HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre VIII

Chapitre 17

  Chapitre 17

[8,17] ΚΕΦΑΚΑΙΟΝ ΙΖ' § 1. Φωλεῖ δὲ καὶ τῶν ἐναίμων πολλά, οἷον τά τε φολιδωτά, ὄφεις τε καὶ σαῦροι καὶ ἀσκαλαβῶται καὶ κροκόδειλοι οἱ ποτάμιοι, τέτταρας μῆνας τοὺς χειμεριωτάτους, καὶ οὐκ ἐσθίουσιν οὐδέν. Οἱ μὲν οὖν ἄλλοι ὄφεις (600a) ἐν τῇ γῇ φωλοῦσιν, αἱ δ´ ἔχιδναι ὑπὸ τὰς πέτρας ἀποκρύπτουσιν αὑτάς. § 2. Φωλοῦσι δὲ πολλοὶ καὶ τῶν ἰχθύων, ἐπιφανέστατα δ´ ἵππουρος καὶ κορακῖνος τοῦ χειμῶνος· οὗτοι γὰρ μόνοι οὐχ ἁλίσκονται οὐδαμοῦ πλὴν κατά τινας χρόνους τακτοὺς καὶ τοὺς αὐτοὺς ἀεί, τὰ δὲ λοιπὰ πάντα σχεδόν. Φωλεῖ δὲ καὶ μύραινα καὶ ὀρφὼς καὶ γόγγρος. Κατὰ συζυγίας δ´ οἱ πετραῖοι φωλοῦσιν οἱ ἄρρενες τοῖς θήλεσιν, ὥσπερ καὶ νεοττεύουσιν, οἷον κίχλαι, κόττυφοι, πέρκαι. § 3. Φωλοῦσι δὲ καὶ οἱ θύννοι τοῦ χειμῶνος ἐν τοῖς βάθεσι, καὶ γίνονται πιότατοι μετὰ τὴν φωλείαν, καὶ ἄρχονται θηρεύεσθαι ἀπὸ Πλειάδος ἀνατολῆς μέχρι Ἀρκτούρου δύσεως τὸ ἔσχατον· τὸν δ´ ἄλλον χρόνον ἡσυχίαν ἔχουσι φωλοῦντες. Ἁλίσκονται δ´ ἔνιοι περὶ τὸν χρόνον τῆς φωλείας καὶ τούτων καὶ τῶν ἄλλων τινὲς τῶν φωλούντων κινούμενοι, ἂν ἀλεεινὸς τόπος καὶ ἐπιγίνωνται εὐδῖαι παράλογοι· ἀπὸ γὰρ τῆς θαλάμης προέρχονται μικρὸν ἐπὶ νομήν· καὶ ταῖς πανσελήνοις. § 4. Εἰσὶ δ´ οἱ πολλοὶ φωλοῦντες ἥδιστοι. Αἱ δὲ πριμάδες κρύπτουσιν ἑαυτὰς ἐν τῷ βορβόρῳ· σημεῖον δὲ τό τε μὴ ἁλίσκεσθαι καὶ ἰλὺν ἐχούσας ἐπὶ τοῦ νώτου φαίνεσθαι πολλὴν καὶ τὰ πτερύγια ἐντεθλιμμένα. Κατὰ δὲ τὴν ἐαρινὴν ὥραν κινοῦνται καὶ προέρχονται πρὸς τὴν γῆν ὀχευόμεναι καὶ τίκτουσαι, καὶ ἁλίσκονται κύουσαι· καὶ τότε δοκοῦσιν ὡραῖοι εἶναι, οἱ δὲ μετοπωρινοὶ καὶ χειμερινοὶ χείρους· ἅμα δὲ καὶ οἱ ἄρρενες φαίνονται πλήρεις ὄντες θοροῦ. § 5. Ὅταν μὲν οὖν μικρὰ τὰ κυήματ´ ἔχωσι, δυσάλωτοί εἰσιν, ὅταν δὲ μείζω, πολλοὶ ἁλίσκονται διὰ τὸ οἰστρᾶν. § 6. Φωλεῖ δὲ τὰ μὲν ἐν τῇ ἄμμῳ τὰ δ´ ἐν τῷ πηλῷ, ὑπερέχοντα τὸ στόμα μόνον. Τὰ μὲν οὖν πλεῖστα φωλεῖ μόνον τοῦ χειμῶνος, τὰ δὲ μαλακόστρακα καὶ τῶν ἰχθύων οἱ πετραῖοι καὶ βάτοι καὶ τὰ σελαχώδη τὰς χειμεριωτάτας μόνον ἡμέρας· δηλοῖ δὲ τὸ μὴ ἁλίσκεσθαι ὅταν ψύχη. § 7. Ἔνιοι δὲ τῶν ἰχθύων φωλοῦσι καὶ τοῦ θέρους, οἷον γλαῦκος· οὗτος γὰρ τοῦ θέρους φωλεῖ περὶ ἑξήκονθ´ ἡμέρας. Φωλεῖ δὲ καὶ ὄνος καὶ χρύσοφρυς· σημεῖον δὲ δοκεῖ (600b) εἶναι τοῦ τὸν ὄνον πλεῖστον φωλεῖν χρόνον τὸ διὰ πλείστου χρόνου ἁλίσκεσθαι. Τοῦ δὲ καὶ θέρους τοὺς ἰχθῦς φωλεῖν δοκεῖ σημεῖον εἶναι τὸ ἐπὶ τοῖς ἄστροις γίνεσθαι τὰς ἁλώσεις, καὶ μάλιστα ἐπὶ κυνί· τηνικαῦτα γὰρ ἀνατρέπεσθαι τὴν θάλατταν. Ὅπερ ἐν τῷ Βοσπόρῳ γνωριμώτατόν ἐστιν· γὰρ ἰλὺς ἐπάνω γίνεται καὶ ἐπιφέρονται οἱ ἰχθύες. Φασὶ δὲ καὶ πολλάκις τριβομένου τοῦ βυθοῦ ἁλίσκεσθαι πλείους ἐν τῷ αὐτῷ βόλῳ τὸ δεύτερον τὸ πρῶτον. Καὶ ἐπειδὰν ὄμβροι γένωνται μεγάλοι, πολλὰ φαίνεται ζῷα τῶν πρότερον ὅλως οὐχ ἑωραμένων οὐ πολλάκις. [8,17] CHAPITRE XVII. § 1. Même parmi les animaux qui ont du sang, il en est beaucoup qui se retirent : par exemple, ceux qui ont la peau écailleuse, serpents, lézards, stellions, crocodiles de rivières, qui se retirent pendant les quatre mois les plus rudes de l'hiver, et qui, durant tout ce temps, ne mangent rien. Les autres serpents (600a) se retirent dans le sol; mais les vipères se cachent sous des pierres. § 2. La plupart des poissons se retirent aussi; et c'est ce qu'on voit de la manière la plus certaine pour l'hippoure et le coracin, qui se retirent durant l'hiver. Ce sont là, d'ailleurs, les seuls