[2,10] Εἰπόντος τινὸς κυνικοῦ τρίποδα τὴν τράπεζαν δυσχεραίνει ὁ παρὰ τῷ σοφιστῇ
Οὐλπιανὸς καὶ λέγει·
« Τήμερον ἐγὼ »πράγματα ἕξω ἐξ ἀπραξίας. » Πόθεν γὰρ τούτῳ ὁ τρίπους; Εἰ μὴ τὴν
Διογένους βακτηρίαν σὺν καὶ τὼ πόδε ἀριθμῶν οὗτος τρίποδα προσηγόρευσε, (49b)
πάντων τραπέζας καλούντων τὰς παραθέσεις ταύτας. »
Ὅτι Ἡσίοδος ἐν Κήυκος γάμῳ — κἂν γὰρ γραμματικῶν παῖδες ἀποξενῶσι τοῦ ποιητοῦ τὰ
ἔπη ταῦτα, ἀλλ´ ἐμοὶ δοκεῖ ἀρχαῖα εἶναι — τρίποδας τὰς τραπέζας φησί. Καὶ
Ξενοφῶν δ´ ὁ μουσικώτατος ἐν ζʹ Ἀναβάσεως γράφει·
« Τρίποδες εἰσηνέχθησαν πᾶσιν· οὗτοι δὲ ὅσον εἴκοσι κρεῶν μεστοὶ νενεμημένων. »
Καὶ ἐπάγει·
« Μάλιστα δ´ αἱ τράπεζαι κατὰ τοὺς ξένους ἀεὶ ἐτίθεντο. »
Ἀντιφάνης·
(49c) Ἐπεὶ δ´ ὁ τρίπους ἤρθη κατὰ χειρῶν τ´ εἴχομεν.
Εὔβουλος
Τρίποδες οὗτοι πέντε σοι
καὶ πέντε—{Β.} Πεντηκοστολόγος γενήσομαι.
Ἐπίχαρμος·
Τί δὲ τόδ´ ἐστί; {Β.} Δηλαδὴ τρίπους. {Α.} Τί μὰν ἔχει πόδας
τέτορας; Οὔκ ἐστιν τρίπους, ἀλλ´ ἐστὶν οἶμαι τετράπους.
{Β.} Ἐστὶ δ´ ὄνομ´ αὐτῷ τρίπους, τέτοράς γε μὰν ἔχει πόδας.
{Α.} Οἰδίπους τοίνυν ποτ´ ἦν, αἴνιγμά τοι νοεῖς.
Ἀριστοφάνης·
Τράπεζαν ἡμῖν εἴςφερε
(49d) τρεῖς πόδας ἔχουσαν, τέσσαρας δὲ μὴ ´χέτω.
{Β.} Καὶ πόθεν ἐγὼ τρίπουν τράπεζαν λήψομαι;
33. Ὅτι ἔθος ἦν ἐν τοῖς δείπνοις τῷ ἑστιάτορι κατακλιθέντι προδίδοσθαι
γραμματείδιόν τι περιέχον ἀναγραφὴν τῶν παρεσκευασμένων, ἐφ´ ᾧ εἰδέναι ὅ τι
μέλλει ὄψον φέρειν ὁ μάγειρος.
ΔΑΜΑΣΚΗΝΑ. Δαμασκοῦ τῆς πόλεως ἐνδόξου οὔσης καὶ μεγάλης πολλοὶ τῶν ἀρχαίων
μέμνηνται. Ἐπεὶ δὲ πλεῖστον ἐν τῇ τῶν Δαμασκηνῶν ἐστι χώρᾳ
τὸ κοκκύμηλον καλούμενον (49e) καὶ κάλλιστα γεωργεῖται, ἰδίως καλεῖται τὸ
ἀκρόδρυον Δαμασκηνὸν ὡς διάφορον τῶν κατὰ τὰς ἄλλας χώρας γινομένων. κοκκύμηλα
οὖν ἐστι ταῦτα· ὧν ἄλλος τε μέμνηται καὶ Ἱππῶναξ)·
Στέφανον εἶχον κοκκυμήλων καὶ μίνθης.
