[9,12] CHAPITRE XII.
Τῶν δ᾽ ἀγρίων ὀρνέων αἵ τ᾽ οἰκήσεις μεμηχάνηνται πρὸς τοὺς βίους καὶ τὰς σωτηρίας τῶν τέκνων. Εἰσὶ δ᾽ οἱ μὲν εὔτεκνοι αὐτῶν καὶ ἐπιμελεῖς τῶν τέκνων, οἱ δὲ τοὐναντίον, καὶ οἱ μὲν εὐμήχανοι πρὸς τὸν βίον, οἱ δ᾽ ἀμηχανώτεροι. 2 Τὰς δ᾽ οἰκήσεις οἱ μὲν περὶ τὰς χαράδρας καὶ χηραμοὺς 615a ποιοῦνται καὶ πέτρας, οἷον ὁ καλούμενος χαραδριός· ἔστι δ᾽ ὁ χαραδριὸς καὶ τὴν χρόαν καὶ τὴν φωνὴν φαῦλος, φαίνεται δὲ νύκτωρ, ἡμέρας δ᾽ ἀποδιδράσκει. Ἐν ἀποτόμοις δὲ καὶ ὁ ἱέραξ νεοττεύει· ὠμοφάγος δ᾽ ὤν, ὧν ἂν κρατήσῃ ὀρνέων,τὴν καρδίαν οὐ κατεσθίει· καὶ τοῦτό τινες ἑωράκασι καὶ ἐπ᾽ ὄρτυγος καὶ ἐπὶ κίχλης καὶ ἕτεροι ἐφ᾽ ἑτέρων. 3 Ἔτι δὲ καὶ περὶ τὸ θηρεύειν μεταβάλλουσιν· οὐ γὰρ ἁρπάζουσιν ὁμοίως τοῦ θέρους. Γυπὸς δὲ λέγεται ὑπό τινων ὡς οὐδεὶς ἑώρακεν οὔτε νεοττὸν οὔτε νεοττιάν· ἀλλὰ διὰ τοῦτο ἔφη Ἡρόδωρος ὁ Βρύσωνος τοῦ σοφιστοῦ πατὴρ ἀπό τινος αὐτὸν ἑτέρας εἶναι μετεώρου γῆς, τεκμήριον τοῦτο λέγων καὶ τὸ φαίνεσθαι ταχὺ πολλούς, ὅθεν δέ, μηδενὶ εἶναι δῆλον. Τούτου δ᾽ αἴτιον ὅτι τίκτει ἐν πέτραις ἀπροσβάτοις· ἔστι δ᾽ οὐδὲ πολλαχοῦ ἐπιχώριος ὁ ὄρνις. Τίκτει δ᾽ ἓν ᾠὸν ἢ δύο τὰ πλεῖστα.
4 Ἔνιοι δὲ τῶν ὀρνίθων ἐν τοῖς ὄρεσι καὶ τῇ ὕλῃ κατοικοῦσιν, οἷον ἔποψ καὶ βρίνθος· οὗτος δ᾽ ὁ ὄρνις εὐβίοτος καὶ ᾠδικός. Ὁ δὲ τροχίλος καὶ λόχμας καὶ τρώγλας οἰκεῖ· δυςάλωτος δὲ καὶ δραπέτης καὶ τὸ ἦθος ἀσθενής, εὐβίοτος δὲ καὶ τεχνικός. Καλεῖται δὲ πρέσβυς καὶ βασιλεύς· διὸ καὶ τὸν ἀετὸν αὐτῷ φασὶ πολεμεῖν.
| [9,12] CHAPITRE XII.
1 Les demeures des oiseaux sauvages sont calculées pour qu'ils puissent à la fois y vivre, et y élever leurs petits en sûreté. Les uns aiment beaucoup leur progéniture et la soignent passionnément; les autres font tout le contraire. Ceux-là sont pleins d'adresse pour se procurer tout ce qu'il faut à leur existence ; ceux-là ne savent rien faire. 2 Il en est qui font leurs demeures dans des ravins, dans des trous, 615a dans des rochers, comme l'oiseau qu'on appelle l'oiseau des ravins (charadrios). Il est fort laid de couleur et de chant ; il ne se montre que la nuit ; et il se cache de jour. L'épervier niche aussi dans les lieux les plus escarpés. Tout carnassier qu'il, est, il ne mange pas le cœur des oiseaux dont il fait sa proie. Quelques personnes l'ont observé sur la caille et sur la grive ; d'autres ont fait la même observation sur d'autres oiseaux. 3 II y a aussi de grands changements dans la manière dont chassent les oiseaux de proie ; et ils ne chassent pas leur proie en été absolument comme en hiver. On prétend quelquefois que jamais personne n'a vu, ni les petits, ni le nid d'un vautour ; et c'est ce qui fait qu'Hérodore, le père de Bryson, le sophiste, soutenait que les vautours doivent venir de quelque région étrangère et fort élevée, puisqu'on les voit, disait-il, arriver tout à coup en foule, sans que personne sache d'où ils partent. C'est qu'en effet le vautour pond dans des lieux inaccessibles ; et qu'il n'est pas indigène dans beaucoup de pays. Il ne fait qu'un œuf, ou deux tout au plus.
4 Quelques oiseaux habitent les montagnes et les forêts, comme la huppe et le Brenthos. Ce dernier oiseau se nourrit aisément partout, et il chante. Le roitelet se cache dans les fourrés et dans les grottes; il est difficile à prendre et prompt à fuir, parce qu'il est très-craintif ; d'ailleurs, il se nourrit sans peine, et il est assez industrieux. On l'appelle le Sénateur et le Roi; aussi, prétend-on que l'aigle lui fait la guerre.
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