HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

Page 448

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[10,448] «Κατὰ πόλλ´ ἐπαινῶ μᾶλλον ἡμῶν τὸν βίον τὸν τῶν φιλοποτῶν ἤπερ ὑμῶν τῶν μόνον ἐν τῷ μετώπῳ νοῦν ἔχειν εἰωθότων. μὲν γὰρ ἐπὶ τοῦ συντετάχθαι διὰ τέλους φρόνησις οὖσα διὰ τὸ λεπτῶς καὶ πυκνῶς πάντ´ ἐξετάζειν δέδιεν ἐπὶ τὰ πράγματα ὁρμᾶν προχείρως, δὲ διὰ τὸ μὴ σαφῶς τί ποτ´ ἀφ´ ἑκάστου πράγματος συμβήσεται διαλελογίσθαι δρᾷ τι καὶ νεανικὸν (448b) καὶ θερμόν.‘» ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΑΕ'. Μέλλοντος δέ τι τούτοις προστιθέναι τοῦ Οὐλπιανοῦ Αἰμιλιανὸς ἔφη· «Ὥρα ἡμῖν, ἄνδρες φίλοι,ζητεῖν τι καὶ περὶ γρίφων, ἵνα τι κἂν βραχὺ διαστῶμεν ἀπὸ τῶν ποτηρίων, οὐ κατὰ τὴν Καλλίου τοῦ Ἀθηναίου ἐπιγραφομένην γραμματικὴν τραγῳδίαν. Ἀλλ´ ἡμεῖς ζητήσωμεν πρότερον μὲν τίς ὅρος τοῦ γρίφου, τίνα δὲ Κλεοβουλίνη Λινδία προὔβαλλεν ἐν τοῖς αἰνίγμασινἱκανῶς γὰρ εἴρηκε περὶ αὐτῶν ἑταῖρος ἡμῶν (448c) Διότιμος Ὀλυμπηνός, ἀλλὰ πῶς οἱ κωμῳδιοποιοὶ αὐτῶν μέμνηνται, καὶ τίνα κόλασιν ὑπέμενον οἱ μὴ λύσαντεςΚαὶ Λαρήνσιος ἔφη· ’ μὲν Σολεὺς Κλέαρχος οὕτως ὁρίζεται· «Γρῖφος πρόβλημά ἐστι παιστικόν, προστακτικὸν τοῦ διὰ ζητήσεως εὑρεῖν τῇ διανοίᾳ τὸ προβληθὲν τιμῆς ἐπιζημίου χάριν εἰρημένονΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΣΤ'. Ἐν δὲ τῷ περὶ γρίφων αὐτὸς Κλέαρχός φησιν ἑπτὰ εἴδη εἶναι γρίφων. ‘Ἐν γράμματι μέν, οἷον ἐροῦμεν ἀπὸ τοῦ ἄλφα, ὡς ὄνομά τι ἰχθύος φυτοῦ, ὁμοίως δὲ κἂν ἔχειν τι κελεύῃ τῶν γραμμάτων μὴ ἔχειν, καθάπερ οἱ ἄσιγμοι καλούμενοι τῶν γρίφων· (448d) ὅθεν καὶ Πίνδαρος πρὸς τὸ <σ> ἐποίησεν ᾠδήν, οἱονεὶ γρίφου τινὸς ἐν μελοποιίᾳ προβληθέντος. Ἐν συλλαβῇ δὲ λέγονται γρῖφοι, οἷον ἐροῦμεν ἔμμετρον ὁτιδήποτε οὗ ἡγεῖται <βα>, οἷον βασιλεύς, ὧν ἔχει τελευτὴν τὸ <ναξ>, ὡς Καλλιάναξ, ὧν τὸν λέοντα καθηγεῖσθαι, οἷον Λεωνίδης, ἔμπαλιν τελικὸν εἶναι, οἷον Θρασυλέων. Ἐν ὀνόματι δέ, οἷον ἐροῦμεν ὀνόματα ἁπλᾶ σύνθετα δισύλλαβα, οὗ μορφή τις ἐμφαίνεται τραγικὴ πάλιν ταπεινή, ἄθεα ὀνόματα, οἷον Κλεώνυμος, θεοφόρα, (448e) οἷον Διονύσιος, καὶ τοῦτο ἤτοι ἐξ ἑνὸς θεοῦ πλεόνων, οἷον Ἑρμαφρόδιτος· ἀπὸ Διὸς ἄρχεσθαι, Διοκλῆς, Ἑρμοῦ, Ἑρμόδωρος· λήγειν εἰ τύχοι εἰς <νικος>. Οἱ δὲ μὴ εἰπόντες ὡς προσετάττετο ἔπινον τὸ ποτήριον.’ ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΑΖ'. Καὶ μὲν Κλέαρχος οὕτως ὡρίσατο· τί δέ ἐστι τοῦτο τὸ ποτήριον, καλέ μου Οὐλπιανέ, ζήτει. Περὶ δὲ τῶν γρίφων Ἀντιφάνης μὲν ἐν Κνοιθιδεῖ Γάστρωνί φησιν· (448f) «Ἐγὼ πρότερον μὲν τοὺς κελεύοντας λέγειν γρίφους παρὰ πότον ᾠόμην ληρεῖν σαφῶς, λέγοντας οὐδέν· ὁπότε προστάξειέ τις εἰπεῖν ἐφεξῆς τι φέρων τις μὴ φέρει, ἐγέλων νομίζων λῆρον οὐκ ἂν γενόμενον οὐδέποτέ γ´, οἶμαι, πρᾶγμα παντελῶς λέγειν, ἐνέδρας δ´ ἕνεκα. [10,448] «Je trouve bien plus louable la vie que nous menons nous autres buveurs, que celle de vous autres, qui n'avez ordinairement de raison que sur le front. Cette prétendue prudence, toujours occupée à combiner, ne laisse rien entreprendre qu'avec une lâche timidité ; mais celle qui ne raisonne pas avec ce scrupule sur ce qui peut résulter d'une entreprise, fait, au