Ἄλεξις·
Καὶ μὴν ἐνύπνιον οἴομαί γ´ ἑορακέναι
νικητικόν. {Β.} Λέγ´ αὐτό. {Α.} Τὸν νοῦν πρόσεχε δή·
ἐν τῷ σταδίῳ τῶν ἀνταγωνιστῶν μέ τις
ἐδόκει στεφανοῦν γυμνὸς προσελθὼν ---
(49f) στεφάνῳ κυλιστῷ κοκκυμήλων—{Β.} Ἡράκλεις.
{Α.} Πεπόνων ---
Πάλιν·
Ἑόρακας ἤδη πώποτ´ ἐσκευασμένον
ἤνυστρον ἢ σπλῆν´ ὀπτὸν ὠνθυλευμένον
ἢ κοκκυμήλων σπυρίδα πεπόνων;
Τοιοῦτ´ ἔχει τὸ μέτωπον.
Νίκανδρος·
Μῆλον ὃ κόκκυγος καλέουσι.
Κλέαρχος δ´ ὁ περιπατητικός φησι Ῥοδίους καὶ Σικελιώτας βράβυλα καλεῖν τὰ
κοκκύμηλα, ὡς καὶ Θεόκριτος ὁ Συρακούσιος·
(50a) ὅρπηκες βραβίλοισι καταβρίθοντες ἔραζε.
Καὶ πάλιν·
Ὅσον μῆλον βραβίλοιο
ἥδιον.
Ἐστὶ δὲ τοῦτο τὸ ἀκρόδρυον μικρότερον μὲν τῇ περιφορᾷ τῶν κοκκυμήλων, τῇ δ´
ἐδωδῇ τὸ αὐτό, πλὴν ὀλίγον δριμύτερον. Σέλευκος δ´ ἐν Γλώσσαις βράβιλά φησιν ἦλα
κοκκύμηλα μάδρυα τὰ αὐτὰ εἶναι· τὰ μὲν μάδρυα οἷον μαλόδρυα, τὰ δὲ βράβυλα ὅτι
εὐκοίλια καὶ τὴν βορὰν ἐκβάλλοντα, ἦλα δὲ οἷον μῆλα, ὡς Δημήτριος ὁ Ἰξίων λέγει
ἐν Ἐτυμολογίᾳ. Θεόφραστος δὲ λέγει·
(50b) « Κοκκυμηλέα καὶ σποδιάς· τοῦτο δ´ ἐστὶν ὥσπερ ἀγρία κοκκυμηλέα. »
Ἀραρὼς δὲ κοκκύμηλον καλεῖ τὸ δένδρον, κοκκύμηλον δὲ τὸ ἀκρόδρυον. Δίφιλος δὲ ὁ
Σίφνιος μέσως φησὶν εἶναι ταῦτα εὔχυλα, εὔφθαρτα, εὐέκκριτα, ὀλιγότροφα.
| [2,10] CHAP. X. Un des Cyniques ayant, dans ce moment, appelé une table trépied,
Ulpien, qui était près du sophiste, trouva l'expression mauvaise : "Je crois,
dit-il, que je vais avoir une affaire aujourd'hui pour n'avoir rien à faire. Où
cet homme va-t-il nous chercher un trépied! il compte apparemment le bâton
de Diogène et ses deux pieds : voilà ce qu'il appelle trépied ; (49b) tandis que
tout le monde appelle ces tables trapèzes."
