[7,7] CHAPITRE VII.
1 Ἐν δὲ τῇ τοῦ σπέρματος ἐξόδῳ πρῶτον μὲν ἡγεῖται πνεῦμα (δηλοῖ δὲ καὶ ἡ ἔξοδος ὅτι γίνεται ὑπὸ πνεύματος· οὐδὲν γὰρ ῥιπτεῖται πόρρω ἄνευ βίας πνευματικῆς)· ὅταν δὲ λάβηται τὸ σπέρμα τῆς ὑστέρας καὶ ἐγχρονισθῇ, ὑμὴν περιίσταται. Φαίνεται γάρ, ὅταν πρὶν διαρθρωθῆναι ἐξέλθῃ, οἷον ᾠὸν ἐν ὑμένι περιεχόμενον ἀφαιρεθέντος τοῦ ὀστράκου· ὁ δ᾽ ὑμὴν φλεβῶν μεστός. 2 Πάντα δὲ τὰ πλωτὰ καὶ πτηνὰ καὶ πεζά, εἴτε ζῳοτοκεῖται ἢ ᾠοτοκεῖται, ὁμοίως γίνεται· πλὴν τὸν ὀμφαλὸν τὰ μὲν πρὸς τὴν ὑστέραν ἔχει τὰ ζῳοτοκούμενα, τὰ δὲ πρὸς τῷ ᾠῷ, τὰ δ᾽ ἀμφοτέρως, οἷον ἐπὶ γένους τινὸς ἰχθύων. Καὶ τὰ μὲν περιέχουσιν οἷον ὑμένες, τὰ δὲ χόρια· καὶ πρῶτον μὲν τοῦ ἐσχάτου ἐντὸς γίνεται τὸ ζῷον, εἶθ᾽ ὑμὴν περὶ τοῦτον ἄλλος, τὸ μὲν πλεῖστον προςπεφυκὼς τῇ μήτρᾳ, τῇ δ᾽ ἀφεστὼς καὶ ὕδωρ ἔχων. Μεταξὺ δ᾽ ὑγρότης ὑδατώδης ἢ αἱματώδης, ὁ καλούμενος ὑπὸ τῶν γυναικῶν πρόφορος.
3 Αὔξεται δὲ τὰ ζῷα πάντα, ὅσα ἔχει ὀμφαλόν, διὰ τοῦ ὀμφαλοῦ. Ὁ δ᾽ ὀμφαλός, ὅσα μὲν κοτυληδόνας ἔχει, πρὸς τῇ κοτυληδόνι προσπέφυκεν, ὅσα δὲ λείαν ἔχει τὴν ὑστέραν, πρὸς τῇ ὑστέρᾳ ἐπὶ φλεβός. Σχῆμα δ᾽ ἔχει ἐν τῇ ὑστέρᾳ τὰ μὲν τετράποδα πάντα ἐκτεταμένα, καὶ τὰ ἄποδα 587 πλάγια, οἷον ἰχθύς, τὰ δὲ δίποδα συγκεκαμμένα, οἷον ὄρνις· καὶ ἄνθρωπος συγκεκαμμένος ῥῖνα μὲν μεταξὺ τῶν γονάτων ἔχει, ὀφθαλμοὺς δ᾽ ἐπὶ τοῖς γόνασιν, ὦτα δ᾽ ἐκτός. 4 Ἔχει δ᾽ ὁμοίως πάντα τὰ ζῷα τὴν κεφαλὴν ἄνω τὸ πρῶτον· αὐξανόμενα δὲ καὶ πρὸς τὴν ἔξοδον ὁρμῶντα κάτω περιάγεται, καὶ ἡ γένεσίς ἐστιν ἡ κατὰ φύσιν ἐπὶ κεφαλήν· συγκεκαμμένα δὲ καὶ ἐπὶ πόδας γίνεται παρὰ φύσιν. 5 Τὰ δὲ τῶν τετραπόδων ἔχει καὶ περιττώματα, ὅταν ἤδη τέλεια ᾖ, καὶ ὑγρὸν καὶ σφυράδας, τὰς μὲν ἐν τῷ ἐσχάτῳ τοῦ ἐντέρου, ἐν δὲ τῇ κύστει οὖρον. Τοῖς δ᾽ ἔχουσι κοτυληδόνας ἐν τῇ μήτρᾳ τῶν ζῴων ἀεὶ ἐλάττους γίνονται αἱ κοτυληδόνες αὐξανομένου τοῦ ἐμβρύου, καὶ τέλος ἀφανίζονται. 6 Ὁ δ᾽ ὀμφαλός ἐστι κέλυφος περὶ φλέβας, ὧν ἡ ἀρχὴ ἐκ τῆς ὑστέρας ἐστί, τοῖς μὲν ἔχουσι τὰς κοτυληδόνας ἐκ τῶν κοτυληδόνων, τοῖς δὲ μὴ ἔχουσιν ἀπὸ φλεβός. Εἰσὶ δὲ τοῖς μὲν μείζοσιν, οἷον τοῖς τῶν βοῶν ἐμβρύοις, τέτταρες αἱ φλέβες, τοῖς δ᾽ ἐλάττοσι δύο, τοῖς δὲ πάμπαν μικροῖς, οἷον ὄρνισι, μία φλέψ. Τείνουσι δ᾽ εἰς τὰ ἔμβρυα αἱ μὲν δύο διὰ τοῦ ἥπατος, ᾗ αἱ καλούμεναι πύλαι εἰσί, πρὸς τὴν φλέβα τὴν μεγάλην, αἱ δὲ δύο πρὸς τὴν ἀορτήν, ᾗ σχίζεται καὶ γίνεται ἡ ἀορτὴ δύο ἐκ μιᾶς. 7 Εἰσὶ δὲ περὶ τὴν συζυγίαν ἑκατέραν τῶν φλεβῶν ὑμένες, περὶ δὲ τοὺς ὑμένας ὁ ὀμφαλὸς οἷον ἔλυτρον. Αὐξανομένων δ᾽ ἀεὶ μᾶλλον συμπίπτουσιν αὗται αἱ φλέβες. Τὸ δ᾽ ἔμβρυον ἁδρυνόμενον εἴς τε τὰ κοῖλα ἔρχεται, καὶ ἐνταῦθα δῆλόν ἐστι κινούμενον, καὶ ἐνίοτε κυλινδεῖται περὶ τὸ αἰδοῖον.
