[2,14] (54f) Σαπφώ·
Χρύσειοι ἐρέβινθοι ἐπ´ ἀιόνων ἐφύοντο.
Θεόφραστος δ´ ἐν φυτικοῖς τῶν ἐρεβίνθων τινὰς καλεῖ κριούς. Καὶ Σώφιλος·
Ὁ πατὴρ ὁ ταύτης πολὺ μέγιστός ἐστι
κριὸς ἐρέβινθος.
Φαινίας δ´ ἐν τοῖς περὶ φυτῶν φησι·
« Τραγήματος ἔχει χώραν ἁπαλὰ μὲν ὦχρος, κύαμος, ἐρέβινθος, ξηρὰ δὲ ἑφθὰ καὶ
φρυκτὰ σχεδὸν τὰ πλεῖστα. »
Ἄλεξις·
Ἔστιν ἀνήρ μοι πτωχὸς κἀγὼ
(55a) γραῦς καὶ θυγάτηρ καὶ παῖς υἱὸς
χἤδ´ ἡ χρηστή, πένθ´ οἱ πάντες.
Τούτων οἱ τρεῖς δειπνοῦμεν,
δύο δ´ αὐτοῖς συγκοινωνοῦμεν
μάζης μικρᾶς. Φθόγγους δ´ ἀλύρους
θρηνοῦμεν, ἐπὰν μηδὲν ἔχωμεν·
χρῶμα δ´ ἀσίτων ἡμῶν ὄντων
γίνεται ὠχρόν. Τὰ μέρη δ´ ἡμῶν
χἠ σύνταξις τοῦ βίου ἐστὶν
κύαμος, θέρμος, λάχανον, ---
Γογγυλίς, ὦχρος, λάθυρος, φηγός,
βολβός, τέττιξ, ἐρέβινθος, ἀχράς,
τό τε θειοφανὲς μητρῷον ἐμοὶ
μελέδημ´ ἰσχάς,
Φρυγίας εὑρήματα συκῆς.
(55b) Φερεκράτης·
Τακεροὺς ποιήσεις τοὺς ἐρεβίνθους αὐτόθεν.
Πάλιν·
Τρώγων ἐρεβίνθους ἀπεπνίγη πεφρυγμένους.
Δίφιλος δέ φησιν·
« Οἱ ἐρέβινθοι δύσπεπτοι, σμηκτικοί, οὐρητικοί, πνευματικοί. »
Κατὰ δὲ Διοκλέα ζυμωτικοὶ τῆς σαρκός· κρείττους δ´ οἱ λευκοὶ τῶν μελάνων καὶ
πυξοειδεῖς καὶ οἱ Μιλήσιοι τῶν λεγομένων κριῶν οἵ τε χλωροὶ τῶν ξηρῶν καὶ οἱ
βεβρεγμένοι τῶν ἀβρόχων.
Ὅτι Ποσειδῶνος εὕρημα οἱ ἐρέβινθοι.
(55c) 45. ΘΕΡΜΟΙ.
Μὴ ὥρασι
μετὰ τῶν κακῶν ἵκοιθ´ ὁ τοὺς θέρμους φαγών,
ἐν τῷ προθύρῳ τὰ λέμμαθ´ ὁτιὴ κατέλιπε,
ἀλλ´ οὐκ ἀπεπνίγη καταφαγών. Μάλιστα δὲ ---.
{Β.} Κλεαίνετος μὲν οὐκ ἐδήδοκ´ οἶδ´ ὅτι
ὁ τραγικὸς αὐτούς· οὐδενὸς γὰρ πώποτε
ἀπέβαλεν ---.. ὀσπρίου λέπος·
οὕτως ἐκεῖνός ἐστιν εὐχερὴς ἀνήρ.
Λυκόφρων δ´ ὁ Χαλκιδεὺς ἐν σατυρικῷ δράματι, ὃ ἐπὶ καταμωκήσει ἔγραψεν (55d) εἰς
Μενέδημον τὸν φιλόσοφον, ἀφ´ οὗ ἡ τῶν Ἐρετρικῶν ὠνομάσθη αἵρεσις, διασκώπτων τῶν
φιλοσόφων τὰ δεῖπνά φησι·
Καὶ δημόκοινος ἐπεχόρευσε δαψιλὴς
θέρμος, πενήτων καὶ τρικλίνου συμπότης.