Le Cynique lui répondit: « Hésiode, dans les noces de Ceyx, (car vos
grammairiens ont beau déclarer ce poème un enfant bâtard, je soutiens qu'il est
des plus anciens) ; Hésiode, dis-je, appelle les tables des trépieds ; et
l'harmonieux Xénophon ne parle pas autrement, au livre 7 de son Anabasis : On
apporta, dit-il, à chacun un trépied; il y en avait environ vingt chargés de
viandes, toutes partagées. Il ajoute peu après : C’était surtout aux étrangers
qu'on donnait des trapèzes, ou des tables à quatre pieds. Antiphane dit aussi
trépied pour table.
(49c) « Lorsqu'on eut ôté le trépied, et qu'on nous eut donné l'eau pour les mains. »
Eubule a dit de même :
« A. Tenez, voilà cinq trépieds et cinq ---. B. Ma foi, je serai bientôt
penteekoslologe. »
On lit dans Epicharme :
« A. Qu'est-ce que cela? B. Un trépied, sans doute. A. Un trépied! mais il a
quatre pieds : c'est donc un quatre pied, et non un trépied. B. Mais on
l'appelle trépied, quoiqu'il ait quatre pieds. Quoi, tu passais pour un Œdipe,
et tu n'entends plus les énigmes! ---»
Aristophane dit :
« A. Apporte-nous un trapèze (une table) (49d) à trois pieds; prends garde
qu'elle n'en ait quatre. B. Où prendrai-je donc un trapèze à trois pieds? --- »
33. ---. Quand on était à table, on avait coutume de présenter à celui qui
traitait, la carte de tous les mets, afin qu'il sût ce que le cuisinier
devait servir ---.
Prunes de Damas.
Plusieurs anciens ont fait mention de Damas, comme d'une grande et fameuse
ville. C'est dans son territoire qu'on cultive avec les plus grands succès les
coccymèles, (49e) ou prunes que l'on appelle particulièrement prunes de
Damas, parce qu'elles sont assez différentes de celles qui viennent ailleurs.
Voilà donc ces coccymèles dont plusieurs ont parlé, entre autres Hipponax :
« J’avais une couronne de coccymèles et de menthe. »
Alexis a écrit :
« A. J'ai rêvé que je voyais le prix de la victoire. B. Qu'est-ce que c'est? A.
Écoute-moi donc. Il me semblait qu'étant dans le stade, un de mes antagonistes
venait me mettre sur la tête (49f) une couronne cyliste de rameaux de prunes
de Damas. B. En vérité! A. Et même bien mûres --- »
Il dit encore ailleurs :
« As-tu quelquefois vu une caillette bien apprêtée, ou une rate grillée et
largement épicée, ou un panier de damas bien mûres? Eh bien! voilà la mine de
cet homme-là. »
Nicandre a dit : « La pomme qu'on appelle de coucou (pour coccymèle). »
Cléarque le péripatéticien, remarque que les Rhodiens et les Siciliens appellent
les coccymèles (ou prunes de Damas) Brabyla. C'est ainsi que Théocrite a dit :
(50a) « Les branches étaient baissées jusqu'à terre par la charge des Brabyles. »
Il dit ailleurs :
« Autant la pomme est plus agréable que le Brabyle. »
Mais c'est un fruit d'un volume un peu moindre que la prune de Damas : la saveur
est la même, quoi qu'un peu plus acide.
Seleucus dit dans ses gloses, que ces mots brabyla, eela, coccymeela et madrya,
désignent le même fruit; que madrya est pour meelodrya; que brabyla a été formé
de bora et de ballein, parce que ce fruit lâche et fait sortir le superflu des
aliments ; qu’eela est pour meela, selon Démétrius Ixion, dans ses étymologies.
Théophraste appelle (50b) spodias les prunes de Damas ; mais la prune qu'il
désigne est un Damas sauvage. Araros appelle l'arbre coccymeelea, et le fruit
coccymeelon. Diphile de Siphne, dit que le Damas n'a qu'un suc médiocrement bon,
qu'il s'altère facilement, passe de même, et nourrit peu.
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