HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre II

Chapitre 18

  Chapitre 18

[2,18] (58d) 52. ΜΑΛΑΧΑΙ. Ἡσίοδος· Οὐδ´ ὅσον ἐν μαλάχῃ τε καὶ ἀσφοδέλῳ μέγ´ ὄνειαρ. τοῦτο Ἀττικόν. « Ἐγὼ δέ, φησίν, ἐν πολλοῖς ἀντιγράφοις εὗρον τοῦ Ἀντιφάνους Μίνωος διὰ τοῦ <ο> γεγραμμένον· Τρώγοντες μολόχης ῥίζαν. Καὶ Ἐπίχαρμος· --- Πραύτερος ἔγωγε μολόχας. Φαινίας δ´ ἐν τοῖς Φυτικοῖς φησι· « Τῆς ἡμέρου μαλάχης σπερματικὸς τύπος καλεῖται πλακοῦς, ἐμφερὴς ὢν αὐτῷ· (58e) τὸ μὲν γὰρ κτενῶδες ἀνάλογον καθάπερ τοῦ πλακοῦντος κρηπίς, κατὰ μέσον δὲ τοῦ πλακουντικοῦ ὄγκου τὸ κέντρον ὀμφαλικόν. Καὶ περιληφθείσης τῆς κρηπῖδος ὅμοιον γίνεται τοῖς θαλαττίοις περιγεγραμμένοις ἐχίνοις. » δὲ Σίφνιος Δίφιλος ἱστορεῖ ὡς μαλάχη ἐστὶν εὔχυλος, λεαντικὴ ἀρτηρίας, τὰς ἐπιπολαίους ἀποκρίνουσα δριμύτητας. Ἐπιτήδειόν τε εἶναί φησιν αὐτὴν τοῖς τῶν νεφρῶν καὶ τῆς κύστεως ἐρεθισμοῖς εὐέκκριτόν τε εἶναι μετρίως καὶ τρόφιμον, (58f) κρείττω δὲ τὴν ἀγρίαν τῆς κηπευομένης. Ἕρμιππος δ´ Καλλιμάχειος καὶ εἰς τὴν καλουμένην φησὶν ἄλιμον προσέτι τε ἄδιψον ἐμβάλλεσθαι τὴν μαλάχην οὖσαν χρησιμωτάτην. 53. ΚΟΛΟΚΥΝΤΑΙ. Εὐθύδημος Ἀθηναῖος ἐν τῷ περὶ λαχάνων σικύαν Ἰνδικὴν καλεῖ τὴν κολοκύντην διὰ τὸ κεκομίσθαι τὸ σπέρμα ἐκ τῆς Ἰνδικῆς. Μεγαλοπολῖται δ´ αὐτὴν σικυωνίαν ὀνομάζουσι. Θεόφραστος δὲ τῶν κολοκυντῶν φησιν οὐκ εἶναι ἐν μέρει ἰδέας, ἀλλ´ εἶναι τὰς μὲν βελτίους, τὰς δὲ χείρους. (59a) Μηνόδωρος δ´ Ἐρασιστράτειος, Ἱκεσίου φίλος « τῶν κολοκυντῶν, φησίν, μὲν Ἰνδική, καὶ αὐτὴ καὶ σικύα, δὲ κολοκύντη. Καὶ μὲν Ἰνδικὴ κατὰ τὸ πλεῖστον ἕψεται, δὲ κολοκύντη καὶ ὀπτᾶται. » Ἄχρι δὲ τοῦ νῦν λέγεσθαι παρὰ Κνιδίοις τὰς κολοκύντας Ἰνδικάς. Ἑλλησπόντιοι δὲ σικύας μὲν τὰς μακρὰς καλοῦσι, κολοκύντας δὲ τὰς περιφερεῖς. Διοκλῆς δὲ κολοκύντας μὲν καλλίστας γίνεσθαι περὶ Μαγνησίαν, προσέτι τε γογγύλην ὑπερμεγέθη γλυκεῖαν καὶ εὐστόμαχον, ἐν Ἀντιοχείᾳ δὲ σικυόν, ἐν δὲ Σμύρνῃ καὶ Γαλατίᾳ θρίδακα, πήγανον δ´ ἐν Μύροις. Δίφιλος δέ φησιν· (59b) « δὲ κολοκύντη ὀλιγότροφός ἐστι καὶ εὔφθαρτος καὶ ὑγραντικὴ τῆς ἕξεως καὶ εὐέκκριτος, εὔχυλος. Εὐστομαχωτέρα δ´ ἐστὶν δι´ ὕδατος καὶ ὄξους λαμβανομένη, εὐχυλοτέρα δὲ ἀρτυτή. Λεπτυντικωτέρα δ´ ἐστὶν μετὰ νάπυος, εὐπεπτοτέρα δὲ καὶ εὐεκκριτωτέρα κάθεφθος. » Μνησίθεος δέ φησιν· « Ὅσα εὐφυῶς διάκειται πρὸς τὴν τοῦ πυρὸς κατεργασίαν, οἷον τε σικυὸς καὶ κολοκύντη καὶ μῆλα Κυδώνια καὶ στρουθία καὶ εἴ τι τοιοῦτον, ταῦθ´ ὅταν προσενεχθῇ πυρωθέντα, δίδωσι τῷ σώματι τροφὴν οὐ πολλὴν μέν, ἄλυπον δὲ καὶ μᾶλλον ὑγράν.(59c) Ἐστὶ δὲ καὶ ταῦτα τῆς κοιλίας ἐφεκτικὰ πάντα. Δεῖ δὲ αὐτὰ λαμβάνειν ἑφθὰ μᾶλλον. » Ἀττικοὶ δὲ μόνως καλοῦσιν αὐτὴν κολοκύντην. Ἕρμιππος· Τὴν κεφαλὴν ὅσην ἔχει· ὅσην κολοκύντην. Φρύνιχος ὑποκοριστικῶς· μαζίου τι μικρὸν κολοκυντίου. Ἐπίχαρμος· Ὑγιώτερόν θήν ἐστι κολοκύντας πολύ. 54. Ἐπικράτης κωμῳδιοποιός· (59d) Τί Πλάτων καὶ Σπεύσιππος καὶ Μενέδημος; Πρὸς τίσι νυνὶ διατρίβουσιν; Ποία φροντίς, ποῖος δὲ λόγος διερευνᾶται παρὰ τούτοισιν; Τάδε μοι πινυτῶς, εἴ τι κατειδὼς ἥκεις, λέξον, πρὸς Γᾶς --- {Β.