχλίας κεράστας.
Προβάλλεται δὲ κἀν τοῖς συμποσίοις γρίφου τάξιν ἔχον περὶ τῶν κοχλιῶν οὕτως·
ὑλογενής, ἀνάκανθος, ἀναίματος, ὑγροκέλευθος. Ἀριστοτέλης δὲ ἐν εʹ περὶ ζῴων
μορίων φησίν·
« Οἱ κοχλίαι φαίνονται κύοντες ἐν τῷ μετοπώρῳ καὶ τοῦ ἔαρος· μόνοι τε οὗτοι τῶν
ὀστρακοδέρμων συνδυαζόμενοι ὤφθησαν. »
(63c) Θεόφραστος δὲ ἐν τῷ περὶ φωλευόντων
« Οἱ κοχλίαι, φησί, φωλεύουσι μὲν καὶ τοῦ χειμῶνος, μᾶλλον δὲ τοῦ θέρους. Διὸ
καὶ πλεῖστοι φαίνονται τοῖς μετοπωρινοῖς ὕδασιν. Ἡ δὲ φωλεία τοῦ θέρους καὶ ἐπὶ
τῆς γῆς καὶ ἐπὶ τῶν δένδρων. »
Λέγονται δέ τινες τῶν κοχλιῶν καὶ σέσιλοι. Ἐπίχαρμος·
Τούτων ἁπάντων ἀκρίδας ἀνταλλάσσομαι,
κόγχων δὲ τὸν σέσιλον. {Β.} Ἄπαγ´ ἐς τὸν φθόρον.
(63d) Ἀπολλᾶς δὲ Λακεδαιμονίους φησὶ σέμελον τὸν κοχλίαν λέγειν. Ἀπολλόδωρος δὲ
ἐν βʹ ἐτυμολογιῶν τῶν κοχλιῶν φησί τινας καλεῖσθαι κωλυσιδείπνους.
| [2,22] 61. CHAP. XXII. Orties. Akaleephee.
C’est ainsi que les Athéniens appellent la Knidee, plante qui cause un
prurit cuisant. Aristophane dit dans ses Phéniciennes :
« L'asphodèle est venue avant tout; ensuite les orties armées de pointes :
akaleephai. »
62. Asperges.
Il y en a de marais et de montagnes (62e) dont les meilleures sont
celles qui viennent sans avoir été semées : on les emploie pour traiter toutes
les maladies internes. Celles qui ont été semées, viennent extrêmement hautes.
On dit que dans la Gétulie, province de Libye, les asperges ont la grosseur du
roseau de Chypre, et s'élèvent jusqu'à douze pieds ; mais que dans les pays
montagneux, et près des côtes de l'Océan, elles ont une tige aussi forte que les
grandes férules, et environ vingt coudées de long.
Cratinus écrit aspharagos par ph; ce que fait aussi Théopompe, comme dans ce
vers : « Voyant ensuite une aspherge dans un buisson. »
(62f) De même Ameipsias :
« Il n'y a ni oignon de squille, ni aspherge, ni branches de laurier. »
Diphile dit: « L’asperge du (crambee) qu'on appelle proprement ormenos, est
assez stomachique, et passe fort bien ; mais elle nuit à la vue : elle a
d'ailleurs de l'âcreté et pousse les urines, cependant non sans faire de mal aux
reins et à la vessie. Ce sont les Athéniens qui ont appelé ormenos le jet du chou. »
Sophocle fait sentir dans ses chasseurs, la signification du mot ormenos, en
disant exormenizei, il pousse avec force, et ne cesse pas un instant ---.
Le mot blastee marque la pousse rapide et le terme imminent de la fleuraison.
(63a) Antiphane écrit asparagos par un p.
« L'asperge se para de ses fleurs, et quelque ochrus (cicerole), poussa ses
bouquets ---»
Aristophon a dit :
« Les câpres, le pouillot, le thym, le torchepot, le rhamnus, (paliurus,
liv. 14, ch. 16,) la sphakèle et le tympanon. »
63. Limaçon.
On lit dans Philyllus: « Femme, je ne suis ni cigale, ni limaçon.
Il dit ailleurs :
« Des mendoles, des maquereaux, des limaçons, des coracins. »
Hésiode appelle le limaçon : porte-maison. Anaxilas a dit:
(63b) « Tu es plus méfiant que les limaçons, qui portent partout leur maison, de
crainte qu'on ne la leur emporte. »
On lit dans Achæus :
« Ou autant que le mont Etna nourrit de limaçons cornus. »
On propose quelquefois dans les repas même, cette espèce de griphe ou d'énigme
sur les limaçons :
« Je suis enfant des bois, sans piquants, et privé de sang, laissant toujours de
l'humidité sur ma route (ou la trace humide de ma marche). »
Aristote dit, au livre 5 des animaux, que les limaçons engendrent au
printemps et en automne, et que ce sont les seuls animaux à coquilles qu'on ait
vu s'accoupler.
(63c) Théophraste dit dans son traité des animaux qui se retirent dans des
trous, que les limaçons s'y retirent en hiver, et surtout l'été; mais que
les pluies d'automne les font paraître en grande quantité ; c'est en terre, ou
dans des creux d'arbres qu'ils vont se cacher :
« Il y a certains limaçons qu'on appelle sesiloi. »
Epicharme en parle :
« Ils donnent pour tout cela des sauterelles en échange; mais peste soit de ton
coquillage sésile!»
(63d) Apellas dit que les Lacédémoniens appellent le limaçon semelon.
Apollodore rapporte au second livre de ses Etymologies, qu'il y a des limaçons
qu'on appelle kolysideipnoi, obstacle au souper.
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