HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, La Météorologie, livre III

Chapitre 2

  Chapitre 2

[3,2] § 1. Περὶ δὲ ἅλω καὶ ἴριδος, τί τε ἑκάτερον καὶ διὰ τίν' αἰτίαν γίγνεται, λέγωμεν, καὶ περὶ παρηλίων καὶ ῥάβδων· καὶ γὰρ ταῦτα γίγνεται πάντα διὰ τὰς αὐτὰς αἰτίας ἀλλήλοις. Πρῶτον δὲ δεῖ λαβεῖν τἂ πάθη καὶ τὰ συμβαίνοντα περὶ ἕκαστον αὐτῶν. § 2. Τῆς μὲν οὖν ἅλω φαίνεται πολλάκις κύκλος ὅλος, καὶ γίγνεται περὶ ἥλιον καὶ σελήνην καὶ περὶ τὰ λαμπρὰ τῶν ἄστρων, ἔτι δ' οὐδὲν ἧττον νυκτὸς ἡμέρας καὶ περὶ μεσημβρίαν δείλην· ἕωθεν δ' ἐλαττονάκις καὶ περὶ δύσιν. § 3. Τῆς δ' ἴριδος οὐδέποτε γίγνεται κύκλος οὐδὲ μεῖζον ἡμικυκλίου τμῆμα· καὶ δύνοντος μὲν καὶ ἀνατέλλοντος ἐλαχίστου μὲν κύκλου, μεγίστη δ' ἁψίς, αἰρομένου δὲ μᾶλλον κύκλου μὲν μείζονος, ἐλάττων δ' ἁψίς· καὶ μετὰ μὲν τὴν μετοπωρινὴν ἰσημερίαν, ἐν ταῖς βραχυτέραις ἡμέραις, πᾶσαν ὥραν γίγνεται τῆς ἡμέρας, ἐν δὲ ταῖς θεριναῖς οὐ γίγνεται περὶ μεσημβρίαν. Οὐδὲ δὴ δυοῖν πλείους ἴριδες οὐ γίγνονται ἅμα. § 4. Τούτων δὲ τρίχρως μὲν ἑκατέρα, καὶ τὰ (372a) χρώματα ταὐτὰ καὶ ἴσα τὸν ἀριθμὸν ἔχουσιν ἀλλήλαις, ἀμυδρότερα δ' ἐν τῇ ἐκτὸς καὶ ἐξ ἐναντίας κείμενα κατὰ τὴν θέσιν· μὲν γὰρ ἐντὸς τὴν πρώτην ἔχει περιφέρειαν τὴν μεγίστην φοινικίαν, δ' ἔξωθεν τὴν ἐλαχίστην μὲν ἐγγύτατα δὲ πρὸς ταύτην, καὶ τὰς ἄλλας ἀνάλογον. § 5. Ἔστι δὲ τὰ χρώματα ταῦτα ἅπερ μόνα σχεδὸν οὐ δύνανται ποιεῖν οἱ γραφεῖς· ἔνια γὰρ αὐτοὶ κεραννύουσι, τὸ δὲ φοινικοῦν καὶ πράσινον καὶ ἁλουργὸν οὐ γίγνεται κεραννύμενον· δὲ ἶρις ταῦτ' ἔχει τὰ χρώματα. Τὸ δὲ μεταξὺ τοῦ φοινικοῦ καὶ πρασίνου φαίνεται πολλάκις ξανθόν. § 6. Παρήλιοι δὲ καὶ ῥάβδοι γίγνονται ἐκ πλαγίας αἰεὶ καὶ οὔτ' ἄνωθεν οὔτε πρὸς τῆς γῆς οὔτ' ἐξ ἐναντίας, οὐδὲ δὴ νύκτωρ, ἀλλ' ἀεὶ περὶ τὸν ἥλιον, ἔτι δὲ αἰρομένου καταφερομένου· τὰ πλεῖστα δὲ πρὸς δυσμάς· μεσουρανοῦντος δὲ σπάνιον εἴ τι γέγονεν, οἷον ἐν Βοσπόρῳ ποτὲ συνέπεσε· δι' ὅλης γὰρ τῆς ἡμέρας συνανασχόντες δύο παρήλιοι διετέλεσαν μέχρι δυσμῶν. § 7. Τὰ μὲν οὖν περὶ ἕκαστον αὐτῶν συμβαίνοντα ταῦτ' ἐστίν· τὸ δ' αἴτιον τούτων ἁπάντων ταὐτό· πάντα γὰρ ἀνάκλασις ταῦτ' ἐστί. Διαφέρουσι δὲ τοῖς τρόποις καὶ ἀφ' ὧν, καὶ ὡς συμβαίνει γίγνεσθαι τὴν ἀνάκλασιν πρὸς τὸν ἥλιον πρὸς ἄλλο τι τῶν λαμπρῶν. § 8. Καὶ μεθ' ἡμέραν μὲν ἶρις γίγνεται, νύκτωρ δ' ἀπὸ σελήνης, ὡς μὲν οἱ ἀρχαῖοι ᾤοντο, οὐκ ἐγίγνετο· τοῦτο δ' ἔπαθον διὰ τὸ σπάνιον· ἐλάνθανε γὰρ αὐτούς· γίγνεται μὲν γάρ, ὀλιγάκις δὲ γίγνεται. § 9. Τὸ δ' αἴτιον ὅτι τ' ἐν τῷ σκότει λανθάνει τὰ χρώματα, καὶ ἄλλα πολλὰ δεῖ συμπεσεῖν, καὶ ταῦτα πάντα ἐν ἡμέρᾳ μιᾷ τοῦ μηνός· ἐν τῇ πανσελήνῳ γὰρ γενέσθαι ἀνάγκη τὸ μέλλον ἔσεσθαι, καὶ τότε ἀνατελλούσης δυνούσης· διόπερ ἐν ἔτεσιν ὑπὲρ τὰ πεντήκοντα δὶς ἐνετύχομεν μόνον. § 10. Ὅτι μὲν οὖν ὄψις ἀνακλᾶται, ὥσπερ καὶ ἀφ' ὕδατος, οὕτω καὶ ἀπὸ ἀέρος καὶ πάντων τῶν ἐχόντων τὴν ἐπιφάνειαν λείαν, ἐκ τῶν περὶ τὴν ὄψιν δεικνυμένων δεῖ λαμβάνειν τὴν πίστιν, καὶ διότι τῶν ἐνόπτρων ἐν ἐνίοις μὲν καὶ τὰ σχήματα