HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre II

Chapitre 12

  Chapitre 12

[2,12] 37. Φαινίας δ´ Ἐρέσιος Ἀριστοτέλους μαθητὴς τὸν τῆς ἀγρίας συκαμίνου καρπὸν μόρον καλεῖ, ὄντα καὶ αὐτὸν γλυκύτατον καὶ ἥδιστον ὅτε πεπανθείη. Γράφει δὲ οὕτως· « Τὸ μόρον τὸ βατῶδες ξηρανθείσης τῆς σφαίρας τῆς συκαμινώδους σπερματικὰς ἔχει τὰς συκαμινώδεις διαγονάς, καθάπερ ὑφάλους καὶ διαφυὰς ἔχει ψαθυρὰς καὶ εὐχύμους. » (51f) Παρθένιος δὲ ἅβρυνά φησι συκάμινα, καλοῦσιν ἔνιοι μόρα· Σαλαμίνιοι δὲ τὰ αὐτὰ ταῦτα βάτια· Δημήτριος δὲ Ἰξίων τὰ αὐτὰ συκάμινα καὶ μόρα οἷον αἱμόροα καὶ σύκων ἀμείνω. Δίφιλος δὲ Σίφνιος ἰατρὸς γράφει οὕτως· « Τὰ δὲ συκάμινα, καὶ μόρα λέγεται, εὔχυλα μέν ἐστιν, ὀλιγότροφα δὲ καὶ εὐστόμαχα καὶ εὐέκκριτα. Ἰδίως δὲ τούτων τὰ ἔνωμα ἕλμινθας ἐκτινάσσει. » (52a) Πύθερμος δὲ ἱστορεῖ, ὥς φησιν Ἡγήσανδρος, καθ´ αὑτὸν τὰς συκαμίνους οὐκ ἐνεγκεῖν καρπὸν ἐτῶν εἴκοσι καὶ γενέσθαι ἐπιδημίαν ποδαγρικὴν τοσαύτην ὥστε μὴ μόνον ἄνδρας τῷ πάθει ἐνσχεθῆναι, ἀλλὰ καὶ παῖδας καὶ κόρας καὶ εὐνούχους, ἔτι δὲ γυναῖκας. Περιπεσεῖν δὲ οὕτω τὸ δεινὸν καὶ αἰπολίῳ ὡς τὰ δύο μέρη τῶν προβάτων ἐνσχεθῆναι τῷ αὐτῷ πάθει. 38. ΚΑΡΥΑ. Οἱ Ἀττικοὶ καὶ οἱ ἄλλοι συγγραφεῖς κοινῶς πάντα τὰ ἀκρόδρυα κάρυα λέγουσιν· Ἐπίχαρμος δὲ κατ´ ἐξοχὴν ὡς ἡμεῖς· (52b) Καπυρὰ τρώγων κάρυ´, ἀμυγδάλας. Φιλύλλιος· ᾨ, κάρυ´, ἀμυγδάλαι. Ἡρακλέων δέ φησιν Ἐφέσιος· « Κάρυα ἐκάλουν καὶ τὰς ἀμυγδάλας καὶ τὰ νῦν καστάνεια. » Τὸ δὲ δένδρον καρύα παρὰ Σοφοκλεῖ· Καρύαι μελίαι τε. Εὔβουλος· « Φηγούς, κάρυα Καρύστια. » Καλεῖται δέ τινα καὶ μόστηνα κάρυα. 39. ΑΜΥΓΔΑΛΑΙ. Ὅτι αἱ Νάξιαι ἀμυγδάλαι διὰ μνήμης ἦσαν τοῖς παλαιοῖς· καὶ γίνονται ὄντως ἐν Νάξῳ τῇ νήσῳ διάφοροι, ὡς ἐμαυτόν, φησί, πείθω. (52c) Φρύνιχος· Τοὺς δὲ γομφίους ἅπαντας ἐξέκοψεν, ὥστ´ οὐκ ἂν δυναίμην Ναξίαν ἀμυγδάλην κατᾶξαι. Διάφοροι δ´ ἀμυγδάλαι γίνονται κἀν Κύπρῳ τῇ νήσῳ· παρὰ γὰρ τὰς ἀλλαχόθεν καὶ ἐπιμήκεις εἰσὶ καὶ κατὰ τὸ ἄκρον ἐπικαμπεῖς. Λάκωνας δὲ Σέλευκος ἐν Γλώσσαις φησὶ καλεῖν τὰ μαλακὰ κάρυα μυκήρους, Τηνίους δὲ τὰ γλυκέα κάρυα. Ἀμερίας δέ φησι μύκηρον τὴν ἀμυγδάλην καλεῖσθαι. (52d) Ἐπακτικώτατα δὲ πρὸς πότον τὰ ἀμύγδαλα προεσθιόμενα. Εὔπολις· Δίδου μασᾶσθαι Ναξίας ἀμυγδάλας οἶνόν τε πίνειν Ναξίων ἀπ´ ἀμπέλων. Ἦν δέ τις ἄμπελος Ναξία καλουμένη. Πλούταρχος δὲ Χαιρωνεύς φησι παρὰ Δρούσῳ τῷ Τιβερίου Καίσαρος υἱῷ ἰατρόν τινα ὑπερβάντα πάντας ἐν τῷ πίνειν φωραθῆναι πρὸ τοῦ πότου προεσθίοντα πικρὰς ἀμυγδάλας (52e) πέντε ἕξ· ἅσπερ κωλυθεὶς προσενέγκασθαι οὐδὲ πρὸς τὸ μικρότατον ἀντέσχε τοῦ πότου. Αἴτιος οὖν ἦν τῆς πικρότητος δύναμις, ξηραντικὴ καὶ δάπανος ὑγρῶν οὖσα. Κληθῆναι δὲ ἀμυγδάλην φησὶν Ἡρωδιανὸς Ἀλεξανδρεὺς παρὰ τὸ ἐν τῷ μετὰ τὸ χλωρὸν ὡσπερεὶ ἀμυχὰς ἔχειν πολλάς. Ὄνος βαδίζεις εἰς ἄχυρα τραγημάτων, φησί που Φιλήμων· Φηγοὶ Πανὸς ἄγαλμα, φησὶ Νίκανδρος ἐν βʹ Γεωργικῶν. Ὅτι καὶ οὐδετέρως ἀμύγδαλα λέγεται. Δίφιλος· Τράγημα, μυρτίδες, πλακοῦς, ἀμύγδαλα. 