HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre II

Chapitre 16

  Chapitre 16

[2,16] (57a) Καλλίας δ´ ἐπὶ τῆς ῥαφανίδος εἴρηκε τὴν ῥάφανον. Περὶ γοῦν τῆς ἀρχαιότητος τῆς κωμῳδίας διεξιών φησιν· --- Ἔτνος, πῦρ, γογγυλίδες, ῥάφανοι, δρυπεπεῖς, ἐλατῆρες. Ὅτι δ´ οὕτω τὰς ῥαφανῖδας εἴρηκε δῆλον Ἀριστοφάνης ποιεῖ περὶ τῆς τοιαύτης ἀρχαιότητος ἐν Δαναίσι γράφων καὶ αὐτὸς καὶ λέγων· χορὸς δ´ ὠρχεῖτ´ ἂν ἐναψάμενος δάπιδας καὶ στρωματόδεσμα, διαμασχαλίσας αὑτὸν σχελίσιν καὶ φύσκαις καὶ ῥαφανῖσιν. Εὐτελὲς δὲ σφόδρα ἔδεσμα ῥαφανίς. (57b) Ἄμφις· Ὅστις ἀγοράζων ὄψον --- ἐξὸν ἀπολαύειν ἰχθύων ἀληθινῶν ῥαφανῖδας ἐπιθυμεῖ πρίασθαι, μαίνεται. 49. ΚΩΝΟΙ. Μνησίθεος Ἀθηναῖος ἰατρὸς ἐν τῷ περὶ ἐδεστῶν ὀστρακίδας καλεῖ τῶν κώνων τοὺς πυρῆνας, ἔτι δὲ κώνους. Διοκλῆς δ´ Καρύστιος πιτύινα κάρυα. δὲ Μύνδιος Ἀλέξανδρος πιτυίνους κώνους. Θεόφραστος δὲ τὸ μὲν δένδρον πεύκην ὀνομάζει, τὸν δὲ καρπὸν κῶνον. (57c) Ἱπποκράτης δὲ ἐν τῷ περὶ πτισάνης, ἐκ τοῦ ἡμίσους μὲν νοθεύεται, ὑπ´ ἐνίων δὲ καὶ ὅλον, κοκκάλους· οἱ πολλοὶ δὲ πυρῆνας, ὡς καὶ Ἡρόδοτος ὅταν περὶ τοῦ Ποντικοῦ καρύου λέγῃ. Φησὶ γάρ· « Πυρῆνα δ´ ἔχει τοῦτο ἐπὰν γένηται πέπον. » Δίφιλος δ´ Σίφνιός φησιν· οἱ στρόβιλοι πολύτροφοι μέν εἰσι, λεαντικοὶ δὲ ἀρτηρίας καὶ θώρακος καθαρτικοὶ διὰ τὸ ἔχειν παρεμπεπλεγμένον τὸ ῥητινῶδεςΜνησίθεος δέ φησι πιαίνειν αὐτοὺς τὸ σῶμα καὶ πρὸς εὐπεψίαν ἀλύπους εἶναι, (57d) ὑπάρχειν δὲ καὶ οὐρητικοὺς καὶ οὐκ ἐφεκτικοὺς κοιλίας. 50. ΩΙΑ. Ἀναξαγόρας ἐν τοῖς Φυσικοῖς τὸ καλούμενόν φησιν ὄρνιθος γάλα τὸ ἐν τοῖς ᾠοῖς εἶναι λευκόν. Ἀριστοφάνης· « Τίκτει πρῶτον ὑπηνέμιον ᾠὸν Νύξ. » Σαπφὼ δ´ αὐτὸ τρισυλλάβως καλεῖ· Φασὶ δή ποτε Λήδαν ὤιον εὑρεῖν. Καὶ πάλιν· Ὠίου πολὺ λευκότερον. Ὤεα δ´ ἔφη Ἐπίχαρμος· Ὤεα χανὸς κἀλεκτορίδων πετεηνῶν. Σιμωνίδης ἐν δευτέρῳ ἰάμβων· Οἷόν τε χηνὸς ὤεον Μαιανδρίου. (57e) Διὰ τεσσάρων δ´ αὐτὰ προενήνεκται Ἀναξανδρίδης ὠάρια εἰπών. Καὶ Ἔφιππος· Σταμνάριά τ´ οἴνου μικρὰ τοῦ Φοινικίνου, ᾠάρια, τοιαῦθ´ ἕτερα πολλὰ παίγνια. Ἄλεξις δὲ ἡμίτομά που ᾠῶν λέγει. ᾨ δὲ οὐ μόνον ἀνεμιαῖα ἐκάλουν, ἀλλὰ καὶ ὑπηνέμια. « Ἐκάλουν δὲ καὶ τὰ νῦν τῶν οἰκιῶν παρ´ ἡμῖν καλούμενα ὑπερῷα ᾠά », φησὶ Κλέαρχος ἐν Ἐρωτικοῖς, τὴν Ἑλένην φάσκων ἐν τοιούτοις οἰκήμασι τρεφομένην δόξαν ἀπενέγκασθαι (57f) παρὰ πολλοῖς ὡς ἐξ ᾠοῦ εἴη γεγεννημένη. Οὐκ εὖ δὲ Νεοκλῆς Κροτωνιάτης ἔφη ἀπὸ τῆς σελήνης πεσεῖν τὸ ᾠὸν ἐξ οὗ τὴν Ἑλένην γεννηθῆναι· τὰς γὰρ σεληνίτιδας γυναῖκας ᾠοτοκεῖν καὶ τοὺς ἐκεῖ γεννωμένους πεντεκαιδεκαπλασίονας ἡμῶν εἶναι, ὡς Ἡρόδωρος Ἡρακλεώτης ἱστορεῖ . Ἴβυκος δὲ ἐν πέμπτῳ μελῶν περὶ Μολιονιδῶν φησι· (58a) Τούς τε λευκίππους κόρους