ἐμφαίνεται, ἐν ἐνίοις δὲ τὰ χρώματα μόνον· § 11. τοιαῦτα δ' ἐστὶν ὅσα μικρὰ (372b) τῶν ἐνόπτρων, καὶ μηδεμίαν αἰσθητὴν ἔχει διαίρεσιν· ἐν γὰρ τούτοις τὸ μὲν σχῆμα ἀδύνατον ἐμφαίνεσθαι (δόξει γὰρ εἶναι διαιρετόν· πᾶν γὰρ σχῆμα ἅμα δοκεῖ σχῆμά τ' εἶναι καὶ διαίρεσιν ἔχειν), ἐπεὶ δ' ἐμφαίνεσθαί τι ἀναγκαῖον, τοῦτο δὲ ἀδύνατον, λείπεται τὸ χρῶμα μόνον ἐμφαίνεσθαι. § 12. Τὸ δὲ χρῶμα ὁτὲ μὲν λαμπρὸν φαίνεται τῶν λαμπρῶν, ὁτὲ δέ, τῷ μείγνυσθαι τῷ τοῦ ἐνόπτρου διὰ τὴν ἀσθένειαν τῆς ὄψεως, ἄλλου χρώματος ἐμποιεῖ φαντασίαν. Ἔστω δὲ περὶ τούτων ἡμῖν τεθεωρημένον ἐν τοῖς περὶ τὰς αἰσθήσεις δεικνυμένοις· διὸ τὰ μὲν λέγωμεν, τοῖς δ' ὡς ὑπάρχουσι χρησώμεθα αὐτῶν. [3,2] CHAPITRE II. § 1. Parlons maintenant du halo et de l'arc-en-ciel ; disons ce qu'ils sont l'un et l'autre, et quelle cause les produit. Parlons aussi des parhélies et des verges ou bâtons lumineux ; car tous ces phénomènes se produisent par des causes qui sont identiques. Il faut d'abord bien connaître les circonstances et les faits relatifs à chacun d'eux. § 2. Pour le halo, on en voit fréquemment le cercle tout entier, et il se forme soit autour du soleil, soit autour de la lune et des astres les plus brillants. Il se montre la nuit tout aussi bien que le jour, à midi tout aussi bien que le soir. Il est plus rare au lever du soleil ou près de son coucher. § 3. L'arc-en-ciel au contraire ne forme jamais un cercle complet, et sa section n'est jamais plus grande qu'une demi-circonférence. C'est au coucher ou au lever du soleil que, pour le plus petit cercle, la corde est la plus grande ; mais quand le soleil est plus haut sur l'horizon, la corde est d'autant plus petite que le cercle est plus grand. Après l'équinoxe d'automne, quand les jours se raccourcissent, il se forme à toute heure du jour. Dans l'été, il ne se montre guère vers midi. Il n'y a jamais plus de deux arcs-en-ciel à la fois. § 4. Chacun d'eux a trois couleurs ; les (372a) couleurs sont identiques dans tous deux, et elles sont en nombre égal, moins vives dans l'arc extérieur et disposées dans un sens contraire. L'arc intérieur a sa première et plus grande circonférence écarlate ; l'arc extérieur a sa plus petite circonférence de cette couleur et la plus rapprochée de celle-là, les autres étant posées d'une façon analogue. § 5. Ces couleurs sont à peu près les seules que les peintres ne puissent point reproduire. Ils essayent d'en obtenir quelques-unes par des mélanges divers. Mais l'écarlate, le vert et le violet ne peuvent jamais être le résultat d'un mélange, et ce sont-là les couleurs que présente l'arc-en-ciel. La couleur qui est entre l'écarlate et le vert semble assez souvent être fauve. § 6. Les parhélies et les verges ou bâtons lumineux ne se forment jamais qu'obliquement et de côté. Ces phénomènes ne viennent point d'en haut ni près de la terre, ni du côté opposé au soleil. On ne