40. Ὅτι περὶ τῆς προφορᾶς τοῦ τόνου τῆς ἀμυγδάλης Πάμφιλος μὲν ἀξιοῖ ἐπὶ τοῦ καρποῦ βαρύνειν ὁμοίως τῷ ἀμυγδάλῳ· τὸ μέντοι δένδρον θέλει περισπᾶν, ἀμυγδαλῆ καὶ ῥοδῆ. καὶ Ἀρχίλοχος· Ῥοδῆς τε καλὸν ἄνθος. (53a) Ἀρίσταρχος δὲ καὶ τὸν καρπὸν καὶ τὸ δένδρον ὁμοίως προφέρεται κατ´ ὀξεῖαν τάσιν. Φιλόξενος δ´ ἀμφότερον περισπᾷ. Εὔπολις· .. Ἀπολεῖς με, ναὶ μὰ τὴν ἀμυγδαλῆν. Ἀριστοφάνης· Ἄγε νυν τὰς ἀμυγδαλᾶς λαβὼν τασδὶ κάταξον τῇ κεφαλῇ σαυτοῦ (λίθῳ). Φρύνιχος· Ἀμυγδαλῆ τῆς βηχὸς ἀγαθὸν φάρμακον. Ἄλλοι δὲ ἀμυγδαλὰς ὡς καλάς. Τρύφων δὲ ἐν Ἀττικῇ προσῳδίᾳ ἀμυγδάλην μὲν τὸν καρπὸν βαρέως, (53b) ὃν ἡμεῖς οὐδετέρως ἀμύγδαλον λέγομεν, ἀμυγδαλᾶς δὲ τὰ δένδρα, κτητικοῦ παρὰ τὸν καρπὸν ὄντος τοῦ χαρακτῆρος καὶ διὰ τοῦτο περισπωμένου. [2,12] 37. CHAP. XII. Phanias d'Érèse, disciple d'Aristote, appelle aussi mûres le fruit de la ronce, ou sycamine sauvage : ce fruit, dit-il, est aussi fort doux et très agréable quand il est bien mûr. Voici donc ce qu'il en dit: « Lorsque la pulpe sphérique sycaminoïde s'est desséchée, la mûre sauvage ne contient plus que les pépins spermatiques, sycaminoïdes, destinés à la reproduction, et comme ensanglantés. On les trouve séparés par des cloisons, les unes friables, les autres d'un bon suc. » (51f) Parthénius appelle abryna les sycamines, que d'autres nomment mûres. Salmonius dit que celles de la ronce sont les mêmes. Démétrius Ixion assure que les mures et les sycamines ne sont qu'un même fruit ; qu'on les a appelées mora pour hœmorroa, (coulantes de sang,) et sycamines, comme pour dire sycoon ameinoo, (meilleures que des figues.) Diphile de Siphne, médecin, en écrit ceci : Les sycamines, qu'on appelle aussi mûres, ont un suc assez bon, vont bien à l'estomac, nourrissent légèrement, et passent bien. Si on les mange un peu vertes, elles ont la propriété de chasser les vers ---. (52a) {paragraphe sans traduction} 38. Noix. Les écrivains d'Athènes appellent karya, tous les fruits, acrodrys; mais Epicharme dit comme nous, et spécialement: (52b) « Les noix, les amandes sont des friandises sèches et sonores. » Philyllius a écrit : « Les œufs, les noix, les amandes. » Héracléon d'Éphèse dit qu'on appelait karya, noix, les amandes, et nos châtaignes actuelles --- Sophocle appelle le noyer karya, et dit au pluriel des noyers (karyai), des frênes. Eubule a dit : « Des hêtres, des noyers, des noisetiers. » Il y a une sorte de noisette (karya, ici) qu'on appelle noix de Præneste ---. 