[9,14] CHAPITRE XIV.
1 Ἡ δὲ κίττα φωνὰς μὲν μεταβάλλει πλείστας (καθ᾽ ἑκάστην γὰρ ὡς εἰπεῖν ἡμέραν ἄλλην ἀφίησι), τίκτει δὲ περὶ ἐννέα ᾠά, ποιεῖται δὲ τὴν νεοττιὰν ἐπὶ τῶν δένδρων ἐκ τριχῶν καὶ ἐρίων· ὅταν δ᾽ ὑπολίπωσιν αἱ βάλανοι, ἀποκρύπτουσα ταμιεύεται. 2 Περὶ μὲν οὖν τῶν πελαργῶν, ὅτι ἀντεκτρέφονται, θρυλεῖται παρὰ πολλοῖς· φασὶ δέ τινες καὶ τοὺς μέροπας ταὐτὸ τοῦτο ποιεῖν, καὶ ἀντεκτρέφεσθαι ὑπὸ τῶν ἐκγόνων οὐ μόνον γηράσκοντας ἀλλὰ καὶ εὐθύς, ὅταν οἷοί τ᾽ ὦσιν· τὸν δὲ πατέρα καὶ τὴν μητέρα μένειν ἔνδον. Ἡ δ᾽ ἰδέα τοῦ ὄρνιθος τῶν πτερῶν ἐστὶ τὰ μὲν ὑποκάτω ὠχρόν, τὰ δὲ ἐπάνω ὥσπερ τῆς ἁλκυόνος κυάνεον, τὰ δ᾽ ἐπ᾽ ἄκρων τῶν πτερυγίων ἐρυθρά. Τίκτει δὲ περὶ ἓξ ἢ ἑπτὰ ὑπὸ τὴν ὀπώραν, ἐν τοῖς κρημνοῖς τοῖς μαλακοῖς· εἰσδύεται δ᾽ εἴσω
καὶ τέτταρας πήχεις. 3 Ἡ δὲ καλουμένη χλωρὶς διὰ τὸ τὰ κάτω ἔχειν ὠχρά, ἔστι μὲν ἡλίκον κόρυδος, τίκτει δ᾽ ᾠὰ τέτταρα 616a ἢ πέντε, τὴν δὲ νεοττιὰν ποιεῖται μὲν ἐκ τοῦ συμφύτου ἕλκουσα πρόρριζον, στρώματα δ᾽ ὑποβάλλει τρίχας καὶ ἔρια. Ταὐτὸ δὲ τοῦτο ποιεῖ καὶ ὁ κόττυφος καὶ ἡ κίττα, καὶ τὰ ἐντὸς τῆς νεοττιᾶς ἐκ τούτων ποιοῦνται. Τεχνικῶς δὲ καὶ ἡ τῆς ἀκανθυλλίδος ἔχει νεοττιά· πέπλεκται γὰρ ὥσπερ σφαῖρα λινῆ, ἔχουσα τὴν εἴσδυσιν μικράν·
4 Φασὶ δὲ καὶ τὸ κιννάμωμον ὄρνεον εἶναι οἱ ἐκ τῶν τόπων ἐκείνων, καὶ τὸ καλούμενον κιννάμωμον φέρειν ποθὲν τοῦτο τὸ ὄρνεον, καὶ τὴν νεοττιὰν ἐξ αὐτοῦ ποιεῖσθαι. Νεοττεύει δ᾽ ἐφ᾽ ὑψηλῶν δένδρων καὶ ἐν τοῖς θαλλοῖς τῶν δένδρων· ἀλλὰ τοὺς ἐγχωρίους μόλιβδον πρὸς τοῖς ὀϊστοῖς προσαρτῶντας τοξεύοντας καταβάλλειν, καὶ οὕτω συνάγειν ἐκ τοῦ φορυτοῦ τὸ κιννάμωμον.
| [9,14] CHAPITRE XIV.
1 La kitta change beaucoup ses cris, et l'on peut dire qu'elle en a tous les jours un nouveau. Elle pond en général neuf œufs ; elle bâtît son nid sur les arbres, avec du crin et de la laine. Pour la saison où les glands ne donnent plus, elle en fait provision, en les cachant. 2 On répète communément que les grues sont nourries à leur tour par leurs petits. On raconte aussi que les méropes sont nourris par leurs petits, non pas seulement quand ils sont vieux, mais dès le moment que les jeunes sont capables de le faire. Le père et la mère restent dans le nid pour ne plus le quitter. La couleur des ailes de l'oiseau est jaune en dessous, et le dessus est bleuâtre comme chez les halcyons; l'extrémité de l'aile est rouge. Le mérope pond six ou sept œufs, à l'automne; et il les dépose dans les lieux escarpés, où la terre est molle. Il y descend jusqu'à quatre coudées de profondeur. 3 Le verdier, ainsi appelé parce que le dessous de son corps est verdâtre, est de la grosseur de l'alouette; il fait quatre 616a ou cinq œufs. Il compose son nid avec de la consoude, qu'il arrache jusqu'à la racine, et il le tapisse de crin et de laine. C'est ce que font aussi le merle et la pie, qui emploient les mêmes matériaux pour leur nid, à l'intérieur. Le nid de la mélange est bâti non moins artistement. Entrelacé comme il l'est, on le prendrait pour une pelote de lin, et l'oiseau n'y laisse qu'une petite ouverture.
4 Les gens du pays affirment que l'oiseau nommé le Cinnamome apporte aussi, on ne sait d'où, la matière appelée de ce nom, et qu'il en compose son nid. Il le place sur des arbres et dans les branches les plus hautes. Les indigènes font tomber ce nid à coup de flèches garnies de plomb, et ils recueillent le Cinnamome de celui que l'oiseau a apporté.
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