} Ἀλλ´ οἶδα λέγειν περὶ τῶνδε σαφῶς. Παναθηναίοις γὰρ ἰδὼν ἀγέλην μειρακίων --- Ἐν γυμνασίοις Ἀκαδημείας ἤκουσα λόγων ἀφάτων, ἀτόπων. Περὶ γὰρ φύσεως ἀφοριζόμενοι διεχώριζον ζῴων τε βίον (59e) δένδρων τε φύσιν λαχάνων τε γένη. Κᾆτ´ ἐν τούτοις τὴν κολοκύντην ἐξήταζον τίνος ἐστὶ γένους. {Α.} Καὶ τί ποτ´ ἄρ´ ὡρίσαντο καὶ τίνος γένους εἶναι τὸ φυτόν; Δήλωσον, εἰ κάτοισθά τι. {Β.} Πρώτιστα μὲν οὖν πάντες ἄναυδοι τότ´ ἐπέστησαν καὶ κύψαντες χρόνον οὐκ ὀλίγον διεφρόντιζον. Κᾆτ´ ἐξαίφνης, ἔτι κυπτόντων καὶ ζητούντων τῶν μειρακίων, λάχανόν τις ἔφη στρογγύλον εἶναι, (59f) ποίαν δ´ ἄλλος, δένδρον δ´ ἕτερος. Ταῦτα δ´ ἀκούων ἰατρός τις Σικελᾶς ἀπὸ γᾶς κατέπαρδ´ αὐτῶν ὡς ληρούντων. {Α.} που δεινῶς ὠργίσθησαν χλευάζεσθαί τ´ ἐβόησαν; Τὸ γὰρ ἐν λέσχαις (ταῖσδε) τοιαῦτα ποιεῖν ἀπρεπές ---. {Β.} Οὐδ´ ἐμέλησεν τοῖς μειρακίοις. Πλάτων δὲ παρὼν καὶ μάλα πρᾴως, οὐδὲν ὀρινθείς, ἐπέταξ´ αὐτοῖς πάλιν ἐξ ἀρχῆς τὴν κολοκύντην ἀφορίζεσθαι τίνος ἐστὶ γένους. Οἳ δὲ διῄρουν. Ἄλεξις χαρίεις πρόπομα ὅλον παρατίθησι τοῖς διακρίνειν δυναμένοις· (60a) Ἔλαθον γενόμενος οὗ τὸ πρᾶγμ´ ἠβούλετο. Κατὰ χειρὸς ἐδόθη· τὴν τράπεζαν ἧκ´ ἔχων, ἐφ´ ἧς ἐπέκειτ´ οὐ τυρὸς οὐδ´ ἐλαῶν γένη οὐδὲ παρέχουσαι κνῖσαν ἡμῖν πλείονα παροψίδες καὶ λῆρος, ἀλλὰ παρετέθη ὑπερηφάνως ὄζουσα τῶν Ὡρῶν λοπάς, τὸ τοῦ πόλου τοῦ παντὸς ἡμισφαίριον. Ἅπαντ´ ἐνῆν τἀκεῖ γὰρ ἐν ταύτῃ καλά, ἰχθῦς, ἔριφοι, διέτρεχε τούτων σκορπίος, ὑπέφαινεν ᾠῶν ἡμίτομα τοὺς ἀστέρας. (60b) Ἐπεβάλομεν τὰς χεῖρας. μὲν ἐμοὶ λαλῶν ἅμα καὶ διανεύων ἠσχολεῖθ´· πᾶς δ´ ἀγὼν ἐπ´ ἐμὲ κατήντα. Τὸ πέρας οὐκ ἀνῆχ´ ἕως τὴν λοπάδ´ ὀρύττων ἀποδέδειχα κόσκινον. [2,18] (58d) 52. CHAP. XVIII. Mauve. Hésiode en parle ainsi : « Ni quel grand avantage on trouve dans la mauve et l’asphodèle. » Il écrit malacheh, mauve, comme les Attiques ; mais moi, dit Athénée, j'ai trouvé dans plusieurs exemplaires d'Antiphane molocheh, comme dans ce passage : « Ils mangeaient de la mauve : molocheh. » On lit dans Epicharme : « Je suis plus doux que la mauve : molocheh. » Mais Phanias écrit malachee dans le passage suivant de son traité des plantes : « Le type spermatique de la mauve de jardins, s'appelle placenta, parce qu'elle y ressemble ; (58e) sa partie pectinoïde est analogue à la croûte supérieure striée d'un gâteau dont le centre est ombiliqué; enfin la circonférence prise dans tout son contour, représente exactement la crénelure de l'oursin. » Diphile de Siphne assure que la mauve est d'un bon suc, qu'elle lubrifie la trachée, discute les humeurs acres de la circonférence, calme l'éréthisme des reins et de la vessie, nourrit assez bien, et passe facilement. (58f) Il préfère cependant la mauve sauvage à celle des jardins. Hermippe, disciple de Callimaque, dit que la mauve, mêlée dans la composition que l’on appelle alimon, et même adipson (parce qu'elle empêche d'avoir faim et soif) y devient fort utile. 