poissons qu'on ne prend jamais qu'à des époques de l'année très régulières et toujours les mêmes, tandis que l'on prend les autres poissons presque en tout temps. La murène, l'orphôs et le congre se retirent. Les saxatiles se retirent par couples, mâles et femelles, de même qu'ils se réunissent ainsi pour faire leurs petits, témoin les grives d'eau, les merles d'eau et les perches. § 3. Les thons se retirent en hiver dans les bas-fonds, et c'est surtout après cette retraite qu'ils sont les plus gras ; leur pêche commence au lever de la Pléiade et dure jusqu'au coucher de l'Arcture, au plus tard; le reste de l'année, ils se tiennent tranquilles dans leur retraite. On en prend quelques-uns à l'époque de leur retraite, comme aussi d'autres espèces de poissons qui se retirent, parce qu'ils se mettent en mouvement quand le lieu où ils sont est échauffé par quelques beaux jours, qui surviennent inopinément. Ils se risquent alors à sortir quelques instants de leur retraite, pour aller se repaître; ce qui leur arrive aussi dans les pleines lunes. § 4. Les animaux qui font retraite sont généralement les plus délicats à manger. Mais les primades se blottissent dans la vase. Ce qui l'indique bien, c'est qu'on n'en prend pas durant ce temps, ou que celles qu'on prend ont toujours le dos couvert de limon, et les nageoires toutes pleines de bourbe. Vers la saison du printemps, les poissons se méfient en mouvement, et ils se rendent vers la terre pour s'y accoupler et pour pondre. On prend les femelles pleines; et c'est à ce moment qu'elles semblent le plus à point. A l'automne et en hiver, elles sont moins bonnes. C'est alors aussi que les mâles paraissent être remplis de laite. § 5. Tant qu'elles n'ont que des oeufs petits, elles sont difficiles à prendre; mais quand leurs portées sont plus grosses, on en prend en quantité, parce qu'alors elles ont l'oestre qui les tourmente. § 6. Il y a des poissons qui se retirent dans le sable; d'autres, dans le limon, ne laissant sortir que leur bouche. La plupart se retirent durant tout l'hiver uniquement ; mais les crustacés, les poissons saxatiles, les raies et les sélaciens ne se retirent que dans les jours les plus froids; la preuve, c'est qu'on n'en prend jamais dans les jours où il gèle. § 7. Il y a bien aussi quelques espèces de poissons qui se retirent en été, le glaucus, par exemple, qui, dans la chaleur, se retire pendant soixante jours environ. L'âne marin et la dorade se retirent aussi. Ce qui semblerait prouver (600b) que l'âne marin se retire très longtemps, c'est qu'on n'en prend qu'à de très longs intervalles. Une autre preuve qui atteste que les poissons se retirent aussi en été, c'est que la pêche s'en fait au coucher des constellations, et surtout au coucher de l'étoile du Chien. A cette époque, la mer parait toute bouleversée, ce qu'on peut observer mieux qu'ailleurs dans le Bosphore. La vase remonte à la surface, et les poissons sont portés sur les eaux. On prétend encore qu'en agitant à plusieurs reprises le fond de l'eau, ou prend plus de poissons, dans le même filet, la seconde fois que la première. Quand il est tombé de fortes pluies, on aperçoit une foule d'animaux, ou qu'on n'avait jamais vus, ou que du moins on n'avait vus que très rarement.


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Dernière mise à jour : 7/04/2010