[9,13] CHAPITRE XIII.
1 Εἰσὶ δέ τινες οἳ περὶ τὴν θάλατταν βιοῦσιν, οἷον κίγκλος. Ἔστι δὲ τὸ ἦθος ὁ κίγκλος πανοῦργος καὶ δυσθήρατος, ὅταν δὲ ληφθῇ, τιθασσότατος. Τυγχάνει δ᾽ ὢν καὶ ἀνάπηρος· ἀκρατὴς γὰρ τῶν ὄπισθέν ἐστιν. 2 Ζῶσι δὲ περὶ θάλατταν καὶ ποταμοὺς καὶ λίμνας οἱ μὲν στεγανόποδες ἅπαντες· ἡ γὰρ φύσις αὐτὴ ζητεῖ τὸ πρόσφορον· πολλοὶ δὲ καὶ τῶν σχιζοπόδων περὶ τὰ ὕδατα καὶ τὰ ἕλη βιοτεύουσιν, οἷον ἄνθος παρὰ τοὺς ποταμούς· ἔχει δὲ τὴν χρόαν καλὴν καὶ ἔστιν εὐβίοτον. 3 Ὁ δὲ καταρράκτης ζῇ μὲν περὶ θάλατταν, ὅταν δὲ καθῇ αὑτὸν εἰς τὸ βαθύ, μένει χρόνον οὐκ ἐλάττονα ἢ ὅσον πλέθρον διέλθοι τις· ἔστι δ᾽ ἔλαττον ἱέρακος τὸ ὄρνεον.
4 Καὶ οἱ κύκνοι δ᾽ εἰσὶ μὲν τῶν στεγανοπόδων, καὶ βιοτεύουσι περὶ λίμνας καὶ ἕλη, εὐβίοτοι δὲ καὶ εὐήθεις καὶ εὔτεκνοι καὶ εὔγηροι, καὶ τὸν ἀετόν, ἐὰν 616 ἄρξηται, ἀμυνόμενοι νικῶσιν, αὐτοὶ δ᾽ οὐκ ἄρχουσι μάχης. Ὠιδικοὶ δέ, καὶ περὶ τὰς τελευτὰς μάλιστα ᾄδουσιν· ἀναπέτονται γὰρ καὶ εἰς τὸ πέλαγος, καί τινες ἤδη πλέοντες παρὰ τὴν Λιβύην περιέτυχον ἐν τῇ θαλάττῃ πολλοῖς ᾄδουσι φωνῇ γοώδει, καὶ τούτων ἑώρων ἀποθνήσκοντας ἐνίους. 5 Ἡ δὲ κύμινδις ὀλιγάκις μὲν φαίνεται (οἰκεῖ γὰρ ὄρη), ἔστι δὲ μέλας καὶ μέγεθος ὅσον ἱέραξ ὁ φασσοφόνος καλούμενος, καὶ τὴν ἰδέαν μακρὸς καὶ λεπτός. Κύμινδιν δὲ καλοῦσιν Ἴωνες αὐτήν· ἧς καὶ Ὅμηρος μέμνηται ἐν τῇ Ἰλιάδι εἰπὼν
χαλκίδα κικλήσκουσι θεοί, ἄνδρες δὲ κύμινδιν.
6 Ἡ δ᾽ ὕβρις, φασὶ δέ τινες εἶναι τὸν αὐτὸν τοῦτον ὄρνιθα τῷ πώϋγγι, οὗτος ἡμέρας μὲν οὐ φαίνεται διὰ τὸ μὴ βλέπειν ὀξύ, τὰς δὲ νύκτας θηρεύει ὥσπερ οἱ ὦτοι· καὶ μάχονται δὲ πρὸς τὸν ἀετὸν οὕτω σφόδρα ὥστ᾽ ἄμφω λαμβάνεσθαι πολλάκις ζῶντας ὑπὸ τῶν νομέων. Τίκτει μὲν οὖν δύο ᾠά, νεοττεύει δὲ καὶ οὗτος ἐν πέτραις καὶ σπηλαίοις. Μάχιμοι δὲ καὶ αἱ γέρανοί εἰσι πρὸς ἀλλήλας οὕτω σφόδρα ὥστε καὶ λαμβάνεσθαι μαχομένας· ὑπομένουσι γάρ. Τίκτει δὲ γέρανος δύο ᾠά.
| [9,13] CHAPITRE XIII.
1 Certains oiseaux vivent sur le bord de la mer, par exemple, le Hoche-queue (cincle). Il est rusé et très-difficile à attraper; mais une fois pris, on l'apprivoise fort aisément. On peut le trouver mal fait, parce qu'il n'est pas maître du mouvement des parties postérieures de son corps. 2 Tous les oiseaux palmipèdes vivent aux bords de la mer, des rivières et des lacs, parce que la nature elle-même cherche ce qui est convenable à chacun des êtres. Beaucoup d'oiseaux fissipèdes vivent aussi près des eaux et des étangs. Ainsi, l'anthos vit auprès des rivières ; il est d'une couleur superbe, et il trouve partout sa nourriture. 3 Le catarrhacte habite le bord de la mer; et quand il plonge, il reste sous l'eau à peu près le temps qu'il faudrait à l'homme pour parcourir la longueur d'un plèthre. C'est un oiseau un peu plus petit que l'épervier.
4 Les cygnes sont des palmipèdes, vivant sur le bord des fleuves et des marécages, où ils trouvent facilement à vivre ; ils sont de mœurs douces, pleins de tendresse pour leurs petits, et ils deviennent très-vieux. Quand 616 l'aigle est le premier à attaquer, le cygne en est vainqueur et le repousse ; mais il ne commence jamais la guerre. Les cygnes chantent; et ils chantent surtout quand leur mort approche. Ils volent jusqu'en haute mer; et des
navigateurs, qui allaient en Libye, ont rencontré en mer des troupes de cygnes qui chantaient d'une voix lamentable ; ils en ont vu quelques-uns mourir sous leurs yeux. 5 La Cymindis se montre très-rarement, parce que cet oiseau habite les montagnes ; il est de couleur noire, et de la grosseur d'un épervier, du genre qu'on appelle Tue-pigeon ; il est de forme allongée, et il est maigre. C'est en lonie, qu'on le nomme Cymindis; et Homère en fait mention dans l'Iliade :
"Les dieux l'appellent Chalcis,
Et les hommes l'appellent Cymindis".
6 La Hybris, que l'on confond quelquefois avec le Ptynx, ne se montre pas de jour, parce qu'elle a une mauvaise vue; et elle chasse la nuit, comme chassent également les aigles. Elle lutte aussi contre l'aigle avec tant de fureur que souvent les bergers les prennent vivants tous les deux à la fois. Elle ne pond que deux œufs, et elle niche dans les rochers et dans les cavernes. 7 Les grues aussi se battent si furieusement entre elles que les deux qui se battent se laissent prendre, toutes vivantes, par les pâtres qui surviennent. La grue ne pond également que deux œufs.
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