[1,2] CHAPITRE II.
Μέρη δὲ οἰκίας ἄνθρωπός τε καὶ κτῆσίς ἐστιν. Ἐπεὶ δὲ πρῶτον ἐν τοῖς ἐλαχίστοις ἡ Φύσις ἑκάστου θεωρεῖται, καὶ περὶ οἰκίας ἂν ὁμοίως ἔχοι. Ὥστε καθ´ Ἡσίοδον δέοι ἂν ὑπάρχειν οἶκον μὲν πρώτιστα γυναῖκά τε βοῦν τ´ ἀροτῆρα.
Τὸ μὲν γὰρ τῆς τροφῆς πρῶτον, τὸ δὲ τῶν ἐλευθέρων 〈δεύτερον〉· ὥστε δέοι ἂν τὰ περὶ τὴν τῆς γυναικὸς ὁμιλίαν οἰκονομήσασθαι καλῶς· τοῦτο δέ ἐστιν ὁποίαν τινὰ δεῖ ταύτην εἶναι παρασκευάσαι. Κτήσεως δὲ πρώτη ἐπιμέλεια ἡ κατὰ φύσιν. Κατὰ φύσιν δὲ γεωργικὴ προτέρα, καὶ δεύτεραι ὅσαι ἀπὸ τῆς γῆς, οἷον μεταλλευτικὴ καὶ εἴ τις ἄλλη τοιαύτη. Ἡ δὲ γεωργικὴ μάλιστα, ὅτι δικαία· οὐ γὰρ ἀπ´ ἀνθρώπων, οὔθ´ ἑκόντων, ὥσπερ καπηλεία καὶ αἱ μισθαρνικαί, οὔτ´ ἀκόντων, ὥσπερ αἱ πολεμικαί. Ἔτι δὲ καὶ τῶν κατὰ φύσιν· φύσει (1344) γὰρ ἀπὸ τῆς μητρὸς ἡ τροφὴ πᾶσίν ἐστιν, ὥστε καὶ τοῖς ἀνθρώποις ἀπὸ τῆς γῆς. Πρὸς δὲ τούτοις καὶ πρὸς ἀνδρείαν συμβάλλεται μεγάλα· οὐ γὰρ ὥσπερ αἱ βάναυσοι τὰ σώματα ἀχρεῖα ποιοῦσιν, ἀλλὰ δυνάμενα θυραυλεῖν καὶ πονεῖν· ἔτι δὲ δυνάμενα κινδυνεύειν πρὸς τοὺς πολεμίους· μόνων γὰρ τούτων τὰ κτήματα ἔξω τῶν ἐρυμάτων ἐστίν.
| [1,2] CHAPITRE II - Des parties de la famille. — L'homme et la possession.
Les parties de la famille sont l'homme et la possession. C'est dans les détails que réside la connaissance de la nature de chaque chose ; et il en est de même pour la famille. On pourrait donc dire avec Hésiode, qu'il faut
"La maison d'abord, puis la femme et le bœuf laboureur",
tant pour la subsistance que pour la demeure d'hommes libres. L'économie domestique doit s'occuper des devoirs de la femme, et nous la faire voir telle qu'elle doit être. Dans les soins de la possession, il faut suivre l'ordre de la nature. Or, d'après cet ordre, le premier soin est l'agriculture ; puis, viennent les industries qui exploitent le sol, comme la métallurgie, etc. Mais l'agriculture est le plus dans l'ordre de la justice; car elle n'est exercée par les hommes, ni comme une profession arbitraire, comme celle des taverniers et des mercenaires, ni comme une profession obligée , comme celle des guerriers. Ajoutons à cela, que l'agriculture est le plus dans l'ordre de la nature; (1344) car la mère fournit à tous la nourriture naturelle ; et la mère commune à tous les hommes, c'est la terre. De plus, l'agriculture contribue à la force de l'homme ; loin de rendre le corps chétif, comme les travaux d'atelier, elle le rend plutôt apte à supporter les veilles, la fatigue et, en outre, dispos à subir les périls de la guerre ; car, les possessions sont exclusivement situées en dehors des fortifications.
|