Δίφιλος·
Οὐκ ἔστιν οὐδὲν τεχνίον ἐξωλέστερον
τοῦ πορνοβοσκοῦ·
κατὰ τὴν ὁδὸν πωλεῖν περιπατῶν βούλομαι
ῥόδα, ῥαφανῖδας, θερμοκυάμους, στέμφυλα,
ἁπλῶς ἅπαντα μᾶλλον ἢ ταύτας τρέφειν.
(55e) Καὶ σημειωτέον, φησί, τὸ θερμοκυάμους, ἐπεὶ καὶ νῦν οὕτω λέγεται. Πολέμων
δέ φησι τοὺς Λακεδαιμονίους τοὺς θέρμους λυσιλαίδας καλεῖν.
| [2,14] (54f) CHAP. XIV. Sapho a dit :
« Les pois chiches, d'un jaune brillant, croissaient sur les rivages.»
Théophraste, dans son traité des Plantes, appelle certains pois chiches
kreious. Sophile a dit : Le père de cette femme est le grand kreios, le pois
chiche. Phanias écrit dans son traité des Plantes : l'ochrus, la fève, le
pois chiche, dans la primeur, font partie des hors-d’œuvre ; mais lorsqu'ils
sont secs, on les sert le plus souvent cuits à l'eau, ou grillés.
On lit dans Alexis :
« Nous sommes cinq en tous, mon mari qui est fort pauvre, (55a) moi qui suis
vieille, ma fille, mon petit garçon et cette bonne. Nous ne sommes que trois qui
soupons : aux deux autres, nous donnons une portion de notre petite fouasse.
Quand nous n'avons rien à manger, nous nous repaissons de nos larmes. Or, ces
jeûnes ne peuvent que nous rendre bien pâles. Quant à la diversité de nos plats
et à nos aliments, cela se réduit à des fèves, des lupins, des herbes, des
raves, de l'ochrus, de la gesse, des faines, des bulbes, des cigales, des
pois chiches, des poires sauvages; mais un mets divin, et digne de la bouche de
Cybèle, c'est la figue sèche, invention de la Phrygienne --- figue. »
(55b) Phérécrate a dit :
« Il ne te faudra qu'un instant pour faire cuire ces pois chiches. »
Et ailleurs:
« Il s'est étouffé en mangeant des pois chiches grillés. »
Diphile croit que le pois chiche, quoique difficile à digérer, est cependant
détersif, diurétique, mais venteux. Selon Dioclès, il rend la chair œdémateuse
ou bouffie. Les blancs et les jaunes sont préférables aux noirs; ceux de Milet,
à ceux qu'on appelle ariétins, ou de bélier; les verts aux secs; ceux qui ont
trempé dans l'eau, à ceux qui n'y ont pas trempé.
On attribue à Neptune la découverte des pois chiches.
(55c) 45. Lupins.
« --- Périsse misérablement, avant la fin de l'année» celui qui a mangé les
lupins, et qui en a laissé les cosses jonchées dans le vestibule, sans s'être
étranglé en les avalant. Je suis bien sûr que ce n'est pas Cléænète le
tragique qui les a mangés; car il se garde bien de jeter la cosse d'aucun légume :
c'est d'ailleurs un homme qui fait si adroitement ses coups! »
Lycophron de Chalcide dit, dans le Satyre qu'il a fait pour se moquer (55d) du
philosophe Ménédème, auteur, de la secte d'Erétrie, et où il le berne sur ses
soupers :
« Arrive ensuite un large plat de lupins, régal ordinaire de la canaille, et
convive de la table des gueux. »
On lit dans Diphile,
« Quel détestable métier que de faire commerce de Grisettes! Oui, j'aime mieux
courir les rues, et vendre des roses, des radis, des lupins, du marc
d'olives, et toute autre chose, que de nourrir pareille engeance! »
(55e) Observez, dit Athénée, le mot thermokyamous dans ce passage, pour désigner
les lupins; car quelques-uns les appellent encore ainsi de nos jours.
Polémon nous apprend que les Lacédémoniens appellent les lupins lysilaïdes.
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