[2,4] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Δ'.
§ 1. Πότερον δέ ποτε τοῦ δικαίου ἐστὶν τὸ τῇ ἐντεύξει τὸ ἴσον ἑκάστῳ
ἀποδιδόναι (λέγω δὲ οἷον, ὁποῖος ἂν ᾖ ἕκαστος, τοιοῦτον γινόμενον
ἐντυγχάνειν); Ἢ οὔ; Τοῦτο μὲν γὰρ καὶ κόλακος καὶ ἀρέσκου δόξειεν ἂν
εἶναι· ἀλλὰ τὸ κατ´ ἀξίαν ἑκάστῳ ἀποδιδόναι τὴν ἔντευξιν, τοῦτο καὶ
δικαίου καὶ σπουδαίου ἁπλῶς ἂν δόξειεν εἶναι.
| [2,4] CHAPITRE IV.
§ 1. Est-ce un devoir qui fasse encore partie de la justice, que de
traiter tout le monde sur un pied égal dans les rapports de politesse ? Ou
n'est-ce pas là un devoir ? J'entends qu'on accepte les relations avec la
première personne qu'on rencontre, quelle qu'elle soit, et qu'on se met
sur le champ à son niveau. Cette faculté semble n'appartenir qu'au
flatteur et au complaisant. Mais rendre à chacun, dans ces relations, tout
ce qui lui revient selon son mérite, parait être absolument une obligation
pour l' homme juste et comme il faut.
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