HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

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[10,411] Le Livre X des Deipnosophistes. (411) Ἀλλ´ ὥσπερ δείπνου γλαφυροῦ ποικίλην εὐωχίαν τὸν ποιητὴν δεῖ παρέχειν τοῖς θεαταῖς τὸν σοφόν, ἵν´ ἀπίῃ τις τοῦτο φαγὼν καὶ πιών, ὅπερ λαβὼν χαίρει τις, καὶ σκευασία μὴ μί´ τῆς μουσικῆς, Ἀστυδάμας τραγικὸς ἐν Ἡρακλεῖ σατυρικῷ , ἑταῖρε, φησί, Τιμόκρατες. Φέρε εἴπωμεν ἐνταῦθα τοῖς προειρημένοις τὰ ἀκόλουθα ὅτι ἦν καὶ Ἡρακλῆς ἀδηφάγος. Ἀποφαίνονται δὲ τοῦτο σχεδὸν πάντες ποιηταὶ καὶ συγγραφεῖς. Ἐπίχαρμος μὲν ἐν Βουσίριδι λέγων· (411b) «Πρῶτον μὲν αἴ κ´ ἔσθοντ´ ἴδοις νιν ἀποθάνοις. Βρέμει μὲν φάρυγξ ἔνδοθ´, ἀραβεῖ δ´ γνάθος, ψοφεῖ δ´ γομφίος, τέτριγε δ´ κυνόδων, σίζει δὲ ταῖς ῥίνεσσι, κινεῖ δ´ οὔαταἼων δ´ ἐν Ὀμφάλῃ ἐμφανίσας αὐτοῦ τὴν ἀδηφαγίαν ἐπιφέρει· «Ὑπὸ δὲ τῆς εὐφημίας κατέπινε καὶ τὰ κᾶλα καὶ τοὺς ἄνθρακας.» (411c) Παρὰ Πινδάρου δὲ τοῦτ´ εἴληφεν εἰπόντος· «Διαβοῶν θερμὰ δ´ εἰς ἀνθρακιὰν στέψαν πυρὶ δ´ (εἰς ἀνθρακιὰν στέψαν πυρὶ δ´) ὑπνόων τε σώματα. Καὶ τότ´ ἐγὼ σαρκῶν τ´ ἐνοπὰν ἠδ´ ὀστέων στεναγμὸν βαρὺν ην ἰδόντα διακρῖναι πολλὸς ἐν καιρῷ χρόνοςΤοιοῦτον οὖν αὐτὸν ὑποστησάμενοι ταῖς ἀδηφαγίαις καὶ τῶν ὀρνέων ἀποδεδώκασιν αὐτῷ τὸν λάρον τὸν προσαγορευόμενον βουφάγον. [10,411] LIVRE DIXIÈME : De la goinfrerie, de l'ivrognerie, des gryphes. (411) MON cher Timocrate, le poète tragique Astydamas dit, dans son Hercule satyrique, qu'un poète doit, dans une pièce qu'il produit sur la scène, présenter aux spectateurs la variété d'un repas élégant, où chacun peut boire et manger selon son goût, et où toutes les parties de l'appareil sont d'accord entre elles. Conformément à cette réflexion, occupons-nous donc à présent de détails qui soient aussi d'accord avec ce que nous avons dit jusqu'ici. Hercule était extrêmement vorace ; c'est ce qu'attestent presque tous les poètes et les historiens. Voici ce qu'en dit Épicharme dans son Busiris : (411b) «D'abord, si tu le voyais manger, tu mourrais d'effroi ! Son gosier retentit de rugissements ; ses mâchoires s'agitent avec fracas; il fait craquer ses dents molaires, et grince les canines. Le souffle ne sort qu'en sifflant de ses narines, et il agite les oreilles comme les quadrupèdes.» Ion, après avoir exposé quelle était la voracité d'Hercule, dans son Omphale, ajoute: «Son extrême voracité lui fit dévorer les membres avec la braise ardente.» (411c) Mais Ion a pris ceci de Pindare, qui dit: «Ils retournèrent sur la braise ardente les corps brûlants de deux bœufs que le feu faisait fumer; ce fut alors que le spectateur pouvait à loisir entendre distinctement le sifflement des chairs, et le bruyant pétillement des os.» Ces auteurs, qui nous ont représenté Hercule si vorace, lui ont aussi attribué, comme oiseau particulier, la mouette qui a le surnom d'affamée, en grec, bouphage.


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Dernière mise à jour : 20/12/2007