contraire, tout avec autant de vigueur.» LES GRIPHES - CHAPITRE XV. Ulpien allait ajouter quelque chose à ces détails, lorsque Émilien prit la parole : «Il est temps, Messieurs, dit-il, de nous occuper des Griphes, afin de mettre un peu d'intervalle entre ce que nous avons à dire sur les vases à boire; mais n'en parlons pas selon la tragédie de Callias d'Athènes, intitulée la Grammaire. Examinons d'abord la définition du Griphe, et laissons de côté ce que Cléobuline de Linde proposait dans ses Énigmes : Diotyme l'Olympien, notre ami, en a suffisamment parlé; mais voyons ce que les poètes comiques en disent, sans oublier la punition de ceux qui ne les résolvaient pas.» Larensius dit alors : Cléarque de Soli définit ainsi le Griphe : «C'est un problème badin dont on propose de trouver le sens sous la condition d'une récompense, ou d'une punition.» CHAPITRE XVI. Ce même Cléarque dit dans son ouvrage sur les Griphes, qu'il y en a sept différentes espèces. La première consiste dans l'une ou l'autre lettre de l'alphabet ; comme lorsque nous demandons un nom de poisson, ou de plante, qui commence par A. Il en est de même lorsqu'on demande un mot dans lequel il y ait ou non telle lettre ; tel est le griphe où le sigma ne se trouve pas, (448d) et sur lequel Pindare a fait une ode; comme si l'on avait proposé un semblable griphe à mettre en poésie lyrique. On appelle griphe en syllabe lorsqu'on propose une chose en vers dont la première syllabe soit ba, comme basileus, roi ; ou la dernière soit nax, comme Callianax, nom propre; ou dont la première ou la dernière soit léon, comme Léonîdes et Thrasyléon. Nous appelons griphes dans les noms, lorsqu'il s'agit d'un nom simple ou composé de deux syllabes, dont la forme tient du tragique, ou du vulgaire ; ou dans lequel il n'y ait pas de nom de divinité, comme Clèonyme, ou dans lequel il y ait un nom de divinité, (448e) comme Dionysius ; soit que ce composé présente un seul nom de divinité, ou plusieurs comme Hermaphrodite ; ou qu'il commence par Dios, nom de Jupiter, comme Dioclès, ou par celui de Hermès (Mercure ), comme Hermodore ; ou qu'il se termine en nicos. Ceux qui ne répondaient pas à la demande étaient obligés de boire le verre dont on était convenu. C'est ainsi que Cléarque a défini le griphe ; mais c'est à présent à toi Ulpien de deviner quel était ce verre qu'on devait boire. CHAP. XVII. Quant aux griphes, voici ce qu'en dit Antiphane dans sa Knoithis, ou son Gastroon : (448f) «Pour moi, je pensais autrefois que ceux qui ordonnaient à table d'expliquer un griphe, extravaguaient ouvertement, et parlaient pour ne rien dire ; comme, par exemple, lorsque quelqu'un proposait aux convives, chacun à son tour, d'expliquer qu'est-ce qu'un homme porte, et ne porte pas, j'éclatais de rire comme d'une ineptie, et d'une chose qui ne peut être, de quelque manière que je la considérasse. C'était, selon moi, une question purement captieuse ;


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Dernière mise à jour : 20/12/2007