les voit donc jamais la nuit ; et ils apparaissent toujours pendant que le soleil est au-dessus de l'horizon, soit qu'il s'élève, soit qu'il s'abaisse. Le plus fréquemment, c'est au moment du coucher. Lorsque le soleil est au milieu du ciel, le phénomène est plus rare. C'est ainsi qu'il se produisit sur le Bosphore. Durant tout le jour, deux parhélies qui s'étaient levés avec le soleil l'accompagnèrent, et persistèrent jusqu'à son coucher. § 7, Voilà les circonstances qui accompagnent chacun de ces phénomènes. Quant à la cause qui les produit, elle est la même pour tous : ils ne sont qu'une réfraction. La différence tient uniquement à la manière dont la réfraction a lieu, et aux corps d'où elle vient, selon qu'elle part du soleil et de quelqu'autre corps lumineux. § 8. L'arc-en-ciel se produit le jour; mais dans l'opinion des anciens il ne se produisait jamais la nuit par l'effet de la lune. Ce qui induisait les anciens en erreur, c'est que ce phénomène nocturne est très rare ; et voilà comment il leur échappait ; mais il se produit réellement, bien qu'il ne se produise pas souvent. § 9. La cause en est que les couleurs disparaissent dans l'obscurité, et qu'il faut en outre le concours de plusieurs conditions, lesquelles doivent toutes se réunir pour un seul et même jour du mois. Ainsi il faut nécessairement, pour que le phénomène ait lieu, qu'il y ait pleine lune ; et même alors il ne peut se former qu'à son lever ou à son coucher. Mais en plus de cinquante ans, nous n'avons pu l'observer que deux fois. § 10. Il faut d'abord bien savoir que le rayon lumineux, qui est réfracté par l'eau, l'est également par l'air, et par tous les objets qui ont une surface polie. C'est ce que prouvent les démonstrations que nous avons établies en parlant de la vue, et les phénomènes des miroirs, dont quelques-uns reproduisent aussi les formes des objets, tandis que d'autres n'en reproduisent que les couleurs. § 11. Ces miroirs sont ceux qui sont (372b) tout petits, et qui n'offrent aucune dimension sensible. Dans ces miroirs en effet, il est impossible que la forme paraisse ; car elle paraîtrait avec une dimension quelconque, puisque toute forme en même temps qu'elle est forme a aussi une dimension ; mais comme alors il faut nécessairement que quelque chose paraisse, et que la forme ne peut pas paraître, reste la couleur seule qui peut se montrer. § 12. Parfois la couleur des corps brillants paraît brillante ; parfois aussi, soit qu'elle se mêle à celle du miroir, soit que la vision soit trop faible, elle produit l'apparence d'une autre couleur. Du reste, nous avons déjà présenté ces théories dans ce que nous avons démontré relativement aux sens ; ici donc complétons-les, en nous servant des principes qui ont été déjà posés par nous.


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Dernière mise à jour : 27/11/2009