53. Courges ou Calebasses. Euthydème, dans son traité des Herbages, appelle la courge (sicya) calebasse indienne, parce que la semence en a été apportée de l'Inde. Les Mégalopolitains la nomment sicyonia. Théophraste dit: la courge, appelée colocynthee, né fait pas un genre unique, mais elle renferme seulement sous sa dénomination, des espèces les unes meilleures que les autres. (59a) Ménodore, disciple d'Erasistrate et ami d'Hicésius, reconnaît deux sortes de courges, savoir, l'indienne, qui est la sicya, et la kolocynthee, ou courge vulgaire. L'indienne se mange le plus souvent bouillie dans l'eau; mais la courge (kolocynthee,) se mange bouillie et rôtie. La courge s'appelle encore indienne simplement chez les Cnidiens. Les habitants de l'Hellespont appellent sicyas les courges allongées, et kolocynthai, les rondes. Dioclès dit : il vient de très belles courges (kolocynthai) dans les environs de Magnésie ; outre qu'on y voit des raves extrêmement grosses, douces et très stomachiques : Dans le territoire d'Antioche, viennent les beaux concombres ; dans celui de Smyrne, les belles laitues : celui de Myre semble fait pour la rue. » Selon Diphile, (59b) la courge est peu substantielle, digère promptement, humecte et rafraîchit les humeurs, et passe aisément; prise avec du vinaigre, après avoir cuit dans l'eau, elle est d'un assez bon suc, et plus stomachique ; mais assaisonnée avec des fines herbes, elle fait un meilleur chyle. La moutarde lui donne une vertu plus atténuante. En général, elle digère mieux, passe mieux lorsqu'on l'a cuite dans l'eau. Mnésithée dit : Tout ce qui cède facilement à l'action du feu, comme le concombre, la courge, et autres choses semblables, fournit au corps une nourriture peu substantielle à la vérité, néanmoins exempte d'inconvénients, et plus humide que solide; (59c) mais les pommes et les poires de coing (ou toute autre chose semblable) mangées cuites au feu, sans eau, resserrent beaucoup : il vaut donc mieux les manger bouillies. » Les Attiques ne donnent à la courge que le seul nom de kolocyntee. On lit dans Hermippe : A. Comment a-t-il la tête grosse? B. Comme une courge. » Phrynicus dit en diminutif: « Un petit morceau de maze, ou de courge : kolocyntion. » On lit dans Epicharme : « Cela est encore bien plus sain qu'une courge : kolocynthas. » 54. Epicrate le comique parle ainsi de la courge dans les vers