τέκνα Μολιόνας κτάνον, ἅλικας, ἰσοκεφάλους, ἑνιγυίους, ἀμφοτέρους γεγαῶτας ἐν ὠέῳ ἀργυρέῳ. Ἔφιππος· Ἴτρια, τραγήματα ---, πυραμοῦς, ἄμης, ᾠῶν ἑκατόμβη· πάντα ταῦτ´ ἐχναύομεν. ᾨῶν δὲ ῥοφητῶν μνημονεύει Νικόμαχος· Οὐσίδιον (γάρ) μοι καταλιπόντος τοῦ πατρός, οὕτω συνεστρόγγυλα κἀξεκόκκισα ἐν μησὶν ὀλίγοις ὥσπερ ᾠόν τις ῥοφῶν. Χηνείων δ´ ᾠῶν Ἔριφος· (58b) ᾨ λευκά γε καὶ μεγάλα· {Β.} Χήνει´ ἐστίν, ὥς γ´ ἐμοὶ δοκεῖ· Οὗτος δέ φησι ταῦτα τὴν Λήδαν τεκεῖν. Ἐπαίνετος δὲ καὶ Ἡρακλείδης Συρακούσιος ἐν Ὀψαρτυτικῷ τῶν ᾠῶν φασι πρωτεύειν τὰ τῶν ταῶν· μεθ´ εἶναι τὰ χηναλωπέκεια· τρίτα καταλέγοντες τὰ ὀρνίθεια. [2,16] (57a) CHAP. XVI. Callias s'est servi du mot raphanos, pour désigner le raphanis ou raifort. Après avoir disserté sur l'antiquité de la comédie, il nous présente ce passage : De la purée, du feu, des turneps ou raves, des raiforts (raphanoi,) des drypepes et des galettes. Il est certain que Callias parle ici du raifort : Aristophane le prouve. En effet, après avoir aussi parlé de cette même antiquité dans ses Danaïdes, il ajoute : Le chœur dansait alors enveloppé de tapis et de mantes, portant sous ses aisselles des jambons, des andouilles et des raiforts. » Le raifort est un manger bien commun ; (57b) voilà pourquoi on lit dans Amphis : « O Apollon! il faut réellement être fou pour vouloir acheter des raiforts, lorsqu'on peut trouver au marché quelques bons poissons. » 49. Pommes de Pin. Konoi. Mnésithée d'Athènes, médecin, appelle (dans son traité des comestibles) ostracides, les noyaux des cônes de pin : il les nomme quelquefois même cônes. Dioclès de Caryste dit des noix (karya) de pin, et Alexandre de Mynde, des cônes de pin. Théophraste appelle l'arbre peukeh, et le fruit cône. Ce fruit est nommé koccalos dans le traité de la tisane, attribué à Hippocrate, (57c) mais dont la moitié ou peut-être même le tout n'est pas de lui, selon quelques-uns. Nombre d'écrivains nomment ce fruit noyau (pyrehn,) comme Hérodote s'est servi de ce mot en parlant de la noix du Pont : Elle a, dit-il, un noyau, pyrehna, lorsqu'elle est mûre. » Les strobiles, selon l'expression de Diphile, nourrissent bien, lubrifient la trachée et les bronches, purgent la poitrine, parce qu'ils contiennent dans leur substance certain principe résineux. Mnésithée dit qu'ils engraissent, qu'ils digèrent sans causer la moindre incommodité, (57d) que d'ailleurs ils sont diurétiques, et ne resserrent aucunement. 