[1,7] ὅτι Ἀρχέστρατος ὁ Συρακούσιος ἢ Γελῷος ἐν
τῇ ὡς Χρύσιππος ἐπιγράφει Γαστρονομίᾳ, ὡς δὲ Λυγκεὺς
καὶ Καλλίμαχος Ἡδυπαθείᾳ, ὡς δὲ Κλέαρχος
Δειπνολογίᾳ, ὡς δ´ ἄλλοι Ὀψοποιίᾳ—ἐπικὸν δὲ τὸ
ποίημα, οὗ ἡ ἀρχή·
ἱστορίης ἐπίδειγμα ποιούμενος Ἑλλάδι πάσῃ—
φησί·
πρὸς δὲ μιᾷ πάντας δειπνεῖν ἁβρόδαιτι τραπέζῃ.
ἔστωσαν δ´ ἢ τρεῖς ἢ τέσσαρες οἱ ξυνάπαντες
ἢ τῶν πέντε γε μὴ πλείους· ἤδη γὰρ ἂν εἴη
μισθοφόρων ἁρπαξιβίων σκηνὴ στρατιωτῶν.
ἀγνοεῖ δ´ ὅτι οἱ ἐν τῷ Πλάτωνος συσσιτίῳ ὀκτὼ καὶ
εἴκοσι ἦσαν.
οὗτοι δὲ πρὸς τὰ δεῖπνα τῶν ἐν τῇ πόλει
ἀφορῶσιν ἀεὶ καὶ πέτονται δεξιῶς
ἐπὶ ταῦτ´ ἄκλητοι,
Ἀντιφάνης φησί, καὶ ἐπάγει·
οὓς ἔδει
τὸν δῆμον ἐκ κοινοῦ τρέφειν, ἀεί θ´ ὅπερ
Ὀλυμπίασί φασι ταῖς μυίαις ποιεῖν,
βοῦν τοῖς ἀκλήτοις προκατακόπτειν πανταχοῦ. —
| [1,7] Archestrate de Syracuse ou de Gela, fameux gourmand, a fait un
poème épique sur la bonne chère. Chrysippe l'appelle la Gastronomie; (4e)
Lyncée et Callimaque, l’Hédypathie; Cléarque, la Deipnologie ; d'autres,
l’Opsopée. En voici le commencement :
« C'est pour toute la Grèce que j'écris ces préceptes, afin qu'on mange
ensemble à une même table délicate, et qu'on ne soit pas plus de trois ou
quatre, ou tout au plus cinq ; autrement c'est une tente de soldats
maraudeurs. »
Chap. V. Il ignorait sans doute qu'il y avait vingt-huit convives au festin
de Platon.... Antiphane a dit :
« Il y a des gens qui ont des yeux de lynx, pour découvrir où il y a
quelque repas, et ils y volent fort à propos, sans être invités. »
(4f) Le même ajoute :
« Il serait bon que (5a) l'état nourrît ces gens-là, ou que l'on fît partout,
pour eux, ce qui se pratique à Olympie pour les mouches, c'est-à-dire, que
l'on tuât exprès un bœuf, sans les inviter.... »
|