39. Amandes. Les amandes de Naxe ont été renommées chez les anciens elles sont réellement excellentes, comme je m'en suis convaincu, dit Athénée. (52c) On lit dans Phrynicus : « Il m'a fait sauter toutes les grosses dents, de sorte que je ne pourrais plus casser une amande de Naxe. » Il vient aussi de très bonnes amandes dans l'île de Chypre ; elles sont plus longues que les autres, et se courbent vers leurs, pointes. Seleucus dit dans ses gloses, que les Lacédémoniens appelaient mukerous, les grosses noix; (karya), que chez les Téniens, mukerous se disait des noix (karya) douces : mais le mot mukeros, selon Amerias, signifiait une amande ---. (52d) ---. Il n'y a rien qui excite plus à boire que de commencer le repas par manger des amandes : aussi Eupolis a dit : « Donne, que je mange des amandes de Naxe, et verse-moi du vin des vignes de Naxe --- » Il y avait une vigne qu'on appelait Naxienne ---. Plutarque de Chéronée, dit que Drusus, fils de l'empereur Tibère, avait un médecin qui l'emportait sur tous les buveurs. Mais on s'aperçut qu'il mangeait (52e) cinq ou six amandes amères avant de se mettre à table. On l'empêcha donc d'en manger, et il ne fut plus en état de soutenir une larme de vin. Ainsi, la cause était la vertu dessicative du principe amer: d'ailleurs, il absorbait ainsi les humeurs gastriques ---, Hérodien d'Alexandrie, dit que le mot amygdalee, vient de ce que ce fruit a beaucoup d'aspérités sur sa coque, sous la caloufe verte qui l'enveloppe. Or, cela s'exprime en grec par amychee ---. « Ane que tu es! vas-t-en à la paille des desserts » dit Philémon ---». On lit au second livre des Géorgiques de Nicandre, « Une statue de Pan, de bois de phehgos ---.» Il y a des écrivains qui font d'amygdala un nom neutre ; comme Diphile : « Des friandises, des baies de myrte, des gâteaux, des amandes : amygdala. » 40.(Remarques sur les accents de ces mots, et que le lecteur peut passer.) On ne convient pas de l'accent du mot amygdaleh. Pamphile dit qu'il faut mettre l’accent sur la pénultiène, si l'on parle du fruit comme dans amydaloh : s'il s'agit de l'arbre, il faut un circonflexe sur la dernière, comme amydalêe, rhodêe (amandier) (rosier.) C'est ainsi qu'Antiloque a dit : « L'aimable fleur du rosier (rhodêes). » (53a) Mais Aristarque met un accent aigu, tant sur le nom de l'arbre, que sur celui du fruit. Philoxène met le circonflexe sur tous les deux. Eupolis a dit quelque part : « J'en jure par l'amandier (amygdâleen). » Aristophane a dit : « Prends ces amandes (amygdalàs), et casse-toi la tête avec une pierre! » Phrynicus écrit : « L'amande (amydâlee) est un bon remède pour la toux. » D'autres écrivent avec un accent grave sur la dernière, amygdaleès, comme kalàs (belles). Nous faisons le fruit neutre, amydalon, mais Triphon, dans son traité des accents attiques, le fait féminin, amygdâle, avec un aigu sur la pénultième. (53b) Quand il s'agit des arbres, il écrit amygdalêe, avec un circonflexe sur la dernière, parce qu'alors étant censé dérivé d'amydalee, amande, et regardé comme son possessif, il doit avoir un circonflexe.


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Dernière mise à jour : 5/06/2008