suivants : (59d) « A. Que font actuellement Speusippe et Ménédème? chez qui se trouvent-ils actuellement? à quoi rêvent-ils? que disent-ils sur le sujet qu'ils examinent? et avec qui? Par la terre! dis-m'en quelque chose de précis, si tu les as entendus. B. Oh! je puis t'en parler savamment. J’étais aux Panathénées: là, je vis une foule de jeunes gens réunis dans les gymnases de l'académie, et j'y entendis les discours les plus étranges. On y fixa d'abord quelques principes de physique, ensuite on établit la différence qu'il y a dans la vie de chaque espèce d'animaux ; (59e) on distingua la nature de chaque espèce d'arbres, et l'on n'oublia pas les herbes potagères, tu penses bien ; mais entre autres choses on s'occupa beaucoup de trouver le genre auquel appartient la calebasse. A. Eh bien! qu'ont-ils déterminé? à quel genre la rapportent-ils? tu vas me le dire, sans doute, si tu le sais. B. D'abord ils restèrent tous sans souffler, puis baissant les yeux, ils méditèrent assez de temps. Les jeunes gens rêvaient encore les yeux fixés sur terre, lorsqu'un de nos philosophes décida que la calebasse était un légume rond, un autre, que c'était une herbe ; (59f) enfin, un troisième, que c'était un arbre. Un médecin, venu du pays de Sicile, entendant ces délires, leur pète au nez, comme à des insensés. Nos barbons sont furieux, et crient à l'insulte ; qu'il était bien malhonnête de se comporter ainsi dans une assemblée aussi respectable. La jeunesse ne prenait pas non plus cela indifféremment, lorsque Platon se présente, et, sans s'émouvoir, leur commande d'un air gracieux de reprendre la question, et de décider le genre de la calebasse. Ils ne se firent pas prier, et ils analysèrent. » Alexis, poète charmant, propose un propoma entier à ceux qui pourront définir ce qu'il veut dire dans ce qui suit: (60a) « J'arrivai, sans y penser, dans un endroit où mes affaires m'appelaient. On me présenta l'eau pour les mains : quelqu'un vint apporter une table où il n'y avait ni fromage, ni olives, ni plats dont l'abondante vapeur nous flattât l'odorat, ni aucune de ces bagatelles appétissantes. Mais on servit un bassin qui répandait avec fierté l'odeur des heures : c'était un hémisphère céleste entier. Or, il y avait dans ce bassin tout ce qu'on peut voir de beau, des poissons, des cabris, à travers lesquels se prolongeait un scorpion. Chaque astre était représenté par une moitié d'œuf. (60b) Nous y portâmes les mains. Celui qui me parlait était occupé à expliquer : ainsi tout l'embarras retomba sur moi. Je ne lâchai point prise que je n'eusse fait un crible de ce bassin, à force de le percer --- »


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Dernière mise à jour : 5/06/2008