| [7,7] CHAPITRE VII.
1 L'émission de la liqueur séminale est précédée d'un certain souffle ; et ce qui prouve bien que cette émission tient à un souffle, c'est qu'il est impossible de rien lancer un peu loin sans un souffle assez violent. Quand le sperme a été reçu par la matrice et qu'il y est demeuré quelque temps, une membrane l'entoure. On peut observer ce fait quand un fœtus sort avant d'être du tout formé ; on dirait d'un œuf enveloppé d'une membrane, et dépouillé de la coquille. Cette membrane est remplie de veines. 2 Tous les animaux, soit aquatiques, soit terrestres, soit volatiles, vivipares ou ovipares, se forment absolument de même. Seulement, chez les vivipares, le cordon ombilical tient à la matrice, tandis que, chez les ovipares, il tient à l'œuf. Parfois, ce sont ces deux organisations à la fois, comme dans certaines espèces de poissons. Ici, ce sont comme des membranes qui enveloppent l'embryon ; ailleurs, ce sont des chorions. D'abord, l'animal est dans la membrane intérieure extrême; puis ensuite, une autre membrane se forme sur celle-là; la plus grande partie de cette membrane tient à la matrice; mais sur un point, elle s'en détache, et elle contient de l'eau. Vers le milieu, il y a un liquide aqueux et sanguinolent, que les femmes appellent la première eau.
3 Tous les animaux qui ont un cordon ombilical se nourrissent par ce cordon. L'ombilic, dans tous les animaux qui ont des lobes à la matrice, vient s'attacher à un lobe ; chez ceux qui ont la matrice tout unie, il s'attache à la matrice par une veine. Quant à la forme du fœtus dans la matrice, il est étendu chez tous les quadrupèdes; dans les animaux 587 sans pieds, comme le poisson, le fœtus est placé de côté; dans les bipèdes comme l'oiseau, les fœtus sont repliés sur eux-mêmes. Quant à l'homme, il est replié aussi, le nez entre les genoux, les yeux touchant les genoux, et les oreilles en dehors. 4 Tous les animaux également ont d'abord la tête en haut. Quand le fœtus s'est développé et qu'il tend à sortir, il se tourne vers le bas. Dans l'ordre naturel des choses, c'est la tête qui sort la première; il est contre nature que les enfants soient repliés sur eux-mêmes, et qu'ils sortent par les pieds. 5 Les fœtus des quadrupèdes, quand ils sont complètement formés, ont des excréments liquides et secs : les derniers, dans le fond de l'intestin ; les autres, qui sont de l'urine, dans la vessie. Chez les animaux dont la matrice a des cotylédons, ces cotylédons vont toujours en diminuant à mesure que l'embryon grandit; et à la fin, ils disparaissent tout à fait. 6 Le cordon ombilical est en quelque sorte l'étui des veines dont l'origine part de la matrice. Dans les animaux qui ont des cotylédons, c'est des cotylédons que sortent ces veines; dans ceux qui n'en ont pas, c'est d'une autre veine. Dans les fœtus les plus gros, comme ceux des bœufs par exemple, il y a quatre veines; dans de plus petits, il n'y en a que deux; et même dans les fœtus très-petits, comme ceux des oiseaux, il n'y a qu'une veine. Deux de ces veines vont, à travers le foie, jusqu'à l'embryon, là où sont ce qu'on appelle les Portes, et elles aboutissent à la grande veine. Les deux autres veines se rendent à l'aorte, là où elle se divise, et où, d'une seule aorte, il s'en fait deux. 7 II y a des membranes à chacun des endroits où les veines se réunissent; et le cordon ombilical entoure les veines, comme une espèce d'étui. Ces veines mêmes se réunissent et disparaissent à mesure que le fœtus se fortifie. Une fois arrivé à toute sa croissance, le fœtus descend dans le creux du ventre, où son mouvement devient très-sensible; parfois, il se roule jusque dans les parties qui avoisinent le vagin.
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