50. Œufs. Anaxagore dit que ce qu'on appelle (ornithos gala,) lait de poule, est le blanc contenu dans les œufs. On lit dans Aristophane : « La nuit pond d'abord un œuf clair (hypehnemion). » Sapho fait de trois syllabes le mot grec qui signifie œuf; elle dit: « Un jour Léda conçut un œuf: ooïon. » Elle en use de même au génitif, dans un autre endroit : « Beaucoup plus blanc qu'un œuf: ooïou. » Epicharme a dit au pluriel oœa, de trois syllabes : « Des œufs d'oies et de poules volatiles. » Simonide a dit de même dans le second livre de ses ïambes : « Tel qu'un œuf (oœon) d'oie du Méandre. » (57e) Anaxandride emploie ce mot en diminutif, et de quatre syllabes, disant ooaria, de petits œufs. Ephippus le fait aussi : « Quatre petits barils de vin de Phénicie, des œufs, ooaria, et beaucoup d'autres pareilles bagatelles agréables ---» Alexis dit quelque part des moitiés d'œufs, ou des œufs coupés par moitiés ---. On disait non seulement ooa hypehnemia, mais encore anemiaia, pour désigner des œufs clairs. La partie de la maison qui se nomme chez nous hyperooa, ou l'étage supérieur, était auparavant nommée ooïa, selon Cléarque, dans ses Erotiques : voilà pourquoi, dit-il, (57f) on a feint qu'Hélène était née d'un œuf, ayant été élevée à l'étage supérieur appelé ooïon. Néoclès de Crotone a donc dit mal-à-propos qu'il tomba de la lune un œuf, duquel naquit Hélène ; car Néoclès assure que les femmes de la lune pondent des œufs, et que les hommes qui y naissent, sont quinze fois plus grands que nous : comme le raconte Hérodote d'Héraclée ---. Ibicus dit au sujet des Molionides, dans le cinquième livre de ses vers: (58a) « Lui (Hercule) après avoir tué les deux jeunes Molionides qui montaient des chevaux blancs, ayant l'un et l'autre même âge, même tête, mêmes membres, et conçus dans un seul œuf (oœoo) d'argent. On lit dans Éphippe : « Il y avait pour hors-d'œuvre diverses sortes de gâteaux, tels que des lirions, des pyrames, des amètes, une hécatombe d'œufs: or, nous avons tout grugé. » Nicomaque fait mention d'œufs mollets, ou qu'on hume tout d'un coup ; « Mon père m'avait laissé un pauvre petit bien ; en quelques mois je vous l'ai arrondi comme un œuf; puis cassant la coquille, je n'en fis qu'une gorgée. » Eriphe parle des œufs d'oies : (58b) « Ces gros œufs blancs sont des œufs d'oies, ce me semble; par ma foi, voilà comme Léda les pondait. » Epænète dit, comme Héraclide de Syracuse, dans son art de la cuisine : "Le premier rang appartient aux œufs de paon ; le second à ceux de l’oie-renard, et le troisième à ceux de poules."


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Dernière mise à jour : 5/06/2008